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L'auteur ? Didier FOND !!!!

Publié le par christine brunet /aloys

L'auteur ? Didier FOND !!!!

AVANT LE PETIT JOUR

C’est au petit jour que la peur envahit la ville. Elle s’y installe, sûre d’elle, sûre de n’être pas chassée avant l’apparition du soleil, sûre aussi que lorsqu’elle devra céder la place, il restera en nous une trace indélébile de son passage et une appréhension sans nom du lendemain. Elle reviendra. Elle revient toujours, seule ou accompagnée de son âme damnée…

Mais ce n’est pas encore le jour. La froide lueur de l’aube n’a pas effleuré la fenêtre. Et pourtant, déjà, les ténèbres s’éclairent, là-bas, à l’est, vers la lointaine plaine, d’une faible lumière argentée ; blafard et terne, chétif enfant de la nuit, le jour va naître. Sa forme n’est encore qu’incertaine, mais peu à peu, son image se dessine sur l’horizon, plus ferme et plus pure à chaque instant.

Souvent, mes cauchemars oniriques cèdent la place au cauchemar réel. La nuit me voit alors debout, errant à travers le dédale des chambres, à la recherche de je ne sais quel réconfort, d’un oubli précaire, d’une présence rassurante et cependant impossible. Sans doute est-ce un bruit insolite qui m’a tiré de mes rêves ; le store qui bat contre la fenêtre, au moindre souffle de vent…

Les gratte-ciel des banlieues commencent à se découper sur l’horizon. J’essaie de ne pas penser aux heures interminables qui vont grignoter cette nouvelle journée. Si la nuit m’était un refuge, j’appellerais déjà sa venue ; mais la nuit elle-même s’est dressée contre moi et je ne peux plus espérer en sa trompeuse douceur.

La flamme des bougies vacille sous la caresse de l’air matinal. Leur lueur incertaine et tremblotante est désormais inutile. Elles ont accompagné ma promenade silencieuse dans l’appartement, mon errance nocturne et d’avant le petit jour, elles m’ont permis de découvrir au hasard des miroirs un visage étrange, presque inconnu, le mien, surgi de l’obscurité le temps d’une apparition et happé de nouveau par la nuit, le silence, l’oubli. Le plancher n’a pas craqué sous mes pas tandis que je glissais le long des couloirs. J’ai posé le bougeoir, j’ai voulu me regarder dans le miroir, mais j’ai eu peur de mon image, peur de découvrir un reflet que mes yeux ont perdu l’habitude de contempler. Souvent, avant, je marchais jusqu’à sa chambre ; je restais immobile devant cette porte close. Derrière moi, la flamme des bougies exécutait une danse sauvage, presque indécente, comme pour se moquer de mes velléités. Elle dessinait sur le mur des arabesques folles au milieu desquelles, en me retournant, il me semblait lire les mots que mon esprit ne cessait de me hurler. Vaincu par la lumière, j’ai fui vers le refuge obscur de mes fantasmes, où les désirs inassouvis se confondent avec la réalité, et j’ai attendu l’aurore.

*

Les matins d’antan… Ils n’étaient pas tous aussi désespérés… Cette aube blafarde ne ressemble en rien à celles d’avant, quand le soleil naissant réchauffait une ville vivante, que le sommeil fuyait peu à peu. Je ne savais pas apprécier les bruits qui montaient vers moi, les rires, les cris des gens qui m’entouraient. De mauvaise humeur, découragé à l’idée d’affronter une nouvelle journée de travail, j’aspirais au silence à la solitude douillette de mon lit. Je n’ai pas su aimer ces somptueuses aurores. Je ne voyais en elles que d’indésirables obstacles à ma plongée dans des rêves qui, alors, n’avaient rien de terrifiant. Ce silence absolu que je réclamais si fort, je l’ai, maintenant. Il me cerne, me dévore petit à petit, sans hâte ; il est en moi, il est sur moi. Je le sens qui coule sur mon visage, mes bras, mon corps. Ces gens qui m’exaspéraient et dont l’absence est un de mes plus cruels tourments, je les cherche inlassablement, chaque jour, dans les rues de la ville. Et parfois, le silence est si intolérable que je me mets à hurler. Un jour, alors que je traversais le fleuve, j’ai tout à coup frappé le parapet du pont à grands coups de pied, comme si je le rendais responsable de l’incroyable distraction de l’Ennemie qui les avait tous fauchés –tous, sauf moi.

