De l'amour (suite)... de Claude Colson, un ajout à son "Tout à trac"
Depuis l'origine du temps, c'est l'amour qui est le ou l'un des moteur(s) du monde. Voilà quelque chose que peu voudront contester. Et puisque celui-là semble voué à l'éphémère tout comme à l'éternelle renaissance, nous devrions changer - si nécessaire - d'optique à son égard.
Nous avons tôt fait d'accuser l'autre d'un échec en la matière, de le mettre à l'origine de la désunion.
Notre propre souffrance nous ôte une part de clairvoyance. Au moins dans un premier temps il ne peut en être autrement.
Et si c'était l'imperfection humaine face à un Absolu qui était responsable de ce devenir, le plus souvent funeste ?
Nous croyons être amoureux de quelqu'un et restons - également - amoureux de l'amour. Un chemin obligé. Le "ver de terre amoureux d'une étoile", "l'impossible rêve".
Si c'était notre indignité de toute petite créature contingente qui nous rendait presque toujours incapables d'assumer la transcendance ?
Cela n'enlèvera rien aux souffrances des amants, ne changera rien à leurs comportements dans la crise, mais pourra sans doute, avec le temps, contribuer à les apaiser quelque peu.
Claude Colson
claude-colson.monsite-orange.fr