Frédéric Swoboda nous présente son ouvrage d'art : INDICIBLE
Extrait du livre
Dis papa, c’est quoi ça ?
Ceci est une pomme mon fils, répond le père !!!
Depuis notre tendre enfance, nous cherchons à connaître le monde qui nous entoure. Ce monde qui nous est offert, qui est là, ne demandant qu’à être découvert.
Remarquant assez rapidement, que notre corps était pourvu d’outils plus ou moins intéressants, nous avons touché, palpé, goûté, senti, reniflé, léché, vu, aperçu, entendu, écouté ses vibrations, jusqu’à plus soif, jusqu’à la saturation, jusqu’à la croyance que tout était connu et qu’une certaine normalité des sens était acquise.
Et pourtant, il y a encore tellement de choses à apprendre, tellement de choses à voir, tellement de choses à observer.
Ai-je réellement observé l’objet se présentant à moi ? Ai-je réellement vu ce qu’il voulait me montrer, hormis l’évidence ? Cette pomme n’aurait-t-elle pas d’autres facettes à me montrer, qui me feraient même oublier que c’est une pomme ?
Au fil de mes expériences photographiques, de mes essais, de mes recherches de nouvelles sensations, j’ai assez rapidement voulu voir différemment, basculer les normes, et observer d’une autre manière.
En tant que photographe, j’ai eu ce désir d’aller plus loin, et ne pas me contenter de coucher sur la pellicule, uniquement ce qui était mis à ma disposition, comme une nature luxuriante ou la rencontre avec un animal sauvage exposant sa beauté et sa force naturelle, ou encore une situation familiale cocasse ou drôle d’un enfant jouant et riant aux éclats.
Non, j’ai eu cette envie viscérale de voir autrement, de ressentir autrement, avec un autre regard, un regard profond allant au-delà de l’évidence, au-delà des codes, au-delà du sens évident ou primaire.
Nous sommes parvenus à une ère, où tout s’entrechoque, tout se ressemble, tout est identique ou tente de l’être. Je me sens inondé par ce flot inimaginable de vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux, montrant et mettant en avant l’individu dans une multitude de situations improbables, et ce dans le seul but d’être vu par d’autres individus qui se presseront de poster un commentaire tout aussi insipide et dénué d’intérêt, dans le même but d’être remarqué.
N’y aurait-il pas là une certaine convergence des actes ?
N’y aurait-il pas là la démonstration d’un lissage des opinions, d’une homogénéisation des idées, d’une volonté d’exister au travers d’un groupe ?
Est-il « normal » de se contenter de copier ce que d’autres font, pour exister ? Est-il plus simple de faire comme tout le monde et de se soumettre aux normes pour ne pas se sentir rejeté ?
Plus on est de fous, plus on rit, dit-on ! Plus on est fou, plus on vit, pourrait-on dire ! Alors soyons fou et sortons des sentiers battus.
Osons être différent ! Osons la singularité de nos pensées, de nos envies ! Osons nous démarquer par une vision propre et non formatée de ce qui est, ce qui doit être, ce qui devrait être !
Les choses sont celles que vous avez envie de voir, celles qui vous font vibrer, ressentir, aimer, pleurer.
Osez exprimer vos opinions, osez vous différencier par votre vision, par votre regard, par un autre regard.
Biographie
Je me nomme Frédéric Swoboda, j’ai 48 ans, je suis photographe.
Mes formations initiales d’ingénieur industriel et de bachelier en mathématique m’amènent tout naturellement à aimer ce qui est abstrait, technique, complexe.
J’ai, d’une part, toujours travaillé comme ingénieur dans l’industrie pharmaceutique, en tant qu’expert en maintenance et, d’autre part, eu cette envie et ce désir de développer mon caractère créatif, que ce soit en sport, en musique ou en art, la photographie macro en particulier.
Mon parcours artistique est assez simple finalement et à la fois singulier, car je ne cherche pas à photographier le monde macroscopique « réel » qui m’entoure, comme des paysages époustouflants où les éléments s’expriment librement, ou la vie des gens aux quatre coins de la planète, mais au contraire à ne photographier que le microscopique qualifié de secondaire, insignifiant, mis de côté, inutile ou caché et de faire émerger alors une autre vérité, plus personnelle et moins évidente, moins commune, moins banale peut-être.
Depuis 2015, je développe ce projet de photographie macro-abstraite, sous le nom PROXIMAC (proximité-macro), nom de mon premier site internet, où le fil conducteur est la découverte de ce monde microscopique. Fleurs, roches, nourriture, bois etc, tout y passe sous mon objectif macro.
Depuis quelques années, mon site officiel www.swoboda.be a remplacé PROXIMAC pour se concentrer d’avantage sur ma recherche artistique où la peinture prend une place, à présent, importante. Nouveau media qui m’apporte également son lot de découverte et d’étonnement.
J’ai à ce jour fait quelques expositions (parcours d’artistes, centre culturel) et exposerai en février 2024 au Mont-de-Piété à Bruxelles.
Résumé du livre
Cette aventure macro-photographique, comme j’aime à l’appeler, est une recherche de sens au travers de nos cinq sens.
J’ai voulu écrire ce que je ressentais émotionnellement lors de la prise du cliché. Quel frisson a traversé mon corps lors de cette prise de vue et qu’est-ce que cela évoque comme pensée ?
Toucher, sentir, écouter, voir, goûter nous permettent de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Ces sens nous autorisent à penser, réfléchir, voir autrement peut-être, afin de nous construire, et de nous épanouir.
Passé l’évidence, le monde nous montre une autre facette et nous emmène alors au cœur des choses, là où l’indicible nous parle.