Texte signé Carine-Laure Desguin pour le volume 2 des Cahiers du Cipala, Gaïa, la terre nourricière en danger

Publié le par christine brunet /aloys

Ses océans s’encombrent et se polluent, ses forêts s’enflamment, ses ciels se noircissent et ses cris abyssaux nous assourdissent. Oh ces cris qui nous parviennent de partout et nous martèlent la tête de jour comme de nuit. Mais eux, ils sont nés des étoiles de feu et d’un nouveau soleil. L’azur reviendra, les enfants le promettent. Le salut, l’alpha, le renouveau, ce sont eux, les enfants. Ils aiment Gaïa et ils protègent ses fruits. Ils dessinent sur des calendriers des journées sans bourreau. Et ils balaient toutes les ombres qui éteignent chaque lueur d’espoir. Déjà, la nature reverdit et les ciels s’éclaircissent. Les enfants ne fatiguent pas, jamais.  Ils écrivent des mots qui flottent et les océans se nettoient de ces goudrons pollueurs. Les enfants jouent et éclaboussent de leurs gouaches ces bruits de bottes qui gonflent les urnes. Et lorsqu’ils éclatent de rire, de grandes lumières au-dessus des montagnes nous prédisent que demain, à six heures du monde, Gaïa sera belle pour l’éternité. Ecris-je sur ma tablette d’argile.

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Textes

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P
Mais c'est qu'on la voit partout notre Carine-Laure nationale ! <br /> Un texte encore différent de ce que fait notre miss habituellement.<br /> Bravo demoiselle !
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C
Ah ah, merci Phil, oui j'aime me réinventer, me découvrir quoi. C'est très intéressant tu sais de forcer, d'aller chercher au fond de soi. Bises et beau WE, cher Phil.
M
Très beau. Cela me fait penser à ce qu'a écrit Khalil Gibran :"Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la vie à elle-même."
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C
Oui, je vis plus ou moins dans cette conscience-là. Nous sommes tous reliés les uns aux autres, nés d'une même matrice. Nos enfants ne nous appartiennent pas, nous ne sommes qu'un canal vers autre chose.
E
En somme... le paradis, grâce aux enfants. Laissez venir à moi les petits-enfants...
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C
Ah ah j'ai tout essayé, mon seul espoir désormais reste la génération d'après et puis celle d'après.
C
Le "monde d'après" ? Si seulement... Belle prose, en tout cas !
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C
Merci Christian. L'espérance, toujours elle...