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La patate bouquine a chroniqué "Histoires à mourir de vivre" de Rachel Colas et Anaïs Valente

Publié le par christine brunet /aloys

La patate bouquine a chroniqué "Histoires à mourir de vivre" de Rachel Colas et Anaïs Valente
La patate bouquine a chroniqué "Histoires à mourir de vivre" de Rachel Colas et Anaïs Valente

Dans ce livre, on retrouve 27 nouvelles de 2 auteures différentes. Les petites histoires parlent de sujets tabous comme la mort, le suicide... Des histoires bien noires, qui, comme le résumé l'indique, vous feront voir les choses différemment après lecture. Je ne vais pas vous parler de toutes les histoires de ce livre, parce que ce serait vraiment lourd, mais je vais me concentrer sur trois des ces nouvelles.

Une heure à tuer page 79

Connaissez-vous l'expression une heure à tuer? Et bien Anaïs Valente va faire de cette expression une réalité. Une femme licenciée de son travail va faire un attentat dans ses anciens bureaux. Donc, tuer toutes les personnes qu'elle n'aimait pas...
Extrait: " 16 H 30. J'entre en scène. La blondasse de l'accueil est clairement étonnée de me voir. L'info a déjà dû faire le tour du bureau. Ma main droite caresse doucement le flingue..."

Strike! page 37

Dans cette nouvelle de Rachel Colas, on retrouve plusieurs personnes prenant le bus, le jeudi. A 10 h 20. On suit les personnages pendant une à deux pages, on nous explique leurs situations, et pourquoi ces personnes prennent le bus ce jour là, à cette heure précise. Pendant un instant, tout semble aller pour le mieux, des problèmes se règlent, et des décisions sont prises. Chacun se rend à l'arrêt de bus, puis celui-ci arrive et tout bascule...
Extrait: " Le conducteur eut une impression de ralentit. Pourtant, tout se passa à une vitesse folle. Il vit tous ces gens sous l'abribus. Ils semblaient figés sur place. Son cerveau lança un chiffre. Dix. "Strike" fut sa dernière pensée.

Writecrossing page 134

Malgré les histoires sombres, Anaïs Valente à réussi à placer une nouvelle belle et émouvante. C'est l'histoire d'une femme, qui a décidé de créer le Writecrossing. Le principe est vraiment très simple, et se serait une bonne idée de l'instaurer dans la vie de tous les jours. Elle a installé, tout près de chez elle, une table, des feuilles, une théière et un stylo. Le but est d'inviter les gens à écrire, dessiner quelque chose sur ces feuilles. Et chaque soir, en rentrant du travail, elle va rechercher sa récolte. L'histoire se termine sur une note tragique, mais belle aussi.
Extrait: " Et j'ai lu, sur la dernière page: "merci pour le thé". Alors, si vous passez chez moi un de ces jours, ça vous dit de venir prendre un petit thé froid? "



Les histoires qui se trouvent dans le recueil ont beau être tragiques et difficiles, j'ai beaucoup aimé les lire. J'ai appris des choses, j'en ai ressenti également. Mais attention si vous avez l'âme sensible, ce livre n'est pas fait pour vous.

A bientôt,

La patate

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Jean Destree vous propose un extrait de "Faux éloge de ?"

Publié le par christine brunet /aloys

Jean Destree vous propose un extrait de "Faux éloge de ?"

Faux éloge de ?

La cloche interrompit brusquement ce subtil échange. Chacun rangea ses affaires dans un calme qu’il ne connaissait plus depuis longtemps. C'est vrai que la classe de Couturier ne se passait presque jamais sans un petit chahut ou le bourdonnement des bavardages continus. Mais aujourd’hui, une sorte de silence presque respectueux s’était installé et personne ne voulait le trahir. Chacun sortit en saluant le prof qui se demanda ce qu’il lui arrivait. Et si cette classe de joyeux garnements ne lui réservait pas un mauvais tour. Comme il se trompait!

C‘est vrai enfin, pourquoi se chiner la santé à courir derrière des activités qui ne servaient qu’à enrichir quelques individus dans le monde dont le seul objectif est de se remplir les poches sur le dos de milliards de pauvres types qui ne peuvent faire autre chose que de travailler pour eux. Jean-Robert ruminait tout cela en rentrant chez lui. Son air maussade surprit sa mère qui s’en inquiéta.

- Tu n’es pas bien?

- Si.

- Pourquoi fais-tu cette tête?

- Je ne fais pas la tête. Je réfléchis.

- C’est bien la première fois que je t’entends dire que tu réfléchis. C‘est pourquoi tu m’inquiètes.

- Tu n’as pas à t’inquiéter.

- Alors je ne dis plus rien, mais quand même, tu n’as pas l’air d’être dans ton état normal.

- C’est quoi un état normal?

