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Frank Herlemont nous présente son ouvrage "L'alcoolique anonyme"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

 

Né en 1945, à La Louvière (Belgique), il décroche une licence de journalisme à l’Université Libre de Bruxelles en 1975 et se consacre pendant 30 ans à l’enseignement dans une Haute Ecole du Hainaut, où il diffuse principalement des cours de philosophie. Une partie importante de sa vie professionnelle et affective est chaotique, il travaille à Paris en 1968 où il participe aux « événements de mai », pratique de multiples petits boulots en Belgique et en France, se retrouve parfois en état de clochardisation entrecoupé de cures de désintoxication en milieu psychiatrique, adhère enfin aux Alcooliques Anonymes en 1993 qui lui permettent de découvrir une « nouvelle vie », celle de sa « vraie naissance » . . . Aujourd’hui, retraité, il vit en couple depuis 13 ans, il a quatre enfants et quatre petits-enfants. Il tente de modeler son éthique personnelle sur celle d’Epicure en privilégiant le bonheur de l’instant présent.

 

 

Résumé de « L’Alcoolique anonyme »

Il ne s’agit pas d’un roman et moins encore d’un recueil de nouvelles puisqu’on y trouve jetés pêle-mêle des textes plus ou moins courts, une pièce de théâtre, un poème, l’ensemble entrecoupé de réflexions (ou de délires), tous écrits à des époques très espacées de mon existence et qui n’ont jamais eu la prétention d’être publiés au moment où je les produisais. Il n’est pas question non plus d’un récit autobiographique. S’il

fallait, par convention, identifier le genre littéraire auquel je me livre, je parlerais volontiers d’ « archives de vie » ou mieux encore, de « traces d’existence ».

 

 

 

Extrait de « L’Alcoolique anonyme »

 

« . . . Naturellement elle m’avait désigné d’emblée comme son interlocuteur privilégié, avec cette sorte d’instinct infaillible qui permet aux fascistes de débusquer la vulnérabilité psychologique d’autrui. Elle s’acharnait sur moi. A ses yeux, nous symbolisions la caste des gens « cultivés ».  Surtout je ne devais pas briser ses illusions et, malgré l’exaspération que j’éprouvais à la conforter dans sa suffisance, je ne cessais de la renforcer dans la certitude de son écrasante supériorité culturelle. Elle m’a filé des cigarettes. Tous les jours. Trop. Si bien que ces dons incessants m’ont rendu prodigue et que j’en fis largement profiter la communauté des « ignares ». Elle se mit alors en tête de m’offrir des fringues, j’ignore où elle les avait dénichées. Elle me regardait les enfiler avec un regard concupiscent. Comme une pute, je me mettais à poil et, à la rigolade générale, je faisais les essayages. Dans ma dérision coupable, je lui répétais sans qu’elle m’écoutât : « J’aime mon médecin traitant, elle va m’apporter mes vêtements, les miens, et mes objets de toilette a moi ! Je serai propre, désinfecté de ta charité. Puis nous irons faire l’amour ». Elle ricanait stupidement comme si mes incantations n’étaient que du vent. Le cul rejeté en arrière dans ses jeans crasseux qui moulaient des amas de gélatine, toutes dents dehors, elle exigeait que je l’embrasse. Et je l’embrassais en dépit de mon dégout. J’avais besoin d’elle. Il me fallait des Gauloises bleues sinon, privé de mes tétines de contenance, je sombrais définitivement dans la démence . . . »

Publié dans présentations

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Christine Brunet a lu "Mamie Paulette", le nouveau roman de Séverine Baaziz

Publié le par christine brunet /aloys

 

Je vais en faire enrager plus d'un... J'ai lu "Mamie Paulette", le second roman de Séverine Baaziz, en avant-première... Ben oui, en Collection, tous les BAT passent par moi ! Et c'est tant mieux parce que la bande annonce créée par l'auteur m'avait mis l'eau à la bouche.  Et j'avais très envie de le lire... 

