Carine-Laure Desguin s'amuse...

Publié le par christine brunet /aloys

À fleur de peau

C’est dans un tripeau poreux qu’il la renpeautra. Sur un nénuphar dépigmenté, elle était toute racrapeautée et elle attendait là depuis la peau des temps, comme ça, assise entre douze palmes d’apeautre, des nids de plumes, des ongles désincarnés et des graines d’épeautre. En deux dermes et trois cuillères à peau, il voulut la tripeauter, la dépeauter et peaufiner tous ses mouvements  en vapeaurisant de ses sueurs la blanche crapeaude. Mais celle-ci, dans un élan hyperdermique, décapeautra cet empeauté tout en bavant qu’il ne fallait pas tendre la peau d’une crapeaude avant de l’avoir dépiautée.  

C.-L. Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

 

Publié dans Textes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Le soleil tape dure en ce moment ! Il vaut mieux se mettre à l'ombre !
Répondre
C
Le retour d'un certain surréalisme, parfois. L'inconscient se vide comme il peut, de nos jours.
E
Peau contre peau, quoi... Pas de quoi dépiauter une vache, parole de petite-fille de tanneurs :D <br /> <br /> Bravo, comme toujours!!!
Répondre
C
Pourquoi pas une traduction italienne, tu serais occupée toute la soirée :D
B
Et bien! Si Carine-Laure s'est bien amusée en écrivant cette prose aux consonances époustouflantes,c'est certain que les lecteurs s'amusent aussi.
Répondre
C
Merci Brigitte. Une récréation de temps en temps, respire, respire, respire.
C
J'en perds mon latin ! :))
Répondre
C
Merci Christian, en effet, ça délatinise un fameux coup!
M
Superbe jeu de sonorités ! Bravo !
Répondre
C
Merci Micheline, de temps en temps, se lâcher. Beau dimanche à toi!