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Ani Sedent a lu "Issa Abdoullah" de Pascale Gillet-B

Publié le par christine brunet /aloys

 

Si dans « Le Bic et les pierres », l’humaniste Pascale Gillet-B nous contait une histoire née de son imagination, cette fois, l’auteure prête sa plume à Issa Abdoullah, un jeune garçon, bien réel, devenu migrant par la force des choses.

C’est au Tchad, sous un soleil écrasant, entre savane, désert du Sahara et Sahel, qu’Issa Abdoullah vit la vie simple d’un ado de treize ans.  Sa famille, comme les autres villageois, vit de son maigre bétail et ses quelques cultures.  Il est pourtant un enfant heureux qui participe de son mieux aux tâches quotidiennes et aux différentes fêtes qui émaillent la vie de sa communauté.

C’est toutefois l’une d’entre elle qui va celer le destin du garçon.

En effet, la fête de l’Aïd se profilant, son père envoie Issa faire quelques courses à une vingtaine de kilomètres de son village, à la ville d’Abéché.  Le jeune garçon, tout comme son ami Bachar avec qui il fait route, n’atteindra jamais sa destination.

Esclavagisme, humiliations, brutalité, mort de ses compagnons d’infortune, rien ne sera épargné à cet adolescent ! Même lorsque sa seule échappatoire est de s’embarquer sur un de ces misérables rafiots de fortune prêts à défier la Méditerranée et ses pirates.  Du Tchad à la Belgique en passant par la Lybie, l’Italie, la France, l’Allemagne, le Danemark et la Suède, Pascale Gillet-B nous livre le voyage qu’Issa n’a jamais demandé à faire.  Comble de l’ironie, un retour au Tchad serait pour lui une nouvelle épreuve, un nouveau danger, celui d’être enrôlé de force dans l’armée !

J’avoue, je suis restée sans voix devant ce long périple d’un jeune adolescent enlevé brutalement à sa famille, qui, de charybde en scylla, se retrouve finalement à Liège.  J’ai beau, comme tout le monde, être consciente des risques encourus par les migrants lors de leur translation, les conditions de leur regroupement avant le départ et leur traversée de la Méditerranée, décris ici, dépassent tous ce que j’avais imaginé ! Le traitement inhumain ‒ et c’est un euphémisme ‒ auquel les « passeurs » soumettent ces gens est vraiment terrifiant.

Mille heures de conversation avec le résilient Issa sont condensées dans ce récit de Pascale Gillet-B.  Si vous désirez découvrir le périple de deux ans de ce jeune adolescent, mineur non accompagné, je vous engage vraiment à soulever la couverture de cette brève biographie romancée… brève, mais dense !

Ani Sedent

 

Publié dans actutuv

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"Épilogue" de Nicole Graziosi. Une lecture d'Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

Voilà un livre qui bouscule, secoue, et puis berce et réconforte en final. C’est le premier de l’auteur que je lis, mais il est certain qu’il y en aura d’autre, tant la découverte m’a intéressée.

Plusieurs chapitres commencent par Je ne veux pas l’hiver de ma vie. Défilent alors toutes les feuilles mortes pourrissantes, les courants d’air, les journées sombres, le ralenti impitoyable de la vie qui arrive dans son hiver. Mais que c’est bien énoncé, pensé, exprimé… L’auteur n’a de pitié pour aucun de ces ennemis hivernaux : les mots ou fins de phrases qu’on ne trouve plus, les rides qu’en revanche on trouve trop bien, l’inquiétude  à l’idée qu’on a déjà dit ça et qu’on lasse, le suspens lors des contrôles chez le médecin, la conscience que oui, c’est la dernière ligne droite – et combien sera-t-elle droite, d’ailleurs ?, le refus de l’assistance, la crainte des « on a bien dormi ? On a bien mangé ses petites tartines ? Maintenant on va bien prendre son sirop. On a bien bonne mine aujourd’hui ». En regard de cette longue liste pourtant, les souvenirs tendres déferlent. Des vacances, des personnages, des membres de la famille, des anecdotes, conversations, les expressions désuètes et si charmantes.

Suivent les chapitres commençant par Il approche, l’hiver de ma vie. Il faut mettre de l’ordre, regarder les photos, choisir ce qui pourrait plaire ici ou là, ne pas laisser d’incertitudes si possible. Voir le fruit de ses entrailles faire son chemin. Écouter les musiques aimées, fêter des anniversaires. Comparer les points positifs des photos d’autrefois que l’on mettait dans des albums et regardait assis dans le divan, ou celles d’aujourd’hui, immédiates, retouchables et améliorables sur le champs, partagées d’un clic.   