Alors ? 

"Mamie Paulette" est un roman, je ne vous apprends rien. La vidéo laissait présager un texte amusant, humoristique... ICI !

Mouais... Vrai mais pas seulement...

Dès les premières pages, j'ai ri... franchement... sur un style fluide, enlevé, pétillant, savoureusement imagé, facile...

Séverine Baaziz campe des personnages truculents : Philibert, timide assureur dominé par sa femme, effacé, stressé, complexé, écrasé par son environnement. Marion, épouse maniaque, mauvaise cuisinière, absorbée par son association en faveur des chats, tatillonne, froide, lisse, mal dans sa peau et Jules, adolescent torturé, introverti, victime de son état... Une famille d'étriqués, de toqués, froids, roides, impersonnels et sans saveur, fort peu sympathiques. 

Personnages à part entière deux chats persans, seuls personnages "vivants" de la famille (Vipère et Cobra... Tout un programme, je vous assure) et le poisson rouge, Pipo, confident et spectateur certes silencieux mais très présent... Sans oublier le fantôme omniprésent du défunt époux de Paulette, Pierrot, traité comme celui par qui tout arrive, de la première page à la dernière, d'ailleurs, alors qu'il est mort depuis bien longtemps. 

Enfin, bien évidemment, il y a Paulette... L'opposé, l'antithèse des trois de la famille "Philibert", un caractère fort, ressentie comme une autre "Tatie Danielle" qui révèle, au fur et à mesure de l'histoire, un aspect bien différent de sa personnalité... Mais là, je ne vous en dis pas plus... Faudra lire ! Le livre repose sur ses épaules comme l'histoire et les rebondissements qui la ponctuent...

Et des rebondissements, il y en a ! Peu à peu, les héros effacés prennent de la consistance, de l'épaisseur, les autres s'apaisent, s'effacent... Le rire devient progressivement sourire amusé puis tendre jusqu'à ce que les sourcils se froncent. Derrière le ridicule, la détresse... Et cette famille antipathique, lentement, sûrement, se rapproche de nous : on commence à l'aimer en même temps qu'une Paulette si rigide et dure au début qui va en percer les mystères et va devenir bien plus qu'une pièce rapportée imposée par un testament. Elle se positionne comme la pierre angulaire, l'ange gardien de la famille, une sorte de Saint-Bernard capable de tout, du meilleur comme du pire. 

Ce roman est une alliance parfaite entre humour (parfois grinçant), tendresse, amour et violence larvée. 

Mon tout premier coup de coeur de l'année ! 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

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André Elleboudt nous présente son ouvrage "Le Rivage d'un Océan sans Terre"

Publié le par christine brunet /aloys

 

L'auteur/Bio

 

André Elleboudt, né en 1953, aime parler, écrire, chanter, jardiner, partager connaissances et convictions. Depuis toujours, ou presque, la musique à écrire et chanter, les mots à entendre, dire ou écrire, la nature à regarder, travailler et cultiver, l'Europe à découvrir à travers ses gens et ses paysages, la pédagogie à appliquer, inventer et expérimenter, … forment, avec la famille, des raisons de vivre. Et puis un jour, l'édifice se déstructure quand la santé prend les rênes de sa vie et du reste.

Alors, écrire devient le lieu d'une nouvelle liberté dans l'adversité.

 

Le Rivage d'un Océan sans Terre/Résumé

 

Le titre, pour qui veut en pénétrer l'intime, exprime ce lieu qui devrait être "la terre en vue" d'un marin. Mais, à y bien penser, un océan sans terre ne peut avoir de rivage. Cet océan, d'ailleurs, existe-t-il ? C'est dans ce vide, ce non-lieu que je me retrouve quand la douleur permanente me casse. Les pages du livre parlent du quotidien de la souffrance, description doublée de manière plus poétique par l'expression, difficile, du ressenti.

Mais il n'est pas question de plainte. Il s'agit moins de "lutter contre" que de "pouvoir vivre avec".

