Frank Greiner nous présente son roman "Bleu absolu"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 

Un court extrait :

 

L’essentiel de ses bagages se trouvait ailleurs, dans son matériel de peintre : principalement ses couleurs, qu’il rangea méthodiquement dans l’espace désormais libre. Des pigments dans leurs tubes et leurs flacons, et une multitude de petites feuilles peintes, la plupart sans aucun dessin, simplement pour visualiser les diverses teintes et nuances de sa palette. Au reste, il y avait aussi son ordinateur, outil indispensable du peintre ou du plasticien actuel. Je ne comprenais pas très bien sa démarche. Il avançait dans une région incertaine du savoir, quelque part entre l’art et la science. Il m’expliquait qu’il était à la recherche du bleu absolu. Tout était parti, me révéla-t-il, le jour où sa boîte, du temps où il travaillait encore comme directeur artistique, lui avait demandé de réfléchir à un spot télé pour une marque de sandales. Il me montra quelques esquisses auxquelles il avait travaillé en ce temps-là. On y apercevait une femme marchant sur le bord d’une plage. L’image me fit immédiatement penser à une série de photos que j’avais prises de Mary, lors de nos vacances en Crète. Je la lui montrai. Il s’étonna aussi de la ressemblance. On aurait dit que les esquisses avaient été décalquées sur les photos. La vie recèle d’étranges coïncidences. On y vit en tout cas le signe que Raphaël avait bien fait de venir se loger chez moi pour y poursuivre sa quête. Tout était donc parti, me dit-il, de ce spot. Des sandales il était passé au bleu du ciel et de la mer, puis à une réflexion de plus en plus exigeante, laquelle l’avait inévitablement éloigné de son projet publicitaire et avait même provoqué son licenciement.

 

 

Biographie :

 

Frank Greiner a déjà publié un recueil de nouvelles aux éditions Chloé des Lys. Il est également l’auteur de nombreux articles, conférences, essais portant sur l’ésotérisme et sur l’histoire de la littérature. Il enseigne à l’Université Lille 3.

 

 

Résumé :

 

Mary s’est suicidée sans motif apparent. Pour René écrire revient à se souvenir, pour arracher Mary à l’oubli ou percer le secret de sa mort volontaire. Peu à peu apparaît l’incroyable vérité. Mary est toujours là sans qu’il puisse la voir ni communiquer avec elle. D’autres voix se mêlent à celle de René : celle de Mary dont on apprend qu’elle cherche vainement l’issue du monde où elle se trouve désormais enfermée comme en prison, celles aussi de Georges, le théosophe, et d’un jeune peintre, Raphaël, obsédé par une couleur fondamentale, peut-être celle de la mort ou de son au-delà : le bleu absolu. Un bleu extraordinaire qui se révèlera bientôt étroitement lié au destin de la jeune défunte.

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P
Un résumé qui m'attire. Je me laisserais bien tenter...
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