Christine Brunet vous présente son dernier thriller science-fiction "Declassified"
Biographie :
Christine Brunet est née dans le sud de la France. Passionnée de langues, elle étudie le russe puis le tchèque à Prague, à l'université Charles, et enfin l’arabe au Caire, avant de parcourir le monde.
Rédactrice en chef de la revue littéraire belge « Les petits papiers de Chloé », et de l’émission culturelle trimestrielle ActuTv, directrice de Collection aux Éditions Chloé des Lys et webmaster du blog littéraire aloys.me, elle poursuit son travail d’écriture.
Après Nid de vipères, Dégâts collatéraux, E16, Non Nobis Domine, Poker menteur, Convergences, Vénus en Ré, HX13, Gwen, adieu… , La Roche des Corbeaux et Malfarat, Declassified est son douzième thriller, le second à amener les lecteurs dans un univers de science-fiction.
Son site auteur : christine-brunet.com
Son blog littéraire : aloys.me
Site Actu-tv : actutv2.com
Résumé
L’émergence sur Terre d’une organisation conçue pour élargir la paix et maintenir les équilibres,
Des disparitions étranges, l’apparition de groupuscules transhumanistes violents, un laboratoire secret pour créer génétiquement le prédateur parfait...
Quelle puissance occulte est en passe de prendre le pouvoir sur notre planète ?
L'affrontement est inévitable…
Extrait
Quelque chose a changé.
Son esprit évacue rapidement toutes les images fantasmées pour se recentrer sur une sensation nouvelle : elle a un corps. Elle ne s’en serait pas préoccupée en toute autre circonstance. Jusqu’à présent, elle avait l’impression déroutante de n’être qu’une simple pensée. Désormais, son esprit a son prolongement. Sinon comment expliquer le poids qu’elle situe au niveau des jambes ?
Elle doit se tromper : on dit bien que les amputés ressentent leurs membres absents… Ce doit être ça : un corps fantôme.
Pourtant…
Quelque chose court sur sa peau : c’est comme un frisson ou un souffle d’air qui dessine lentement les contours d’une silhouette que son cerveau décèle peu à peu ; le voilà spectateur d’un phénomène qu’il n’intègre pas encore comme si ce corps n’avait rien de commun avec l’âme. Lui et une coquille vide…
Mais des connexions se créent, se nouent : elle les sent. Aucune douleur, mais une stimulation externe qui la ramène lentement, mais inexorablement à la réalité. En a-t-elle envie ? Pour se retrouver lourdement handicapée, paralysée dans une carcasse fracassée ? Pas vraiment. Pourtant pas le choix.
Ses orteils… un effort… ils bougent ! Alors, elle pourra peut-être marcher ? Ses doigts… Elle se concentre et identifie une texture douce et tiède sous sa paume. Pourtant un détail l’inquiète : elle se sent décalée, comme à côté du réel, spectatrice pas actrice.
Les paupières s’entrebâillent sur un environnement blanc. Un temps d’adaptation, un réglage de focus… Mais qu’est-ce qu’elle raconte ?
Peut-elle bouger ? Elle teste les traits de son visage : mobiles mais la peau semble tirée à l’excès. Elle pense immédiatement à une reconstruction faciale. Son bras droit ? Il se soulève, mais… quelque chose ne cadre pas… Elle tourne la tête et observe son environnement : une chambre lumineuse agrémentée d’une grande baie vitrée. Dehors, le soleil brille : elle est heureuse de revoir le jour. Elle ne peut pas clamer qu’elle se sent bien parce que tous ses mouvements s’effectuent sans qu’elle n’ait l’impression d’en être l’instigatrice.
Est-elle capable de s’asseoir ? Probablement pas, mais elle tente l’exercice qui se solde par un succès éclatant. Elle se contemple : elle est au bord du lit. Ses jambes pendent sans toucher le sol. Elle est revêtue d’une chemise de nuit blanche. Aucun appareillage, pas de bruit. Elle est seule. Une table de chevet, un placard dans le fond.
A-t-elle été récupérée par la WRASA ou par ses amis ? Comme elle ne reconnaît pas l’endroit, elle penche pour la première hypothèse. Comment gérer la suite dans ce cas ?
Se mettre debout pour quitter cette pièce… Elle se laisse glisser : ses pieds se posent fermement sur le sol et acceptent sans rechigner de faire quelques pas. Le revêtement froid la surprend, mais sans la faire frissonner. Elle ne comprend pas encore l’étrange sensation dégagée par chacun de ses mouvements et un manque certain de quoi ? Elle ne parvient pas à mettre le doigt dessus. Un manque de connexion… Voilà… Elle est consciente, son corps réagit à sa volonté, mais elle n’a pas l’impression que son esprit est aux commandes. La porte coulisse à son approche et lui dévoile un rouquin aux yeux vert pâle d’âge incertain en combinaison blanche, en passe d’entrer. Il ouvre grand les yeux et la bouche de surprise et se fige tandis qu’elle le dévisage…