Christine Brunet a lu "La lune éclaboussée. meurtres à Maubeuge" de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

Carine-Laure Desguin s’attaque à tous les genres littéraires. Avec cet ouvrage, elle met un pied, à sa façon, dans l’univers du polar. J’étais curieuse d’entrer dans cette histoire et de voir comment l’auteur et son univers décalé pourraient s’embarrasser d’un genre plutôt corseté, très codifié. De fait, elle lance sans complexe son héroïne, Jenny Dalooz, sur la mort, peut-être pas si  naturelle que ça, d’un écrivain à succès, Michel Garnier dont elle est, a priori, fan.

Après avoir lu « Putain de pays noir », je m’attendais à un texte noir, sanglant, violent. Que nenni. Jenny joue dans la finesse, tâtonne. On sent qu’elle s’amuse.

En fait, on a deux niveaux d’appréhension : le lecteur qui subodore très vite le nom du coupable (mais est-ce le plus important ? Pas sûr…) parce qu’il dispose d’éléments que notre pseudo enquêtrice ne possède pas. Et il y a le processus d’enquête, les hypothèses, les erreurs, les vérités de Jenny et ses secrets : le lecteur sait mais Jenny ne sait pas. Elle s’appuie pour avancer sur des personnages forts, originaux qui corsent l'histoire et le rythment.

Nous savons qui est le tueur mais quel pourrait être son mobile ?

On sent, à certains moments, que le texte pourrait être plus « trash » mais que l’auteur ronge son frein, se retient pour proposer quelque chose de plus sage, de différent.

Alors, ce mobile me demanderez-vous… Pour le coup, ça m’étonnerait que vous le deviniez si facilement !!! :-) 

 

Christine Brunet

www.christine-Brunet.com

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P
Un livre qu'on a attendu longtemps et qui pourrait bien avoir une suite...
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C
Bonjour Phil et merci pour tes encouragements. On verra!
B
Carine-Laure semble dotée d'un arc littéraire à plusieurs cordes. C'est génial car c'est vrai que lorsqu'on aime écrire et puiser dans son imagination, on a parfois tendance à se réfugier dans le style qui nous anime le plus. Savoir varier de style, c'est une force: bravo!
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C
Merci Brigitte. Si mon oeuvre devient protéiforme, c'est aucun doute aux éditions Chloé des Lys. Lors de mon entretien avec Laurent Dumortier, celui-ci m'a conseillé de participer à des concours. Ce que je fis et pour les concours, on touche à tous les genres, policiers, prose poétique, etc. J'ignorais totalement par exemple que le genre policier ou encore le noirissime était dans mes cordes. Comme quoi... Merci Brigitte et je te dis à bientôt car on me dit le plus grand bien de ta dernière publication et il se peut que je me plonge dans cette lecture moi aussi.
E
Tu as raison, Christine, Carine-Laure ne se limite pas à un style, ici elle se trouve, il faut le dire, dans un milieu plus rupin même si tout aussi peu fiable que dans Putain de pays noir, mais donc forcément les manières sont plus chatiées :)
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C
Ah ah oui car dans ce Putain de Pays Noir, on touchait le fond comme on dit. Ici, c'est un policier avec des couleurs humoristiques, c'est différent.