Après son retour, je n’ai plus éprouvé le besoin de briser à tout prix cet épouvantable silence. Mais sa présence n’empêchait pas l’angoisse, chaque matin, de me submerger. J’ai peur de l’avenir, de la journée qui va s’écouler, de la nuit qui va tomber. J’ai peur de celle qui rôde, à la recherche des retardataires, des oubliés. J’ai si peu d’armes à lui opposer… Je devrais, le matin, me terrer sous mes couvertures et laisser naître le jour sans le regarder. C’est l’heure où l’Ennemie parcourt la ville et elle finira bien par me découvrir, aux aguets derrière ma fenêtre, redoutant et espérant sa venue… Elle n’a pas encore tourné ses regards vers moi. Patience. Que je l’aide un peu, que j’essaie de lui échapper, et elle saura bien se souvenir de moi, me découvrir, s’avancer à ma rencontre, amicale, presque bienveillante, dissimulant son visage haïssable sous le plus séduisant des masques.

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Publié dans auteur mystère

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QUI EST L'AUTEUR DE CETTE NOUVELLE ?

Publié le par christine brunet /aloys

QUI EST L'AUTEUR DE CETTE NOUVELLE ?

AVANT LE PETIT JOUR

C’est au petit jour que la peur envahit la ville. Elle s’y installe, sûre d’elle, sûre de n’être pas chassée avant l’apparition du soleil, sûre aussi que lorsqu’elle devra céder la place, il restera en nous une trace indélébile de son passage et une appréhension sans nom du lendemain. Elle reviendra. Elle revient toujours, seule ou accompagnée de son âme damnée…

Mais ce n’est pas encore le jour. La froide lueur de l’aube n’a pas effleuré la fenêtre. Et pourtant, déjà, les ténèbres s’éclairent, là-bas, à l’est, vers la lointaine plaine, d’une faible lumière argentée ; blafard et terne, chétif enfant de la nuit, le jour va naître. Sa forme n’est encore qu’incertaine, mais peu à peu, son image se dessine sur l’horizon, plus ferme et plus pure à chaque instant.

Souvent, mes cauchemars oniriques cèdent la place au cauchemar réel. La nuit me voit alors debout, errant à travers le dédale des chambres, à la recherche de je ne sais quel réconfort, d’un oubli précaire, d’une présence rassurante et cependant impossible. Sans doute est-ce un bruit insolite qui m’a tiré de mes rêves ; le store qui bat contre la fenêtre, au moindre souffle de vent…

Les gratte-ciel des banlieues commencent à se découper sur l’horizon. J’essaie de ne pas penser aux heures interminables qui vont grignoter cette nouvelle journée. Si la nuit m’était un refuge, j’appellerais déjà sa venue ; mais la nuit elle-même s’est dressée contre moi et je ne peux plus espérer en sa trompeuse douceur.

La flamme des bougies vacille sous la caresse de l’air matinal. Leur lueur incertaine et tremblotante est désormais inutile. Elles ont accompagné ma promenade silencieuse dans l’appartement, mon errance nocturne et d’avant le petit jour, elles m’ont permis de découvrir au hasard des miroirs un visage étrange, presque inconnu, le mien, surgi de l’obscurité le temps d’une apparition et happé de nouveau par la nuit, le silence, l’oubli. Le plancher n’a pas craqué sous mes pas tandis que je glissais le long des couloirs. J’ai posé le bougeoir, j’ai voulu me regarder dans le miroir, mais j’ai eu peur de mon image, peur de découvrir un reflet que mes yeux ont perdu l’habitude de contempler. Souvent, avant, je marchais jusqu’à sa chambre ; je restais immobile devant cette porte close. Derrière moi, la flamme des bougies exécutait une danse sauvage, presque indécente, comme pour se moquer de mes velléités. Elle dessinait sur le mur des arabesques folles au milieu desquelles, en me retournant, il me semblait lire les mots que mon esprit ne cessait de me hurler. Vaincu par la lumière, j’ai fui vers le refuge obscur de mes fantasmes, où les désirs inassouvis se confondent avec la réalité, et j’ai attendu l’aurore.

