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Actualités auteurs

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/galinda.jpg

Laurent Femenias et son roman Galinda, la forêt des ombres

 

 * Un de mes textes a été sélectionné pour être publié dans le recueil collectif "Steampunk" à paraître lundi 9 septembre aux éditions Elenya (ISBN : 979-10-92512-11-3) :
http://elenya-editions.com/boutique/fr/33-steampunk-9791092512113.html



* Un nouvel avis de blog sur Galinda :
http://theatredupuzzle.blog4ever.com/blog/lire-article-180326-10223772-livre_____galinda__la_foret_des_ombres__de_laurent.html
 
 
 mon-s-livre.png
 
Mon's Livre
Les 23 et 24 novembre aura lieu la deuxième édition de  Mon’s Livre ce salon se déroulera au Lotto Mons Expo.
Chloé des Lys y participe. Marcelle Pâques est responsable du stand.
Avec quelques auteurs – Bob Boutique- Delvaux Thierry-Pascal Feyaets-Marie Ortolan-Rose Miche-Marie-Claire Georges-Alain Bustin
Marie-Claire Renard-Laurent Nizette-Claude Danze- Renard Ghislaine

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Christine Brunet a lu "La brèche du diable" de Gwenn Aël

Publié le par christine brunet /aloys

Photo Christine Brunet

 

J'ai lu "La brèche du diable" de Gwenn Aël

 

Voilà un livre que je voulais lire depuis... en fait depuis mon arrivée chez Chloé des Lys. Pour quelles raisons ? Avant tout à cause de sa couverture qui, à l'époque, sortait vraiment du lot (par rapport aux autres titres publiés par notre éditeur). Une illustration d'Eric Gobeau (http://gothvampire-eric.blogspot.com).

Ensuite à cause de quelques mails échangés et du sujet du roman. J'adore tout ce qui touche au fantastique. 

Enfin commandé, très attendu donc, j'ouvre la première page et tombe sur une citation debrechediable.jpg Nietsche... "Si tu plonges ton regard dans l'abîme, labîme te regarde aussi".

me voilà prévenue, sur mes gardes, ma curiosité à fleur de peau... La suite va-t-elle être à la hauteur de mes attentes ?

Et bien oui !!!!! Du suspense, de l'irrationnel, des disparitions inquiétantes, des morts vivants, tout y est. Gwenn Aël plonge le lecteur en hapnée dans une enquête folle, une traque au jour le jour qui vous porte au coeur de croyances ancestrales. Comment vaincre le mal ? Les héros parviendront-ils à surmonter leurs doutes ?

Je vous laisse le découvrir au fil d'un suspense tenu jusqu'à la dernière page... Mais pas question de vous en dire plus, je vous laisse la surprise ! 

Mais pourquoi n'ai-je pas lu ce livre avant !! Bravo !

Gwenn Aël a publié trois autres livres chez CDL... A suivre ! En tout cas, je n'attendrai pas autant de temps pour me remplonger dans l'univers de cet auteur...

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

E16 (1)

Publié dans Fiche de lecture

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Christine Brunet a lu "Les dix petites négresses" de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

10negresses

 

J'ai lu "Les dix petites négresses" de Bob Boutique, Ed. Chloé des lys

 

"Dis, tu as vu le nouveau bouquin de Bob Boutique ? Qu'est-ce qui s'est passé, tu crois ? En manque d'imagination qu'il se met au plagiat ?" Voilà ce que j'entends autour de moi depuis qu'on parle du 3e roman de Bob Boutique," Les dix petites négresses". 

 

Alors, plagiat ou pas ?

 

Je vous vois venir, vous allez me demander de parler du bouquin... pas de problème mais pas question de vous en révéler l'histoire ! Sinon Bob me cloue au pilori et je l'en crois tout à fait capable depuis que j'ai lu son dernier opus. 

