Joe Valeska nous présente le tome 1 de la réédition de son ouvrage "Contes épouvantables et fables fantastiques"
BIO
Joe Valeska est né en Provence, à Marseille.
Ses influences littéraires vont d’Edgar Allan Poe à Oscar Wilde, en passant par Graham Masterton, Stephen King et surtout Anne Rice. C’est la découverte du roman Entretien avec un vampire qui le décida à devenir un auteur publié, qui fit naître le besoin d’un partage avec Le Lecteur.
Employé de bureau, puis vendeur, il attend son heure et jamais n’abandonne sa passion de toujours : le fantastique.
Le 16 juin 2006, il présente sa propre pièce de théâtre sur scène, financée par le Conseil général de son département.
Auteur du roman Les Métamorphoses de Julian Kolovos (Éditions Chloé des Lys), de sa suite à paraître, La Chute de Julian Kolovos, il nous propose aujourd’hui une réédition en deux volumes illustrés, avec des histoires inédites, des versions longues et non censurées, de ses déjà terribles Contes épouvantables et Fables fantastiques…
RÉSUMÉ
JOE VALESKA griffonne sa toute première histoire à quatorze ans : La Chaise, une métafiction qui demeurait, depuis, dans un tiroir de l’auteur. Son sujet : le harcèlement au collège. Mais La Chaise dépasse le cadre de l’autoréférentiel en nous plongeant dans l’ambiance jouissive d’un film d’horreur très « eighties ». L’auteur nous propose aussi un conte de fées réinventé, Héroïque Fantaisie, ainsi qu’une version non censurée de sa nouvelle Le Forain. Du freak narcissique à l’enquête policière cauchemardesque, en passant par les créatures classiques de l’épouvante et les terreurs ancestrales, laissez-vous donc griser par ces montagnes russes de suspense et d’ignominie.
EXTRAIT
Anthony, assis dans la salle commune de l’hôpital, avait les yeux bien ouverts, mais il ne regardait rien en particulier. Il ne bougeait pas. Il ne bougeait plus trop. Il n’était point cataleptique, mais prisonnier d’un profond mutisme, et ce, depuis des mois. Presque une année entière. Nous étions en 2012.
Devant lui, sur la table, étaient posés un jeu de Uno et un très beau livre de contes intitulé « Héroïques Fantaisies ».
– Bonjour, Anthony, essaya le Dr. Gray, sans réellement attendre une réponse. Anthony est notre célébrité, infirmière Darville. Avant d’être interné à Carroll, il était écrivain de littérature de jeunesse. Un excellent écrivain, qui plus est. Contrairement à certains de nos résidents, Anthony n’a jamais posé le moindre petit problème. Il ne dit jamais rien, mais je devrais plutôt dire : il ne dit plus rien. C’est une bien triste histoire, en vérité, infirmière… Ses deux parents, disparus lors d’une ascension, ont été retrouvés morts de froid dans le massif du Mont-Blanc, et Monsieur David, Anthony, a complètement craqué. Pauvre homme… Il a tenté de se tuer en voiture, mais il n’a réussi qu’à tuer un cheval égaré, puis il a commencé à se faire du mal. Beaucoup de mal… C’est ainsi qu’il s’est finalement retrouvé à Carroll. Quand on l’a amené ici, il a prétendu se nommer « Andros » et être le prince du royaume de je ne sais quoi, marié à la fée « Ivy ». Ces personnages, ce sont les personnages de son livre de contes que vous voyez là… Depuis, il ne parle plus. Il est prisonnier dans son esprit, dans cet univers fantastique qu’il a lui-même créé. Si jamais vous vouliez le voir sourire, lisez-lui ses histoires. Il ne réagit, façon de parler, qu’à l’évocation de ses personnages. Sinon, c’est comme s’il était déjà mort, le pauvre homme…