Christine Brunet a lu « Le présent du chameau » de Virginie Richel pour ActuTV
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Pour une fois, j’ai lu la 4e de couverture (ce que je ne fais jamais pour avoir la primeur du texte et être surprise), peut-être parce que le dessin de couverture est curieux ? Et donc, j’y lis en toute fin de pitch : « c’est une histoire pour petits et grands, pour tous ceux qui, un jour, ont été enfermés dans un monde fou et sublime à la fois. »
Une fois terminé cette étrange histoire, je me pose la question… « Le présent du chameau » est-il un conte pour enfant ? Sans doute par son côté loufoque, aberrant, joyeusement coloré, à l’imaginaire débridé. Et pourtant, j’hésite… parce que l’histoire est « compliquée », opposant les adultes d’un monde réglé, en noir et blanc, lisse, sans imagination au monde des enfants débridé, chamarré, fou et inventif.
En fait, je crois cette histoire faite pour être lue à voix haute, cadencée et mimée par le conteur.
Quant au chameau, il est le lien, le passage entre adultes et enfants. Il est celui qui fait grandir, crée les interactions, transforme… Il n’est pas le temps car cette dimension, même si elle existe, veut être gommée par les protagonistes de l’histoire. Il est, en fin de compte, le trait d’union entre rêve et réalité.
« Le présent du chameau » peut être lu aux enfants, expliqué, mais il est destiné, à mon sens, aux grands. D’ailleurs, une réflexion du chameau résume à elle seule l’ambiguïté du positionnement du textez en exposant son degré de réflexion : « Les adultes déforment-ils la réalité des enfants ou est-ce la réalité des enfants qui déforme les adultes ? »
A méditer…
Christine Brunet