 

Alors, c'est l'histoire de dix petites négresses... pas si négresses que ça... dix personnages très connus que ce soit virtuellement ou pas, d'ailleurs (très connus = vous en avez déjà, même vaguement, entendu parler !). Mais si !

 

Je vous vois tendre l'oreille... Allez, prenez le livre, ouvrez-le à la 4e page, vous savez, l'une de celles qu'on a l'habitude de zapper... Trois lignes d'avertissement qui en disent long sur la suite ! "Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n'est probablement pas due au hasard mais très dificile à prouver. Pardon"... ça vous met la puce à l'oreille ? Non?

 

De toute façon, comptez sur Bob pour vous mettre les points sur les "i" si nous n'avez pas compris : pas question de laisser une seule zone d'ombre ! Il va même jusqu'à vous faire un dessin (enfin, dix, puisqu'elles sont dix...), pas de vagues crayonnages mais un croquis ultra ressemblant (je vous en laisse la surprise...).

 

Bon, revenons à l'histoire. Tiens, une question : avez-vous lu "Les dix petits nègres" d'Agatha Christie ? Non ? Grave erreur... Oui ? Je vous félicite mais ça n'a rien à voir ! 

 

Alors, les Dix petites négresses ?

Un rythme dingue, des personnages décrits au couteau tant physiquement que psychologiquement, des rebondissements à chaque page, des hurlements, des pleurs, des regards en coin, des coups tordus, des paysages comme si vous y passiez vos vacances (un conseil d'amie, évitez le coin...) et lorsqu'enfin, vous pensez tenir la coupable, rétropédalage et la folie s'installe !

 

Voilà un thriller totalement atypique qui se lit en apnée, jusqu'à la délivrance... surprenante.

 

Une belle peinture de moeurs, une magistrale étude des comportements dans un flot de bruits, de couleurs, de sensations comme si vous y étiez. Un coup de coeur ! que je ne me lasse pas de relire : j'y découvre, à chaque fois, avec bonheur de nouveaux détails qui donne une autre texture au récit... et aux événements.

 

Bob Boutique croque (avec ce goût prononcé de la caricature que nous lui connaissons) ses personnages, les triture, les malmène pour notre plus grand plaisir. Il nous propose avec "Les dix petites négresses" un voyage au coeur de l'Humain, au coeur de l'étrange... et au coeur du crime ! N'hésitez plus, lisez !

 

Au fait, si vous avez une soudaine envie de vous plonger dans l'univers des Dix petites négresses, je rappelle que vous pouvez le commander sur le site de CDL (www.editionschloedeslys) comme tous les livres au catalogue ou via Bob Boutique (baudouin.boutique @skynet.be. Dans ce dernier cas, livraison en 3 jours ouvrés, prix 15 euros +2 euros de port...)

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

E16 (1)

Publié dans Fiche de lecture

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Jean Destrée nous propose le début de son nouveau roman, Faux Eloge de ?

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

http://www.bandbsa.be/contes3/destreejean.jpg

 

 

 

 

 

 

Faux éloge de ?

(Jean Destrée)

 

I

 

- Jean-Robert! Jean-Robert!

 

Une voix légèrement criarde s'élève du bas de l'escalier. Pas de réponse.

 Jean-Robert! Allons! Il est l'heure!

 

Toujours pas de réponse. La voix s'élève d'un ton, grimpe les marches, entre en coup de vent dans la chambre encore plongée dans la pénombre du jour naissant.

 

- Et alors! Fainéant! Il est l'heure! Tu vas être en retard à l'école!

 

Un grognement sort timidement de la couette.

 

- Hein! Déjà! Je viens seulement de m'endormir!

Une main ferme tire sur la couette, découvre le dormeur qui ouvre péniblement un œil, maugrée, s'étire avec un soupir.

- Maman! Quelle heure est-il?

- Six heures et demie.

- Je t'ai déjà dit de m'éveiller à sept heures.