*

Les matins d’antan… Ils n’étaient pas tous aussi désespérés… Cette aube blafarde ne ressemble en rien à celles d’avant, quand le soleil naissant réchauffait une ville vivante, que le sommeil fuyait peu à peu. Je ne savais pas apprécier les bruits qui montaient vers moi, les rires, les cris des gens qui m’entouraient. De mauvaise humeur, découragé à l’idée d’affronter une nouvelle journée de travail, j’aspirais au silence à la solitude douillette de mon lit. Je n’ai pas su aimer ces somptueuses aurores. Je ne voyais en elles que d’indésirables obstacles à ma plongée dans des rêves qui, alors, n’avaient rien de terrifiant. Ce silence absolu que je réclamais si fort, je l’ai, maintenant. Il me cerne, me dévore petit à petit, sans hâte ; il est en moi, il est sur moi. Je le sens qui coule sur mon visage, mes bras, mon corps. Ces gens qui m’exaspéraient et dont l’absence est un de mes plus cruels tourments, je les cherche inlassablement, chaque jour, dans les rues de la ville. Et parfois, le silence est si intolérable que je me mets à hurler. Un jour, alors que je traversais le fleuve, j’ai tout à coup frappé le parapet du pont à grands coups de pied, comme si je le rendais responsable de l’incroyable distraction de l’Ennemie qui les avait tous fauchés –tous, sauf moi.

Après son retour, je n’ai plus éprouvé le besoin de briser à tout prix cet épouvantable silence. Mais sa présence n’empêchait pas l’angoisse, chaque matin, de me submerger. J’ai peur de l’avenir, de la journée qui va s’écouler, de la nuit qui va tomber. J’ai peur de celle qui rôde, à la recherche des retardataires, des oubliés. J’ai si peu d’armes à lui opposer… Je devrais, le matin, me terrer sous mes couvertures et laisser naître le jour sans le regarder. C’est l’heure où l’Ennemie parcourt la ville et elle finira bien par me découvrir, aux aguets derrière ma fenêtre, redoutant et espérant sa venue… Elle n’a pas encore tourné ses regards vers moi. Patience. Que je l’aide un peu, que j’essaie de lui échapper, et elle saura bien se souvenir de moi, me découvrir, s’avancer à ma rencontre, amicale, presque bienveillante, dissimulant son visage haïssable sous le plus séduisant des masques.

Publié dans auteur mystère

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Une poésie de Philippe De Riemaecker...

Publié le par christine brunet /aloys

 

Ils parlent, Ils parlent de Bruges
Sous les vents qui se traînent, vers l'ancienne
cité.
Ils s'aiment, Ils s'aiment dans Bruges
De cet amour qui tremble d'être enfin
délivré.
Et quand ces amants-là, se tiennent par les
yeux,
les gens ne parlent pas, juste murmurent un
peu
Tandis que tombe la pluie, sur la ville
mouillée,
Les vieux peignent la nuit, sur les passants
frileux.
Ils dorment, Ils dorment dans Brugge,
Enlacés sans frémir malgré l'hiver en délire.
Ils rêvent, Ils rêvent de Brugge,
De ces clochers si grands, de ces pinceaux
géants .
Et quand ces amants-là, s'épuisent en pas de
deux,
Les bigleux tremblent d'effroi, ou bien
n'écoutent pas.
Tandis que dans la brise, les années se
détruisent
Et les canaux se figent sous les courants
gelés...
Ils meurent, Ils meurent pour Brugge,
Et portent dans le regard ces voyageurs
hagards
Ils partent, Ils partent loin de Brugge
Comme des amants heureux, qui n'ont rien à
se dire
Qu'une caresse étrange, qui se donne et
dérange
Les braves gens honnêtes, Les adultes blasés
Et les brumes ensablées couvrent les vieux
clochers,
Tandis que ces amants-là découvrent le
verbe aimer.

 
Philippe De Riemaecker


_________________
http://philippederiemaecker.wix.com/auteur#!books/cnec

Publié dans Poésie

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Le messie, un texte signé Louis Delville

Publié le par christine brunet /aloys

LE MESSIE

Inventez une histoire dont la dernière phrase sera : "Plus jamais, il n'eut envie de se réincarner".

"Le Premier ministre de sa Majesté…"

La phrase résonne dans la grande salle. Tout le monde tourne les yeux vers le nouvel arrivant. Costume noir strict, chemise blanche immaculée, petites lunettes d'écaille noires et surtout le nœud papillon… !

