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Rolande Michel dans l'Avenir.net avec "Jeanne"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Rolande Michel : plongeon dans le temps
  • Source: lavenir
Trois siècles en arrière, l’aventure de Jeanne tutoie vents et marées.

Trois siècles en arrière, l’aventure de Jeanne tutoie vents et marées.

TOURNAI - «Quand la sonnerie du téléphone retentit, j’ai l’habitude de me cacher derrière la porte du salon, je colle mon oreille contre la serrure et je joue les espionnes.

 
 
 

Ce n’est pas bien, mais j’adore savoir. Je peux dire que j’en apprends des choses! » Rolande Michel donne la parole à Jeanne, une petite fille de huit ans. L’enfant gagne les fonds marins, un monde qui ne semble pas l’effrayer. Et la voilà trois siècles en arrière, au cœur d’un paysage inconnu mais rassurant. Que lui réserve l’avenir?

En écrivant «Jeanne », un roman qu’elle destine aux adolescents, Rolande Michel souhaitait explorer d’autres contrées sur lesquelles elle s’est beaucoup documentée. Avec elle, le lecteur plonge dans les méandres de l’imaginaire. «J’ai lu tout Victor Hugo quand j’étais étudiante, il m’a souvent permis de m’évader », souligne celle qui enseigna les langues germaniques et se passionna pour le théâtre. «Je n’ai pas établi de plan d’écriture, je me suis attachée à cette fillette qui, comme moi, apprécie sa grand-mère. En cours de rédaction,il m’arrive d’adresser un clin d’œil à ma région, d’évoquer le canal de Péronnes, la ville de Tournai. Il ne s’agit pas de science-fiction ni d’univers paranormal. Je me base sur un monde concret, solide, mais différent car enchanté. »F.L.

« Jeanne », éditions Chloé des Lys, 20€70

 

 

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131208_00400799

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Claude Renard dans l'Avenir.net avec "Cela s'est vu"

Publié le par christine brunet /aloys

« Cela s’est vu » : l’œil du guetteur
  • Source: lavenir
  • Françoise LISON
«Ce qui m’intéresse, en écriture? L’approche de l’âme humaine, de sa complexité. »

«Ce qui m’intéresse, en écriture? L’approche de l’âme humaine, de sa complexité. »

TOURNAI - Le recueil de nouvelles de Claude Renard sort de presse aux éditions Chloé des Lys. Dix récits, dix silhouettes à prendre en filature.<

/P>

Observateur habile, Claude Renard a suivi de près quelques personnages que l’on croirait sans histoire. Et qui se révèlent complexes, en proie à un tourment intérieur, à des pulsions carnassières.

Drames et dérives

«Tout le monde a sa part d’ombre »,assure volontiers l’écrivain, qui fut par ailleurs sénateur, directeur du périodique Le Drapeau rouge. Journaliste, poète, romancier, il signe cette fois des nouvelles qui ne sont ni romantiques ni policières. Leurs clés? Une écriture ciselée, une approche sagace de quelques passants et de leurs mystères, une ironie que seule permet la distance. Car c’est de loin que Claude Renard regarde évoluer ceux qui s’aventurent au bout de la plume. On les repère autour d’une table, en réunion, au cœur d’une école ou au salon. Ni jugement ni compassion entre les pages. Le lecteur se surprend à guetter un indice avant de se laisser piéger par un fin limier. «Il me semble impossible d’écrire un roman d’amour,confie l’auteur. Je me perdrais dans l’eau de rose. »