  • Oh ! tu m’horripiles avec ton habitude de toujours poser des questions auxquelles je ne sais pas répondre. Je n’ai pas fait des études comme tu as la chance d’en faire. A ton âge, il y avait longtemps que je faisais la servante dans une ferme. J’en ai bavé, tu sais parce que les patrons n’étaient pas toujours faciles. Quand la patronne voulait jouer à la madame, c’était encore pire. «Louise, les serviettes! Louise, les chaises! Louise, les couverts en argent! Louise ici, Louise là-bas!» Et il fallait toujours être impeccablement propre malgré qu’on me faisait ramasser les crottes, les bouses et le reste. Alors cherche toi-même ce qui est normal.

- Mais maman…

- Il n’y a pas de «mais maman» qui tienne. Tu pourrais quand même me répondre quand je te parle.

- Ben voilà, répondit Jean-Robert, devenu tout penaud. Je me suis fait piéger par Couturier.

- On dit Monsieur Couturier, quand on est poli.

  • Bon, par Monsieur Couturier. Figure-toi que pendant son cours, j’ai demandé pourquoi on n’avait jamais élevé une statue à l’inventeur du lit. D’abord, il m’a envoyé chez le proviseur qui m’a donné un travail. Par après, il nous a fait un vrai discours de militant de gauche qui nous a tous laissés pantois. Et pour finir, il nous a donné à préparer un dossier sur l’histoire du lit. J’aurais mieux fait de rester couché, cela m’aurait évité de me faire massacrer par mes copains.

- Et tu es bien avancé maintenant avec ta manie de toujours lancer des réflexions farfelues. Que cela te serve de leçon. La fois prochaine, tu te tairas, cela vaudra mieux.

Pauvre maman! Elle se donne bien du mal pour me faire admettre que le travail est quelque chose de sacré. Et pourtant… quand on sait comment est née l'idée de travail, l'homme devrait avoir honte d'utiliser ce mot synonyme de torture, de tourment, de calvaire, de punition.

Jean Destree vous propose un extrait de "Faux éloge de ?"Jean Destree vous propose un extrait de "Faux éloge de ?"

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Un article dans le Belvédère pour le recueil de Salvatore Gucciardo "Méandres"

Publié le par christine brunet /aloys

Un article dans le Belvédère pour le recueil de Salvatore Gucciardo "Méandres"

Belvedere n. 37 Juin – Juillet 2015 - France

Poésie

Salvatore Gucciardo

Zigzags en ziggurats

Chloé des Lys

Loin de la foule, les soldats de plomb dessinent des formes floues sur des cartes géographiques. Ces ombres sont des mouvances qui agissent en toute liberté sur la subjectivité. Colonisatrices, elles aiment conquérir les territoires inconnus. Enchaînées aux tentacules de la volute, elles sont aspirées par le souffle abyssal pour être figées sur l’étoffe du temps. Les vrilles se tortillent sous l’impulsion des flammes. Elles produisent un crépitement fougueux. Les somnambules errent sur les routes esseulées. Ils sont habités par des rêves cendrés.

Obsession

Gargantuesque

Enroulement du délire

Le cheval ailé

Au-dessus du chaos

Salvatore Gucciardo, né en 1947 en Sicile, dès l’âge de 8 ans est devenu belge et d’une quelque manière ses deux âmes coexistent dans ses 40 ans de vie artistique. Car il est peintre et poète de sa peinture, hantée par des références bibliques et mésopotamiennes, projetées dans un futur d’espaces immatériels. Il porte avec simplicité le poids de toute sa surréelle éducation figurative, De Chirico, Magritte et surtout les flamands revisités à travers ziggurats et tours de Babel inachevés. Sa poésie est enfiévrée du désespoir des bons sentiments. Dans ce mince volume, qui se double d’une version littérale des textes dans une traduction italienne de Maria Teresa Epifani Furno, des proses courtes et précipitées sont toujours suivies par des sortes d’haïkus mis en italique qui accentuent le mouvement initial. Le recueil, divisé en sections aux noms évocateurs (Alpha, Apocalypse, Omega…) est illustré par des reproductions de tableaux de l’auteur, où l’influence d’un Blake nous appelle à l’enfance et à l’innocence du monde.

(Salvatore Gucciardo, Méandres, Chloé des Lys)

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"PLURIEL ET MULTI-FACETTES: BOB BOUTIQUE AU SERVICE DE LA PASSION", un interview signé Sylvie Godefroid pour la SABAM

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.sabam.be/fr/sabam/pluriel-et-multi-facettes-bob-boutique-au-service-de-la-passion

http://www.sabam.be/fr/sabam/pluriel-et-multi-facettes-bob-boutique-au-service-de-la-passion

"PLURIEL ET MULTI-FACETTES: BOB BOUTIQUE AU SERVICE DE LA PASSION", un interview signé Sylvie Godefroid pour la SABAM

PLURIEL ET MULTI-FACETTES: BOB BOUTIQUE AU SERVICE DE LA PASSION

Bob Boutique est un touche-à-tout. Un homme multi-facettes dont le dénominateur commun n’est autre que la passion. L’auteur s’enflamme, s’anime, pousse des portes ouvertes, bouscule et bascule mais s’investit dans ce qu’il entreprend. Et si vous ne me croyez pas, il vous suffit de lire le résumé d’une rencontre où la langue de bois n’a pas sa place.

