En passant par Israël, Mireille Pierson, avis de blogs http://rambalh.blogspot.fr/ et http://auxpitybouquins.wordpress.com/
On suit Laura, une jeune femme suisse, depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle aboutisse enfin à une sorte de paix intérieure. C'est une jeune femme qui, dès son arrivée au sein de sa famille, va vivre des instants terribles, beaucoup plus nombreux et horribles que ceux que la plupart des hommes vivent à commencer par un père joueur, dépressif qui va se suicider alors qu'elle est adolescente, en pleine période de Noël. Elle va affronter sa vie, la fuir souvent, la vivre à travers des voyages, des aventures, des rencontres. Ces nouveaux horizons s'offrant à elle vont lui permettre d'avancer, de se reconstruire, de grandir et de trouver la force d'affronter les obstacles pour ne retenir que le meilleur.
Ce roman est un de mes coups de cœur de cette fin d'année. Une histoire simple, sans prétention, vraie, poignante et captivante. La plume de Mireille Pierson est simple, pas d'enrobages inutiles, pas de guimauve autour du malheur de Laura pour faire passer la pilule : c'est brut, c'est direct et ça permet de donner une bonne claque au lecteur.
Laura est une femme qui détonne par sa capacité à aller de l'avant malgré ses fuites régulières : au départ, elle a besoin de voyager pour s'échapper de sa vie, de son quotidien, de ses problèmes mais lorsqu'elle finit par aller mieux, ses voyages ne sont plus que sa passion de l'inconnu, du nouveau et renouveau. J'ai passé chaque page à me soucier de Laura, à vouloir l'aider à ouvrir les yeux sur l'horrible Djon, à essayer de lui dire de cesser de courir, à lui dire qu'elle n'était pas seule... C'est cette capacité à nous faire plonger dans cette histoire comme ça qui fait de ce roman un bon roman : on est touché, on veut aider Laura et la protéger pour qu'elle puisse enfin souffler et avoir droit à sa part de bonheur largement méritée. Elle a un cœur immense, elle partage et donne même le peu qu'elle a sans rien attendre en retour et c'est ce qui fait de Laura une véritable héroïne.
Grâce à Laura, on voyage, on découvre de nouvelles cultures mais surtout, on apprend à accepter et à vouloir s'immerger dans ces découvertes. Lorsqu'elle arrive dans un pays, ce n'est pas pour y faire bêtement du tourisme mais bien pour y vivre. En Israël, elle travaille, elle traverse le pays, elle apprend à vivre au rythme des israéliens, elle prend un peu de cette culture pour commencer sa reconstruction. Elle vit comme eux : elle entend les bombes mais ne reste pas cloîtrée, à quoi bon ? Elle a la chance de ne pas vivre de scènes de guerre et de connaître l'Israël autrement que de par son conflit.
Son année aux États-Unis marque en quelques sortes le dernier voyage de la construction des nouvelles fondations de sa vie. Là aussi, elle a eu droit à son lot de malheurs mais encore une fois, elle ne garde que le meilleur : les rencontres, les découvertes, les pas en avant. Elle y fait d'ailleurs un grand pas dans le périple du développement personnel puisque c'est là qu'elle commence à y prendre goût. Elle continuera d'ailleurs une fois rentrée chez elle, en Suisse, auprès de sa mère et de ses sœurs.
J'avoue qu'arrivée à la fin du roman, je voulais en savoir plus. Laura finit par se réconcilier avec son existence et je voulais voir ce que ça donnait... Mais en y réfléchissant, je préfère ne pas savoir : elle a accepté de partager une grosse partie de son intimité à travers la plume de Mireille Pierson et il est normal qu'on ne plonge pas dans la suite de cette intimité... Cependant, Mireille m'a quand même soufflé que les voyages de Laura ne s'étaient pas arrêtés, bien au contraire, et que la fin du roman prend son sens pour la suite des aventures de Laura :
« Quand on ose franchir certaines portes, la magie de la synchronie ouvre d'autres portes pour nous aider. Alors persévérons même si parfois c'est difficile.
Oui, osons faire de belles choses, combattre la honte et le regard des autres.
Soyons toujours sourds quand quelqu'un nous dit que l'on ne peut pas réaliser nos rêves. »
Elle a déverrouillé des portes et les a franchies, Mireille Pierson nous transmet son témoignage et nous ne pouvons qu'espérer être capables de faire la même chose. J'ai lu ce roman en plus d'une semaine, non pas parce que ce fut dur mais plutôt parce que j'ai pris le temps de réfléchir à travers les aventures de Laura : ses voyages, ses aventures, ses belles rencontres... Tout ça donne une irrésistible envie de bouger, de s'évader et de partir comme elle, avec un sac à dos, de bonnes chaussures et surtout une soif de découverte. Même le plus petit détail peut donner envie : Mireille Pierson m'a confié avoir demandé à ce que les pages de ce roman soient faites de papier recyclé... Je trouve que ce genre d'initiatives marque clairement les choix que l'on peut faire, les engagements que l'on peut prendre afin de faire de sa vie la plus belle chose qu'il soit.