D’où lui vient cette inspiration de guetteur? «Comme tout auteur, j’utilise des souvenirs, des impressions vécues, des observations. C’est le matériau premier. L’imagination fait le reste. J’essaie de me poster à l’extérieurdu personnage, de rester le témoin qui regardepar le trou de la serrure. » Ceux-là, il les capture en pleine action, épie leur conversation, les regarde partir, revenir, non sans analyser ce qui leur arrive. «Ainsi la modestie est-elle parfois la petite sœur de l’orgueil », écrit-il au passage. Car l’auteur ne s’en laisse pas conter. Il plante le décor avec précision, mais il s’agit d’un décor sociétal, qui permet de plonger en roue libre. Là s’arrêtent les certitudes. Un tic verbal («On n’en revient pas »), une question harassante («Bien cordialement »), un portrait incongru («Pauvre Frédé », et voilà le lecteur happé par la trajectoire. «Je me souviens avoir acheté un livre ancien chez un bouquiniste de Charleville, confie Claude Renard. L’idée d’un récit m’est venue en le redécouvrant. Uneautre histoire est née du sentiment éprouvé dans un lointain musée, il y a bien longtemps: apparemment, le vol d’un tableau était un acte d’une facilité déconcertante. »

La causticité de l’écrivain, sous-jacente, sert à merveille dix textes subtils, allègres, ancrés dans un classicisme sans emphase. L’étonnante jeunesse des thèmes a toutes les chances d’atteindre différents publics de lecteurs.

« Cela s’est vu », Claude Renard, nouvelles, éd. Chloé des Lys, 17€90

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131222_00407908

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Chasse singulière, une nouvelle de Philippe Wolfenberg

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Les états d'âme de la Lune et du Soleil

 

 

Chasse singulière

 

 

Au sortir de la douche, elle ressemble à la Vénus de Botticelli. Elle me lance un regard de chatte alanguie et, à l’instar de ce félidé en partie domestique, ronronne de plaisir quand ma main caresse le bas de son dos.

J’entame mon deuxième toast nappé de marmelade au citron lorsqu’elle pénètre dans la salle à manger.

Jus d’orange et café ?

Oui ! Merci… Il reste des œufs brouillés ?

Sans attendre ma réponse, elle soulève la cloche qui recouvre un plat posé sur la table et se sert généreusement.

Tu es en appétit, ce matin…

Toujours… Avant une partie de chasse…

Aujourd’hui, nous allons nous mesurer à un gibier de choix…

A ses mots, elle ferme les yeux et, dans un sourire, m’offre la vision sensuelle de sa dentition parfaite. Un court instant, j’imagine une panthère fantasmant sur la mise à mort d’une future proie. Sa voix me ramène à la réalité.

A quoi penses-tu ?

J’ai très envie de t’embrasser…

Comme si elle n’avait attendu que cela, elle se lève d’un bond et vient passer le bout de sa langue sur ma bouche.

Pour les câlins, je suis toujours partante… Il suffit de demander… Ou d’exiger…

Je t’aime, mon adorable soumise…

Moi aussi, mon unique maître… Mais nos invités vont s’impatienter…

Bien ! Allons les rejoindre…

 

l

 

Sophia est la seule femme du groupe ; raison pour laquelle, alors que nous descendons les marches du perron, toutes les têtes se tournent pour admirer son corps aux formes généreuses et fermes que sa tenue seyante met en valeur. Je n’en éprouve aucune jalousie mais, au contraire, un sentiment d’orgueil puisqu’elle m’appartient… Ou, plutôt, puisque sa volonté est d’être mienne. Même si, parfois, je la soupçonne de feindre la docilité pour mieux me mener par le bout du nez.

Messieurs, lors des précédentes traques, nous vous avons proposé, ma compagne et moi, un politicien véreux, un dealer et un proxénète. Pour l’heure, il vous faudra vous surpasser : le président du club de chasse local est, en effet, la cible du jour. Bonne chance à tous et que le meilleur gagne !

Chacun enfourche sa monture et s’égaille aux quatre coins du parc immense ceinturé par un haut mur.

 

l

 

Au terme d’un galop effréné, j’ai mené mon cheval au sommet d’une colline qui me permet de jouir d’une vue exceptionnelle sur la majeure partie du domaine. Bien que j’aie une connaissance parfaite de ce dernier, je ne me lasse jamais d’admirer les parties boisées, entrecoupées de landes où foisonnent la bruyère et le genêt, le large ruisseau qui serpente au fond d’un ravin et s’agrémente, irrégulièrement, de multiples cascades et, enfin, le palais italien, érigé sur une butte et entouré de pelouses verdoyantes.

