Antonia Iliescu dans la revue Aura 111
Le sauveur et les bourreaux
Un article disait
(c’était scientifique !)
Que notre vie pourrait
Dépendre d’un lombric
Car c’est lui qui s’attaque,
Une fois qu’on est patraque,
À ce virus tout neuf
Dit Corona-19.
Pour chasser ce démon
Qui sort de l’ordinaire,
Le vaillant ver de mer
Nommé arénicole
Aisément rafistole
Nos abîmés poumons.
Préparant sa bavette,
Fourchette, cuillère, couteau,
Son cousin, l’asticot
D’un clin d’œil lui sourit :
- C’est très bien, mon ami !
Tu fais du bon boulot
Et je t’en remercie.
La morale n’est que biologie :
Les vers entre eux s’arrangent…
L’un d’eux nous sauve la vie,
Pour que d’autres nous mangent.
Antonia Iliescu
25.10 .2021