- Et tu seras en retard comme d'habitude. Allez! Ouste! Sors de là!

 

La mère ouvre brutalement la tenture et sort en claquant la porte. La lumière entre dans la chambre. Jean-Robert, ébloui, ferme les yeux, se retourne et rabat la couette sur son visage. Puis il s'assied sur le lit, regarde autour de lui, sort un pied, puis le second, les pose lentement sur le sol et décide enfin de se mettre debout. Il bâille bruyamment.

 

- Tu n'es guère poli. Tu pourrais au moins mettre la main devant la bouche et faire moins de bruit.

 

On est pourtant bien, là-dedans, murmure-t-il en jetant un regard de regret vers ce lit encore chaud de son sommeil. Enfin, il faut bien accepter de quitter ce bien-être. Ah! On y est si bien. Pourquoi n'a-t-on jamais pensé à ériger une statue à l'inventeur du lit. Quel bienfaiteur de l'humanité, que cet inconnu, perdu sans doute dans l'évolution de l'homme. Il faudra que je demande à mon prof d'histoire. On devrait étudier avec soin l'évolution de ce merveilleux mode de vie qu'est le lit.

 

Perdu dans ses réflexions, Jean-Robert fait sa toilette, s'habille et descend.

- Il n'est que sept heures moins dix. Qu'est-ce que je vais ficher ici jusqu'à sept heures et demie.

- Tu n'as qu'à revoir tes leçons et vérifier si tu as bien toutes tes affaires pour tes cours.

- Ouais, mais avant, je vais manger.

- Ne va pas encore t'empiffrer de tartines. La digestion provoque l'endormissement.

- Oui mais on dit aussi "qui dort dîne". Donc pour faire des économies, il vaut mieux resté couché. Pas vrai?

- Tais-toi! Tu ne dis que des sottises. Tu es exaspérant avec tes réflexions. Je finirai par croire que tu es paresseux.

- Je ne sais pas. En tout cas, c'est toi qui m'a fait. Avec papa, bien sûr, car jusqu'à preuve du contraire les enfants ne se font pas tout seuls.

 

Voilà, chaque matin, c'est le même scénario. Jean-Robert se prélasse dans son lit tandis que sa mère, qui est une brave femme et une bonne ménagère, s'échine depuis des années à faire comprendre à son gamin que la fortune sourit à ceux qui se lèvent tôt.

 

- Ah oui! Si c'était vrai, ma mère serait milliardaire, rétorque-t-il avec un petit sourire ironique. Et papa aussi.

 

« Quel bonheur si vous aviez raison. Milliardaire! A ce compte-là, j'accepterais volontiers de me lever de temps en temps à minuit. Peut-être que cela vaudrait un milliard de plus. Non? De toutes manières, je ne crois pas aux proverbes. Pas plus que je ne crois en un être supérieur qui aurait, dit-on créé l'homme à son image et l'aurait - horreur!! - forcé à travailler pour gagner son pain. Les légendes ont toujours bonne presse. Les mauvais conseils aussi. Les gens qui les donnent sont-ils plus courageux que moi? Du moins, ils veulent me le faire accroire »., pense-t-il.

 

- Tu es vraiment un mauvais sujet. Paresseux, mécréant. On dirait que tu le fais exprès.

 

Jean-Robert ne répond pas. Les discussions oiseuses l'épuisent. Cela ne sert à rien d'étirer le débat avec une mère qui, malgré sa gentillesse et son amour,  ne comprendra jamais rien à l'idéal de son fils. Il se lève, prend son cartable et part pour le lycée. Encore une journée de perdue. A moins que...


 

Jean Destrée

http://www.bandbsa.be/contes3/tilleulparc.jpg

 

 

Publié dans Textes

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Louis Delville nous propose deux courtes nouvelles

Publié le par christine brunet /aloys

 

petitesgrandes

 

LA MAISON VIDE

 

Je l'ai achetée il y a peu et j'ai déjà des ennuis !