Qui est Bob Boutique en quelques qualités et en quelques défauts ?
« Un petit libraire de Schaerbeek (Bruxelles) qui a décidé comme ça, sans raison particulière, qu’il pourrait lui aussi se mettre à écrire comme tous ces auteurs qu’il vendait dans les rayons de son magasin (inutile de commenter avec des jeux de mots sur mon nom qui n’est pas un pseudo, je les entends depuis des décennies...). A cette époque, je n’avais aucune idée de ce qu’était l’édition et mon entourage à qui j’avais annoncé ma décision s’est gentiment marré. Comme quoi, la persévérance finit toujours par payer. Donc : obstiné, têtu et bosseur. Côté défaut et je comprends que cela puisse parfois agaçer certains : passe son temps à enfoncer des portes ouvertes et à faire beaucoup de vent ! Pas très policé non plus. Peu mieux faire »

Après deux recueils de contes bizarres et un premier roman, tu te lances dans un thriller. 2401, c’est quoi ?
« « Les dix petites négresses » était déjà une sorte de thriller, mais limité à 150 pages. Ici, j’ai enfin osé publier un vrai grand thriller comme ceux qu’on voit en tête de gondole dans les grosses librairies, mais je ne pourrai pas te le résumer, hélas ! Le moindre mot, la moindre indication risquerait de déflorer l’histoire très très spéciale ! La seule question qu’on puisse poser « est-ce vraiment possible » ? Une seule réponse : « Oui, ce l’est ! » Faut lire. Vous verrez, c’est surprenant »

Quelles sont tes influences littéraires ? Comment et pourquoi te lances-tu dans un projet d’écriture ?
« Stephen King sans hésiter, mais aussi ma grande copine Christine Brunet qui devient, à mes yeux, une des rares femmes spécialisées dans le thriller en France. J’ai toujours aimé raconter des histoires, d’ailleurs mes textes ressemblent plus à du journalisme et du langage parlé qu’à ce qu’on considère généralement comme de la littérature »

Te considères-tu comme un écrivain ? Quand l’est-on vraiment ?
« Avec mes bientôt six années d’expérience dans le monde de l’édition, je puis te répondre oui, sans hésitation. Pour moi, un écrivain ou une écrivaine, c’est quelqu’un qui publie chez un vrai éditeur (donc qui a passé le cap d’un comité de lecture) et bosse, c'est-à-dire, publie un livre chaque année, comme un artisan. Le reste, qu’il soit connu ou reconnu, apprécié ou non des cénacles, vendeur ou pas, c’est moins important et de toute façon subjectif. Un seul critère ne ment jamais : celui du lecteur qui a aimé ou pas et recommande le livre suivant. Ou pas »

Libraire, administrateur des Editions Chloé des Lys et fondateur d’ACTU-tv, tu as une vie artistique chargée. Quelle est la casquette sous laquelle tu te sens le plus à l’aise ?
« Les trois, sauf que je ne vais plus tenir cette librairie très longtemps. Un, parce que ce n’est plus vraiment nécessaire et deux parce que cela me bloque dans la « boutique » six jours sur sept de sept à sept et que ça commence à bien faire. Mais bon, c’est elle qui nous a permis d’en sortir plus ou moins bien dans la vie et je ne regrette rien. Chloe des Lys est une expérience passionnante qui m’a permis de rencontrer des gens passionnants et je compte bien continuer, pas du genre à lâcher au premier ennui, quant à ACTU-tv, nous l’avons créé parce que personne à la télé (la grande) ne s’intéressait à nous, tout simplement. On s’est dit : « puisqu’ils n’ont pas envie de nous voir, on va la faire nous-même cette télé » ! Et là aussi, la persévérance finit par payer puisqu’on tourne désormais entre 12 et 15.000 podcasts par émission. Quand je pense qu’il y avait douze téléspectateurs pour notre première émission en février 2010 »

La SABAM vient d’ouvrir, en 2015, des bourses d’aide à la création et à l’édition. Quel regard portes-tu sur cette forme de soutien ?
« Franchement, je n’y crois pas trop, disons que c’est le mot « bourse » qui m’énerve. Chacun doit réussir avec ses propres forces, on peut être aidé bien sûr et prendre conseil, mais pas recevoir de l’argent. Je vais me faire des ennemis, mais je n’aime pas trop les subsides qu’ils viennent de l’état ou d’un organisme comme le vôtre. Il y a dans le monde artistique trop de glandeurs qui comptent sur ces aides pour créer des œuvres. Je suis de la vieille école : si tu veux obtenir quelque chose, commence par donner et si tu es un artiste, prouve-le. On coupe, on coupe pas ? »

