Claude Colson en invité d'Aloys avec son dernier roman "La fin, les moyens"

Publié le par christine brunet /aloys

 

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La fin, les moyens  -   Claude Colson

 

 

 

Cette fiction traite d'un avatar du féminisme naissant.

 

 

La quatrième de couverture :

Fin des années 70 :

Vous êtes un homme, en France : la société vous suggère un rôle, une place.

Cette dernière est tout autre si vous êtes une femme : discriminée.

Certaines d'entre elles, déterminées, ne s'en accommodent pas et passent à l'action,

Quelle qu'elle soit !

Un combat à l'issue incertaine...

 

Présentation :

 Un roman court, coup de poing, pour retracer, dans l'action, une dérive ponctuelle et de pure fiction du  combat mené par les féministes au début de leur mouvement, ici en 1978, époque trouble en Europe de l'Ouest. 

Un roman historico-moralo-politico-social sur le thème :  jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause ?

110 pages grand format 17 X 25, ISBN 978-2-35866-518-6 , éditions du Banc d'Arguin, 16 euros 

 

Résumé : un juge à la retraite veut libérer sa conscience et revient sur une affaire ancienne qu'il a eue à traiter.

Trois copines ont  vaguement côtoyé à la fac. expérimentale de Vincennes des groupuscules terroristes ; elles s'intéressent, elles, davantage aux débuts du mouvement féministe qui vient de s'intensifier, en France, après l'adoption de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse en 1975.

Un incident à l'Assemblée Nationale va mettre le feu aux poudres et elles décident de réagir afin de bousculer une société qu'elles estiment sclérosée. Coup de sang, relative impréparation de l'action, enchaînement fatal et la machine  est en marche qui ne les laissera pas indemnes.

 

Au lecteur de conclure et de porter le jugement qu'il souhaite, mais le juge donne une piste, sa propre vision des choses.

 

Extrait :

( plutôt au début du roman)

 

…   En 1971 le mouvement pour la libération de l’avortement s'est créé et les trois femmes ont participé activement aux groupes de soutien qui, çà et là, essayaient de s’organiser, en particulier à Paris.

   Improvisées au dernier moment dans des cafés, les assemblées voyaient les « grandes gueules » s'imposer. Parfois quelques hommes, en particulier des étudiants progressistes, s’y aventuraient et s’y faisaient acclamer, pour peu que leurs propos aillent dans le bon sens, c'est à dire contre la société sclérosée de l’après-gaullisme !

   Ce soir-là, Annie se heurte à un étudiant de Vincennes.

La discussion roule sur les inégalités homme-femme. Pierre déclare :

 

  Ok, on sait bien qu'il ya beaucoup à changer, mais on ne peut pas tout vouloir bouleverser en même temps !

 

  Dis, donc, ça t'arrange, toi, ou quoi ? Nous on veut tout, y'a pas de raison que pour le même boulot on gagne moins que vous, et pas qu'un peu, hein les filles ?

 

Une clameur d'approbation monte, se détachant du brouhaha général. Pierre tente encore :

 

  Si on se concentrait plutôt sur sur la liberté de la contraception et de l'avortement, on obtiendrait sûrement...

 

Il ne peut finir sa phrase tant le chahut devient général ; il doit abandonner le terrain sous les huées des femmes : "macho, bourge à la solde...".

Il regagne son coin et tâche de se faire tout petit, de disparaître dans la masse. Nadia reprend la parole :

 

  Ne nous arrêtons pas  en chemin, il faut aussi que les prostituées soient reconnues, Après tout elles méritent ; elles devraient être subventionnées par la Sécu au lieu d'être traquées par les flics, car elles remédient aux souffrances des pauvres mâles malheureux en ménage. Elles guérissent les névrosés, z'êtes d'accord ?

 

Un tonnerre d'applaudissements ponctue son intervention.

Une autre fille tente d'imposer le silence pour s'exprimer, tandis que les trois amies décident que quitter momentanément les lieux pour aller s'en jeter un dans un endroit où au moins elles pourront entendre ce qu'elles ont à se dire.

 

   C'est à cela que ressemblaient alors pas mal de leurs soirées.

Dans l'agitation intellectuelle post-soixante-huitarde, les trois amies accueillent favorablement l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing, un homme jeune, à la Présidence de la République en 1974. Le programme commun de la gauche les effraie , d'autant que la droite agite l'épouvantail communiste en ces temps de fin de guerre froide.../


http://claude-colson.monsite-orange.fr

Publié dans l'invité d'Aloys

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E
<br /> Mais.... c'était de mon temps tout ça! Ha ha! J'étais à Aix lors d'un retentissant procès féministe, je me souviens du bruit que ça a fait alors!<br />
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M
<br /> Un sujet fort intéressant. Une super couverture. Bon vent à Claude et à son roman !<br />
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C
<br /> Jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause? La réponse dans ces 110 pages. Une très belle cover pour le dernier né de Claude Colson. Un livre qui vs transporte quelques dizaines d'années en<br /> arrière, ds les années 70. <br />
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