 

Et pourtant, elle est bien située, cette maison, dans une artère fréquentée de cette ville de province. Il y a même un hôtel en construction, juste à côté. Pour acheter dans la capitale, à Anvers ou même à Liège, il faut de l'argent et les affaires ne sont pas aussi florissantes que je ne l'avais espéré.

 

Des frais divers, des factures d'eau et de gaz un peu inattendues et on voit vite son pécule fondre comme neige au soleil.

 

J'attends qu'un locataire potentiel se décidé à visiter mais, jusqu'à présent, tout le monde passe sans s'arrêter…

 

Puis, bingo ! Un bel héritage vient de tomber dans mon escarcelle et comme je suis d'un naturel joueur, j'ai acheté un second immeuble dans la même rue. Une belle façon de faire fortune, peut-être…

 

Rassurez-vous, je continue à voyager de villes en villes, de gares en gares. Je fais des affaires honnêtes, ce qui m'évite la prison.

 

J'adore le Monopoly !

===================================

FENÊTRE OUVERTE

 

Il est 10h55 et Sophie ferme déjà les yeux. Dans quelques minutes, il sera là, son amour, son doux son tendre, son merveilleux amour (pour parodier Jacques Brel).

 

Il est 10h56, et Sophie a toujours les yeux fermés. Elle l'entend déjà lui dire combien il l'aime, combien il aime se trouver près d'elle, si près d'elle.

 

Il est 10h57, Sophie le sent arriver… Pour venir la voir, il s'est sûrement habillé de rouge, la couleur qui à sa préférence.

 

Il est 10h58, dans deux minutes, il sera à ses côtés, sûr de lui et des petits mots d'amour qui la ravissent.

 

Il est 10h59, Sophie entend le petit cliquetis lui laissant présager une arrivée imminente dans cette pièce où elle se morfond dès qu'il la quitte.

 

Il est 11 heures, la fenêtre s'ouvre. Il est là…

 

Toujours aussi précis, son coucou suisse !

 

Louis Delville

louis-quenpensez-vous.blogspot.com

Publié dans Nouvelle

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Rolande Michel a lu Galinda, la forêt des ombres, de Laurent Femenias

Publié le par christine brunet /aloys

galinda avant ISBN9782874596926

 

 * J'ai lu GALINDA de Laurent Femenias, par Rolande Michel :


 

Galinda est une très belle histoire d'amour de la nature et des hommes, de solidarité, d'espoir en la capacité de vaincre le Mal pour qui garde un cœur pur.
 
Laurent Femenias a le don de nous entrainer au cœur de la Forêt devenue sombre. Oscura, la Dame Noire, aidée de ses Ombres, poursuit inlassablement son travail de destruction et nous nous laissons emporter par la peur, celle-là même qui donne aux Forces du Mal leur puissance. Avec John et Sam, nous vivons cette histoire. Avec eux, nous affrontons les pièges et les dangers dissimulés dans la Forêt. Avec eux, nous combattons, nous souffrons.
 
Le don de soi à une cause, l'amitié désintéressée, le respect de la vie sous toutes ses formes, la patience indispensable à l'acquisition du savoir et que les livres seuls ne peuvent dispenser, voilà quelques-unes des leçons à tirer de ce très bon roman.
Ce roman fantastique est très bien écrit, dans une langue riche et pleine de poésie.
S'il peut sembler, à première vue, destiné aux adolescents, il a pu me faire vibrer et est captivant pour les lecteurs adultes capables de s'extasier devant les merveilles de la nature.
 
 
 
 
 Rolande Michel 
 http://www.bandbsa.be/contes3/jeanne.jpg

Publié dans Fiche de lecture

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Journal de bord d'Hugues Draye...

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

H.draye

 

 

journal de bord, mercredi 15 mai 2013
 
Tiens donc, chang'rait-on de roi en novembre prochain ?