Je remercie les Éditions Chloé des Lys pour ce partenariat, je remercie Mireille Pierson d'avoir couché une si belle histoire sur le papier et de me l'avoir faite découvrir et surtout, je remercie Laura d'avoir partagé des moments si intimes de sa vie... J'ai tellement aimé ce livre que je me suis ruée à la séance de dédicaces qui se déroulaient à côté de chez moi pour me le procurer officiellement et le faire découvrir à ma mère.
Ce roman est un de mes coups de cœur de cette fin d'année. Une histoire simple, sans prétention, vraie, poignante et captivante. La plume de Mireille Pierson est simple, pas d'enrobages inutiles, pas de guimauve autour du malheur de Laura pour faire passer la pilule : c'est brut, c'est direct et ça permet de donner une bonne claque au lecteur.
Laura est une femme qui détonne par sa capacité à aller de l'avant malgré ses fuites régulières : au départ, elle a besoin de voyager pour s'échapper de sa vie, de son quotidien, de ses problèmes mais lorsqu'elle finit par aller mieux, ses voyages ne sont plus que sa passion de l'inconnu, du nouveau et renouveau. J'ai passé chaque page à me soucier de Laura, à vouloir l'aider à ouvrir les yeux sur l'horrible Djon, à essayer de lui dire de cesser de courir, à lui dire qu'elle n'était pas seule... C'est cette capacité à nous faire plonger dans cette histoire comme ça qui fait de ce roman un bon roman : on est touché, on veut aider Laura et la protéger pour qu'elle puisse enfin souffler et avoir droit à sa part de bonheur largement méritée. Elle a un cœur immense, elle partage et donne même le peu qu'elle a sans rien attendre en retour et c'est ce qui fait de Laura une véritable héroïne.
Grâce à Laura, on voyage, on découvre de nouvelles cultures mais surtout, on apprend à accepter et à vouloir s'immerger dans ces découvertes. Lorsqu'elle arrive dans un pays, ce n'est pas pour y faire bêtement du tourisme mais bien pour y vivre. En Israël, elle travaille, elle traverse le pays, elle apprend à vivre au rythme des israéliens, elle prend un peu de cette culture pour commencer sa reconstruction. Elle vit comme eux : elle entend les bombes mais ne reste pas cloîtrée, à quoi bon ? Elle a la chance de ne pas vivre de scènes de guerre et de connaître l'Israël autrement que de par son conflit.
Son année aux États-Unis marque en quelques sortes le dernier voyage de la construction des nouvelles fondations de sa vie. Là aussi, elle a eu droit à son lot de malheurs mais encore une fois, elle ne garde que le meilleur : les rencontres, les découvertes, les pas en avant. Elle y fait d'ailleurs un grand pas dans le périple du développement personnel puisque c'est là qu'elle commence à y prendre goût. Elle continuera d'ailleurs une fois rentrée chez elle, en Suisse, auprès de sa mère et de ses sœurs.
J'avoue qu'arrivée à la fin du roman, je voulais en savoir plus. Laura finit par se réconcilier avec son existence et je voulais voir ce que ça donnait... Mais en y réfléchissant, je préfère ne pas savoir : elle a accepté de partager une grosse partie de son intimité à travers la plume de Mireille Pierson et il est normal qu'on ne plonge pas dans la suite de cette intimité... Cependant, Mireille m'a quand même soufflé que les voyages de Laura ne s'étaient pas arrêtés, bien au contraire, et que la fin du roman prend son sens pour la suite des aventures de Laura :
« Quand on ose franchir certaines portes, la magie de la synchronie ouvre d'autres portes pour nous aider. Alors persévérons même si parfois c'est difficile.
Oui, osons faire de belles choses, combattre la honte et le regard des autres.
