WALTER MACCHI SE PRESENTE...
Lorsque Christine Brunet m'a demandé de me présenter, je me suis dit qu'elle me confiait là une tâche plutôt ardue. Parler de moi ? Bigre ! Est-ce vraiment nécessaire ?
J'aurais préféré n'avoir à parler que de mon premier roman. Mais la démarche est intéressante puisqu'elle m'oblige à une introspection alors je vais tenter l'expérience.
J'ai quarante six ans, je suis donc venu à l'écriture sur le tard par rapport à certains mais aussi loin que remontent mes souvenirs et certainement depuis l'adolescence, j'ai toujours su que j'allais écrire. Les contraintes professionnelles m'ont d'abord fait reculer l'échéance mais l'idée s'est imposée petit à petit comme une évidence, c'était devenu urgent, il fallait que je m'y mette. Peut-être avais-je simplement besoin de grandir, de mûrir.
Il est vrai que j'ai toujours lu énormément, pour le plaisir d'abord, pour mon travail ensuite. Selon moi il n'y a pas d'écriture sans lecture, à moins que ce ne soit l'inverse, j'étais déjà sur la bonne piste.
J'ai lu et lis encore de tout, parce que je suis curieux, que j'aime la vie, les nouvelles expériences, j'aime découvrir, observer, apprendre, d'où ma passion pour les voyages et la photographie. Et comme un enfant, je continue de m'émerveiller, encore et toujours.
J'aime rêver, donner libre cours à mon imagination et créer un univers. L'écriture peut être pour moi une évasion, une naissance. Lorsque je crée un personnage, il prend réellement vie, il m'arrive de m'identifier à lui, j'essaye de reproduire en mots ses états d'âme, ce qu'il ressent et éprouve au plus profond de son être, je décris ses qualités mais également ses défauts, dans ce qu'ils ont de plus "humains" ou "inhumains". Je m'amuse également à placer mes personnages dans des décors bien précis, souvent des lieux que j'ai visités et qui m'ont marqués, j'essaye dans mes romans de recréer une atmosphère pour inciter le lecteur à l'imaginaire et au voyage, ou tout au moins à la balade.
Comme en photo, en écriture, il faut savoir saisir l'instant, la vision, l'idée qui surgit et qui efface toutes les autres.
WALTER MACCHI