Et le matin est encore arrivé trop tôt. Fatigue fatigue fatigue. Décompression, plutôt.

La rue Royale, hier, pas loin du Botanique, c'est déjà à des années-lumières. Le sommeil a érigé un mur.

Allez, mes épaules se relâchent. Mes jambes sont irritées, faudra (vraiment) trouver une solution.

Soleil, dehors.

Terrasses remplies, Place Fernand Cocq.

Et ma tête qui se relâche, part en syncope ... légère.

"Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !", dit le proverbe.

 

Hugues Draye

 

www.myspace.fr/huguesdraye

facteur (1)

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Christine Brunet en invitée sur aloys avec Non nobis domine, une lecture de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

bobclin

 

 

J’ai déjà lu quatre bouquins de Christine Brunet, quatre thrillers (ce terme lui convient mieux que polar) et celui-ci est donc le cinquième. C’est dire si je commence à connaître son monde très particulier ainsi que son héroïne, Axelle de Montfermy, que je comparais au début à une sorte de James Bond au féminin.

Oubliez ! Rien à voir avec ce bellâtre gominé, sinon peut-être au niveau de l’action. Ou alors, si vous tenez absolument à l’associer à quelque chose de connu, histoire de vous faire une idée : disons « Le Code Da Vinci » ou mieux encore « Millénium ».

Mais bon, « Non Nobis Domine » n’est pas signé Dan Brown ou Stieg Larsson mais Christine Brunet et ça fait toute la différence.



Parlons d’abord de l’objet, le livre papier, car il en vaut la peine. Comme d’hab’ une couverture qui en jette, remarquable, et un format original, que je vous recommande tout particulièrement : entre le poche et l’ A5 traditionnel des publications de Chloe des Lys. Ca tient bien dans la main, ça se glisse dans la poche d’une veste et en plus, ça coûte 15 euros (prix affiché) pour un livret de 300 pages. C'est une formule nouvelle des éditions Gascogne et à mon avis, une formule gagnante.

 

 

***



Pas de préambule ni de dédicace ou autre intro préchi-précha. Le titre et hop, on saute à pieds joints dans l’ histoire avec deux cadavres dès la page 11. Accrochez-vous, on vient déjà de passer la cinquième ! Comme ces films qui démarrent sans générique…

En revanche je n’ai trouvé nulle part la liste des autres publications de Christine et ça, à mon avis, c’est une erreur.

**

Disons-le tout de suite, je n’ai pas l’intention de m’attarder ici sur le résumé de l’intrigue. D’autres le feront aussi bien que moi. Elle est haletante et on ne lâche pas avant la fin… une chasse au trésor des templiers (vrai ou légendaire, vous lirez) à laquelle le lecteur est associé comme dans tous les livres de Christine.

Elle renverse la boîte de puzzles sur la table et vous invite à le reconstituer en distillant ça et là des indices ( et pas mal de victimes également ), qui devraient vous mener tout droit à la solution. Pour autant que vous soyez très attentif et lisiez en prenant des notes et vous fassiez un plan.

Car la meilleure façon (et la plus passionnante) de lire un Brunet c’est ça… appeler Google earth sur l’écran de façon à visualiser tous les décors ( ici on se promène à travers l’ Auvergne qu’elle connaît comme sa poche pour y avoir vécu ) et noter sur une feuille de papier qui pourra vous servir de marque-page, les très nombreux protagonistes de l’intrigue. Sans ça, inutile de vous fatiguer, vous ne devinerez rien avant la fin et vous perdrez parfois dans les noms des intervenants. 

Autre avantage de ma formule : vous vérifierez avec satisfaction que l’auteur a conçu son scénario au millimètre, que tout se tient parfaitement et que votre enquête avancera en même temps que celle d’Axelle.

Et croyez-moi j’ai cherché la petite erreur, la petite invraisemblance, pour le fun. Mais sans la trouver ! 

