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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Texte n°8

 

 

VIEILLIR

 

Ne dis pas :"Tout est perdu, je deviens vieux".

L'homme qui cesse le combat, n'est pas heureux.

Si ta lutte était vraie, il te faut continuer.

Tu restes une perle parmi d'autres perles,

Chacune a une couleur,

Chacune a une valeur.

 

Ne dis pas :"Mon cœur est brisé, les années m'ont usé".

L'homme amorphe n'est pas fidèle à lui-même.

Si tu cherches des petits bonheurs, tu les trouveras,

Le chant d'un oiseau, l'odeur d'une fleur, le délice d'un fruit.

Chaque sensation est un appel de la vie,

Chaque sensation est une promesse.

 

Vois-tu,

Celui qui devient vieux ne cesse de montrer les ricochets

Des élans de sa jeunesse.

 

Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Texte N°7

 

 

Ami, tu es mon ennemi,

Désormais ; qu’as-tu fais de moi ?

Déformée, l’image est le glas.

Miroir, tu ris ; tu m’as tout pris.

 

Et le temps assassine l’enfance qu’on traîne…

 

Ce soir, je cherche au fond du moi

Ces émois ridicules et blêmes.

Autrefois, ils disaient : « Je t’aime ».

Maudit sois-tu, vent ; j’ai si froid.

 

Et le temps assassine l’enfance qu’on traîne…

 

Fini, la douceur, les poèmes

Et la peau sur la peau ; pourquoi

Le tombeau conclut tout ? Quel rat !

Mes Moires, oubliez ce blasphème.

 

Et le temps assassine l’enfance qu’on traîne…

 

Ce soir, le carnage cherra ;

Je retrouverai ceux que j’aime :

Maman, papa, et même Anselme.

Mes rides, je vous plante là !

 

Car le temps assassine l’enfance qu’on traîne…

Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Texte n°6

 

 

Je suis vieux, un vieux beau,

les filles n’ont plus ce petit coup d’œil furtif lorsqu’elles me croisent,

et  je n’ose plus les regarder en face.

 

Je marche droit mais à petits pas,

et les vitrines des magasins reflètent un homme un peu vouté,

 qui semble vouloir me rattraper…

 

Je suis vieux, un vieux bourlingueur à la gueule frippée,

qui a connu des aventures, mais n’en parle plus,

de crainte de lasser à répéter ce qu’il a vu.

 

Je suis vieux et rattrape l’horizon,

Mon image faiblit comme un fondu au noir

à  la fin d’une émission

 

Je suis vieux, respecté,  et ça me fait chier.

 

Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Texte n° 5

 

Regards

 

Image déchirée, image froissée

Image hésitante, image changeante

 

Paroles affligeantes, Paroles blessantes

Regards aiguisés, Regards désabusés

 

Gestes attendris, Gestes contrits

Gestes furieux, Gestes curieux

 

Univers négatif, Univers définitif

Passé sans futur, Futur obscur

 

Vieillesse tendresse, Vieillesse détresse

Vieillesse malsaine, Vieillesse obscène

 

Regardez-vous ! Qui serez-vous ?

Vieillesse triomphale ou vieillesse fatale ?

Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Texte n°4

 

Fous-moi l’camp !

Fous-moi l’camp 

Je lui gueule

Fous-moi l’camp

Mes mots glissent

Seul leur écho

S’agenouille

Devant les cris de l’océan

Please please

Offrez-moi du temps

Des minutes au bout du tunnel

Et un quartier de lune

Je lui gueule

Fous-moi l’camp

Creux et rides ridicules

Peau de chagrin peau de rien

Please please

Laissez-moi accrocher

Sur les branches du cerisier

Des images et des textes

Ma dernière chemise

 

Et un quartier de lune


Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Poésie n°3

 

 

usure

croque la vie croque la mort
le croque-mort est de sortie
il vaut mieux que tu te méfies
tu ne peux rien contre ton sort

tu devrais accepter d'être bientôt en terre...
si ta langue était douce et ton esprit sincère
on pourrait t'accueillir sans arrière-pensée
et peut-être montrer notre fraternité.
Farder la vérité est une absurdité
tu n'as plus la jeunesse tu n'as plus la beauté
ta peau est ravinée ton corps est un peu gros
il vaut mieux ravaler certains de tes propos
que d'essayer en vain de ravaler ta face
mettre du fond de teint dans toutes les crevasses
essayer de combattre tous les sillons profonds
c'est perdre le combat et perdre la raison.
La vie inéluctable t'entraîne vers la fin
et ce qu'on voit tomber, les paupières et les seins
ne fait qu'expliciter la grandeur de l'usure
qui modèle ton corps et te caricature.

