Femme de rêve... un texte de Karl Chaboum
Femme de rêve : Non merci !
Pourquoi toujours chanter :
« Oh! la femme de mes rêves » ?
Regardez par exemple ce couple de trisomiques qui se grimacent face à face. Non, ils s’échangent de doux regards, se trouvent beaux.
Cet autre, joueur de soccer, qui tient une naine par la main. Il a tout à coup envie de l’embrasser. Il la monte dans ses bras et y va à la hauteur de ses envies tandis qu’elle trépigne de ses petites jambes.
Et ce veuf âgé qui lorgne la bonne jeunette affairée à son ménage. Lui de se languir sans appât alors que la vieille d’en face soupire après lui depuis que sa femme est morte.
Cette femme, beauté rare, grande vedette, à l’humeur exécrable, vaniteuse à l’excès, eut un jour un accident d’auto qui la défigura en un instant. Quelques mois plus tard, à se regarder dans le miroir, beauté fatale disparue, mais entendant ses amis la complimenter : « Oh ce que tu es douce ma chérie, tu nous charmes rien qu’à nous écouter. »
Cessons de vivre dans des rêves, la loterie du désespoir. La rêvalité est en face de nous, dans nos mains. Si malgré tout, le rêve nous hante, allons dans un parc, étendons-nous sur un banc en dévisageant le ciel : elle apparaîtra et nous caressera… pour finalement, nous bercer dans la balançoire du réel et de l’irréel.
À l’attention d’une mentor(2) très déçu(2) d’avoir raté l’occasion de saisir l’étalon ci-dessus pour l’incorporer à son écurie.
Karl Chaboum
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