Texte 5 Concours sur l'imaginaire - vote sur ce dernier post jusqu'au 23/11 18h
L’imaginaire… Que d’images revêt ce mot qui, en une fraction de seconde, me renvoie au musée de l’Imagerie à Epinal, un défilé d’images en couleur, d’Epinal à Limoges, de Limoges à l’image de ces peuples que Lennon « Imagine », haies réunies. De Lennon à André Mage de Fiefmelin, ce poète baroque du 16e siècle, dont les vers suivants, soudain, me reviennent à l’esprit :
« Comme un navire en mer au fort de la tourmente,
Prêt à choquer les rocs par les vents agité,
Sitôt qu’un feu de joie a montré sa clarté,
L’air se tait, l’eau se calme, et l’orage s’absente ».
S’en suit une mélodie en do mineur, un air sur un rythme binaire, où un peu plus loin, le ternaire vient prendre le pas, sans pour autant ternir le tableau, bien au contraire, il l’irradie. C’est une danse d’âmes, gracieuse. Un clair obscur.
L’imaginaire, c’est cela, c’est ce qui vient agiter les vents du mental, pour m’emmener, hier dans la tourmente, aujourd’hui sur une plage avec une mer d’huile, où je m’abandonne pour m’imprégner des sons et parfums les plus subtils, que je respire au passage.
C’est ce qui, parfois, caché dans les recoins de ma mémoire, vient à surgir sans crier gare, ce côté face, l’inattendu, qui surprend, cette note qui se suspend, créant tout le suspense, celui qui vous met en haleine, ces folles pensées qui ne cherchent rien d’autre qu’un endroit pour les habiter, pour s’abriter, attirer l’attention, quitte à te mettre en otage, te faire passer pour fou, tout est permis, soyons créatifs, soyons fous, voyons, l’imaginaire n’a pas de limites ! Il dépasse l’impensable, l’incommensurable…
Ne plus s’encombrer, mais sortir l’inutile, quoi qu’il advienne et qui sait, en prenant vie sur papier, il peut devenir utile, pour l’exercice, et tant qu’à faire, le joindre à l’agréable, puisque tout est prétexte et plaisir pour écrire, pour être lu.
L’imaginaire, c’est aussi ce que je vois et que les autres ne voient pas, une fantasmagorie, une hallucination, ce qui me vient, ce que j’en fais, ce que j’ose, ces images qui errent dans un hier, un ailleurs, une capture d’écran au plus profond de moi-même, un instantané, un haïku, tout au plus.
C’est ce qui vient se poser sur ma feuille, sans chercher à comprendre pourquoi, c’est déjà là, alors laissons-le s’installer, prendre forme, c’est ici et maintenant, ne pas le retenir surtout, simplement l’accueillir, combler le vide, lui donner toute sa place, une chance, d’être en vie, d’être là, une évidence ? Un concours de circonstances…?