Françoise Castera : Cher voisin
Cher voisin
Ah mon cher voisin comme tu vas me manquer
Nous étions tellement proches proches à nous toucher
Je te verrai toujours non sans quelque regret
Si tu m’empoisonnais si tu me harcelais
Je pouvais te comprendre je pouvais apprécier
L’impossibilité que tu établissais
De pouvoir échanger ou de communiquer
Bien sûr ce fut ardu je dirais même plus
Tu ne supportais rien surtout pas que j’existe
Mon sourire donné ne fut jamais rendu
Et à peine arrivée je reçus une liste
Des devoirs imposés dans un monde sans droit
Ah mon cher voisin comme tu vas me manquer
Tu as exagéré ce n’était pas adroit
Dans tous mes cauchemars c’est toi que je verrai
Certains souvenirs restent : un regard globuleux
Et dans un corps étroit des pensées étriquées
Et je ne peux pas croire que tu te trouves aux cieux
Sinon pour faire de l’ordre et enfin t’imposer
Et je veux te convaincre la mort c’est merveilleux
Et c’est sans un sanglot que je te dis adieu
Françoise CASTERA