Pierre Rive se présente... et nous propose un extrait de son livre "Ville"
Auteur français né en 1960 à ST Nazaire en Loire-Atlantique (FR). Il vit actuellement à Nantes. Il s’intéresse de bonne heure à la littérature et il a écrit déjà des textes dès l’adolescence.
Il revient réellement à la plume dans les années 94 et commence à publier ses écritures dans les revues littéraires à partir de 2000. De nombreuses publications dans celles-ci pendant dix années.
Les textes poétiques qui ont pris naissance entre 1994 et 2004 ont été réunis dans les deux volumes intitulés « Ecriture vol 1 et vol 2 » aux éditions Chloé des Lys en Belgique (parutions 2006).
Puis viendront d’autres ouvrages chez ce même éditeur. Le livre « Parcs » qui s’alterne de nouvelles et d’images poétiques (souvenirs et réflexions d’un homme qui marche à dans les parcs) parution en 2007.
Le livre« Mélange » ouvrage constitué de sketches et de proses burlesques (parution 2008). Toujours dans la même veine de ce dernier « Eternelle Mythologie » dont la composition se rapproche du théâtre, pamphlet sur les systèmes de vie de notre société sur fond de guerre de Troie, en langage argotique français (parution 2009).
Enfin un sixième ouvrage intitulé « Ville » dont la facture reste beaucoup plus sobre. (Parution 2010)
Son travail en écriture libre est basé sur l’image, le contraste, la réflexion, la critique sur notre civilisation, le burlesque…
http://www.pierre.rive.cowblog.fr
Un court extrait du livre "Ville"
Prélude
Ecrire enfin ! Se laisser bercer par les vagues de l’encre; les ourlets des flux sur le sable des lettres. Non, je n’ai rien oublié de ta soif, femme oiseau qui me picorait le cuir chevelu quand la nuit avait mangé depuis longtemps les lumières crépusculaires. Et, combien de fois tes ailes déployées sur mon front ? Et, combien de fois tes ergots labourant une terre lunaire ?
Ecrire enfin ! Ne plus entendre les doigts mélancoliques de la pluie sur les vitres, ni le vent humide sur les fleurs flétries, ni la sueur des voitures sur l’asphalte. Simplement les ourlets des flux sur le sable des lettres. Et pourtant, il y aura toujours l’enfer et le paradis, semblable à une statue aux courbes voluptueuses le ventre troué d’azurs et d’excavations profondes. Certainement parce que nous vivons dans un monde agressif, avec de temps en temps le geste du recul.
Mais, écrire enfin… Pour le plaisir des phrases… aussi.
Pierre Rive
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