Les femmes sont subjuguées par ce personnage à l'allure racée qui sourit de toutes ses dents. Les hommes admirent sa classe. Pourtant il est connu de toutes et de tous, Angelo ! Cela fait près de cinq ans qu'il exerce sa fonction et le pays s'en porte bien. Le chômage a presque disparu, les gens vivent bien, l'industrie est prospère et tout cela grâce à lui, Angelo Musso, fils d'immigré italien qui a gravi tous les échelons de la politique. Certains disent qu'il incarne la réussite.

En ce jour de la fête nationale, cette manifestation publique où le gratin de l'intelligentzia se réunit autour de lui, est le couronnement (actuel) de sa carrière.

Le roi a fait son éloge et tout le monde a longuement applaudi.

"Je suis presque le Messie, pense-t-il dans sa tête de politicien de gauche… Messie, un souvenir de son éducation religieuse de base. Quatre années chez les Jésuites, cela vous forme un homme !

Les semaines et les mois passent et de lourds nuages s'amoncellent au-dessus du royaume. Les accords internationaux volent en éclat, les islamistes d'en mêlent, le Vatican menace et le chômage reprend de plus belle. Angelo voit avec effroi l'approche des élections…

Ce dimanche-là, les résultats commençaient à arriver et cela tournait vraiment à la catastrophe.

Une défaite plus que cuisante. Le parti du Premier ministre sortant prend une belle raclée. Vers minuit, le leader de l'opposition annonce qu'il compte former un gouvernement sans Angelo et ses amis.

Le lundi, Angelo était encore groggy des événements de la veille et de son éviction.

Angelo reprit son métier de professeur dans l'enseignement secondaire. Il abandonna la politique, les honneurs et même son rôle de Messie, sauveur du peuple. Foi de Jésuite !

Plus jamais, il n'eut envie de se réincarner.

Louis Delville

Le messie, un texte signé Louis DelvilleLe messie, un texte signé Louis Delville

Publié dans Textes

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Christine Brunet a lu "La Maison Dieu" de Didier Fond

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "La Maison Dieu" de Didier Fond

Le livre de Didier trônait depuis un moment au-dessus de ma PAL. J'aime son univers, son écriture, je le gardais donc pour la fin sauf que, mes occupations me rattrapant, cette fin a traîné.

Mais voilà, ça y est, je l'ai pris et terminé dans la foulée !

Unité de lieu (ou presque) : l'action se déroule dans un coin que j'imagine perdu aux alentours de Lyon. Un village comme beaucoup d'autres où tout le monde se connaît, tout le monde a des secrets.

Un style facile à lire, fluide, imagé qui balade le lecteur.

Une héroïne pas très positive, à la recherche du grain de sable qui va pimenter sa vie.

Une maison... La Maison Dieu... Vide depuis des lustres mais qui a été le théâtre d'événements que tous tentent d'oublier.

Et puis tout bascule lorsque la maison est louée...

Pourquoi ? Pas question déventer l'histoire, ce serait dommage !

Didier Fond nous propose là un roman policier hors des sentiers battus, attachant, palpitant, détonant. Même si, presqu'à la fin, le lecteur comprend qui est qui et qui a fait quoi, la fin est surprenante, croyez-moi !

Je vous invite à découvrir ce roman ! L'un de mes rares coups de cœur du moment !

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Christine Brunet a lu "La Maison Dieu" de Didier Fond
Christine Brunet a lu "La Maison Dieu" de Didier Fond
Christine Brunet a lu "La Maison Dieu" de Didier Fond

Publié dans Fiche de lecture

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Bonne année !

Publié le par christine brunet /aloys

Bonne année !

Nouvelle formule et nouvelles règles pour le blog aloys...

Pour les auteurs Chloé des Lys qui veulent en savoir plus, il suffit d'aller sur le forum.

*******************************************************************************************************

Les auteurs à l'honneur ce mois-ci :

  • Didier Fond
  • Christina Prévi
  • Micheline Boland
  • Michel Beuvens
  • Salvatore Gucciardo
  • Janna Rehault
  • Joël Godart
  • Laurent Dumortier
  • Edmée de Xhavée
  • Bob Boutique
  • Simon Andrieu
  • Nikos Leterrier
  • Martine Dillies-Snaet
  • Carine-Laure Desguin
  • Michel Westrade
  • Christine Brunet
  • ... et plus qui sait ?
Bonne année !

Carine-Laure Desguin et le salon du livre de Charleroi... Un interview vérité

— Bonjour Carine-Laure Desguin !