 

Un extrait

 

J’ai subi une attaque et je suis occupé. Mon corps est occupé, comme un pays en guerre. Croyez-moi ou pas. J’ai été attaqué par des objets. Mon corps est devenu un territoire sous contrôle ennemi. L’occupant ? Des objets, des outils de toutes sortes.

 

C’est une histoire étonnante que je m'en vais vous narrer. C’était comme si le quotidien inerte avait pris possession de mon quotidien vivant. Jusque-là ma vie s’était pourtant déroulée normalement. Une vie normale, normale comme quand ce qui nous arrive n’appartient pas à l’extraordinaire, au hors norme.

 

Ma vie était normale et belle.

 

 

Un soir, au terme d'une journée de travail en plein air à entretenir le jardin familial, le bain salutaire vit s'approcher un couple de clés à molette qui sans crier gare et malgré ma nudité rose s'emparèrent de mes poignets et, fermant leur mâchoire, déclarèrent qu'elles prenaient à ce jour possession desdits poignets pour en faire un lieu de seconde résidence. Grande fut ma surprise et totale mon incapacité à me défendre. Depuis ce jour, les poignets occupés ne sont que sècheresse, dureté ; ils mènent une vie solitaire, séparés d'un corps duquel ils ne semblent plus se préoccuper. Ils portent ce qu'ils veulent quand ils le veulent, développent la force que leur bon vouloir estime suffisante dans toute tâche de manutention. Bref, ils se sont désolidarisés du reste du corps si ce n'est du cerveau à qui ils communiquent fidèlement maux et douleurs, faiblesses et impuissances. Et cela dure toujours.

 

Cela fait une dizaine d'années qu’un soir, affalé dans le canapé, quelque peu las à la fin d’une journée de travail, je sentis l'attaque insidieuse d’un chargeur de batteries. C’est utile, un chargeur dans la boîte à outils, cela permet de redonner puissance aux tournevis, aux foreuses. Je me reposais, couché dans le canapé et soudain, lentement, imperceptiblement mais incontestablement, une sorte de courant électrique se répandit dans mes jambes suscitant une forme de tremblements, de pincements et puis de tressautements totalement incontrôlables. Surprise, étonnement, inquiétude et difficulté d'expliquer ce qui était en train de se passer. Les jambes bourdonnaient-elles, brûlaient-elles, se refroidissaient-elles, c'était un peu tout cela à la fois, une sensation l'emportant parfois sur l'autre dans un concert qui semblait ne pas devoir se terminer. Et puis, ces jambes qui tressautent sans raison, qui pédalent vers nulle part, cela a de quoi interpeller. Et cela dure toujours.

 

A un point que les yeux

n'en finissent de dire

la souffrance de l'âme :

pleurer d'être si mal.

 

Etre mal de ce corps

dans sa grandeur idiote:

la souffrance.

Et que ce mot fait mal.

Publié dans présentations

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Jean Dallier présente succinctement son roman à paraître "La concession Banhine"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Phrase d’accroche :

« Inventé quoi ? Le maïs ? Le riz ? Des matières vivantes que les paysans cultivent depuis des millénaires (...) sans jamais exiger qu’on leur paye un dû ? Allons donc ! »

 

 

Résumé :

L’action se déroule dans un parc national concédé par les autorités mozambicaines à une multinationale de l’agro-alimentaire afin qu’elle y développe des cultures transgéniques destinées à l’exportation. Elle se double d’une intrigue parallèle : la tentative folle de faire renaître l’ancien empire africain du Monomotapa.

 

Bio :

Né à cheval sur trois frontières politiques, linguistiques et culturelles, Jean Dallier a passé la majeure partie de sa vie en Afrique, en Asie et parfois même en Europe, que ce soit comme enseignant, chercheur, gestionnaire de projets de développement ou voyageur. Il est l’auteur de trois romans, de nouvelles et d’études socio-économiques.