Quelques réflexions aussi suivent la phrase Je n’aime pas davantage l’hiver de l’Autre. L’Autre de toute une vie, qui n’entre pas dans son hiver du même pas, et a vécu ses saisons précédentes à sa manière aussi.

Pour arriver à l’apaisante constatation : J’aime l’hiver de ma vie. L’auteur la remercie, cette vie, avec toute la passion et fraicheur qu’elle mérite, et entre de plain-pied dans cet hiver et ses joies, une à la fois.

 

Un livre profond et très vivant malgré son propos. Un livre qui se lit en semant des émotions variées : nostalgie, amusement, déjà vu, compassion, partage. Un livre courageux aussi, sans aucun doute.

 

Edmée de Xhavée

 

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"Quel goût a la vie?" de Clotilde Crouzet : une chronique signée Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

Le monde virtuel, celui où tout est rapide, immédiat, réactif. Une question/une réponse. Un selfie/des followers. Besoin d’un refuge/bienvenue nous sommes tous là et t’aimons. Soizic le connaît bien, ce monde où elle a sa place, mieux que le monde réel où elle se sent invisible et endosse toujours une carapace que l’on prend pour un sens de supériorité, et où on ne la voit que comme une créature superficielle sans intérêt.

Victor pourtant soupçonne qu’une autre Soizic est en sommeil sous cette image, qu’il suffit de la débarrasser de la soif des « likes », de la garde-robe de vêtements coûteux et de sa méfiance pour l’atteindre. Il a la patience et la foi de l’amour.

Et Soizic naît. La joie de vivre, le bonheur d’aimer, le plaisir des promenades, l’enthousiasme des fêtes et amis font désormais partie de son univers, et ont donné lieu à une jeune fille rieuse, sociable et amoureuse. Qui enfin connaît le goût de la vie…

Et pourtant un jour, au lendemain d’une fête qui l’avait vue heureuse et vive, elle se comporte étrangement avec Victor. Distante, presque froide, solennelle.

On la retrouve morte, et défilent tous ceux qui l’aimaient ou disaient l’aimer, des soupçons, des remords, des coupables potentiels, des accusations, et partout une grande détresse. A-t-elle reçu un message inquiétant ? Où se rendait-elle régulièrement en refusant que Victor vienne l’y attendre ? Sa mort est-elle accidentelle, criminelle ?

L’auteur nous fait découvrir le monde clos dans lequel s’emprisonnent certains adolescents, qui le nomment liberté, amitiés, popularité. Qui les rend inaptes au présent, au réel, aux relations certes non idéales mais réconfortantes dans leur véracité. Et qui les retient si bien qu’il est difficile d’en sortir, à moins de suivre, peut-être, la lumière de l’amour.

 

Edmée de Xhavée

 

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Ani Sedent a lu "Twins à l'école des Dragons bleus" d'Hubert Mulkens

Publié le par christine brunet /aloys

 

Avec « Twins – À l’École des Dragons Bleus » Hubert Mulkens nous propose une plongée dans un univers éducatif pour le moins atypique, mais qui ne manque pas d’originalité.

 

  Aux États-Unis, Lil et Cory, des jumeaux sino-américains, vivent la vie tout à fait normale des ados de leur âge.  Une vie que la mort brutale de leur père va totalement chambouler.  En effet pétrie de chagrin et un peu perdue face à la perte de son mari, Helen, leur mère, décide de retourner vivre en Chine.  Là-bas, elle inscrit les jumeaux dans une stricte pension de Shanghai où l’ennui pousse ces ados, pas tout à fait comme les autres, à exprimer leur mécontentement de manière assez insolite.

Et puis, un jour, leur grand-oncle Bao les emmène dans une toute nouvelle institution qui vient d’ouvrir ses portes au cœur de la jungle chinoise, sur l’île de Hainan : l’École Des Dragons Bleus.  Un établissement bien loin de ses homologues conventionnels, car si les matinées sont consacrées à l’étude (pas question de rater son gao-kao, le baccalauréat version chinoise), les après-midis sont voués à des activités bien différentes.

 

   Twins est un roman à la saveur exotique indéniable tant dans son implantation géographique que dans sa proposition éducative.  Cette histoire ne manque cependant pas de mystères, d’action et de rebondissements qui pourraient plaire aux adolescents, comme aux adultes que les caractères des jeunes dragons ainsi que leur inventivité ne devraient pas manquer d’amuser.