**

Car quand même… et pour rappel : 

Axelle de Montfermy, notre héroïne, dirige au niveau européen la SPIE, la police des polices et ce avec une équipe de spécialistes internationaux qu’on retrouve de livre en livre : I’écossais Ian Donaldson, son bras droit, Guillaume Cayet, le génie informatique maison, Tara,un grec, Mark Hoffman, un allemand etc… 

Chacun a ses paramètres, son profil psychologique et je suppose qu’elle a mis des figures qu’elle connaît dans la vie courante sur ses nombreux personnages, car elle ne les confond jamais.

Ajoutez à tout ça, le fait qu’ Axelle sort d’un long coma de deux ans (voir son livre précédent « E16 »), est devenue paraplégique et mène donc son enquête dans une chaise roulante !

Elle a également un fils de 7 ans, Nicolas, dont personne ne sait précisément qui est le père. Vous suivez ?

**

Face à la SPIE, on trouve la FSE, une sorte de CIA européenne dirigée par l’ ex amant d’ Axelle, le fameux Sean Sheridan, un ancien de l’ IRA qu’elle aime d’un amour absolu mais tellement compliqué que je renonce ici à vous en expliquer les raisons. Je ne vais pas refaire le bouquin. Lisez…

Et ici aussi, au FSE, il y a des personnages récurrents : le danois Hank Van Dahlen, l’ irlandais Danny Rose et même une petite belge au type asiatique, Virginia Fayet…

**

Lorsque l’histoire démarre, le jeune Guillaume de la SPIE vient de disparaître, d’oùNon-nobis-Domine-Couv--1-.jpg l’entrée en lice d’ Axelle. Et comme presqu’en même temps on retrouve dans le quartier des Halles à Paris, le corps de la fille d’un ministre britannique avec le numéro de tel de ce Guillaume inscrit au bic dans la main… voilà que débarque le patron du FSE, Sean, qui se retrouve face à face avec Axelle… obligé de collaborer avec elle dans une même enquête.

Bonjour les dégâts ou en tous les cas, les complications.

**

Inutile de préciser que dans cette saga de Christine, et ça dure ainsi depuis quelques années, les méchants sont très méchants, sadiques, psychopates et le plus souvent d’une sauvagerie bestiale. Vous êtes prévenus.

Question : est-il utile, voir nécessaire d’avoir lu les titres précédents pour comprendre ? Pas du tout. Mais cela apporte un plus incontestable et l’auteure, maligne et futée comme sont toutes les femmes, vous le laisse sous-entendre avec subtilité. Tout comme elle termine son livre (mais ça elle le fait depuis son premier « nid de vipères ») en lançant le suivant…

C’est le principe des séries télévisées où on ferme chaque épisode par une séquence qui se termine en point d’orgue, une question sans réponse ou l’ébauche d’un mystère qui ne vous sera révélé que dans l’émission suivante. C’est du marketing et en la matière la petite Brunet en connaît un bout ! Pour notre plus grand plaisir.

**

Je vous ai dit en ouvrant ce commentaire que j’avais l’impression de commencer à bien connaître Axelle, après cinq ouvrages, vous pensez…

Cette policière déterminée est à mon sens un très beau cas d’étude pour une classe de psychologie.

Essayons de décrypter. 

Elle dort peu, trop peu, carbure à l’énergie interne, toujours en ébullition, entière, sans concession et d’un orgueil démesuré. Dans ce livre elle vit en chaise roulante dans un 400 m² luxueux situé au faîte de la Défense à Paris, donc au dessus de ses bureaux, mais refuse d’être maternée et encore moins plainte ou préservée par son équipe… elle finit d’ailleurs toujours par agir seule, surtout lorsqu’il y a des risques.