Revenant à l’essentiel, je vois, en contrebas, une silhouette traverser les eaux, peu profondes à cet endroit, d’un étang où se reflète le pâle soleil de cette journée brumeuse. Notre homme est rusé ; il cherche à camoufler son odeur à l’odorat développé des chiens dont on entend les aboiements dans le lointain.

Je décide de descendre à pied afin de faire le moins de bruit possible.

Le fugitif se croit, momentanément, protégé par les murs d’une tour en ruine. Je m’approche en silence avec l’intention de le prendre à revers mais m’aperçois que mon alter ego féminin a eu la même idée. Avec beaucoup de mal, j’étouffe, alors, un juron de dépit.

Accroupi derrière un buisson, j’assiste au face à face entre l’incarnation d’Artémis et sa victime à venir. Cet acharné de la gâchette n’est plus que l’ombre de lui-même. Trempé de sueur, gesticulant tel un pantin hystérique, il menace, supplie puis, au grand agacement de Sophia, se met à sangloter d’une manière pitoyable.

Assez ! Faites donc preuve de la même dignité que tous les animaux que vous avez massacrés…

Vous me comparez à…

Non ! Eux ne tuent pas par plaisir… Je me souviens d’une photo… La dépouille d’un superbe renard… Et, à ses côtés, vous et votre air satisfait… Vous me dégoutez ! A mort !

Le jugement est tombé… Une pression du doigt sur la gâchette de l’arbalète libère le carreau qui traverse la gorge du condamné, ressort par la nuque, dans une gerbe de sang, avant de se ficher dans le tronc d’un pin parasol de belle taille.

Je me relève et applaudis.

Bravo !

Elle se retourne brusquement.

Tu étais là ?

Joli tir !

Tu es fier de moi ?

Bien sûr ! Mais ne le suis-je pas toujours ?

Souvent…

Elle a dans les yeux la même lueur qui brille dans ceux des enfants qui sont convaincus d’avoir fait ce qu’on attendait d’eux et en retirent un sentiment de plénitude.

 

Son bras se glisse sous le mien et, serrés l’un contre l’autre, sans plus rien dire, tant le silence fusionne nos âmes damnées, nous nous enfonçons dans la forêt.

 

 

Philippe Wolfenberg

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Publié dans Nouvelle

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Un poème de Claude Colson, 22 décembre

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

claude colson-copie-2

 

 

 

 

 

22 DÉCEMBRE

Premier cadeau de fêtes,
Surprise, joie muette,
Dans la nuit tu es venu,
Toi, l'ami tôt disparu.

Le rêve à moi t'a rendu,
Tel qu'en toi-même,
Plus jeune même.
Et ensemble nous vivions une scène,
Certes non gaie, mais vue sans haine.

Ton épouse décédée peu avant,
Emprunté, tu allais recevoir tes enfants.
J'y ai cru, j'y agissais,
Avec toi à nouveau j'échangeais.

Puis le réveil m'a ébahi.
Auprès de moi je te cherchais.
C'était encore milieu de nuit,
Conscience de l'heure m'avait fui.

Lors, doucement l'esprit s'est rétabli.
J'ai compris qu'en phantasme j'étais
Et longtemps à cela j'ai réfléchi.
À la force des images, plus réelles, plus vraies
Pour la mort dépasser en un monde où tu vivais.

Alors, peu à peu, presque heureux, je me suis rendormi.

 


http://claude-colson.monsite-orange.fr

 

Léna

Publié dans Poésie

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Alain Delestienne a lu "La valse des infidèles" de Beaudour Allala

Publié le par christine brunet /aloys

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"La valse des infidèles" de Beaudour Allala

une lecture d'Alain Delestienne


J'ai lu "LA VALSE DES INFIDELES" de Beaudour ALLALA. 

