UN POEME DE GEORGES ROLAND: TOI ET MOI
Nous étions hier comme aujourd’hui
C’est comme si on n’avait pas vieilli
Comme si les automnes
Étaient nos printemps
Comme si on avait perdu le temps
Le nôtre avait l’air réconfortant
De ces jours qui passent insolemment
Sans grincer les portes
Sans claquer les dents
Regardant mûrir l'œuvre de la vie
Nos miroirs ne sont pas déformants
Mais tes yeux auront toujours vingt ans
Leur éclat l’emporte
Sur le voile blanc
Rien n’efface l’être pas même l’esprit
Et je veux graver l’ombre
De ces mots suprêmes
Je t’aime
Si quarante ans nous ont unis
Que l’on nous dit au déclin du sursis
Comme si nos automnes
Perdaient leur allant
Comme si nous n’avions plus le temps
Notre entente fut riche à tout moment
Et nous avons ri insolemment
Sans grincer les portes
Sans claquer les dents
A quel intrigant faisons-nous donc envie
Ce n’est pas dans les mots qu’on se comprend
Un regard suffit naturellement
Notre union l’emporte
Sur les impotents
Nous serons les princes de l’amour grandi
Et je veux graver l’ombre
De ces mots suprêmes
Je t’aime
GEORGES ROLAND