Quel regard portes-tu sur l’édition professionnelle aujourd’hui ?
« Positif. Avec ACTU-tv j’ai rencontré des dizaines d’éditeurs belges. Une partie d’entre eux s’en sortent parce qu’ils sont retraités ou ont d’autres moyens de subsistance mais d’autres réussissent à en faire une profession, comme Luce Wilquin par exemple. Parce qu’ils sont prudents, savent gérer et ont une vraie exigence de qualité. C’est un monde qui change très vite ! Je sais que cela ne va pas plaire, mais je crois que l’édition numérique va finir par prendre le pas sur le livre papier et que l’avenir de l’écrit passera par un Amazone à la belge, avec des fichiers ou des livres imprimés à la commande. En clair, le livre n’existe pas encore avant qu’il ne soit commandé. La SABAM pourrait, selon moi, jouer un rôle important dans cette évolution, plutôt que d’offrir des bourses car les grandes librairies n’arriveront pas à travailler de concert pour arriver à un tel résultat. Enfin, c’est mon impression. Si vous êtes intéressés je suis prêt à vous offrir mes services ! Chez Chloe, nous sommes parvenus à créer le processus de A à Z, avec nos propres forces et sans l’aide de bureaux d’ingénieurs informatiques, donc pour 0 euro et 0 cent ! Actuellement on vend très peu par ce canal, mais l’outil est là et fonctionne. Un autre job que la SABAM devrait prendre en main, c’est la création d’une vraie présence littéraire belge à la Grande Foire de Bruxelles de Tour et Taxis. Les éditeurs belges sont trop indépendants et occupés pour le faire. Je ne parle pas d’un stand SABAM, à mon avis peu efficace, mais d’un véritable espace interprofessionnel. Bon, facile à dire ! »

Quels sont tes projets à moyen et long terme ?
« Ben ça tombe sous le sens, continuer à écrire, essayer de le faire savoir et pousser, pousser et encore pousser, pour qu’ ACTU-tv s’installe sur la place médiatique littéraire du pays. Nos auteurs en ont vraiment besoin »

Un nouveau texte en préparation ?
« Evidement, un écrivain, ça doit écrire et si une année c’est un peu moins bon, on veillera à ce que l’année suivante ce soit au top. J’en suis la phase documentation en espérant que le comité de lecture de Chloe des Lys l’accepte, car jusqu’à présent tous mes manuscrits ont été refusés dans un premier temps pour fautes d’orthographes et je ne parle pas d’une coquille ci et là, non d’une catastrophe »

Et avec la SABAM ? Tout va bien ?
« Poser la question, c’est y répondre et je me demande vraiment pourquoi tous les écrivains du pays ne s’affilient pas, que ce soit chez vous ou chez vos concurrents moins importants mais tout aussi sérieux. Quand je pense que j’ai payé une seule fois voici quatre ou cinq ans trente-trois euros et que depuis je touche chaque année un chèque appréciable pour mes droits de reprographie… c’est renversant. La SABAM,, vu de l’ extérieur, ça ressemble à une grosse administration mais une fois les formalités passées, on y trouve de vraies personnes, pas des fonctionnaires qui parlent comme des répondeurs téléphoniques mais écoutent, proposent et dynamisent. Et là, je suis admiratif, car comme on dit dans les ministère : bien faire son boulot et même un peu plus, ça ne change rien à la paie de la fin du mois. Donc, oui, tout va bien. Merci »

- See more at: http://www.sabam.be/fr/sabam/pluriel-et-multi-facettes-bob-boutique-au-service-de-la-passion#sthash.Wt3wlj7j.dpuf

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Joel GODARD nous propose quelques extraits de son recueil "Ailleurs est un pays aux rivières lentes"

Publié le par christine brunet /aloys

Joel GODARD nous propose quelques extraits de son recueil "Ailleurs est un pays aux rivières lentes"

LXV

Aller loin dans les souvenirs

Le filet des rêves à bout de bras

Comme un nageur à contre-courant

Remonter le fil de la vie

Et tout au bout qui nous attend

Le doux secret de nos âmes

XXV

Mes mains sur ton corps avancent en arabesque

Sur ton flanc aux pentes douces mes mains sont en voyage

Au sel du désert je demande le repos

A ses nuits la fièvre

A son ciel le silence des âmes

Ciels de ma vie les paumes de mes mains

Ouvertes sont criblées d’étoiles

IX

Sous ta jupe

Tu chantes un chant d’étoiles

Fille bleue

La barque de nos corps glisse dans l’immensité

Laissons la suivre sa voie entre deux soleils

Main sur main portons notre regard vers l’avant

Dans l’attente

Dis Quel rayon de lune unira d’un ricochet

Le cœur des amants

XIX

Si un jour nos chemins devaient se séparer

Qu’une fleur de givre naisse dans nos cœurs

Et fasse s’y réunir et ton sang et mon sang

XXIII

L’herbe des années se posera sur nos lèvres

mon amour

De toi ou de moi qui le premier emportera

la flamme

Les jours passés s’engouffrent dans nos dos

ouverts comme des portes

Ailleurs est un pays aux rivières lentes

XXXI

C’est dire le temps que de ne pas décompter les heures

Dire l’amour que d’aller deux à deux bord à bord

Le temps de l’amour nous a enveloppés dans un seul geste

C’est être ensemble que respirer d’une seule haleine

oOo

Joel GODARD

Publié dans Poésie

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Secret's garden, une nouvelle de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

