"Aubes lunesques", un rendez-vous poétique bi-mensuel signé Carine-Laure Desguin... Petit interview pour tout comprendre...
Et donc Carine-Laure te voici dans les haïkus, rien ne t’effraie ! Le théâtre, les nouvelles, le roman policier, la poésie et j’en passe. Aujourd’hui, le haïku.
Je suis curieuse de tout et cette forme brève m’attire. Écrire l’instant, l’éphémère mouvement. Surtout que le haïku est toute une philosophie en soi. Et que parfois, j’aime me recentrer.
Ah tiens ? Explique-nous un peu ça !
Détailler tout ce qui entoure le haïku, non non. Disons que certains mots caractérisent cette forme brève. Je dirais zénitude, instant, nature, évanescence, saison. Et syllabes. Vers aussi. J’ai tenté les dix-sept syllabes et trois vers. Cinq syllabes dans le premier vers (pentasyllabique donc), sept dans le second (heptasyllabique continuons les précisions) et cinq dans le troisième. L’origine du haïku est japonaise. La situation est bien résumée. Mais trop de détails, ça pomperait la lecture de cet article. Qui doit être lu jusqu’à la dernière ligne, Christine, afin d’apprendre ce que j’écris là, maintenant.
On te reconnaît bien là, Carine-Laure ! Donc tu vivrais pour le moment dans la zénitude, tiens tiens…
Sans doute les effets de cette pandémie et des confinements successifs. Une réelle invitation à s’asseoir et regarder les espaces qui nous entourent. Vivre l’instant présent. C’est aussi ça, l’esprit du haïku. Souvent j’arrête mon auto à l’orée des bois, je lis, j’écris.
Ah eh bien merci de nous raconter tout ça, Carine-Laure. Avant de publier sur www.aloys.me ton recueil Aubes lunesques (car c’est tout un recueil que tu nous offres là et je t’en remercie), je me suis aussi penchée sur les haïkus car je connaissais sans vraiment connaître (on se comprends n’est-ce pas) et j’ai retenu le mot kigo. Kigo, ce mot te parle, Carine-Laure ?
Laisse-moi réfléchir, Christine. Je ne m’attendais pas à un test de connaissance. C’est même plus, c’est un interrogatoire.
Allons donc tu dis ça pour gagner du temps, je te connais, Carine-Laure.
Ce mot a un rapport avec la nature ?
Tu brûles.
Heuuuu… ah oui, il y a un kigo quand au sein du haïku on cite une saison ?
Bingo Carine-Laure. Et encore merci à toi pour ta confiance. Me voilà diffuseuse de haïkus ! À part toute cette poésie, que deviens-tu ?
Oh, je prépare la maquette d’un recueil de poésie, À contre-jour la nuit. Aux Editions Chloé des Lys. Mais je paresse. Il y a aussi les textes pour la revue Aura, toujours une occasion de se lâcher et d’oser des genres différents.
Tu promeus toujours tes dernières publications, LA LUNE ÉCLABOUSSEE, MEURTRES À MAUBEUGE et aussi cette pièce de théâtre, comment déjà ? ah oui, LE TRANSFERT ?
On ne quitte pas comme ça ses publications, Christine. On les transporte toujours avec nous.
L’écriture d’un nouveau roman ?
Oui, j’écris en ce moment un long texte. Et pour www.aloys.me, j’annonce que c’est une trame policière. Et j’ai planté le décor dans un Ehpad, l’occasion de zoomer dans ces étranges milieux.
Intéressant tout ça. C’est aussi un peu ta vie. Tu travailles dans ces établissements n’est-ce pas ?
Oh oui mais motus pour ce jour, je n’en dis pas plus.
Merci Carine-Laure et nous donnons rendez-vous aux internautes. Nous attendons les commentaires au sujet de cette centaine de haïkus qui composent AUBES LUNESQUES.
Je suis impatiente ! Merci Christine !
Premiers haïkus, après-demain !!!