Ce n'est pas sans appréhension que je me risque à vous confier mon ressenti après la lecture d'un livre aussi fort. J'ai l'impression que jamais je ne pourrai atteindre et appréhender la profondeur de la pensée, la subtilité des émotions de l'auteur. 

Puis-je imaginer l'intensité des relations charnelles vécues ou fantasmées par ses personnages?

Beaudour ALLALA n'utilise pas un vocabulaire hermétique, mais un langage libéré. Elle parle une langue aussi forte que belle, sans l'inhibition de la pudeur, pour mieux approcher, de la tête aux entrailles en passant par les émotions, la vérité de la femme, de l'homme, de leurs relations fusionnelles ou conflictuelles, la souffrance, la haine, l'indifférence mortifère, l'amour qui nous maintient en vie. 

Elle cherche et nous incite à comprendre la complexité de l'humain, de chacun de nous, avec des mots qui sont plus forts que des mots. Je me permets de citer le préfacier, Gilbert Bordes: "Je ne lisais pas des mots, je touchais des braises."

S'ils sont sincères avec eux-mêmes, se libèrent de leurs inhibitions, ont gardé la passion d'approcher la vérité, certains lecteurs se reconnaîtront, d'autres s'interrogeront, d'autres encore se diront qu'ils peuvent encore changer de vie, ...

Pour revenir un instant au style de l'auteur, j'ai entendu, de la 1re à la dernière page, cette mystérieuse musique qui fait de l'écrivain un véritable musicien. Il ne manque plus que le visuel qui excelle en 1re de couverture: "tandis que sa main se pose tendrement sur le haut de son crâne". Cette photo restera gravée sur votre rétine et les plus hardis imagineront avoir tenu Beaudour, un court instant, dans leurs bras.

Je me garderai bien de résumer le livre ou de dévoiler les personnages qui, soyez-en sûrs, ne vous laisseront pas indifférents. 

Vous les aimerez, les détesterez, vous serez indulgents parce que vous comprendrez que, comme chacun de nous, ils ne sont pas des saints. Ils sont tellement humains, de la grandeur à la bassesse, qu'ils sortent du livre pour exister réellement.

L'auteur les a-t-elle imaginés ou rencontrés? Les deux probablement.

Ne ratez pas l'occasion de danser "LA VALSE DES INFIDELES" avec Beaudour ALLALA, car, en sortant de ses bras, vous ne serez plus tout à fait la même personne.

A toi, Beaudour, je ne pense pas me tromper en te disant que tu joues dans la cour des grands.

 

Alain Delestienne

Par la fênetre

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Journal de bord d'Hugues Draye

Publié le par christine brunet /aloys

 

belierservir

 

 

journal de bord, samedi 26 octobre 2013
  
Mes muscles se relâchent. Le contraire serait étonnant.
 
Baîller, s'étirer, quoi de plus naturel, de plus sain ?
 
Au diable, une fois de plus, les tyrans familiaux et les instit's de primaire, qui me sont plus d'une fois rentrés dans le chou, pour "attitude nonchalante, pour ne pas dire impolie".
 
Ca tire encore un p'tit peu dans le cou.
 

La fatigue est une ivresse légitime. Un merveilleux nuage blanc, dans un ciel bleu, en est témoin.

 

cheminfaisant

 

journal de bord, dimanche 3 novembre 2013
  

Ca va, j'ai trouvé la force de changer mes draps de lit, hier soir.
 
Ca va, un sursaut d'énergie, lié au soleil matinal, m'a caressé, quand j'ai ouvert les yeux.
 
Plus ou moins récupéré, hier.
 
Ca va, les trams circuleront demain.
 
Ca va, deux semaines complètes de relâche m'attendent, dès vendredi prochain.
 
Je pense à toi.
 
La vie est une très très belle lecture.
 