Secret’s garden

Ces paroles de mon vieux, elles résonnent encore en moi. Comme si c’était hier. Un coup de pied au cul qui, voici une vingtaine d’années, envoya valdinguer tout ce qui me restait de mes sentiments filiaux et de ma putain de vie dans ce deux-pièces miteux.

— Fous l’camp pauv’ petit con, ça me fera une bouche en moins à nourrir ! gueula-t-il. Des paroles odieuses, vomies par un alcolo notoire. Une misère.

Sac au dos, j’ai dévalé les dix étages par l’escalier en colimaçon, l’ascenseur ne fonctionnait plus depuis des lustres. Je me revois encore, trébuchant sur les canettes vides et sur un ou deux mecs shootés à l’héro. En bas de mon HLM aux murs peinturlurés de graffitis de toutes les couleurs, la longue bagnole noire m’attendait, comme prévu. La veille, le juge avait sifflé devant les assistants sociaux et toute cette clique de bons à rien :

— Un an d’intérêt général ! Le soussigné Kévin Villard est tenu de seconder et d’aider le jeune Edouard Stern, atteint d’une pathologie mentale incurable, durant douze mois consécutifs, et ce dans toutes les tâches du quotidien. La délinquance se paiera dorénavant de cette manière ! On n’incendie pas impunément les véhicules des honnêtes citoyens !

Ensuite, en aparté comme si j’étais un vieux pote du lycée, il me remit une enveloppe grise, dans laquelle je lirais les formalités pour le voyage, et aussi toutes les consignes d’usage. J’ai entendu le mot « secret » et ça m’a foutu les boules. Je ne savais pas ce qui m’arrivait, mais je pressentais qu’une bascule de mes pôles était imminente, question d’instinct.

Je me suis écroulé sur la banquette arrière de la bagnole et un type tout de noir vêtu, avec une tronche d’enterrement et des mots qui sortaient de sa bouche froids comme des glaçons, me tendit une bouteille bien fraîche de coca et un sandwich au jambon garni de lamelles épaisses de cornichons. Ça m’a fait tout bizarre, cette gentillesse. J’ai englouti tout ça, je crevais de faim, je n’avais plus rien bouffé depuis deux jours. Quant au type, il s’appelait Fred, me dit-il entre deux recommandations. Il m’énonça comme une récitation de sa voix stéréotypée les étapes de ce long voyage qui devait m’emmener vers une île paradisiaque. Là où résidaient le jeune Edouard Stern et son père, le richissime Alexander Stern. J’en n’avais rien à cirer, je voulais décamper le plus loin possible de tout ce merdier familial, même si le mot « secret » restait accroché au plafond de ma mémoire. Après, tout s’est enchaîné à une folle allure. L’aéroport, l’avion, l’atterrissage et puis encore un avion, un atterrissage plusieurs heures plus tard et encore un avion. Mes souvenirs sont flous, perdus dans les flots et les ciels azurés. Ensuite, Fred me conduisit vers un bungalow de planches, pareils à ceux des films américains. C’était la nuit, je ne voyais pas grand chose. Au loin, j’entendais les bruits de l’océan et les vents qui soufflaient. Mes pas frôlaient du sable chaud, la chaleur accablante de la journée ne s’était pas encore éclipsée malgré la tombée de la nuit. J’étais crevé et lorsque Fred me présenta d’une façon très solennelle ma nouvelle chambre, je n’ai même pas ouvert le lit, ni enfilé le pyjama bleu et blanc replié à côté de l’oreiller. Je me suis écroulé, presque évanoui, sur ce velours ocre du couvre-lit si doux sous mes mains crevassées et mon visage plein de sueurs.

— Cé l’heureeeee, cé l’heureeeee ! hurla une voix qui hachait ses mots. Je pensais que je rêvais. La voix recommença à jouer à l’horloge parlante et je rassemblai ce qu’il me restait de neurones. Tout me revenait, le juge, les avions, l’océan, le pyjama bleu et blanc. J’ouvris un œil et c’est comme ça que je le vis pour la première fois, lui, Edouard Stern. C’est vrai qu’il avait une tronche de demeuré. Des cheveux roux, hirsutes comme s’ils venaient de recevoir une décharge électrique de mille volts, une bouche tordue et de grands yeux bleus. Si bleus. J’ai eu peur ! Ce gars ressemblait à un extra-terrestre ! Ses yeux étaient d’un bleu transparent avec d’étranges fines paillettes argentées, tout autour de la pupille.