Croque la vie croque la mort
le croque-mort est de sortie
il vaut mieux que tu te méfies
tu ne peux rien contre ton sort

Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Poésie n°2

 

 

VIEILLIR
 
Vous voulez bien vieillir ? Alors écoutez-moi
Dormez bien chaque nuit. Réveillez-vous bien tôt
Ne regardez jamais en bas mais vers le haut
Visez le maximum et vous serez le roi.
 
Sortez, voyez des gens. Ça vous mettra en joie
Fuyez le mauvais temps qui vous courbe le dos
Faites-vous des amis, prenez des rigolos
Riez tout votre saoul. C'est ça la bonne voie.
 
Si vous vous sentez vieux, dites-vous que souvent
On se retrouve seul pour des ans et des ans
Parce qu'on ne va pas là où on doit aller.
 
Vers le bonheur discret, vers l'amour infini
Pour ceux que l'on aime. Le seul qui vous survit
Qui laisse un goût de miel et vous tient éveillé.

Publié dans concours

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Concours poésie "Les petits papiers de Chloé". Thème la vieillesse.

Publié le par christine brunet /aloys

Poésie n°1

 

ÊTRE VIEUX

 

Tu te vois renoncer parce que tu es vieux.

Non, il te faut lutter, agir et résister.

Ta main peut caresser et tu peux consoler,

Ne reste pas discret, inerte, silencieux.

 

Tu crois qu'avec les ans tu n'es plus audacieux.

Éprouve tes talents et sois-en assuré,

Tu as toujours en toi adresse et volonté.

Montre-toi amical, patient et ambitieux.

 

Bien sûr tu es plus lent mais jusqu'au dernier jour

Dans le fond de ton cœur laisse germer l'amour.

Donne, reçois, souris, communique et partage.

 

Laisse-toi emporter et traverser le temps

Selon ton intuition, en regardant devant.

Fidèle à toi-même, va au bout du voyage…

Publié dans concours

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L'une ou... l'autre rive, de Danièle Deydé : un extrait

Publié le par christine brunet /aloys

uneautreriverv

 

 

Le jardin s’est assombri. Le soleil a décliné à l’horizon et ses derniers rayons ont du mal à pénétrer la végétation luxuriante. Chacune des deux jeunes filles s’est abîmée dans ses pensées. Elles comprennent que leurs destins s’éloignent, que ces retrouvailles tant espérées ne sont qu’un court moment de leur vie et qu’il leur faudra bientôt de nouveau se séparer.  Adèle sent les espoirs qui, jusque-là, l’ont portée s’évanouir. Elle va, une fois encore, perdre sa sœur. Le moment est douloureux pour l’une comme pour l’autre, même si pour la plus jeune le chemin semble tracé. Pour l’aînée, au contraire, c’est l’inconnu qui s’offre à elle, avec la solitude. Choline se reprend la première, elle se lève et propose : «  veux-tu m’aider à arroser. C’est un travail long et je vais devoir rentrer assez vite, avant le retour d’Idriss. On se reverra demain dans la matinée, si tu le veux bien. » Adèle acquiesce, elle va chercher un arrosoir abandonné sous un arbre, le remplit d’eau fraiche et commence l’arrosage en silence.

 

La nuit fut longue pour Adèle, confinée dans l’atmosphère lourde de la remise. Les révélations de sa sœur résonnaient encore dans sa tête ; elle avait beaucoup de mal à accepter ce nouveau coup de destin. Elle s’était tellement battue pour retrouver Choline, elle avait mis tant d’espoirs dans un autre départ à deux, et, au moment où elle croyait avoir gagné, elle découvrait que sa sœur avait pris un chemin différent. La déception se mêlait au découragement. Lorsqu’elle parvenait à s’assoupir dans la moiteur ambiante, de brefs rêves venaient assaillir son esprit : Choline lui apparaissait, le visage déformé par les larmes, entraînée au loin par des bras inconnus et elle lui criait sa détresse : « ne m’abandonne pas, aide-moi, aide-moi ! » Adèle se relevait en sursaut, le cœur battant, et l’image implorant de sa sœur restait comme imprégnée dans sa rétine, un long moment après qu’elle eut ouvert les yeux.