"Carpe Diem", me dit le resto d'en  face.
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Les "Dix petites négresses" de Bob Boutique, une lecture d'Alain Magerotte

Publié le par christine brunet /aloys

 

10 petites négresses

 

"Les 10 petites négresses" de Bob Boutique

une lecture d' Alain Magerotte


Vous savez quoi ?... Non, et bien je vais vous le dire… il faut absolument que je vous parle d’un livre surprenant, voire troublant. 

Un certain Boutik a, sans vergogne, utilisé le nom de l’auteur des Contes bizarres 1 & 2, pour, ni plus, ni moins, se lancer dans une « parodie » du plus célèbre roman d’Agatha Christie.

Si ce n’était que ça… mais il a outrageusement copié le style du plus connu des libraires de Schaerbeek et n’a pas hésité à mettre en scène des personnages féminins ressemblant comme deux gouttes d’eau à des auteures d’une maison d’édition(s) dont le siège se trouve à une encablure de Tournai et dont ledit libraire est le délégué à Bruxelles.

Bon, ce Boutik a quand même eu la galanterie de ne pas dire n’importe quoi à propos de ces dames. On sent, derrière chaque portrait, une étude de terrain réalisée avec une extrême précision; j’oserais même parler de précision chirurgicale.

L’élément masculin dans ce bazar : un éditeur, obèse et aigri, répondant au nom de Laurent Duciment. Heu… quelqu’un se sentirait-il visé… ou plutôt directement concerné ?... Ou alors, toute ressemblance, etc.

L’histoire : c’est la maison des Editions Chloé Délices, dont Duciment est le boss, qui reçoit le «Prix Concours». Le boss invite dix candidates, dont une seule sera lauréate, sur l’île des Couleuvres, située sur la Mer Noire. Une île déserte où seule erre, l’âme damnée de l’éditeur. Les dames doivent rester là dix jours… livrées au stratagème machiavélique de Duciment ! 

Les événements vont alors se précipiter, promenant le lecteur à travers différents états d’âme, passant allègrement de l’inquiétude à la frayeur en faisant un détour par l’angoisse... sans oublier l’humour grinçant, la connivence avec le lecteur et les retournements de situation en veux-tu, en voilà... toutes des caractéristiques propres au style de Boutique que Boutik a plagié sans vergogne.

Mon cher Bob, j’ai fait ce que j’ai pu pour sauver les meubles… avec tout le mal que tu dis sur ton éditeur et sur tes collègues féminines, j’ai pensé qu’il était temps de te porter une main secourable en créant un Boutik qui avait écrit sous ton nom… et créer ainsi un «c’est pas moi, c’est lui !» 

Bon… après tout, amies lectrices et amis lecteurs, je vous propose de juger par vous-mêmes le côté, non pas dramatique, mais très drôle de ce mini roman qui vous tiendra en haleine du début à la fin… 

Et si, vous avez le moindre doute à ce sujet, renseignez-vous auprès de Ludovic Delacité, Georges Georges et Magrotte (un jeune auteur belge qui monte…), ils vous diront combien ils ont apprécié ces «10 petites négresses».

(Editions Chloé des Lys) que vous pouvez vous procurer chez l'auteur baudouin.boutique@slyent.be au prix de 17 € (port compris).

Alain Magerotte.

 

A. Magerotte Tous les crimes sont dans la nature

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Carine-Laure a lu "Les dix petites négresses" de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

10negresses

C’est toujours la même rengaine, dès que le soleil se pointe, tout le monde file au car-wash. Cinq bagnoles devant moi, il faut que je la fasse, cette file. Ma bagnole est bien trop crado. Je commence à me ronger les ongles et mes yeux se tapent sur la banquette passager. Je vois un bouquin, une grosse tache noire et en plein milieu de la couverture un escalier en colimaçon. Vertige. Ce truc me donne la migraine mais je l’ouvre. Ah ouais, c’est ce fameux livre ! Depuis samedi dernier, jour du salon du livre de Charleroi, le livre était resté coincé entre des paquets de cigarettes (vides), des cannettes (vides), et deux ou trois doses de, de, de….d’héro dessous une casquette en tissu écossais (pour changer du jeans). Voilà c’est dit, comme ça, ce sera officiel.