— Cé l’heureeeeee, recommença-t-il à rengainer, tu t’appelleuuuuus Kééévin, moi cé….

— Edouard Stern fils du richissime Alexander Stern, lui lançai-je, en essayant de me redresser, tout en me dépatouillant des oreillers et du pyjama.

— Oui, me dit-il, en élargissant son horrible bouche.

Je me dis que ce gars n’avait vraiment pas été gâté par la nature mais tout en examinant ses yeux, je conclus qu’il se dégageait de cet E.T. un truc attendrissant, un je-ne-sais-quoi qui me rassura.

— Tuuuu saiiiis, eeeeu cé égaaal à quoua ?

— Salut Edouard, je te comprends pas ! Articule moins fort !

Edouard s’était assis sur le lit et ses doigts trituraient les franges du couvre-lit, il donnait l’impression de les compter.

— Euuuu, céééé ééégal à quoua ?

— Ecoute, cher Edouard Stern, toi et moi, on vivra ensemble pendant un an, c’est comme ça. Ne t’excite pas quand tu me parles, on a le temps !

— Eeeeeeeu, cé égal au produit de la masse par le carré de la lumière ! débita-t-il tout de go, ou presque !

J’étais sidéré et me demandai sur quelle planète je venais de débarquer. J’ignorais encore que les prochains jours, j’irais de découvertes en découvertes.

— E= mc2 ! dit-il d’un seul souffle, tout en gribouillant la formule sur un petit carnet qu’il sortit de la poche de son jeans jaune.

— Oh mon gars, tu crois pas que je suis venu jusqu’ici pour m’exploser la cervelle !

— Siiiiii ! Vi-ens a-vec mou-a !

Edouard Stern était un drôle de bonhomme. Il devait avoir une quinzaine d’années, tout comme moi. Une silhouette longiligne, une démarche saccadée, comme robotisée.

Nous traversâmes un sentier recouvert de petits cailloux blancs et au loin, les vagues de l’océan grondaient. De temps en temps, Einstein – c’est ainsi que je le surnommai – se retournait et m’envoyait un clin d’œil. Rassurant!

Arrivés sur une plage déserte, nous montâmes dans une barque branlante.

— Oh ! Tu crois pas que je vais grimper dans ton espèce de truc foireux !

— Siiiiii !

Nous longeâmes la côte durant quelques minutes. Des centaines de mètres de plage et pas une âme qui vive. Je levai la tête pour m’assurer qu’un seul soleil était là-haut et que je n’étais pas sur une de ces planètes à deux ou trois soleils…

Einstein déployait une force de dix hommes, je ne ramais presque pas. La barque s’engouffra dans une crique, d’énormes rochers au-dessus de nous assombrissaient notre embarcation. C’était une espèce de long tunnel mais au bout, on distinguait des faisceaux d’une fine lumière qui s’élargissaient au fur et à mesure que nous avancions. Quelques coups de rames plus tard, Einstein m’avisa, en se retournant d’un geste brusque, de regarder vers la droite. Là, le tunnel se creusait et un passage latéral était surélevé et donc à sec. Nous continuâmes encore dans le long tunnel et au bout, une plage sur laquelle des dizaines de touristes se doraient sous le soleil nous dévoilait la perspective d’un paradis terrestre. Sur lequel des enfants jouaient au ballon, et criaient à tue-tête. Tous ces gens rayonnaient, ils étaient heureux. Einstein amarra la barque et je mis les pieds le premier sur cette plage. L’océan était calme et en projetant mon regard au loin, je m’aperçus que devant moi s’étendait un immense lac. Ce n’était pas l’océan. Des pêcheurs remontaient des filets remplis de poissons de toutes les espèces et de toutes les tailles. Un instant, je crus voir des saumons qui s’agitaient. Dans un lac, sous ce soleil de plomb, cela me parut étrange, non-conforme à tout ce que je savais de la nature. Et pourtant, c’étaient bien des bans de saumons…

Einstein s’assit sur un fauteuil de plage. Il sondait mon regard jusqu’à mes cellules les plus profondes, il me scannait. Il scrutait chacune de mes mimiques et je ne percevais aucune interrogation sur son visage, ce garçon n’était habité que de certitudes. Ses grands yeux bleus semblaient renfermer tous les secrets de l’univers, de la naissance des planètes jusqu’aux musiques des fonds sismiques qui prévoyaient les éruptions volcaniques. J’étais étonné de tout ce que je voyais. Ce lac au bout de ce tunnel creusé dans les roches, c’était étrange. Était-ce cela, le « secret » ?

