Joël Jouffriault nous présente "L'enfant qui rêvait du Siam"
Biographie de l’Auteur :
L’auteur est né en 1939 dans un petit village du Poitou. Poussé par son instituteur, il se retrouve au collège de Poitiers pour apprendre la comptabilité et matières annexes. Expert-comptable, métier où le rêve n’a guère de place, il a bourlingué au milieu des chiffres et des rapports, toujours dans un cadre fiscal et juridique très strict. Fini, tout ça. Maintenant retraité, il a tourné le dos au chiffres et ouvert la porte à l’écriture.
L’enfant qui rêvait du Siam est son troisième roman.
Phrase d’accroche
Ne soyez pas tristes, puisque le rêve de votre petit Guillaume est en train de se réaliser, cela devrait atténuer beaucoup votre peine. Pépé, mémé, je vous aime de tout mon cœur.
Résumé du livre :
Guillaume, orphelin, est élevé par ses grands-parents, Clara et Abel. Enfant de chœur, il est le protégé du curé du village, qui lui ouvre sa bibliothèque où il découvre un livre sur le Siam. Partir là-bas devient alors son rêve. Après avoir été moine novice dans l’abbaye, puis cordelier dans le village voisin, il participe avec brillance à la construction de la Corderie royale de Rochefort, à l’époque de la Compagnie des Indes orientales, sous Louis XIV. Jusqu’au jour où un envoyé du ministre Colbert lui propose d’embarquer pour le Siam dans le but de créer un comptoir. Son rêve est enfin en passe de se concrétiser. Mais sur la mer, le danger est partout et l’issue incertaine…
Extrait du livre :
̵ Et que…
Clara se tait et se signe en baissant les yeux.
̵ Et que… Qu’alliez-vous dire, Clara ? lui demande le curé.
̵ Que les filles sont belles et se promènent presque nues au milieu des éléphants. Voilà ce que Guillaume a lu dans le livre. Et il dit qu’un jour il partira là-bas. Bon, je sais que c’est des rêves d’enfant, mais ça m’inquiète, tout ça.
…
Découvrir le Siam, d’autres pays, d’autres civilisations, enfin un rêve sur le point de se concrétiser. Mais avant, la découverte d’un monde insoupçonné s’offre à Guillaume. Le monde des marins. Pour le marin, le navire est son pays. Avec ses règles, ses mœurs. C’est son univers. Avec la mer et le ciel. Pas une mer ou un ciel que l’on regarde comme une pièce de théâtre de plein air. À la différence du terrien qui, quand l’éclair jaillit du ciel, fuit le danger en s’abritant avant que la foudre n’éclate et que les trombes d’eau ne s’abattent sur sa tête, le marin, lui, l’affronte. Il connaît le langage du ciel et de la mer, intercepte leur conversation, devine leurs intentions et prend les devants à coups de voilure. Lui et ses camarades. Chacun à son poste, tous solidaires. D’eux, plus que de la grâce de Dieu, dépend la vie du bateau et de chacun.
Guillaume reste béat d’admiration devant leur courage dans la tempête, leur agilité dans la mâture.
C’est avec une ferveur particulière qu’il prie, ce matin, agenouillé parmi les matelots, à côté du capitaine, face au gaillard de dunette où prêche l’aumônier.