Publié dans présentations

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Thierry-Marie Delaunois a lu "Ici et ailleurs" de Jean-François Foulon

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.thierry-mariedelaunois.com/

http://www.thierry-mariedelaunois.com/

"...Après tout, elle aussi était étrangère. Originaire du pays des collines, donc d'en bas, chaque voyage restait un merveilleux dépaysement. Pourtant, il n'y avait pas que la grandeur de la montagne qui la fascinait. Non, ce qui l'intéressait, c'était plutôt le fait de voyager sans arrêt. Oui, c'était cela, elle était comme une nomade, à la recherche de quelque chose qu'elle ne trouvait jamais..." Au volant de son bahut, qui lui sert de gagne-pain, Isabel, en route vers La Paz, roule sur un chemin escarpé tout en essayant de découvrir sa véritable identité entre chaleurs étouffantes et crêtes brumeuses, entre forêts et montagnes. Quel sens donner à ce va-et-vient perpétuel? A cette vie en fait? Charger des marchandises en bas pour les acheminer tout là-haut, cheminant souvent à quelques centimètres du vide, c'était se mettre constamment en danger. N'y avait-il pas une alternative à cette profession qu'elle exerçait? Chauffeur routier au féminin?
  Recueil de longues nouvelles emplies d'empathie, d'une écriture conviviale, d'un auteur né dans les Ardennes, licencié en philologie romane et passionné de lecture et d'écriture, "Ici et ailleurs" de Jean-François Foulon - "Obscurité" (roman, 2015), "Le temps de l'errance" (recueil, 2016) - se divise en trois volets bien distincts aux titres évocateurs - Afrique, Amérique et La vieille Europe -, chacun d'eux nous baladant au coeur de l'humain et de la complexité de l'être, même de l'âme, "Afrique" tourant autour de l'assassinat d'une jeune doctoresse, Fabienne, qui travaillait pou Médecins Sans Frontières, "Amérique" flirtant davantage avec le social et traitant de la lutte contre les profiteurs de tous bords, "La vieille Europe" nous contant la maladie, le chômage, la solitude, la perte des illusions, tout un programme et même un singulier menu que nous a concocté Jean-François Foulon avec un beau savoir-faire et la plume vagabondant ici et ailleurs, le soupir au rendez-vous côté lecteur et le coeur parfois serré lorsqu'il suit Fabienne et ses proches dans "Afrique", Isabel et bien d'autres dans "Amérique", Marie et quelques paumés de la vie dans "La vieille Europe".
  Réflexion profonde sur le pouvoir et les civilisations, "Ici et ailleurs" nous touche, nous entraînant au coeur d'un monde où le profit, les dérives et l'injustice sont monnaie courante mais où surgit malgré tout souvent quelqu'un ayant le courage de se dresser contre les abus. A tort ou à raison? Nous connaissons la réponse, ce recueil endossant le rôle de compagnon idéal pour ceux et celles qui souffrent ou ont souffert. Le style de Jean-François Foulon? Simple et accrocheur, sans détour, interpellant à l'occasion le lecteur et le prenant à témoin dans des situations variées parfois un brin théâtrales (Cfr "La vieille Europe: les paumés de la nuit"), très probablement l'une des particularités principales de notre écrivain qui semble bien aimer parler aux autres par le biais de l'écriture. Serait-il éventuellement un taiseux de nature se libérant au travers de ses écrits? Qui sait!
  Et si nous en revenions à présent à Isabel notre routière également mère d'une jeune fille? Parviendra-t-elle à trouver sa véritable voie? "Rouler sur ses pistes lui donnait l'illusion de progresser, d'aller vers un but, vers quelque chose qu'elle n'aurait pas pu définir mais qu'elle finirait bien par découvrir un jour. C'était sa mystique à elle. Elle n'était pas croyante, ou alors si peu. Pourtant il lui semblait que la vie ne devait pas se limiter à gagner son pain et qu'il devait exister quelque chose derrière, quelque chose qu'il lui fallait découvrir à tout prix, sous peine de voir son existence privée de sens." Isabel continuera-t-elle à voyager sans faillir ni défaillir entre "l'Equateur, la forêt vierge, la chaleur, les moustiques, la malaria" et "les montagnes, les deuxièmes du monde et La Paz" ou son destin l'attend-elle finalement au détour d'un virage risqué ou d'une rencontre fortuite? Voici une oeuvre littéraire portant bien son titre car le lecteur, tel un globe-trotter, y sillonne trois continents et pas des moindres, ce besoin de liberté commun à tous les êtres se retrouvant partout, ici comme ailleurs. Recommandé! Autant cette lecture que ce besoin!


