L'invité d'Aloys... Claude Colson avec son nouveau roman, Malgré tout.
À propos de de "Malgré tout"
ce texte est un court texte de fiction, une novella (ou roman court) d'une
centaine de pages.
Le pitch :
Un homme, une femme. Lui est veuf, elle en couple. Une rencontre fortuite et
leurs vies basculent. Une histoire de passion amoureuse, banale somme
toute, ou presque ? Justement non, car leur rapprochement va les amener à
remettre en question tous leurs repères dans l’existence. Trouveront-ils un
nouvel équilibre ? À vous de le découvrir.
Genèse :
Après trois livres d'autofiction (autobiographie pas forcément chronologique)
je voulais m'essayer à la fiction. Mais je doutais d'avoir suffisamment
d'imagination pour créer des personnages. Comme les livres précédents
traitaient de l'amour passion, j'ai essayé de réduire la difficulté en gardant au
moins le thème de l'amour, comme une sorte de rampe de sécurité pour
l'écriture.
Avec ce livre j'ai exorcisé cette inhibition et je peux à présent écrire sur
d'autres thèmes. :)
http://claude-colson.monsite-orange.fr
Un extrait !!!! Le tout début du livre...
1
Le ballon roula aux pieds de Michel qui était en train de s’essuyer dans sa grande serviette de plage. Rapide, il le saisit et laissa venir vers lui les deux petits garçons.
― On peut l’récupérer, M’sieur, dit le plus rond des deux, qui avait aussi l’air le plus déluré.
L’autre, impressionné, restait à trois pas.
― Si je vous disais non, que feriez-vous ?
Il avait pris un air sévère.
― Z’avez pas l’droit, M’sieur, c’est notre ballon. Maman, maman, le monsieur nous a pris notre ballon !
La dame en question, une jolie brunette sourit à Michel. Elle observait la scène depuis quelques instants et avait bien vu qu’il ne faisait que les taquiner.
― Est-ce que vous le lui avez demandé poliment au moins ? Vous êtes-vous excusés de l’avoir dérangé ? Non, je suppose, alors faites-le et vite.
― Bonsoir, Madame, je crois que ce ne sera pas nécessaire. Je pense qu’ils ont compris.
Et il leur rendit leur jouet préféré.
― Merci M’sieur, excusez-nous.
― Vous voyez, ça sert toujours d’être poli, dit la dame avec un dernier sourire à Michel, tout en récupérant ses deux gamins. Allez, on y va, papa doit nous attendre à présent.
Après un « au revoir, Monsieur » que ses enfants reprirent en écho, elle entreprit de quitter la plage. Il était déjà dix-huit heures passées et il commençait à faire plus frais. Un petit vent se levait et le sable soulevé venait fouetter les mollets des estivants, de moins en moins nombreux sur les lieux.
Resté seul, Michel finit de se sécher et rassembla ses affaires avant de prendre le chemin de l’hôtel.
Il pensa : « Qu’est-ce qui me prend ? Je suis en manque ? Cette grosse ficelle pour aborder cette inconnue ! Bon, ok, elle m’a plu mais il faut que je me surveille. Allez, Michel, c’est pas grave ! », se dit-il dans un sourire.
2
Élisabeth ne travaillait pas en cette période. Elle attendait le retour de son amie.
Leur appartement était plutôt coquet et doux à vivre ; Charline y apportait beaucoup de soins, soucieuse de toujours orner le salon de quelques fleurs, allumant régulièrement une lampe brûle-parfums, quand elle n’enflammait pas un ou deux bâtons d’encens, veillant à la douceur de l’éclairage…
La porte d’entrée s’ouvrit et Charline apparut vite dans la pièce principale. Elle semblait éprouvée.
¬ Ah, Élisabeth ! J’ai eu une dure journée...ncipale. Elle semblait éprouvée.
¬ Ah, Élisabeth ! J’ai eu une dure journée...
© Éditions Kirographaires