Soyons toujours sourds quand quelqu'un nous dit que l'on ne peut pas réaliser nos rêves. »
Elle a déverrouillé des portes et les a franchies, Mireille Pierson nous transmet son témoignage et nous ne pouvons qu'espérer être capables de faire la même chose. J'ai lu ce roman en plus d'une semaine, non pas parce que ce fut dur mais plutôt parce que j'ai pris le temps de réfléchir à travers les aventures de Laura : ses voyages, ses aventures, ses belles rencontres... Tout ça donne une irrésistible envie de bouger, de s'évader et de partir comme elle, avec un sac à dos, de bonnes chaussures et surtout une soif de découverte. Même le plus petit détail peut donner envie : Mireille Pierson m'a confié avoir demandé à ce que les pages de ce roman soient faites de papier recyclé... Je trouve que ce genre d'initiatives marque clairement les choix que l'on peut faire, les engagements que l'on peut prendre afin de faire de sa vie la plus belle chose qu'il soit.
Je remercie les Éditions Chloé des Lys pour ce partenariat, je remercie Mireille Pierson d'avoir couché une si belle histoire sur le papier et de me l'avoir faite découvrir et surtout, je remercie Laura d'avoir partagé des moments si intimes de sa vie... J'ai tellement aimé ce livre que je me suis ruée à la séance de dédicaces qui se déroulaient à côté de chez moi pour me le procurer officiellement et le faire découvrir à ma mère.
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Mon avis :
Tout d’abord je voudrais remercier les éditions Chloés des lys et le forum accros et mordus de lecture pour ce petit livre peu ordinaire et très intéressant.
À travers ce roman, « en passant par Israël » nous suivons une jeune suissesse du nom de Laura, benjamine d’une fratrie de trois sœurs. Ses parents n’ont pas beaucoup d’argent et elle grandit dans une ambiance familiale perturbée par la descente aux enfers d’un père absent, alcoolique et accro aux jeux d’argent. Un père qui finit par se suicider un soir de Noël alors qu’elle n’est encore qu’une adolescente. Fortement déstabilisée par cette mort tragique, sa vie de jeune adulte est très difficile. Elle supporte mal les boulots stables, elle dit qu’elle y étouffe et trouve dans le voyage, ou plutôt la fuite, un moyen de s’évader de son quotidien. Même si elle fait du tourisme, elle voyage pour découvrir le pays qu’elle visite. Elle s’y installe plusieurs mois, voire une année pour y travailler, connaître la société et faire des rencontres. Pour Laura ces voyages sont une façon de poursuivre son épanouissement personnel vers la quête de son propre bonheur. Mais voilà, c’est une jeune fille qui a bon cœur, qui partage facilement et qui tombe aisément dans les griffes de personnes mal intentionnées. Concernant sa vie amoureuse, elle ne rencontre que des hommes qui ne savent pas prendre soin d’elle ou qui la manipulent et se retrouve devant des choix impossibles qui la marqueront à vie, la poussant même jusqu’à une tentative de suicide. Repoussée par son père, trahie par ses amoureux et atrocement manipulée par Djon. Son salut réside dans le voyage et dans les rencontres qu’elle y fait car au final c’est lors de l’un d’entre eux qu’elle finit par s’initier à la spiritualité et à la connaissance de soi qui la délivreront peu à peu de son passé tragique.
L’écriture est fluide et légère mais je ne suis pas complètement entrée dans le roman. Les situations tragiques qui se succèdent, les mauvaises rencontres, les plusieurs tentatives de viol dont l’héroïne fait l’objet, tout cela manque de vraisemblance. Son histoire ressemble à un résumé des violences que l’on peut faire à une femme, c’est trop pour une seule vie ! Les personnages secondaires, bien que travaillés, manquent de profondeur et réagissent de façon un peu téléphonée. Concernant les voyages de Laura, j’aurais aimé en savoir plus sur les pays en question, les traditions, les personnes et les situations qu’elle a pu vivre. L’auteur nous fait souvent une longue liste des endroits ou des monuments qu’elle visite sans entrer dans les détails. La liste s’étiole, divulguant là, certes, un gros travail de recherche, mais plus digne d’un guide touristique que d’un roman initiatique.
Malgré toutes ces invraisemblances et cette écriture parfois un peu terne j’ai trouvé plaisir dans cette lecture. Je ne cache pas que ce qui m’a touchée c’est la force intérieure de Laura. Malgré les drames, les galères et les humiliations, elle reste debout. Elle n’a pas d’à priori, laissant sa chance à chacun de lui apporter le bonheur qu’elle recherche. Elle est fraîche et naïve. Par un habile jeu des sentiments l’auteur arrive à nous faire ressentir de la compassion pour Laura, je me suis prise plusieurs fois à pester à haute voix, dans l’intimité de mon canapé, contre ce Djon … « mais laisse tomber Laura, tourne la page ! » sous le regard ahuri de l’homme qui partage ma vie ! On ressent un vrai attachement à cette jeune fille, à ce qu’elle est, à ce qu’elle vit. Le cheminement spirituel de la protagoniste est subtilement amené par une foison de regards extérieurs, une rencontre, un psychologue, une amie… tous sont là pour l’aider à se comprendre elle-même, à pardonner à son père et à s’accomplir pleinement. Il n’y a pas vraiment de « Happy end » et l’on reste un peu sur sa faim, mais on laisse une Laura définitivement en bonne marche sur la voie du bonheur et ce simple sentiment suffit à nous donner le sourire lorsque la dernière page se referme sur ce joli petit roman sans prétention.
