Le chemin, un poème de Claude Colson
Le Chemin
Et tout comme le reste
Février a passé.
Au vingt-neuf, son rare zeste,
Il a tenté de s'accrocher.
En vain. Malgré la froidure,
Les brouillards du premier,
Soubresauts de morsure,
Présents en matinée,
Mars traîne avec lui
L'embellie attendue,
Dans le mot déjà, qui luit,
Telle une promesse, voire un dû.
Les frimas du matin
Devront céder la place
À la tiédeur d'un air fin
Que midi diffuse, en masse.
Et les oiseaux de criailler,
De piailler en tournoyant,
Un peu comme enivrés
Par lumière et douceur du vent.
Tout comme la nature
Demeure en évoluant,
Tu vis le temps qui dure
Et te meurs, chaque instant.
Claude Colson
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