Des heures s’écoulèrent et nous restions là, tantôt nous étions affalés sur les fauteuils de plage, tantôt nous nagions dans cette eau si transparente que les coraux et le plancton semblaient juste immergés sous la surface des petites vagues. L’eau était si chaude, si chaude. Jamais je ne m’étais baigné dans une eau si chaude et si pure à la fois. Sortir de ce lac me peinait, j’aurais aimé dormir et manger et vivre au milieu de ce lac. De temps en temps, Fred, toujours tout de noir vêtu nous apportait des victuailles, des fruits, des salades d’algues et des sardines grillées. Un délice. Sur le visage d’Einstein, je lisais de la joie. C’est étrange mais aucun de ces dizaines de touristes à la peau toute bronzée ne nous parlait. On aurait dit qu’ils nous traversaient le corps, qu’ils ne nous voyaient pas. L’air sentait bon le frais et pourtant nos pieds brûlaient, qui piétinaient le sable. Etrange.

Einstein me fit signe que la récré était terminée, il faisait de grands gestes, il économisait ses paroles. On remonta dans cette embarcation et à peine avions-nous ramé que mon nouveau pote me signala que le voyage s’arrêtait ici. Nous passâmes la porte latérale et nous fîmes une centaine de mètres à pied. Einstein restait muet. Il s’assurait que je le suivais et me mimait une gestuelle que je comprenais : attention à tes pieds ! Après des minutes qui s’allongeaient en éternité, nous arrivâmes dans une immense salle, avec des machines électriques, des cylindres, des turbines, des manomètres. On entendait des sons bizarres, comme ceux que l’on perçoit à l’intérieur des sous-marins. Le corps d’Einstein acquit alors une souplesse singulière, il ne se déplaçait plus comme un robot.

— Tu vois, Kévin, ici, c’est vraiment mon domaine ! C’est ici que j’expérimente tout sur tout !

Edouard Stern ne bafouillait plus ! C’était aussi hallucinant que tout ce matos autour de moi !

— Tu veux que je t’explique ?

— Waouwh, c’est trop fort!

— Il me semblait que tu avais remarqué les saumons, et cette eau si chaude ….

— Ben ouais et alors, heuuuu ! balbutiai-je…

— L’oxygène se dissout dans l’eau et plus la température augmente, plus l’oxygène se dissout et donc moins il y a de poissons !

— Ouais, et alors ? répondis-je, tout en tournant autour d’un gros cylindre tout blinquant.

— Et bien moi, j’ai inventé un système tout autre ! Je chauffe le lac en récupérant les gaz carboniques de la planète entière, par des pipelines qui passent dessous le lac. Ces gaz sont plus légers que les fluides environnants. La température des eaux monte, le lac se réchauffe et contrairement à la loi bien connue, l’oxygène ne se dissout pas. L’oxygène de mon lac se multiplie, ce qui fait que toutes sortes de poissons naissent et renaissent encore ! Tu te rends compte ? Plus l’eau est chaude et plus le taux d’oxygène s’élève ! Dingue !

— Waouwh ! Ce qui explique les saumons dans cette eau si chaude !

— Tu as tout compris ! Et plein d’autres poissons ! Et ces plantes aquatiques, une merveille !

— Tous ces cylindres….

— Presque rien, je recherche des univers parallèles. Alors je recrée dans mon laboratoire l’origine de l’univers, le grand bing bang. J’emboîte des cylindres les uns dans les autres et la rotation s’accélère…J’observe les tourbillons des liquides concentrés à l’intérieur mais ça, c’est une autre histoire.

L’année se passa comme ça, comme ce premier jour. La plage, le soleil, les cylindres. Et mon copain. Un matin, je me réveillai. J’étais dans une nouvelle école. Pour une vie nouvelle.

Jamais plus au cours de ces dernières années je ne croisai un personnage aussi troublant, sensible et intéressant que cet Edouard Stern.

Aujourd’hui, je suis pilote d’avion. J’ai atterri mille fois, dans tous les pays de la planète. Je n’ai jamais revu cette île. Jamais. C’est étrange, aux States, on récupère à présent les gaz carboniques. Dans des pipelines.

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Secret's garden, une nouvelle de Carine-Laure DesguinSecret's garden, une nouvelle de Carine-Laure DesguinSecret's garden, une nouvelle de Carine-Laure Desguin

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Jean-François Foulon a lu " A l'ombre des désirs" de Jeanne R.

Publié le par christine brunet /aloys

Jean-François Foulon a lu " A l'ombre des désirs" de Jeanne R.

