Didier Moné nous présente son recueil poétique "A fleur de plume"
Quelques mots sur l’auteur :
Didier Moné est né au Cameroun où il a grandi et étudié, avant de s’installer en Belgique.
Diplômé des Facultés de Droit de l'Université de Yaoundé II et de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), il a entamé depuis quelques années déjà une carrière de juriste d'Entreprise.
Après son premier roman « Sous une pluie de pierres », publié en mars 2015, ce passionné de sport et de littérature propose à ses lecteurs une poésie spontanée, variée et sans tabou, des textes riches en émotions et pleins de légèreté.
Phrase d’accroche :
Ces poèmes portent l’empreinte de leur auteur : un équilibre instable entre clair et obscur, mais toujours le souci du mot juste, et une grosse dose de spontanéité.
L’amour, la douleur, le plaisir ou l’absence ; en un mot, la vie célébrée à fleur de plume…
Quelques Extraits :
- ET SI L’ON PARTAIT
Et si l’on partait,
Par-delà les montagnes, contempler la lagune
Qui dessine à l’aurore sous un manteau de brume
L’ombre des murs aux charmes éternels
Masques et costumes, patrimoine universel
Façades défraîchies par le temps qui s’étire
Cachots oubliés qui se noient pour mourir.
La valse des barques et Vaporetto
Emportant dans leurs pas au fil de l’eau
Sourires et paysages à jamais immortalisés
Sous les yeux d’amoureux aux promesses d’éternité…
- DOMINUS
Quand il referma la porte
Lentement, elle lâcha ses cheveux
Ce soir elle n’est plus cette autre
Qui refuse de se dévoiler
Celle qui s’interdit la liberté
Courtisane, fille de joie, qu’importe
Ce soir elle est vôtre,
Et c’est tout ce qu’elle veut.
Brisez mes chaines,
De femme trop bien-pensante
Prenez les rennes,
Je veux être immorale, indécente
Soyez la bête qui hante mes rêves
Le seigneur au puissant glaive.
- A LA FRONTIERE DES DEUX MONDES
III- Lampedusa…
Aux plages de sable blanc, tachées de sang noir
Mer cristalline, mirage aux allures de mouroir
Cimetière où reposent pour l’éternité
Les âmes des nôtres, tombés sans dignité.
Que deviennent les prières de ceux qui sont restés ?
Perdues dans les abîmes de l’indifférence…
Dans le silence complice de ceux qui sont bien nés
Le mépris de l’aide empreinte de condescendance.
Tes côtes luisantes au parfum de majesté
Camouflent tragédies en Méditerranée.
Et dans la nuit de la prochaine traversée,
Isola bella, ne perds pas ton humanité.