« Twins – À l’École des Dragons Bleus » est le premier tome des aventures de Lil, Cory, des aventures loin d’être terminées…

 

En attendant la suite, bonne lecture !

 

Ani Sedent

 

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Christine Brunet chronique pour Actutv "Twins à l'école des Dragons bleus" d'Hubert Mulkens

Publié le par christine brunet /aloys

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Ani Sedent a lu "les chroniques de Baltus" de Laurent Dumortier

Publié le par christine brunet /aloys

 

Avec « Les chroniques de Baltus », Laurent Dumortier tient haut la main sa promesse de nous plonger dans un univers fantasy, le sien !

 

De Garamon au Royaume du Nord en passant par Equaam, ces trois tomes nous entraînent dans une dangereuse aventure, conséquence directe de la défaite du Seigneur Cristal face à l’Empereur du Nord et son exil, loin des terres agressées. En effet, à la mort du Seigneur Cristal, son fils, Garamon, décide de reprendre l’œuvre de conquête initiée, en son temps, par son père, avec la ferme intention de rétablir l’honneur de ce dernier.  Et malheur à ses ennemis car s’il a hérité la force du Seigneur Cristal, il a également hérité des pouvoirs magiques de sa mère !

Pendant ce temps, loin des préoccupations de Garamon, Baltus et Meredin mènent la vie tranquille de deux jeunes Atènes.  Une vie qui va bientôt être bouleversée par l’apparition, non loin des côtes et collines de l’Argios, d’une imposante flotte de navires, prélude à une funeste invasion.  Afin de fuir les ambitions guerrières de ces conquérants, ils entament un voyage qui va les mener bien plus loin qu’imaginé, là où se croisent danger et magie.

 

En leur compagnie, nous allons découvrir les peuples des Terres Connues, traverser de mystérieuses forêts, d’implacables déserts, visiter d’extraordinaires cités, rencontrer des personnages plus intéressants les uns que les autres, défier la mort elle-même et vivre une grande aventure épique.

 

Avec ses chroniques, Baltus nous offre tout un monde fantasy à arpenter ! Et si, au cours de nos pérégrinations nous sentons notre imaginaire s’emballer, c’est parce que notre petit chroniqueur nous propose de découvrir, par la grâce de Laurent Dumortier, un monde bien à lui avec ses mystères, son atmosphère unique et ses habitants aux particularités tout aussi uniques. 

 

Et quand Baltus pose sa plume dans Le Royaume du Nord, c’est avec impatience que les amoureux du genre rêvent à ses prochains récits.

 

En attendant, bonne lecture !

 

Ani Sedent

 

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“Les maisons vagabondes” de Colette Cambier : une lecture d'Edmée De Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

 

Voilà, c’était l’été et j’ai vagabondé avec l’auteur dans ses souvenirs, ses maisons, les parfums et mots loin d’être oubliés, le chemin vagabond dans l’enfance.

Sur tous les plans, ce livre est un régal. Les mots qui caracolent, rient et résonnent, en flamand et en français, en comptines et déploiement de sens :

Mais de temps en temps, tu t’emmêles les pinceaux entre péchés véniels et péchés mortels. Surtout la luxure (…). Vivre dans le luxe, c’est un péché capiteux. Le luxe avec un x comme dans le ksss… ksss… du petit diable.

Lundi est là. Alors c’est demain ? Non, c’est aujourd’hui. Mais hier, tu disais demain. Oui mais demain a changé, il a reculé d’un cran. Aujourd’hui, c’est le demain d’hier. Après-demain, c’est le demain de demain qui n’est pas là. Avant-hier, c’est le hier d’hier qui n’est pas là non plus.

Ils se cassent bras et jambes, et le cou alouette, et l’épaule alouette, aaaaah… mais rien ne les arrête, gentille alouette.

Les odeurs merveilleuses que l’auteur ramène à la vie :

Saint Joseph se confond pour toi avec l’oncle Joseph qui a épousé tante Marie. Les Joseph laissent derrière eux une senteur de copeaux de bois (…).

Grandmont, c’est le parfum discret du tilleul qu’on récolte au début de l’été.

Selon les jours, la vaste cuisine sent bon les pommes à la cannelle ou le pâté de lièvre.

