Régis Kuntz nous présente la genèse de son livre...

Publié le par christine brunet /aloys

 

Pour la sortie de mon livre, les éditions Chloé des lys m’ont soumis un formulaire inquisiteur destiné à me faire connaitre…Un de ces document que l’on retrouve dans les préfectures où l’on décline son état civil mais aussi ses maladies d’enfance et autres travers que nous inflige la vie.

A la fois par paresse mais aussi beaucoup par lâcheté, je ne me prêterais pas à cet exercice, vous ne saurez donc pas si je collectionne les timbres postes ou si je m’empiffre de friandises, en revanche, je veux bien vous parler de la genèse de ce livre, des évènements qui ont initié son écriture… vous ne saurez donc pas qui l’a écrit, mais comment et pourquoi.

 

 

Durant les années de lycée, nous avions un professeur d’histoire qui tenait sa discipline dans la plus haute estime. Cela nous valait d’ailleurs une moisson de mauvaises notes, car à ses yeux, nous n’étions jamais assez précis, jamais assez documenté pour faire un exposé selon ses attentes. Chaque contrôle était en fait une volée de bois vert qui soulignait nos insuffisances et marquait le long chemin qui nous sépare de la connaissance.

 

Notre professeur qui n’était pas totalement stupide mesurait bien le fossé qui nous sépare de ce précieux savoir, aussi pour le combler, il fallait mettre en scène les grands moments de l’histoire pour que nos esprits puissent en saisir la substantive moelle.

Ainsi, nous apprenions que Mussolini s’appelait Benito de son petit nom et qu’il pensait en bien des occasions être dans la lignée des grands empereurs Romains. Pour s’en convaincre, il apparaissait le soir venu vêtu d’une toge à la fenêtre de sa chambre. Là notre professeur debout sur l’estrade du haut de son mètre cinquante nous mime la posture triomphale de Mussolini (il n’était pas bien grand non plus) sur un balcon en toge romaine… on y parlait d’histoire et de tragédies et je ne voyais que des singeries digne d’un théâtre de boulevard… Est-ce que ces gens si instruits et si entourés qui décident de la marche du monde ont si peu de bon sens… à bien y réfléchir, les choses n’ont pas vraiment changé !

 

Au cours suivant, un professeur de philosophie essayait tant bien que mal de nous faire comprendre cette vérité hermétique énoncée par Emanuel Kant : « idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique » sa seule évocation donne le tournis, il faut bien l’avouer. Même notre professeur a fini par se détourner de toutes ces choses intelligentes puisqu’il s’est mis à faire une musique à la fois bruyante et confuse. Il se raconte même qu’il aurait rencontré un certain succès dans cet exercice.

De mon côté, j’ai bien essayé de comprendre une pensée aussi profonde que celle de Kant et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il y avait quelque chose de répétitif dans les cycles de l’histoire, un peu comme si cette dernière bégaye. Un autre philosophe m’a expliqué plein de compassion que cette conclusion appartient à un autre penseur et que j’avais fait fausse route. Je lui ai répondu que tout n’était pas perdu, bien au contraire puis ce que cela sert mes intérêts, il ne fallait qu’un pas pour faire le lien entre le théâtre de l’histoire et un certain sens dans la marche du monde et c’est ce que j’ai fait.

Publié dans présentations

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M
Original ! Qui attise la curiosité....
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S
Présentation surréaliste. Il fallait bien cela pour accompagner la présente photographie.<br /> A nous de découvrir si le roman va de pair...
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E
Nous ne saurons donc jamais si Régis Kuntz met trois sucres dans son café ou trois cuillers à bouche de crème fraiche (moi j'aime assez ce genre d'infos :) ) mais par contre que son professeur d'histoire a su lui faire entrevoir de quoi pouvait, parfois, naître la vocation d'un tribun ...<br /> <br /> Mais nous n'en savons pas trop sur son livre :D
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