Un article sur jean-Michel Ruisseau et son ouvrage "La chaise vide" dans l'avenir.net
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Le Tihangeois Jean-Michel Ruisseau a été édité pour la première fois, aux éditions Chloé de Lys, avec son roman «La chaise vide».
Le Hutois Jean-Michel Ruisseau est édité pour la première fois (à compte d’éditeur) avec son roman La chaise vide, sorti aux éditions Chloé des Lys il y a trois semaines. Et ce samedi, il est venu en parler lors d’une rencontre littéraire organisée par la bibliothèque de Huy. L’occasion de dresser le portrait de ce dilettante, comme il aime se le dire.
Né au Congo il y a 64 ans, Jean-Michel Ruisseau est de ceux qui ont un parcours atypique. «Je suis un vrai bon à rien, ironise le Hutois.Je me suis promené toute ma vie dans le monde, sans appartenance à rien. Et à un certain moment, je me suis choisi, par défaut, le métier d’artiste peintre. Et ça a marché.» Avant de s’adonner à la peinture, Jean-Michel a beaucoup voyagé, notamment à travers l’Europe. Puis, à 35 ans, il a commencé à peindre de petites toiles, «sans grande conviction. Il s’avère que ma peinture a énormément et très vite plu. Mais nous, artistes, sommes des usurpateurs. Regardez mon travail, c’est vrai qu’il est plaisant à regarder… mais dans le fond, c’est de la merde». De la merde qui permettra tout de même à l’artiste de côtoyer du beau monde, notamment du côté de Cannes où il a vécu durant quelques années. À l’époque, il avait même vendu l’une de ses toiles au musicien français bien connu Gilbert Bécaud.
«Je suis devenu papa à 40 ans. C’est là que ma vie publique s’est arrêtée car je vouais un véritable dévouement à mon nouveau devoir de père. Je suis donc revenu à Huy. C’est à cette même époque que j’ai cessé d’être un marginal, d’être un artiste frimeur. Et ce n’était pas plus mal car dans le fond, je n’ai jamais accepté le monde de l’art et son rapport à l’argent.»
Son livre remarqué par 7 maisons d’édition
Ses premiers pas dans l’écriture lui ont réussi également puisqu’il y a dix ans, Jean-Michel Ruisseau a remporté deux prix de littérature, ceux-ci organisés par la Communauté française. «C’étaient de petits textes sur lesquels je m’étais essayé. “ Je n’écris peut-être pas si mal ”, me suis-je dit après avoir remporté ces deux prix… Ce qui ne m’a pas empêché de ne pas écrire durant dix ans.»
Et pour son roman La chaise vide sorti il y a peu, ce ne sont pas moins de 7 maisons d’édition qui ont retenu son manuscrit. Mais celle qu’il a choisie, il ne l’a pas fait par hasard. «J’ai opté pour Chloé des Lys car cette maison d’édition – constituée en ASBL – m’offre une certaine liberté. Aussi, c’est la seule à avoir accepté de me laisser illustrer la couverture du livre. Les autres avaient leurs propres illustrateurs et ne voulaient pas déroger à cela.»
Autobiographie autocensurée
« Mon livre est un récit quasi autobiographique, qui prend son essence dans mon histoire personnelle », explique Jean-Michel Ruisseau, auteur du roman La chaise vide. C’est l’histoire d’un bonhomme qui traverse une vie dans laquelle il croise régulièrement un vieil homme tirant une chaise… vide. Et à la fin de l’histoire, cet homme invite le héros à s’asseoir sur cette fameuse chaise.
« Ce n’est pas du tout un roman à l’eau de rose »
« C’est une forme d’autobiographie, certes, mais censurée. Il y a des choses qu’il est bon de ne pas dire, sourit l’écrivain. Malgré cela, il ne s’agit pas du tout d’un roman à l’eau de rose, ce n’est pas une tendre histoire non plus. »