— Bonjour Christine Brunet ! ( retrouvez cette auteure de romans policiers sur son site http://www.christine-brunet.com/ )

— Alors, ce Salon du livre de Charleroi, le quatrième ! Alchimie du livre ! Cette quatrième édition, ce fut un succès ?

— Je ne suis pas vraiment contente, non…

— Tu nous expliques tout ça ou tu enterres les mots ? Les auteurs ont boudé ?

— Pour rappel, j’explique deux ou trois choses.

— Ne dis pas que tu expliques, exprime-toi direct et tu gagneras du temps et moi aussi.

— Ça démarre fort…

— Je suis comme toi, Carine-Laure Desguin, parfois expéditive.

— C’est à l’initiative des éditions Chloé des lys http://www.editionschloedeslys.be/ que ce Salon a vu le jour en novembre 2012. Chaque année, nous essayons de…

— Nous ?

— Serge Budahazi, le bibliothécaire de…

— Oui, ce Salon prend ses quartiers dans le château Bilquin de Cartier, à Marchienne-au-Pont ?

— Oui, c’est ça (et ne me coupe plus la parole comme ça, Christine Brunet, ça m’énerve). Dans ce château, plusieurs salles sont investies par la bibliothèque Marguerite Yourcenar www.bourgeon.be et c’est dans la salle dite du Bourgeon que les auteurs et éditeurs exposent leurs œuvres. Il y a aussi une salle à l’étage que nous avons mise en fonction voici deux ans, étant donné l’affluence des inscriptions.

— Donc, du côté des inscriptions, ça fonctionne. Tu as des éditeurs et des auteurs qui répondent présents. Tu as un château, tu as un bibliothécaire pas mal du tout (j’ai vu les photos, coquine Carine-Laure), tu étais installée comme une princesse sur le stand des éditions Le Coudrier puisque tu te permets de te faire éditer comme bon te semble (je plaisante), tu vends des livres (ne me mens pas, tu as bien vendu, tout se sait…), alors Carine-Laure, c’est quoi ton problème ?

— A mon sens, pas assez de visiteurs !

— Et quelle est votre stratégie pour la communication ? Vous êtes deux quand même. Serge et toi, deux personnes ! Et ça ne fonctionne pas ?

— Serge conçoit les affiches et des flyers qui sont envoyés par mails aux participants.

— Bien ! Et ces participants, ils diffusent ?

— Je l’espère…

— Ah oui, si pas de diffusion, pas de public !

— Vrai ! L’évènement est lancé sur Facebook et partagé aussi. Quelques auteurs diffusent, mais pas assez je pense. Le Salon est annoncé également dans plusieurs « toutes boîtes » régionaux et des affiches sont mises dans la ville. C’est diffusé aussi sur les blogs des éditions Chloé des Lys par et par www.actu-tv.net. Pour les affiches, l’an prochain nous adapterons une autre stratégie.

— Les auteurs régionaux, ils diffusent ?

— Le problème est là. Les auteurs régionaux diffusent-ils ? Bonne question ! Lorsqu’on constate que certains auteurs régionaux ne reçoivent aucune visite, on ose se poser des questions. A l’heure où il ne suffit qu’un clic pour lancer plusieurs centaines de mails…

— Secouez vos participants !

— Serge Budahazi et moi préparons déjà pour l’an prochain une charte afin que les participants prennent conscience que ce Salon où les inscriptions sont gratuites doit être mieux diffusé.

— Hormis cela, il paraît que ce n’est pas si mal, ce Salon ?

— Oui, nous avons un professionnel qui filme chacun des auteurs, des sacs de bienvenue (avec prospectus) sont offerts aux visiteurs, il y a un bar et de la restauration, une bouquinerie, un invité d’honneur chaque année (cette année c’était la très souriante Evelyne Wilwerth), Télésambre (notre télé locale) a filmé le vernissage. Nous avons des volontaires pour le jour même, Rapha et Malou pour le bar, Jérémy pour l’accueil, la ferme Michaux pour la restauration, Renée pour la bouquinerie…

— Possibilité pour les auteurs de lire des extraits de leur livre ?

— En 2012, nous avions proposé cela, des lectures. Une catastrophe. Chaque auteur voulait avoir la parole plus que les autres …

— Mettez un modérateur !

