Estelle Deuxelles se présente !
Je m'appelle Estelle, avec 2 L, c'est plus pratique pour éviter de voler en rond. Je vais sur mes 35 ans, je suis franco-hollandaise, née dans le 93, installée en Belgique depuis que j'ai 11 ans. Je suis du genre extravertie mais timide, sympa mais pleine de caractère, un paradoxe sur pattes. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit. Pour évacuer les mots loin de mon esprit, exorciser les douleurs ou les trop pleins d’émotion.
J’ai toujours pensé qu’un jour, je serai Stephen King, ou une version féminisée et jeune de l’auteur. J’aimerai, comme lui, pouvoir aborder les frayeurs enfantines en gardant l’humour et la dérision en toile de fond.
Au lieu de ça, je vais publier d’ici le début 2013 mon tout premier recueil de poésies : Renaissance d’une licorne.
Renaissance d’une licorne, c’est un peu ma surprise à moi. Dans le sens où je ne m’attendais pas à publier de la poésie, j’aurai parié sur les nouvelles plutôt. Et assez étrangement, ce sont les poésies qui ont été choisies.
Renaissance d’une licorne, c’est au départ ce que j’appelle des intermèdes poétiques, dont le but premier était de couper le flot de mes nouvelles, dans le recueil de 600 pages que j’avais proposé à Chloé des Lys. Mes poésies étant relativement personnelles et sombres, j’avais peur de les publier seules. En définitive, après avoir retravaillé mes textes pour la publication, je me rends compte que ce recueil sera en quelque sorte un reflet de moi. La part de moi qui tait les choses. La part de moi qui est effrayée par la mort de mes proches, par l’absence d’amour, par le rejet et la solitude.
Le recueil comprend entre autres ma toute première poésie - Dix-neuf - que mes amis trouvaient bizarre et que je vois assez symboliste, et le poème qui me tient le plus à cœur - 17 heures - qui parle d’un décès, du décès qui a marqué ma vie…
Pour terminer et si je devais décrire Renaissance d’une licorne, je dirai que c’est une immersion poétique dans mon subconscient, dans mes émotions les plus profondes, un regard jeté dans le trou de la serrure de mon esprit. J’espère que vous aimerez y regarder.
Un poème, pour vous familiariser un peu avec ma plume. Cécité cognitive n’est pas reprise dans Renaissance d’une licorne, écrit après l’envoi de mon manuscrit chez Clhloé des Lys, il est assez représentatif de ce que j’aime faire et me tient particulièrement à cœur :
Où sont passées les couleurs ?
Les gris-bleu de tes iris éclairant mon visage
l'immaculée lumière de ton sourire
les flamboyants pourpres inconditionnels
ton aura -
cet éclat disparu
lorsque ton souffle... -
ton amour en néons fluorescents
clignotant sur mes ombres floues
me manque
La vie se résume-t-elle à quelques lueurs pastel ?
Je n'aurais jamais cru les noirceurs
les voiles fades obscurcissant mon regard
les teintes qui se divisent
les camaïeux qui se rassemblent
si je ne les avais vus de mes propres yeux
remplacer les nuances qui me berçaient
annihiler la clarté
effacer les contours
ne laisser qu'un magma chromatique
derrière eux
semblants de coloris
volés à ma palette
au coucher de ton existence
Est-il possible que nos pupilles se voient offrir, dans un sursaut de chance, une infinitésimale seconde de vivacité avant d'être condamnées à l'insipidité à tout jamais ?
le site d'Estelle... deuxelles.e-monsite.com