Colette Cambier nous présente son ouvrage "Les Maisons vagabondes"
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EXTRAIT DU LIVRE, p 30
Être empoté, c’est moche. Ton père veut des enfants dégourdis. Il ne faut pas lambiner non plus, dit-il. Tu te sens défaillir. Tu es distraite, très distraite. La distraction entraînant la lenteur, il ne faudrait pas grand-chose pour qu’on te traite d’empotée. Et la frousse te gagne. Il y a même des jours où elle est bleue. Car les consignes pleuvent. Radoter sent la sénilité. La quoi ? Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. Et tu te demandes qui est ce Boileau avec qui ton père semble copain comme cochon et qui ne s’est pas encore pointé à la maison.
COURTE BIOGRAPHIE
Colette Cambier a un master en sciences de l’Education. Elle a été enseignante, animatrice d’écriture et psychothérapeute dans une autre vie. Sensible à l’histoire familiale et intergénérationnelle, elle a publié notamment des romans familiaux, des récits de vie et des biographies romancées. Elle met l’accent sur le travail de la langue.
RÉSUMÉ DU LIVRE
On peut avoir totalement oublié son enfance. Ou en être remplie pour le restant de ses jours. La narratrice convoque l’enfant qu’elle a été au cours des années cinquante dans des lieux de vie successifs, entre Flandre et Wallonie. Les maisons qui l’ont abritée mais aussi façonnée. Les maisons qu’elle a habitées mais qui l’habitent. Les maisons parentales et grand-parentales défilent comme autant de mondes qui la marquent de leurs empreintes singulières. Une histoire, des attentes et des codes que le regard de l’enfant interpelle avec anxiété. Qu’est-elle sensée devenir à partir de là ?