— Mais viens donc, Christine Brunet, viens donc…

— Merci Carine-Laure ! Serge Budahazi et toi préparez donc déjà le Salon de l’an prochain ? Ou c’est un prétexte pour passer des heures de rigolade ? On te connaît, Carine-Laure …

— Serge et moi sommes déjà à l’œuvre ! Le débriefing s’est acté dimanche déjà vers 21 heures ! Et de nouvelles consignes jailliront !

— Bien ! Au travail alors…

— J’y cours !

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Bonne année !

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L'invité de notre blog aloys ? Michel Del-Guidice

Publié le par christine brunet /aloys

L'invité de notre blog aloys ? Michel Del-Guidice

J’ai rencontré Michel Del-Guidice en salon du livre à Lanobre. Un auteur atypique bien implanté dans la région et reconnu par les habitants. J’ai découvert son recueil, Virus, intriguée : depuis je suis son parcours, ses compétitions, ses écrits aussi.

Le voilà aujourd’hui sur notre blog aloys, en invité ! Il a accepté avec gentillesse de répondre à quelques questions entre deux courses.

Tu te présentes, s'il te plaît ? Je sais que tu as plusieurs casquettes...

Pour les présentations, je ne suis pas très fort. J'ai 53 ans, j'aime écrire donc j'aime lire et l'inverse est vrai aussi ! Je suis né à Marseille où j'ai vécu pendant 45 ans. Depuis 8 ans j'habite dans le Cantal, à Lanobre, une commune de 1500 habitants. Je lis de tout : des magazines aussi ; en livres, j'aime tous les genres policiers, histoire, thrillers, SF, bio tout quoi sauf les romans d'amour. Je suis aussi un sportif puisque je pratique la course à pied : je pense détenir le record de France de courses parce que j'en suis à 1041 courses. Je cours toutes distances du 5 km au 24h en passant par le marathon et des courses par étapes notamment à l'étranger ce qui m'a valu de courir dans 18 pays. Je pratique aussi le karaté depuis l’âge de 15 ans : je suis instructeur fédéral. Je pratique les échecs également.

Un hiver à Marseille n'est pas ton premier bouquin... Tu nous le résumes ?

C'est 4e bouquin. Le résumé ? Bernard, professeur de karaté, a mis un pied dans une fourmilière, c'est un humaniste, un gars qui déteste les faux-semblants, un gars sincère qui va se mesurer à des voyous pour sauver la belle Leïla ce qui va l'entraïné dans une série de péripéties violentes : qui en sortira vainqueur ? Lui, les voyous, les flics ? Peut-être personne, qui sait ?

Pourquoi situer l'action à Marseille ?

Cette question ressemble à la suivante, elles s'emboitent : Marseille, c'est ma ville, je l'aime, j'y ai arpenté les rues comme personne, je connais la mentalité des gens, ces calanques, ces quartiers, cette "guerre quartiers nord quartier sud". Alors, pourquoi Marseille ? C’est simple : lorsqu’on connaît parfaitement un endroit, l’écriture va de soi.

Tu mets un court avertissement au début de ton roman signalant que, je cite "Cela se passe à Marseille mais pourrait se passer dans n'importe quelle ville de France" pourtant tu dédies ce livre à Marseille... Tu m'expliques ?

Comme précédemment j'aime Marseille et c'est une belle ville mais elle gangrénait : elle est malade, à l'abandon (je parle du centre-ville hein et du nord). J'ai eu la chance de voyager un peu partout en France : Marseille est montrée du doigt. Les gens croient qu'on tire à chaque coin de rue, qu'on y arrache les sacs pas plus tôt un pied posé sur le trottoir ! Je le vois bien ici aussi : "alors t'as vu a encore eu un mort dans les quartiers Nord" me dit-on les lendemains d’exécutions mais je vois qu'à Paris, Clermont, Lille, c'est pareil malheureusement. Mon livre ne glorifie pas Marseille mais je parle aussi des calanques, de la beauté de cette ville qui reste la mienne. J’ai voulu dire aux gens que ça peut arriver partout, même devant chez eux. Marseille est une ville tout en contraste, une ville passionnante mais complexe.

Tu me parles de ton héros ?

Mon héros, c'est moi et ce n'est pas moi : c'est un humaniste comme je l'ai dit plus haut un mec qui déteste la violence gratuite qui se fout des blancs, des noirs, des jaunes, un mec qui aime la vie et qui n'hésite pas à prendre des risques pour les beaux yeux d'une femme.

Donc, tu t'identifies à ton héros ?