Je râle car j’aurais bien aimé m’envoyer en l’air avec un livre de Magerotte. Mais bon, je me décide et je commence la lecture de ces 155 pages bien brochées. Bien obligée, puisque je n’ai que ça à me mettre sous la dent. Ça démarre mochement, avec une carte, le dessin d’une île et puis le très célèbre « Il était une fois ». Je soupire, je vois la première bagnole qui sort seulement de ce bastringue, pffff. Et puis, le temps de dire « Oufti », j’accroche. C’est l’histoire de dix petites négresses, dix auteurs à succès, toutes éditées dans la même maison d’édition. Comme si les descriptions physiques et psychologiques ne suffisaient pas, l’auteur nous offre un croquis pris sur le vif de ces dix gonzesses ! Ces dix belles plantes débarquent donc sur cette île (non reprise dans les catalogues touristiques, je vous le dis de suite car trop de crimes non-élucidés et du sang coule encore des falaises) et ce n’est pas un hasard…Oh que non, ces dévergondées, toutes des tzarines de la plume de surcroît, sont là, convoquées par leur éditeur. Des noms, des noms, j’entends vos voix qui scandent ces deux mots, des noms, des noms. Ces plumes sont bien trop connues, je ne dirai rien.

L’histoire alors ? Machiavélique, des rebondissements à chaque moitié de page, dans une espèce de huis clos infernal. Tout le monde soupçonne tout le monde et le jeu en vaut la chandelle, croyez-moi ! Hélas, je ne peux rien dire, ce serait trop compromettant pour moi. Qui tue ? Mais qui tue ? Les soupçons se portent sur l’une et puis sur l’autre. Car toutes, je dis bien toutes, ont un passé aussi trouble que les eaux d’un étang asphyxié par les gaz de cadavres en décomposition. De l’histoire, je ne peux rien dire d’autre. Se taire, camoufler. A l’heure qu’il est et en tenant compte des décalages horaires pour lesquels personne, je dis bien personne, ne comprend plus rien à rien, un mystère subsiste. Sauf que….

Le style de l’auteur ? Humoristique à mourir (c’est le cas de le dire) mais ne sous-estimez rien, les adjectifs sont choisis et collent merveilleusement bien à la peau de ces dix gonzesses. D’ailleurs, une bande dessinée de cette histoire est en projet et les studios Walt Disney flairent la grosse affairent et monnaient le coup avec le fameux éditeur. Mais je ne peux rien dire de plus. Ma vie est encore en danger et tous ces coups de klaxon derrière moi, ces visages ahuris devant les vitres de ma voiture, ces mains sales qui se claquent contre le capot n’annoncent rien de bon. Mais….Mais….Ces quidams ont tous le livre en mains ! My god ! Ils m’ont reconnue ! Monsieur Bob Boutique, auteur de ce livre « déjantissimesque », vous qui m’avez foutue dans ce pétrin, heeeeeelp !

 

Voici un lien qui vous emmène au beau milieu de l'histoire, avec la voix très comment dire, très ...virile de Bob Boutique:

                           http://www.youtube.com/watch?v=oHExkNogSKw

(Ce livre n’est pas encore au catalogue, mais il existe, je vous le jure. Intéressé ? Contactez l’auteur par Fb ou contactez-moi carinelauredesguin@gmail.com )

 

barakarecto

Publié dans Fiche de lecture

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Sophie Dierick et les Editions CHLOE DES LYS

Publié le par christine brunet /aloys

Les Editions Chloé des lys : le pari audacieux du bénévolat

Un titre qui interpelle, une couverture qui évoque, des mots qui dansent, un récit qui transporte. A l’heure où le modèle managérial domine de plus en plus le monde de l’édition, certains résistent encore. La littérature  n’est pas morte, vive la littérature.

