"La Madone de Lamerey" présenté par son auteur Marcel DesHauts
Biographie
Né il y a à peine plus de soixante, j’enseignais le droit et la gestion à des sections de techniciens supérieurs depuis quelques décennies à Epinal, dans les Vosges, montagne dont j’ai tiré mon nom d’auteur (DesHauts). J’ai mis toute la fantaisie de mon enseignement, notamment de droit fiscal, dans mon premier roman🙃 – Une Poule sur un Mur, Chloé des Lys Editions -, qui se déroule principalement dans le département, par pur chauvinisme. J’ai mis mon amour du cinéma dans le second – La Madone de Lamerey, Chloé des Lys Editions, qui tire son titre d’un petit village vosgien et j’écris actuellement le troisième
Le reste à savoir est ici : http://www.bandbsa.be/contes/interview/deshauts-interview.htm (une petite interview), là : deshauts.simplesite.com (mon blog) et là : facebook.com/DesHauts
Résumé
Quand la famille Mougel se rendit au chevet d’Edwina, la grand-mère paternelle du clan des propriétaires des glaces Mougelatti, elle était loin d’imaginer que tout ceci la mènerait à inspirer la première telenovela vosgienne, ou plutôt, comme l’a si bien dit JL Gaudard, la première televosgela !
Hommage au cinéma sous toutes ses formes, du soap au film d’auteur, La Madone de Lamerey, entre Italie, Suisse et Vosges, permet au lecteur de comprendre enfin la genèse du succès international du premier film de Laura Mougel : La Tour de Pise Droite !
Extrait
Avec ses cheveux tirés en chignon, son tailleur de marque et sa démarche, certes chaloupée, mais un rien militaire, il était difficile d’imaginer que Christelle avait été, dans sa jeunesse, une authentique rebelle. Du haut de son mètre cinquante-cinq, elle avait été la groupie d’une bande de motards alors qu’elle finissait sa puberté qu’elle avait commencée en tirant sur des joints dans les toilettes du collège. Elle en avait conservé un aigle tatoué le long de la colonne vertébrale ; c’est à cause de lui qu’elle ne s’aventurait jamais dos nu dans les soirées où le gratin spinalien cultivait l’entre-soi. Sa rencontre avec Robert avait tout changé ; il l’avait séduite avec sa timidité, ses deux mains gauches, ses fleurs à répétition, mais aussi sa Maserati Ghibli et son compte en banque. Ils y seraient encore si elle avait attendu qu’il se déclare. Aussi ce fut elle qui fit le premier pas :
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Tu ne me laisses pas de glace, lui dit-elle dans une délicieuse confusion entre « rester de glace » et « laisser de marbre ».
Il fondit en entendant sa confession et s’aventura dans un premier baiser. Elle lui goba la langue : elle n’avait pas été la groupie d’une bande de motards pour rien.