Les maisons de l’enfance, avec leurs habitants, idiomes et décors respectifs. On a les deux couples de grands-parents et un « troisième », le grand-oncle et la grand-tante, frère et sœur restés célibataires. Il y a les parents. Les cousins, et les jeux et sottises que permettent une famille nombreuse. Les importantes questions et réflexions des premières années, avec la logique soignée des petits êtres en devenir que l’on nomme « enfants ».

On ne peut que remercier l’auteur d’avoir si généreusement partagé ses souvenirs avec nous, car bien souvent ils sont aussi les nôtres : les comptines, les expressions, les premiers pas à l’école, les étonnements devant les autres habitudes, la pure joie d’être en vie et l’amour infini pour certains lieux dans lesquels on retourne vagabonder pour rajeunir encore une fois, et puis une autre fois…

 

EDMEE DE XHAVEE

 

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Ani Sedent a lu pour ActuTv "Les Maisons vagabondes" de Colette Cambier

Publié le par christine brunet /aloys

Avec Les Maisons Vagabondes de Colette Cambier, je me suis plongée encore une fois et sans regrets dans un genre que j’avais découvert avec le très beau « Lovely Brunette » d’Edmée de Xhavée ; un genre qui nous emporte de manière aussi franche que pudique dans les souvenirs familiaux de l’auteure.

Nous ne parlons ici ni de biographie, ni d’autobiographie, mais d’un retour sur soi-même rapporteur de souvenirs ravivant une époque révolue, mais néanmoins importante parce que fondatrice.

Les Maisons Vagabondes sont tout cela et Colette Cambier nous y emmène, en utilisant la seconde personne du singulier.  Un tu qui invoque l’enfant qu’elle a été, pour nous conter l’importance de ces maisons qui, par leurs existences propres, l’ont elle-même habitée.  Un tu qui nous ramène à l’époque d’après guerre, entre Flandre et Wallonie, pour découvrir les singularités de ces maisons et de ses habitants, entendre les réflexions qu’elles lui inspirent face aux attentes, aux codes et certitudes des adultes, sur un chemin sinueux où la place d’aînée n’est pas toujours la plus simple.

Et si, parfois, l’encre se teinte d’une légère amertume, la jolie plume fluide et rapide de l’auteure exprime avant tout les nombreuses interrogations et inquiétudes d’une enfant en construction.  Et parce que l’enfance c’est aussi cela, elle nous raconte ces maisons comme autant de souvenirs de jeux, de couleurs, de lumière, de saisons, de soleil, de neige, de joie, de peine et, surtout, de vie !

 

Ani Sedent

 

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Edmée de Xhavée chronique le nouveau roman d'Yvonne Andurand "Sur les bords de l'Authion"

Publié le par christine brunet /aloys

Nous voici avec un roman-mystère.

Une jeune auteure pas comme les autres : Mila, 16 ans, révèle par son écriture une maturité exceptionnelle, et rencontre le succès. Hélas un jour Marie-Jeanne, sa mère, la découvre au bas des escaliers, victime d’une étrange chute.

Perdre sa fille unique après avoir perdu son mari trois ans plus tôt, ça suffit pour abattre cette maman qui pourtant ne pourra se soustraire à l’inévitable enquête, menée par un inspecteur dont c’est la dernière aventure. Il se réjouit à l’idée d’enfin prendre sa retraite sur les bords de l’Authion, avec Le chien, son compagnon discret.

Hélène, marraine de Mila et amie de Marie-Jeanne, n’échappe pas à la souffrance et aux questions. Qui donc était vraiment Mila ? D’où lui venait cette écriture presque adulte ? Sa personnalité, au fil des pages, apporte doutes et surprises au fur et à mesure qu’on la découvre. Pourquoi semble-t-il à l’inspecteur qu’elle est tombée à la renverse et non pas en avant, ce qui introduit, dans ce cas, l’hypothèse d’une personne qui l’aurait poussée ? Mais qui donc pouvait lui en vouloir ?

Tandis que la célébrité de la jeune fille a ses exigences même après la mort, que l’on découvre encore un manuscrit prêt à l’envoi, que l’on interroge ses amies, ses rivales et le jeune garçon qui l’aimait, que l’on cherche dans le passé et le voisinage, les suspects émergent…

Notre détective et son chien pourront-ils prendre leur retraite après mission accomplie ?

 

Edmée de Xhavée

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Christine Brunet vous propose un trailer pour son 3e thriller, E16

Publié le par christine brunet /aloys

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