Il y a presque 15 ans, la petite Chloé Des Lys poussait son premier cri dans la province de Tournai.  Ils étaient au départ peu nombreux à se presser autour de son berceau. Une maison d’édition bénévole, qui publie tous ses ouvrages à compte d’éditeur ? Une idée somme toute audacieuse à l’heure où les maisons d’édition sont gérées comme de vraies entreprises. Mais c’était sans compter l’opiniâtreté de son « papa », Laurent Dumortier, amoureux de la littérature et écrivain lui-même, qui porta à bout de bras la jeune enfant. Son leitmotiv ? Servir de tremplin au jeunes (ou moins jeunes) auteurs talentueux. Aujourd’hui adolescente, Chloé des Lys a fait du chemin et la famille s’est agrandie. La maison d’édition recense plus de 400 auteurs ainsi que plus de 800 ouvrages publiés dans toute la Belgique ainsi que dans certaines régions françaises.

Sans titreLa maison d’édition a la particularité de publier les ouvrages à compte d’éditeur. Concrètement, l’écrivain n’investit pas le moindre centime durant la phase de création du bouquin. Du comité de lecture chargé de sélectionner les textes publiables au graphiste en charge de la couverture, tous sont bénévoles. une fois le livre terminé, l’écrivain commande un certain nombre d’exemplaires à l’ASBL qu’il payera au prix coûtant du livre (presque que la moitié du prix en librairie). Une formule qui permet à des personnes ne disposant pas d’une visibilité suffisante de publier leur textes. Alain Jourdan, directeur des Editions Jourdan approuve la démarche de Chloé des Lys : « Je trouve ça très bien, le fait que ce soit à compte d’éditeur prouve que c’est une démarche honnête. Nous, nous sommes une maison à but lucratif, je suis obligé de penser aux nombres d’exemplaires que je vais vendre. Ce qui me pousse parfois à publier un nom connu plutôt qu’un autre, meilleur mais moins visible. Nous sommes obligés de penser en termes de profits. »

Des écrivains « du dimanche »

  Très rares sont ceux qui, en Belgique, peuvent se permettre de se consacrer entièrement à la littérature. Bob Boutique est un des administrateurs de Chloé des Lys et lui-même écrivain.  Il déplore ce manque de possibilité :« Pour vivre de sa plume, il faut vendre chacun de ses bouquins au moins à 5000 exemplaires, c’est très rare en Belgique». D’où l’intérêt pour ces auteurs « du dimanche » de se tourner vers ce type d’ASBL. Même si l’impact médiatique est forcément moindre qu’une signature chez Flammarion ouGallimard« Il est évident qu’un auteur qui est recruté par Gallimard aura un marketing inimaginable, il passera par toutes les grandes télévisions, etc. Mais  le gars qui signe chez Gallimard, ce ne sera jamais que le 1 sur 100 000 qui ont proposé leur manuscrit. Et à la première erreur, il sera évincé» se défend Bob Boutique. 

Vers une professionnalisation ? 

 Mine de rien, La maison d’édition commence à trouver sa place dans le paysage littéraire belge. Quelques auteurs commencent à acquérir une certaine notoriété. Des bruits de couloir laissent entendre à une futur professionnalisation de l’ASBL. Un vrai débat, reconnaît Bob Boutique : «  Pour l’instant, on hésite encore. On se demande si on ne devrait peut-être pas  créer au sein de Chloé des Lys une collection qui serait réservée aux auteurs qui vendent le plus. Tout en gardant le principe même de la maison : rendre accessible à tous la publication d’un livre. On essaie de voir comment évoluer sans pour autant perdre son âme »

http://redaction.ulb.ac.be/MA1/

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Fiche auteur pour "Et si c'était mieux là-bas ?" de Lionel Cieciura

Publié le par christine brunet /aloys

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