EXTRAIT D'UN JOURNAL INTIME RETROUVÉ AU FOND D'UN GRENIER, un texte signé Louis Delville

Publié le par christine brunet /aloys

 

EXTRAIT D'UN JOURNAL INTIME RETROUVÉ AU FOND D'UN GRENIER

 

Samedi, le 18 mai 1861

 

Il est près de six heures et je suis réveillée. J'écris ces quelques lignes à la hâte. Aujourd'hui est un grand jour, celui de mon mariage.

Charles m'a choisie parmi toutes les jeunes filles de bonne famille que ses Parents ont voulu qu'il rencontre avant de faire son choix.

Oh, béni soit le jour où je l'ai vu, jeune officier fringant dans ce bel uniforme. Il semblait savoir que tous les regards étaient tournés vers lui et pourtant il m'a longuement fixée en s'avançant vers Mère à qui il a demandé l'autorisation de m'inviter à valser.

Et nous avons valsé, valsé, j'en suis encore étourdie… À minuit, comme les jeunes filles sages, j'ai obéi à Mère qui voulait quitter la salle de bal. Nous sommes reparties dans le fiacre que Père avait envoyé nous chercher.

Cher journal, voilà plus de cinq ans que j'attends ce jour et j'ai peur ! Peur de le décevoir, peur que Charles ne me trouve pas digne de lui, peur aussi de cette nuit de noces dont Mère m'a parlé à demi-mots et en rougissant !

 

J'aime Charles plus que tout et bientôt, je serai sienne.

 

Ceci est la dernière page de ce journal intime. Plus rien n'est écrit après ces quelques lignes…

 

Louis Delville

Publié dans Nouvelle

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B
Oh, cet extrait me replonge dans l'ambiance des vieux films où les prudes jeunes filles rencontrent l'amour... ou du moins espèrent l'avoir trouvé. On a envie de savoir la suite !
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M
Louis, actuellement hospitalisé, m'a demandé de remercier Edmée, Carine-Laure et Marcelle pour leurs commentaires.
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P
Quelle époque !
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C
On imagine la suite de l'histoire, d'office, oui oui, on attend de connaître tout ça.
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E
Oh... la pauvre, donc. Ou alors ce mariage fut tellement "captivant" qu'elle en est captive au moyen de baisers et de bonheur, ou alors elle y a disparu lors de sa nuit de noces...
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