Elle a un enfant auquel elle ne cesse de penser, mais dont en fin de compte elle s’occupe fort peu, se contentant de le mettre en pension dans les meilleures écoles. Peut-être à mon sens, son côté le plus déplaisant.

Elle a peu d’humour, sinon pas du tout, rit rarement et sa vie sentimentale, intense, ne lui semble véritable que dans le sacrifice, comme s’il fallait souffrir pour prouver qu’on aime, comme s’il fallait que cela coûte très cher pour avoir de la valeur. Elle ne dit d’ailleurs jamais « je t’aime » et s’enferme dans le silence où parfois, très rarement, elle se relâche et sanglote. A l’autre de deviner…

Et puis, un constat qui se confirme de livre en livre, cette phobie de l’enfermement qui semble la poursuivre. Ses monstres humains se cachent toujours dans des endroits obscurs, des grottes glaciales, des égouts gluants de crasse ou des douves humides… Des décors théâtraux et glauques d’un romantisme exacerbé sur lesquels flotte l’ombre de l’enfer.

Etrange bonne femme qui déçue par la vie a décidé de la consacrer à traquer le Mal… ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle termine toutes ses enquête à bout de souffle, agonisante, mais sauvée par la cavalerie comme dans beaucoup de films américains ou les vieux westerns de John Wayne.

**

Parlons en ! Tout est américain chez Christine Brunet, le style, le scénario, la super-héroïne et le monde divisé en deux, les bons d’un côté et les mauvais de l’autre. Avec quelques personnages très complexes évoluant au purgatoire comme Sean Sheridan.

Son style est « efficace », presque journalistique, je l’ai déjà dit dans un autre commentaire, dépourvu de fioritures et d’envolées littéraires. L’ histoire avant tout, avec des paragraphes courts, des dialogues réduits à l’essentiel et des chapitres qui rebondissent tout le temps avec des titres accrocheurs qui annoncent la suite mais trop en révéler.

C’ est qu’elle sait y faire Christine pour scotcher le lecteur ! Même qu’elle s’arrête de temps à autre pour faire le point, déposer les éléments de l’ enquête sur la table et demander à son équipe ce qu’elle en pense ? Mais en réalité, c’est au lecteur qu’elle s’adresse… une façon de l’associer au jeu de piste.

Pour mieux le rouler ensuite, mais ça c’est une autre histoire.

**

C’est un livre stupéfiant, peut-être son meilleur avec « Nid de vipères » mais là c’est un avis purement subjectif.

Bon… tout ça est fort intéressant, mais ne nous dit toujours pas ce que signifie le titre « Non Nobis Domine » ? 

Ah bon ? Je ne vous l’ai pas dit ? C’est du latin bien sûr, une devise des templiers : « Pas à nous, Seigneur, non pas à nous. Mais à ton nom seul, donne la gloire ».

Et laisse-en un peu à Christine Brunet, car elle le mérite… 

 

Bob Boutique

www.bandbsa.be/contes.htm

10negresses

Publié dans l'invité d'Aloys

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Avis de lecteur... pour le recueil poétique de Patrick Beaucamps, Tant d'eau sous le pont

Publié le par christine brunet /aloys

 

03--Tant-d-eau-sous-le-pont-OK.jpg

 

 

Un bel avis de lecteur...

 

Bonjour,
  
 Membre du club de lecture de la Bibliothèque Jean de la Fontaine d’Ath (chargé en 2012 de désigner le lauréat de son concours de poésie), je n’ai pu – alors en voyage à l’étranger – assister à la soirée de proclamation des résultats ni surtout à la lecture par Patrick Beaucamps d’un choix de ses œuvres.
  
Je suis donc d’autant plus heureux d’avoir trouvé et lu son recueil Tant d’eau sous le pont que vous avez publié cette année, et de vous dire combien il m’a touché.
  