Read more at http://www.thierry-mariedelaunois.com/pages/accueil/lectures-de-l-auteur/categorie-de-lectures-ii/ici-et-ailleurs-de-j-f-foulon-par-thierry-marie-delaunois-chroniqueur.html#cD3Lz2SA5kkChak2.99

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Christine Brunet a lu "l'homme au grand chapeau n'avait rien à cacher ni rien de grand" d'Albert Niko

Publié le par christine brunet /aloys

Voilà longtemps que j'avais envie de découvrir ce livre, un intérêt attisé par les nombreux textes qu'il nous propose sur ce blog.

Et puis, avouez que ni le titre ni la couverture sont banals !

Alors ?

Et bien, comment dire... 

Albert Niko nous propose un recueil de textes courts, voire très courts, certains à la limite de la poésie tout au moins dans le format.

Mais rien n'est banal ! Tout est singulier, atypique ! Certains ressemblent à un match de boxe dans lequel les mots serviraient de coups de poing et le lecteur de punching ball, des uppercuts à mains nues que le lecteur encaisse, ébahi.

Certains autres sont des flashes, des coups de lumière sur des situations du quotidien : les objets sont à l'honneur mais décalés (comme sur la première et la 4e de couverture), peut-être parce que les objets n'on pas besoin de tricher, eux... des objets du quotidien qui auraient une âme et transportent le passant sur des chemins surprenants.

Jeux de mots, jeux d'images, images sans fard, souvent cash, style qui ne s'embarrasse pas des conventions : l'auteur ne prend pas de gants dans un univers qui oscille entre tendresse et violence... 

Parfois l'auteur dérape et le lecteur zappe avec lui, débordé.

D'ailleurs ce livre prend de court le lecteur imprudent qui, longtemps, gardera en lui l'image de ce foutu lampadaire ou de cette magnifique cabine téléphonique anachronique appelée à disparaître...  Lorsque le vivant s'invite dans l'objet ou la chose, cela donne de petites phrases qui arrêtent la lecture telle cette mise en exergue en début de partie : " les gouttelettes d'eau en formation contre les vitres ne peuvent au mieux que glisser"*... un méli-mélo entre vérité de Lapalisse, poésie, mots images... Le temps suspend son vol puis reprend son cours lorsque le lecteur se décide à tourner la page...

Voilà ! Pas envie d'en dire plus... Un livre pour tous les curieux et les amoureux des mots ! Un livre complexe et multiple comme vous pourrez le constater ci-après à la lecture d'une précision de l'auteur que je tiens à vous faire partager...

 

* Remarque de l'auteur après lecture de la chronique  "les gouttelettes d'eau en formation contre les vitres ne peuvent au mieux que glisser" ne sont pas tant une évidence que symbolique : le recueil "Négatif d'un amour" (ou le carbone d'une journée à écrire) évoque principalement toutes ces choses écrites d'avance, comme un aveu d'échec, ce que l'on souhaite transformer d'une réalité arbitraire, comme un décor tombé d'un coup du ciel. Une réalité que l'on ne traverse que géographiquement, sans en retenir de sens, de signification (si jamais cela fait sens...). Ces goutelettes ne passeront pas "au travers".