Christine, m'identifier ? Je ne sais pas trop. Oui, je pense parce que je réagirais comme lui, je pense : je fais du karaté comme lui, je n'aime pas la violence gratuite comme lui, j'aime Marseille comme lui ; oui, oui, j'observe Marseille… Oui, c'est un peu moi, disons à 75 % !

Comment écris-tu et quand ? As-tu un scénario préalable ? Te laisses-tu porter par tes héros ?

J'écris à l'ordi. On me dit que je suis doué, moi je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu'en sport, les mecs doués ne travaillent pas beaucoup pour être au top. Or en sport, je bosse comme un damné mais pour écrire, ça vient comme ça. Dans ma tête, j'ai un sujet, une histoire : j'ai le début et la fin. Quand j'écris, tout vient "naturellement". J'écris essentiellement vers 17h après avoir lu ! Le fil de l'histoire me vient au fil des mots. Parfois "je pars" dans une autre direction, les idées se rejoignent parfois mais j’ai toujours peur d'être "long" dans mes descriptifs. Je suis mes héros, les « méchants » comme les « gentils ».

Ta doc, c'est ton vécu ? Donc, es-tu issu des quartiers nord ?

Ma doc, c'est ma vie : j’ai vécu 45 ans dans les quartiers nord mais paradoxalement, je n'ai jamais vu une arme !

Ma doc, c’est aussi les thrillers que je dévore. J’en ai tellement vu à la télé qu’un jour, je me suis dit que je pourrais peut-être en écrire un ".

Les quartiers Nord, je ne sais pas trop ce que ça veut dire : on va plutôt parler de quartiers au nord de la ville ! Pourquoi ? Parce que les quartiers nord, c'est aussi les collines, de belles villas… Remarque qu’en centre-ville aussi, les gens habitent dans des quartiers ! Maintenant, je dis aux gens d'ici que les quartiers sont défendables : ils ont juste été oubliés par leur mairie !

Ne trouves-tu pas que Marseille a évolué depuis quelques années ? Si oui, as-tu transposé ton scénario dans un univers passé qui te collait plus à la peau ?

Non, Marseille n'a pas évolué au nord. Oui, Marseille a évolué au sud : à parti du Vieux-Port, tout a été modernisé pour Marseille Capitale alors qu’au nord, c’est toujours la même misère.

Tu as écrit un livre de Karaté, un premier (tu nous en dis un mot ?) puis celui-ci. Tu as des projets ?

J'ai aussi écrit "le virus" un livre de nouvelles et un autre sur les quartiers nord ", des nouvelles également. Sur le karaté, c'est l'histoire de ma vie, mon rapport au karaté : à 10 ans je choppe un virus qui me cloue sur un fauteuil roulant ; je remarche grâce à une volonté de fer et le karaté viendra me "sauver la vie" (vie d'handicapé) (c'est l'histoire de ma vie avec un prof de karaté formidable, Jean-Luc Bricard et un club formidable le Massilia karaté club 14, quai de Rive Neuve, un endroit qui me fera sentir normal).

Des projets ?

En écriture, j'écris un livre sur mes courses à pied à l'étranger : j'ai presque fini d'ailleurs. Il s’agit d’un carnet de route, une description des paysages au fil de mes courses et des étapes.

Sinon, pas question d’arrêter de courir, à l’étranger comme en France… Un 24h à Marseille, peut-être…

Quant au karaté, continuer tout simplement…

Bravo pour ta ténacité et à suivre tes aventures littéraires et sportives !

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans l'invité d'Aloys

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Fiche auteur, Le Poison Silence, Dina Kathelyn

Publié le par christine brunet /aloys

Fiche auteur, Le Poison Silence, Dina Kathelyn

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Salvatore Gucciardo et son recueil Méandres dans "Les amis de Thalie" et "Reflets Wallonie-Bruxelles"

Publié le par christine brunet /aloys

Salvatore Gucciardo et son recueil Méandres dans "Les amis de Thalie" et "Reflets Wallonie-Bruxelles"

Deux articles sur Méandres, le recueil poétique de Salvatore Gucciardo :

- Les amis de Thalie, N°85

- Reflets Wallonie-Bruxelles, signé Joseph Bodson

Salvatore Gucciardo et son recueil Méandres dans "Les amis de Thalie" et "Reflets Wallonie-Bruxelles"

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Fiche auteur, La vie en jeux, Janna Réhault

Publié le par christine brunet /aloys

Fiche auteur, La vie en jeux, Janna Réhault

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