 

Danièle Deydé

L'une ou... l'autre rive

Publié dans Textes

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Louis Delville nous parle de son dernier livre "Petites et grandes histoires"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Ce qui est bien avec Louis Delville, c'est que lorsque vous lui posez une question, il répond à toutes les questions que vous aviez en tête mais que vous n'avez pas encore formulées !

 

"De Noé à Louis Léopold Victor" mélangeait contes et nouvelles. "Petites et grandes histoires" est dans la même optique. On y trouve des textes parfois longs (pour moi cela signifie plus de deux pages !) et de textes courts (parfois quelques lignes).

 

La longueur de mes nouvelles est souvent dictée par un règlement de concours ou par une idée qui me vient et que j'ai envie de développer. Dans ces cas-là, je ne termine que lorsque je suis satisfait de l'histoire. Pour les contes, je vais toujours à l'essentiel et je "fais court", surtout si je dois le présenter devant public.

 

Les textes courts sont généralement issus d'ateliers d'écriture que Micheline et moi fréquentons sans modération et où nous avons rarement plus de quinze minutes pour écrire. J'ai voulu les signaler pour que mes lecteurs ne me considèrent pas comme un fainéant ! Je n'ai pas indiqué les consignes imposées lors de l'atelier. Je me suis contenté de corriger les (quelques) fautes d'orthographe qui subsistaient et parfois d'ajouter un détail historique ou de date (voir ci-après).

 

Ces textes sont donc spontanés et je trouve qu'ils correspondent bien à l'idée que les gens se font de moi !

 

Le lecteur subtil comprendra donc facilement que j'ai souvent besoin d'un petit incitant pour écrire…

 

Je suis très à cheval sur les détails. Si je cite une date, le jour de la semaine est le bon. Si je parle d'une ville, je cite le nom d'un quartier, d'une rue réelle (merci Internet !). Cela permet d'avoir un texte qui "tient la route" et qui semble véridique. Pour moi, conteur, c'est très important que je sente mes auditeurs (ou lecteurs) "dans" l'histoire avec moi…

 

2) Comme vous le comprenez maintenant, il n'y a pas de fil conducteur dans ce second livre si ce n'est mon imagination. C'est déjà bien ainsi !

 

Je suis trop amoureux de la liberté pour me laisser enfermer dans un carcan. Je me souviens que lors de ma première approche de l'impro le 12 avril 2003 (c'était un samedi !), nous avions dû rapidement trouver un adjectif à joindre à notre prénom. Comme les deux mots devaient avoir le même première lettre, j'avais immédiatement trouvé "Libre/Louis", pour moi cela ne pouvait être que cela !

 

Petite anecdote au sujet de la liberté : lors d'un autre atelier d'écriture de cinq jours animé par Xavier Deutsch, un auteur belge bien connu, nous avons été mis dans la situation d'imaginer une histoire qui se passait dans un village coupé du monde… J'ai rongé mon frein pendant les quatre premiers jours et quand, par la volonté de l'animateur, le village a enfin été accessible, je me suis défoulé ! Mes personnages se sont mis à tuer. Je crois bien qu'il y a eu cinq morts en quelques minutes ! Ce sera peut-être publié dans mon troisième livre ?

 

3) Ah, la couverture…

Comme la majorité des textes sont directement issus d'ateliers d'écriture, je me suis dit que ce serait bien que mon écriture personnelle apparaisse en première page de couverture mais comme après, je les recopie sur mon ordinateur, je voulais aussi faire référence au moins à un écran.

 

Fralien, l'illustratrice de Chloé des Lys a bien compris et en quelques jours, elle m'a proposé une couverture qui me plaisait ! La seule ajoute demandée a été de faire figurer un beau stylo à plume d'or à côté des quelques lignes de la première nouvelle du bouquin. Clin d'œil : cette nouvelle ayant été directement écrite sur ordinateur, j'ai donc dû en écrire un court extrait à la main ! En page 4, elle a trouvé "le" truc : tout le texte de cette page si importante est écrit sur un écran de smartphone.

 

Ces deux faces sont donc le résumé de mon activité d'écriture !

 

Ajoutez à cela une couleur de fond dans les tons clairs et mon second livre va, je l'espère, attirer le regard des futurs lecteurs.

Publié dans interview

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