 

 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

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Un poème de Laurent Dumortier "Explicite" dans la revue 2000 Regards

Publié le par christine brunet /aloys

Un poème de Laurent Dumortier "Explicite" dans la revue 2000 Regards
Un poème de Laurent Dumortier "Explicite" dans la revue 2000 Regards

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Le blog "les livres d'Aglaé" a lu GALINDA, la forêt des ombres de Laurent Femenias

Publié le par christine brunet /aloys

http://leslivresdaglae.fr/index.php/2018/01/16/les-lettres-volees-2-2-2-2-2-2/

http://leslivresdaglae.fr/index.php/2018/01/16/les-lettres-volees-2-2-2-2-2-2/

Galinda, la forêt des ombres

Auteur : Laurent Femenias
Site officiel : http://laurent.femenias.free.fr/index.php
Editeur: Chloé des Lys (Belgique)
2012 / 293 pages
27.60
 € en librairie / 19.30 € directement chez l’éditeur

C’était la nuit, froide et humide. Dans l’été finissant, le souffle glacial du vent semblait engourdir toute vie. Le ciel, souvent d’un beau bleu profond en cette saison, était ce soir gris, bas et ténébreux. Le brouillard s’étendait à perte de vue et enveloppait le paysage de sa tristesse. Un silence pesant, angoissant, régnait sur la Forêt des Ombres.

De mémoire d’homme, Galinda, la vaste et ancienne forêt, a toujours suscité crainte et méfiance, si bien que personne depuis bien longtemps n’a osé s’y aventurer. C’est pourtant ce que va tenter le jeune Sam Harper, en dépit des avertis­sements de son entourage. Mais il ignore encore l’étendue réelle des mystères qu’abritent les arbres sombres et centenaires…

Mon avis :

J’ai adoré ce livre : la sombre et mystérieuse Galinda m’a attirée dès que j’ai lu le résumé ! Il y a beaucoup de suspense dans ce roman, on n’a plus envie de s’arrêter de lire !  Contrairement à d’autres livres, l’aventure commence presque tout de suite et ne s’arrête pas avant la fin. L’auteur écrit très bien et sait nous tenir en haleine. J’ai aussi aimé la façon dont Sam, le héros, réagit aux situations auxquelles il est confronté. En plus la couverture est très belle ! J’espère que l’auteur en écrira d’autres dans ce style même si ce n’est pas son métier.

Publié dans avis de blogs

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"Un bus", une nouvelle signée Albert Niko

Publié le par christine brunet /aloys

 

un bus

 

La première fois que j’ai pris le bus traversant les collines, ils venaient de revoir les horaires et je suis arrivé avec vingt minutes d’avance. C’était une chaude journée et je suis allé rencontrer le banc qu’incidemment l’ombre d’un arbre rencontrait pareillement au même moment. J’étais bien. J’ai attendu que le chauffeur se redresse dans son siège et démarre pour rappliquer. C’était un bus subventionné par le Conseil Général pour inciter les quelques habitants des collines à laisser leur voiture au garage et se regrouper dans un même véhicule, d’autant que le prix était très attractif. Seulement, ces gens-là avaient appris à se débrouiller sans jamais demander l’aide de personne, et j’avais entendu quelqu’un prétendre en rigolant qu’ils auraient cent fois préféré faire la route à pied plutôt que de monter dans un bus financé par la collectivité. Ils continueraient donc à prendre chacun leur voiture, et nous resterions les mêmes deux trois pelés à profiter de ce qui prenait l’allure d’une location d’une heure de silence. C’était pour le moins surréaliste de voyager seul dans un bus conduit par un chauffeur qui ne l’ouvrait quasiment pas. Et j’ai dans l’idée que lui aussi devait trouver que quelque chose ne collait pas et sûrement en concevoir quelque inquiétude.

Existait-il encore tout à fait à mener ce bus transparent à travers la campagne ?

Les collines, pour leur part, étaient assez collines pour se dresser au passage de l’énigme ambulante.

