Bruno Charrier est dans l'avenir.net avec "Germain et ses pantins"
/image%2F0995560%2F20150120%2Fob_ebcfe9_germainpantin.jpg)
Après une salve de poésie et un texte théâtral joué dans la région et proposé en lecture ouverte à Toulouse, Bruno Charrier poursuit son travail d’écriture.
Cette fois, ce sont des pantins qui s’invitent sur scène, à la suite de Germain, un jeune révolté alcoolique. Cet homme aurait-il été plus heureux en acceptant la stabilité souhaitée par les siens? Bruno propose d’y réfléchir au cœur d’un texte théâtral édité chez Chloé des Lys.
Partenaires
«Quand on écrit du théâtre, ce qui est important ce sont les sens, ce que les mots vont raconter à plein corps»,précise l’auteur de la pièce «Germain et les pantins». Animateur d’ateliers, Bruno Charrier s’est établi à Antoing. Son récent spectacle a été créé au Foyer culturel. Cette fois, c’est une suite de vingt-deux mouvements qui constitue le texte, en dialogues et monologues. On y découvre Germain aux prises avec un cauchemar. «Son histoire est dramatique, il est dans un inconfort permanent suite à ses révoltes, ses brisures, ses lâchetés. On a tous en nous une part de ce personnage, et lui, il est entier, sans concession.»
Solitaire, Germain décide d’appréhender les choses autrement, sans la fadeur ambiante à laquelle il est convié. Il s’invente des personnages qui auraient eu la vie qu’il n’a pas eue et donne la parole à son père, sa mère, une femme, un ami, un enfant. Ces marionnettes douées de présence gagnent-elles en liberté, en aisance de tous les jours? Le tourment les rattrape. Le désastre aussi. Les dialogues s’accrochent à une réalité crue, violente, déchirée. «Au théâtre, on peut être irrévérencieux par rapport à la langue, à la syntaxe, assure Bruno Charrier dont l’écriture est résolument turbulente. Comme un compositeur de jazz peut l’être avec la musique.La langue est une matière sonore, qui s’écoute.»