François Mardirossian nous présente "Ce que Bruxelles recèle dans son ciel"
BIOGRAPHIE
Je me nomme François Mardirossian. Je suis Français mais j’ai vécu 10 ans en Belgique. J’ai des origines arméniennes comme mon nom l’indique mais également hongroises comme mon nom ne l’indique pas. J’ai commencé le piano à 7 ans comme bon nombre d’enfants dont les parents pensent que la musique est une chose importante. Elle l’est vraiment.
Aujourd’hui je suis pianiste. Je joue, j’enseigne et je passe ma vie professionnelle à parler de musique. La Belgique a eu la générosité de m’accueillir pour faire mes études supérieures après mon baccalauréat littéraire obtenu à Lyon. Je suis entré au Conservatoire royal de Bruxelles dans la classe de Jean-Claude Vanden Eynden et j’en suis sorti dans la classe de Dominique Cornil. À ce jour, j’habite Montpellier. J’ai suivi ma compagne, pianiste également.
La littérature me fascine. Tout en elle m’attire depuis de nombreuses années. Les auteurs, les livres en tant qu’objets, le style, les différentes écoles et ses nombreux genres. Je suis un grand consommateur de livres. Je pense en acheter presque tous les deux jours. Au grand dam de mon amie qui malgré tout prend plaisir à les lire. Comme en musique j’ai des périodes. Tout un temps je place Jack London au-dessus de tout le monde puis quelques temps après c’est Léautaud qui écrase ses congénères. Bref, mes goûts sont éclectiques et évoluent avec le temps.
Plus on prend de l’âge (pour ne pas dire de la maturité) plus nos goûts s’affinent mais s’ouvrent de plus en plus. Pour ce qui est de la poésie. C’est la même chose. William Cliff, grand poète belge m’a révélé plusieurs choses : on peut écrire des choses très intimes allant jusqu’à choquer les moins prudes tout en ayant un style parfait, un sens de la forme inégalable et une langue exquise. J’aime aussi la rudesse mélancolique de Jean-Claude Pirotte.
J’aimais bien fut un temps la poésie de Bukowski, j’aimais aussi énormément Hugo, Verlaine et tous les classiques. Mais là, comme dit précédemment, je suis dans une autre période. Mon recueil s’appelle Ce que Bruxelles recèle dans son ciel et je l’ai écrit entre 2016 et 2017. Le titre est long mais j’aime bien les allitérations, certes il ne faut pas en abuser mais le ciel étant peu visible à Bruxelles, j’ai voulu tenter de montrer ce qu’il y avait derrière ces brumes grisâtres. Constitué de presque quatre-vingt poèmes, mon recueil peut se lire comme un livre d’images et d’instantanés personnels durant mes années bruxelloises.
En 9 années, j’ai rencontré des personnes qui m’ont marqué, des lieux qui ont été importants à mes yeux et j’ai surtout eu le temps et le loisir de marcher dans cette belle ville et d’observer. Observer cette capitale et ses habitudes, ses individus et ses incongruités. Un jour j’ai voulu les écrire, en parler et les transmettre et c’est de ces volontés qu’est né ce présent recueil. Il n’y a pas que des poèmes descriptifs ; j’ai aussi beaucoup écrit sur moi-même, mon jeune passé et mes envies de devenir. Un peu de vague à l’âme accompagné par quelques écrits musicaux. En me relisant je comprends tout ce que j’ai écrit et j’en suis assez heureux d’avoir réussi à coucher sur le papier (ou rentrer sur l’ordinateur) ces impressions qui ne regardaient que moi au départ mais que rapidement j’ai eu envie de partager.
Je parle aussi de mes peines personnelles plus faciles à décrire à l’écrit qu’à l’oral.
Quelques mots sur le recueil :
C'est un recueil de poésie. C'est un échantillon d'images, d'instantanés issus de ma vie à Bruxelles. Des rencontres, des lieux, des émotions. J'y parle de gens que je connais mais qui eux ne me connaissent pas. J'y décris des situations vécues que j'avais envie d'exprimer depuis longtemps. C'est une belle occasion de parler de moi aussi.
Un poème :
Le matin mes yeux s’ouvrent ma bouche moins
un goût de la veille
amer m’innerve
Ai-je rêvé
où suis-je en train
mais l’un des deux est mieux le bonheur là-bas est vieux
le soir mes yeux se ferment ma bouche parle
au goût Vermeer
ma mère s’insère