 

***

 

Pour gagner la préfecture, il me fallait prendre le bus traversant les collines, le train ne desservant, pour sa part, que des communes du département limitrophe. Généralement je partais pour la journée et j’emportais mon déjeuner. Un jour qu’il pleuvait, autour de midi, j’ai commencé à chercher un coin abrité où me poser pour manger. Deux fois, qu’il m’a fallu faire le tour de la place avant de la cerner dans un renfoncement : une porte avec un seuil surélevé. Je me suis posé et j’ai sorti les trucs de mon sac. Il y avait des gens qui entraient ou qui sortaient et qui me souriaient. C’est vrai que la situation avait quelque chose d’un peu comique, et ça me dérangeait pas plus que ça de passer pour un clodo. Je leur souriais à mon tour. Jusqu’à ce que s’amènent ces deux mecs avec ce masque un peu froid à la place du visage, et qu’ils me sortent cette phrase aussi sûrement que si c’était la trois cent-unième fois :

« Faut pas rester là, Monsieur. 

- Écoutez, c’est juste le temps de manger… Mais en quoi je gêne ?

- Vous êtes sur l’entrée de service du commissariat. »

 

ALBERT NIKO

 

Publié dans Textes, Nouvelle

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"Le pactole", un texte poétique de Thierry-Marie Delaunois

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Oh misère! Là retenez-moi! Sinon je décolle

car mon imagination ne peut que me rendre folle!

Si, si, croyez-moi: si je devais gagner le pactole,

il vous faudra sans doute me passer la camisole!

Pourquoi? Mais je me mettrais à danser la farandole,

espérant que l’on ne me prenne pas pour une frivole

mais prête à détaler pour aller pêcher des soles

surtout si devait brutalement surgir Anatole!

 

Allons donc, que ferais-je avec la somme gagnée?

Je foncerais d’abord chez ma coiffeuse, exaltée;

Puis du supermarché je reviendrais les mains chargées;

Ensuite, sans Anatole, ce serait la virée

avec mes copines Christine, Martine et Edmée;

Enfin nous rentrerions chez nous complètement givrées,

mais contentes, ravies, heureuses, surexcitées

d’avoir pu nous défouler autant! La folle échappée!

 

Anatole, mon mari, est un homme fort surprenant:

très bon, aimable, gentil, attentionné mais détonnant!

Si nous touchions le pactole: “à la banque, tout l’argent

car nul ne peut prédire notre avenir à cent pour cent!”,

tandis que moi, j’aimerais pouvoir profiter du présent,

de l’instant, du monde qui m’entoure, un monde étonnant

mais Anatole s’y opposerait vigoureusement!

Réfléchissons: quels pourraient alors être mes arguments?

 

Ecoute-moi, laisse voyager ton imagination!

S’il te plaît, chéri, ne résistons pas à la tentation!

Cette villa en bord de mer serait la consécration:

les volets et portes bleues attireraient l’attention;

le toit rouge et les murs blancs ne seraient pas en option

mais le signe, même le reflet de notre ambition:

vivre en harmonie, en complète intégration

avec la terre, le ciel, la mer et la population.”

 

Mais je suis en cet instant complètement étourdie,

imaginant le montant de notre économie

si Anatole devait l’emporter sur mes envies!

Pourquoi n’y a-t-il plus entre nous cette alchimie?

D’accord, l’argent ne fait pas le bonheur mais infinie

serait notre joie car cette côte d’Italie,

mon mari, lui aussi, l’aime d’une douce folie

mais, quant à l’avouer, ce ne serait là qu’utopie!

 

Si je devais gagner le pactole, je le ramasse

comme s’il s’agissait de feuilles d’automne qui s’amassent,

qu’il me faudrait évacuer; ensuite je me casse

pour sans doute laisser Anatole dans la mélasse!

Peut-être s’aviserait-il de me prendre en chasse?

Ce serait un témoignage d’amour, grand bien nous fasse

à moins qu’il veuille me faire la peau avec sa masse?

Le pactole? Pour les oeuvres du père Boniface!

Ah l’argent! Ah l’amour! Ah les hommes!

Publié dans Poésie, Textes

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