"Et si 2012 voyait la fin de l'humanité ?" ... Texte 13
21 novembre 2012 : 8h10
Deux mois ce sont déjà écoulés depuis le début de l’automne et toujours aucune accalmie. Pas une goutte de pluie, pas le moindre petit souffle de vent. Le jour vient à peine de se lever et le thermomètre indique déjà 34°C. Ah !!! Si seulement nous étions en vacances, près d’une plage, à buller, un cocktail à la main… Mais l’hiver approche et personne ne peut inverser la tendance. Scientifiques, astrologues, détracteurs en tout genre tentent de rassurer la population, mais l’inquiétude envahit la planète toute entière. Inquiets, les ménages ont dévalisé les magasins de toutes les boissons désaltérantes qu’ils ont pu trouver.
Trois mois plus tôt…
21 août 2012 : 11h10
- Matthias, Alexis, dépêchez-vous de finir vos valises, nous allons rater le train.
« P’pa, p’pa, pourquoi on ne peut pas rester encore quelques jours en vacances, il fait trop beau », s’exclama le petit Alexis
Tu sais bien que nous devons passer voir mamie avant la rentrée des classes
Ouiii mais…
J’ai fini ma valise papa, dit son grand frère Matthias.
C’est parfait, Matthias. Va aider ton frère, s’il te plait. On part dans 20 minutes.
Un peu plus et nous rations notre train. Le premier qui trouve nos places gagne un second dessert pour le déjeuner. Alexis 5 ans et Matthias 8 ans se mirent à courir dans le wagon en scrutant les numéros des sièges.
Ayé papa, j’ai trouvé. On a un « carré », c’est chouette.
Oh non, c’est toujours toi qui gagne Matt ; c’est pô juste.
Bougon, Alexis s’assit côté fenêtre. Deux heures plus tard, son frère essaya de le distraire.
Regarde, Alexis, toutes ces vaches.
Waouhhh, y’en a beaucoup. Elles bronzent sur le sable, dis ? Comme nous ?
Mais non, mon chéri, dit son père. L’herbe a séché et le sol est sec. Mais dès que la pluie reviendra ; ce sera de nouveau vert et beau et les vaches auront plein d’herbe à brouter.
21 septembre 2012 : 8h10
Les journalistes ne parlent que de cette insupportable chaleur. Les passants se baladent avec des bouteilles d’eau, des éventails à la main, des gadgets leur insufflant un peu d’air. Les magasins ont été dévalisés. Plus loin, au centre ville, les jardins publics sont pris d’assaut et la moindre petite ombre est convoitée.
21 octobre 2012 : 8h10
C’est épouvantable. A la télévision, des reportages montrent des rues quasi-désertent. Seuls quelques courageux se risquent à affronter cette chaleur torride. Ils dégoulinent de sueur, leurs vêtements sont trempés. On nous demande de restreindre l’utilisation de l’eau. A l’extérieur, les fontaines publiques ne fonctionnent plus. Mais nous ne sommes pas les seuls. Dans la région, le pays, le continent, … la planète toute entière vit cette contrainte.
21 décembre 2012 : 19h10
Aujourd’hui, le pire est à craindre. Plus rien ne fonctionne. L’état a décidé d’immobiliser les machines électriques car il faut à tout prix limiter les émanations de chaleur. La population est confinée à domicile. Nous sommes donc coupés du monde, plus d’informations, plus de courant. Nous n’osons même plus sortir voir les voisins. Nous n’en avons plus la force. En plus, les réserves diminuent cruellement. Combien de temps allons-nous tenir avec ces boites de conserves et ces bouteilles d’eau ? Cinq jours ? Une semaine ? Dix jours ? Comment survivre ? Que va t-il nous arriver…
L’institutrice de Matthias termina sa lecture et demanda à toute la classe d’applaudir leur camarade pour avoir écrit cette histoire très imaginative.
Ce texte clôt le concours pour la revue "les petits papiers de Chloé". Votez !
Résultats le 20 avril ! Voilà qui vous donne le temps de réfléchir !