Un article sur le roman de Jacques de Paoli, "Après tout"
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publié sur le site http://www.espace-seniors.be/Espace-Seniors
Voilà ! Vous n’avez pas loin de 75 ans. Et vous vous mettez à écrire. Comment l’idée vous est-elle venue ?
La retraite laisse du temps au temps. J’ai toujours été sensible aux phrases bien faites. Il m’a semblé aussi ne pas être dépourvu d’imagination. Quand ma petite-fille me demande de lui raconter une histoire, j’en invente une, sur le champ. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas les écrire. Comme un ébéniste se met à son établi, je me suis mis à mon bureau. L’informatique apprise dans mon entreprise juste avant ma pension m’a bien été utile. Mon inspiration pour les contes enfantins avait besoin de ma petite-fille. Sans elle la source était tarie. Je suis néanmoins resté devant mon ordinateur. D’autres créneaux m’ont tenté. Et voilà, le livre est là !
Quel raccourci ! C’est aussi simple que cela ?
Non, pas du tout. Au contraire. J’ai peiné. J’ai sué. Un paragraphe terminé un jour est remplacé par un autre le lendemain. Le contentement de soi n’est pas ma religion. Il faut que mon écriture ait une certaine musique. Une phrase doit en appeler une autre. Nos yeux doivent glisser sur la page. Je lisse mes écrits. L’ennui du lecteur est ma crainte. Le surprendre est mon credo.
Musique…Un style lissé… Et ça suffit pour faire un roman ?
Il faut encore avoir des choses à dire ! La forme est d’importance. Le fonds ne l’est pas moins. Et il convient d’avoir du souffle aussi. Les personnages m’aident. Parfois, ils m’échappent. Je me laisse guider par eux. Le lendemain, je revois ce qu’ils m’ont fait écrire. C’est un jeu entre eux et moi. J’adore ça. Il n’empêche. Mon roman ne s’est pas écrit en trois coups de cuillère à pot. Le nombre de mois que j’y ai consacré n’est pas précis. On ne compte pas. On travaille pour soi.
Quand avez-vous estimé que votre roman était fini ?
Grande question ! Quand mes personnages n’ont plus rien eu à dire. Je m’en suis rendu compte : personne ne me parlait. Ni le héros ni l’héroïne ne m’adressaient la parole. Ils n’avaient plus soif d’aventure. Alors ce soir-là, au souper, j’ai annoncé à mon épouse la fin du roman. Elle s’est empressée de le lire. Son aide a été appréciable. Une bonne relecture est essentielle pour « produire » un bon écrit.
Et ensuite ?
Il reste à trouver un éditeur. J’ai sollicité plusieurs maisons d’édition. Au bout d’un moment, Chloé des Lys de et à Barry (Tournai) a accepté de prendre le risque financier de faire de moi un auteur qui a « pignon sur rue ».
Le titre du roman est « APRES TOUT…». C’est un roman d’idées derrière un Kyoto des relations amoureuses. L’érotisme en est l’épine dorsale.