Texte 5 du concours
Je me souviens de ce film : dans le futur, les singes étaient devenus tellement intelligents, avaient tellement évolué, jusqu’à apprendre à parler, qu’ils avaient réduit la race humaine tout entière à l’esclavage, l’enfermant dans les cages des zoos destinés à les distraire.
(Oui… mais non, merci !)
Je me souviens également de celui-ci : nous étions les cibles de cyborgs meurtriers, sans pitié et tout en muscles.
Dans les arts, c’est un fait, le futur est rarement dépeint de façon ‘‘idyllique’’. C’est plutôt toujours ‘‘catastrophique’’, pathétique et patatras… Et que penser du brusque développement de l’intelligence artificielle ? Ça en fait sourire certains, aujourd’hui, mais qui peut prétendre que cette chose, un jour, ne sera pas utilisée, par exemple, pour copier les voix des ‘‘puissants’’ de ce monde ? Déclencher des conflits et des guerres ? Et si l’intelligence artificielle, un jour, prenait le contrôle des mallettes nucléaires ? Improbable, vraiment ? Espérons !
Mais l’être humain inventeur est un enfant souvent arrogant et idiot.
Le futur, je voudrais pourtant l’imaginer beau comme les printemps de nos jeunes années, quand nous avions encore de véritables printemps sur terre. Je voudrais l’imaginer gai et coloré, chaleureux et convivial. Je voudrais l’imaginer simple, débarrassé de toutes ces technologies qui ont vampirisé les êtres humains, ainsi que leur QI… Toutes ces technologies invasives qui nous éloignent de plus en plus de l’essentiel : notre humanité. La beauté de regarder et de voir disparaît… Pire : la bonté disparaît. L’honnêteté aussi.
L’être humain n’est peut-être pas ‘‘encore’’ sur l’autoroute de l’Enfer, mais il perd un peu plus chaque jour la notion du respect. Le respect de l’autre et le respect de lui-même. D’ailleurs, c’est quoi toutes ces filles de quelqu’un et fils de quelqu’un qui s’affichent à poil et s’adonnent à de la pornographie monnayée sur Internet depuis quelques années ? C’était ‘‘ça’’, leur rêve du futur, enfants ? J’aurais aimé ne pas savoir cela, mais je suis assailli, comme beaucoup, de demandes ‘‘amicales’’ de p. en chaleur sur mes réseaux sociaux. Sur X, anciennement Twitter, je dois avoir bloqué pas moins de 300 de ces ‘‘suce-miel’’, comme ma grand-mère appelait ces femmes de son vivant.
Les réseaux sociaux n’ont de social que le nom et deviennent de plus en plus pourris. Je crois aussi que les smartphones sont une laisse et que nous sommes devenus des chiens. Oui, des chiens. Encore plus cons qu’un Rantanplan. Des chiens obéissants qui frétillent de la queue et qui bavent devant la plus débile des dernières applications.
Ce que je vois du futur ? Mais ce futur a déjà commencé. Avec la téléréalité. L’être humain sera de plus en plus un esclave, un déviant, parce qu’il a perdu, depuis fort longtemps, le sens du beau, le sens du vrai.
Finalement, le Terminator imaginaire du film de Cameron peut s’incarner et venir tous nous éliminer. Ce ne sera pas une grosse perte. Ou alors, Seigneur, envoyez-nous un nouveau Déluge pour nettoyer toute notre merde. Ce présent ne peut être notre futur.