Tout d’abord je voudrais remercier les éditions Chloés des lys et le forum accros et mordus de lecture pour ce petit livre peu ordinaire et très intéressant.
À travers ce roman, « en passant par Israël » nous suivons une jeune suissesse du nom de Laura, benjamine d’une fratrie de trois sœurs. Ses parents n’ont pas beaucoup d’argent et elle grandit dans une ambiance familiale perturbée par la descente aux enfers d’un père absent, alcoolique et accro aux jeux d’argent. Un père qui finit par se suicider un soir de Noël alors qu’elle n’est encore qu’une adolescente. Fortement déstabilisée par cette mort tragique, sa vie de jeune adulte est très difficile. Elle supporte mal les boulots stables, elle dit qu’elle y étouffe et trouve dans le voyage, ou plutôt la fuite, un moyen de s’évader de son quotidien. Même si elle fait du tourisme, elle voyage pour découvrir le pays qu’elle visite. Elle s’y installe plusieurs mois, voire une année pour y travailler, connaître la société et faire des rencontres. Pour Laura ces voyages sont une façon de poursuivre son épanouissement personnel vers la quête de son propre bonheur. Mais voilà, c’est une jeune fille qui a bon cœur, qui partage facilement et qui tombe aisément dans les griffes de personnes mal intentionnées. Concernant sa vie amoureuse, elle ne rencontre que des hommes qui ne savent pas prendre soin d’elle ou qui la manipulent et se retrouve devant des choix impossibles qui la marqueront à vie, la poussant même jusqu’à une tentative de suicide. Repoussée par son père, trahie par ses amoureux et atrocement manipulée par Djon. Son salut réside dans le voyage et dans les rencontres qu’elle y fait car au final c’est lors de l’un d’entre eux qu’elle finit par s’initier à la spiritualité et à la connaissance de soi qui la délivreront peu à peu de son passé tragique.
L’écriture est fluide et légère mais je ne suis pas complètement entrée dans le roman. Les situations tragiques qui se succèdent, les mauvaises rencontres, les plusieurs tentatives de viol dont l’héroïne fait l’objet, tout cela manque de vraisemblance. Son histoire ressemble à un résumé des violences que l’on peut faire à une femme, c’est trop pour une seule vie ! Les personnages secondaires, bien que travaillés, manquent de profondeur et réagissent de façon un peu téléphonée. Concernant les voyages de Laura, j’aurais aimé en savoir plus sur les pays en question, les traditions, les personnes et les situations qu’elle a pu vivre. L’auteur nous fait souvent une longue liste des endroits ou des monuments qu’elle visite sans entrer dans les détails. La liste s’étiole, divulguant là, certes, un gros travail de recherche, mais plus digne d’un guide touristique que d’un roman initiatique.
Malgré toutes ces invraisemblances et cette écriture parfois un peu terne j’ai trouvé plaisir dans cette lecture. Je ne cache pas que ce qui m’a touchée c’est la force intérieure de Laura. Malgré les drames, les galères et les humiliations, elle reste debout. Elle n’a pas d’à priori, laissant sa chance à chacun de lui apporter le bonheur qu’elle recherche. Elle est fraîche et naïve. Par un habile jeu des sentiments l’auteur arrive à nous faire ressentir de la compassion pour Laura, je me suis prise plusieurs fois à pester à haute voix, dans l’intimité de mon canapé, contre ce Djon … « mais laisse tomber Laura, tourne la page ! » sous le regard ahuri de l’homme qui partage ma vie ! On ressent un vrai attachement à cette jeune fille, à ce qu’elle est, à ce qu’elle vit. Le cheminement spirituel de la protagoniste est subtilement amené par une foison de regards extérieurs, une rencontre, un psychologue, une amie… tous sont là pour l’aider à se comprendre elle-même, à pardonner à son père et à s’accomplir pleinement. Il n’y a pas vraiment de « Happy end » et l’on reste un peu sur sa faim, mais on laisse une Laura définitivement en bonne marche sur la voie du bonheur et ce simple sentiment suffit à nous donner le sourire lorsque la dernière page se referme sur ce joli petit roman sans prétention.