Carine-Laure Desguin a vu "Marbie Star de couillu les 2 Eglises"

C’est mardi dernier que j’ai regardé Marbie, Star de Couillu les 2 églises, oui, mardi 14 novembre 2017.
Oui, je sais, c’est honteux…Un film carolo sorti en 2014…Et pourtant, j’avais lu chaque article qui concernait ce film et j’avais écouté toutes les interviews. De plus, je connaissais plusieurs acteurs du film, Mémé Loubard et Pino Bonelli, entre autres.
Alors pourquoi avoir attendu ? Je l’ignore. Je me souviens de l’enthousiasme des Carolos, un film était tourné sur leur fief, quelle fierté ! Et moi, j’avais fait bêtement marche arrière.

Alors, quand mardi, j’ai reçu le DVD, je n’ai pas hésité. Une fois rentrée chez moi, je me suis calée entre les coussins de mon fauteuil et je me suis énervée en enclenchant le film, ça n’allait pas assez vite, comme quoi… Faut dire que je venais de quitter Dominique Dubuisson, le promoteur et chef d’orchestre du film et son épouse, Dominique Smeets, la réalisatrice.
À souligner que Dominique Smeets est la première réalisatrice carolo. Les Dominique étaient interviewés pour www.actu-tv.net, ils nous ont parlé de leur prochain film, La vérité sort du puits. Là, ce sera le premier film à portée vraiment sociale mais nous en reparlerons plus tard, revenons à Marbie, star de Couillu les 2 églises.
Le premier mot qui me gifla les deux joues, c’est Poésie. Je n’ai pas pensé une seule fois en regardant ce film que c’était un film carolo, tourné dans des endroits que je connaissais, par des gens que je connaissais.
Eh bien non, je n’ai pas pensé à tout ça. Je me suis sentie transportée par toute cette poésie qui flirte avec chaque plan de ce film. Tout n’est que poésie durant ces XXX minutes, je ne sais pas combien exactement, je ne veux même pas le savoir. Je n’ai remarqué aucune longueur. C’est formidable de se dire que ce film a été réalisé par une autodidacte, même si Dominique Smeets a un pied dans le monde artistique depuis plusieurs années. Et là, on le voit à chaque minute, c’est une actrice de qualité, quelqu’un de sincère et d’authentique.

Dès les premières images, on ressent de l’empathie pour cette Marbie et lorsqu’on s’aperçoit qu’elle tombe dans les griffes de ce Jean Tube, on tremble, on se dit qu’elle se fera bouffer, qu’elle sera déçue. On se dit, ben cours dans les bras de cet infirmier, ne crois pas ce Jean Tube, il a beau être le sosie de Johnny, c’est une espèce de c…… !
On ressent une grande empathie pour cette naïve Marbie et on essaierait, tout comme son oncle et sa marraine, de la protéger par n’importe quel moyen. Quand ces mégères de villageoises et tutti quanti se moquent de Marbie, on voudrait leur sommer de se taire, de se regarder, elles qui n’ont aucun rêve étoilé. Et quand ce Jean Tube s’obstine à faire de Marbie une star, on lui lâcherait bien, eh, pas touche mon vieux, passe ton chemin et ambitionne autre chose, ne profite pas de notre Marbie.
Les paillettes, le tapis rouge du festival de Cannes, tout cela serait donc bientôt pour Marbie ? Vraiment ? Je ne dévoilerai pas la fin du film. Car certains d’entre vous ne l’ont pas encore vu, n’est-ce pas ?
Oui, il y a bien l’un ou l’autre Carolo qui a zappé ce film... Et si l’on me demande ce que j’ai vraiment aimé en regardant ce film qui fut qualifié d’improbable car rappelons-le il fut produit grâce à la participation de plusieurs centaines de citoyens, je répondrai que j’ai tout aimé. La toute grande poésie dans chacun des personnages, de Marbie bien sûr mais pas seulement la poésie de Marbie. Je pense à Jacques, à la marraine de Marbie et à Jean Tube, oui, même lui, même ce Jean Tube.
C’est un film belge, ne l’oublions pas, et c’est une toute grande belgitude que l’on croise dans chaque plan du film, et aussi par la musique, et aussi par la « lumière ». Vous voyez ce que je veux dire ? Non, bien sûr que non, cet accent belge n’ampute en rien ce film, c’est un film belge, je vous dis ! Et Marbie qui chantonne Bardot en Flamand, quel cadeau ! Mais je n’en dirai rien de plus, vous n’avez qu’à faire comme moi, vous caler entre les coussins de votre fauteuil, grignoter quelques saucisses en hommage à Jean Tube, et ne perdre aucune image de ce film que je qualifierais d’une profonde humanité. Si vous ne me croyez pas, consultez donc une médium déguisée en Chantal Ladessous…
Eh bien à présent j’attends 2019, car c’est en 2019 que l’on parlera de La vérité sort du puits.
Marbie, le site : http://www.marbiestar.be/news.php?page=7
Carine-Laure, une actu?
Oui, ça vient, ça vient, le 04 février, lecture d’un de mes textes par le Box Théâtre de Mons. J’en dis plus dans quelques jours. Patience !
Press book de C.-L. Desguin:
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