Je n’ai pu m’empêcher d’en rédiger un petit avis critique (ci-joint) : s’il vous semble de quelque intérêt, je vous autorise bien volontiers à la reproduire sur votre site, blog… et/ou à l’adresser à l’intéressé. avec mes remerciements pour ce bon moment de lecture.
  
  
Tant de mots sous pression, tant d’émoi dans le ton.

Tant d’eau sous le pont, forcément ça ne passe pas sans remous : avec Patrick Beaucamps, ça trace où ça casse.
Verlaine, le grand ancien, ne pourrait dire plus justement, à la lecture de ce recueil : « Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? » Car si « la vie est là », « simple et tranquille », elle ne l’est sans doute pas. Patrick Beaucamps ne dit rien d’autre (p 49) : Tout paraît calme chez moi.
Le plus petit détail, souvent, enclenche la machine à remonter le temps et vient ajouter une nouvelle nuance au tableau pointilliste d’un parcours personnel éprouvant, suscitant chez tout lecteur une empathie immédiate. Pour peu qu’il ait, lui aussi, cette capacité de s’habituer à tout sans pour autant y être étranger (p 73).
Ne suffit-il pas pour cela de prendre (p 37) du temps pour ne rien faire, sinon solder les comptes du passé pour jouir d’un présent où l’on puisse enfin dire (p 49) : L’air est doux et je me sens bien aimé.
Reste la grande question du poète (p 55) : A quoi peut bien ressembler la vie d’un homme qui n’écrit pas de poésie ? A la même plénitude peut-être, s’il vit de poésie.
Vecteur privilégié de l’être, la lecture en transmet les vibrations avec plus ou moins d’intensité selon l’œuvre. Ici, certes, elle se joue des genres, à la fois
poèmes – la réalité s’y prend aux mots en vers et contre toute banalisation prosaïque ‑,
nouvelles – un courant narratif les alimente comme un art consommé de la chute ‑,
roman même (autofriction ?) – les personnages y sont construits progressivement, dans une organisation architecturale.
Aucun doute, par contre, sur la force qui se dégage de l’ensemble : lire Beaucamps, c’est vibrer beaucoup !
 
Christian GONIEAU

Publié dans avis de lecteurs

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Christine Brunet a lu "Galinda, la forêt des ombres" de Laurent Femenias

Publié le par christine brunet /aloys

Photo Christine Brunet

 

J'ai lu Galinda, La forêt des ombres, de Laurent Femenias

 

Je m'attendais à un récit heroic fantasy, un peu dans le style "Seigneur des Anneaux". Une couverture qui attire l'oeil, une 4e qui attise la curiosité, des extraits sur Aloys qui m'entraînent sur une fausse piste. Non, le roman de Laurent Femenias ne colle pas au genre fanatsy, ni fantastique d'ailleurs.

Il s'agit d'un conte. Conte de fée, conte de sorcière avec tous les ingrédients du genre : la lutte entre le Bien et le Mal, les fées et les sorcières, mais plus encore en mettant en scène des fantômes, des âmes noires dévoyées, des êtres des bois mi elfes-mi hommes, de vieux hermites étranges, des héros téméraires, des armes enchantées.

Nous sommes à la croisée de Narnia, de l'univers des frères Grimm, d'Eragorn (sans dragon)galinda avant ISBN9782874596926 et du Seigneur des Anneaux. un monde magique, bien planté. Pas d'ennui, l'auteur nous offre simplement quelques heures de rêve. 

Juste une petite déception à la fin plus dans la tradition du conte que de l'heroic fantaisy (mais puisque ce n'en est pas, pour se plaindre ? ...)

Un livre destiné aux jeunes ados, aux adultes qui ont gardé leur âme d'enfant. Alors, est-ce que j'ai aimé ? Evidemment !!! A quand une autre histoire, Laurent ?

 

J'ai passé le livre à une jeune fille dévoreuse de ce type de récit... A suivre pour un nouvel avis très bientôt !

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

E16 (1)

 

Publié dans Fiche de lecture

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