« A l’ombre des désirs » de Jeanne R

En-dessous du titre, l’auteur annonce d’emblée la couleur en précisant que son livre est un « récit romanesque ». Comme le souligne bien le professeur d’université qui a rédigé la préface, la distinction a son importance car on ne trouvera pas dans ce récit une succession chronologique et logique des faits. Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne se passe rien, bien au contraire, mais disons que les faits ont moins d’importance que le cheminement intérieur de l’héroïne (Louise) qui se pose pas mal de questions. Car le centre de ce livre est là : une suite de questionnements sur la vie, la mort, le hasard et surtout l’amour. Qu’est-ce que vivre, en effet ? Là où Sartre disait que l’existence précède l’essence, Jeanne R. nous dit plutôt qu’on ne vit pas sans aimer et que sans grand amour la vie ne mériterait sans doute pas d’être vécue. Mais ce postulat engendre à son tour d’autres questions : ne peut-on aimer qu’un seul être ? Est-on infidèle si on aime deux hommes à la fois ? Pas forcément, si ce que l’on donne au second n’enlève rien au premier. L’héroïne tâtonne, hésite, puis trouve que son accomplissement personnel passe par cette voie, que la morale chrétienne réprouverait sans doute, mais qui lui permet de poursuivre son chemin et de profiter pleinement de la vie. On ne trouvera cependant pas ici d’épicurisme de bas étage. Ce n’est pas le plaisir pour le plaisir qui est recherché, mais celui-ci doit être compris comme l’aboutissement de l’amour et donc comme la concrétisation de cet amour. Or cet amour éclaire sa vie de femme et sa vie tout court. Elle se donne donc le droit de s’y abandonner au nom de sa morale personnelle (mais en prenant bien soin, toujours, de ne pas blesser le premier homme, ce compagnon avec qui elle vit par intermittence et qu’elle adore lui aussi. En effet, « plurielle dans ses amours (…) elle était foncièrement fidèle »).

Comme elle est de nature questionneuse, Louise poursuit sa réflexion : si je suis heureuse dans les bras d’un homme, est-ce à dire que mon bonheur dépend d’autrui ? Elle prend du coup conscience de la fragilité de l’équilibre atteint et quand son amant se montrera soudainement moins présent (soit par manque de temps, soit parce qu’il se pose des questions lui aussi sur la pertinence de cette relation extra-conjugale), elle se mettra à souffrir. Elle a besoin de lui mais sent qu’il s’éloigne. Comment faire pour le faire revenir ? Impossible de lui ordonner de l’aimer. Ne rien faire, le laisser partir, c’est faire son propre malheur. Alors, subtilement, elle parlera du « nous » que constituait le couple d’amants et dira à l’être aimé combien ce « nous » était important pour elle et sans doute pour lui aussi. Il reviendra, attiré irrésistiblement par cette Louise peu commune, qui n’arrête pas de se poser mille questions, mais qui ne pourrait pas vivre sans se les poser. Mais que faire quand une question ne trouve pas de réponse ou que la réponse provisoirement trouvée est remise en doute le lendemain ? Peu importe, finalement, car vivre, c’est s’interroger sans fin. Et toujours, l’amour reste la meilleure grille de lecture pour définir sa propre vie. « Jusqu’où puis-je aller sans me perdre quand je suis amoureuse ? » se demande cependant l’héroïne. Car aimer, c’est se donner complètement à l’autre et donc se perdre soi-même. Or sans amour la vie n’a pas de sens. Curieux paradoxe, donc.

Notons que notre Louise est une artiste peintre et qu’elle cherche par ses toiles à capter (ou même à capturer) la beauté du monde. Là aussi, il s’agit donc d’une recherche d’équilibre, car son pinceau en main, elle tourne le dos au côté sordide de la vie pour n’en conserver que la quintessence absolue, la beauté première, celle qui nous fonde. C’est pour cela aussi qu’elle a besoin de l’amour des hommes, pour trouver cet équilibre existentiel qui lui permet d’avoir ensuite un regard positif sur ce monde qui l’entoure et qu’elle semble parfois seule à voir. Privilège des artistes s’il en est. Ou privilège d’une femme amoureuse, tout simplement.

Ce livre qui traite si bien de l’amour devrait plaire d’office à toutes les femmes. Quant aux hommes qui aimeraient être aimés (ce qui fait déjà pas mal de monde), il ne les laissera pas indifférents. Personnellement, j’ai adoré, sans compter que l’écriture est limpide et agréable à lire.

Publié dans Fiche de lecture

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Un poème de Laurent Dumortier dans la revue "Le traversier

Publié le par christine brunet /aloys

Un poème de Laurent Dumortier dans la revue "Le traversier

http://letraversier.fr/spip.php?article329

L’effluve du fleuve
Texte proposé par Laurent Dumortier



Sous les lumières immobiles
Je m’enfonce dans
Le cœur rougeoyant
Des quais de la ville


D’une péniche-restaurant
Glissant sur l’Escaut
Me parviennent des mots
Murmurés par le vent

L’effluve du fleuve
Tel un voilier de regrets
Me rappelle nos hiers
Pas encore oubliés
Et nos lendemains trépassés

Un poème de Laurent Dumortier dans la revue "Le traversier

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le nouveau "Dégâts collatéraux" édité chez Chloé des Lys chroniqué dans La revue indépendante

Publié le par christine brunet /aloys

le nouveau "Dégâts collatéraux" édité chez Chloé des Lys chroniqué dans La revue indépendante

Un article paru dès le 16 juin sur ce roman dans La revue Indépendante. Dégâts collatéraux, édité aux Editions Chloé des Lys, est une réédition de deux romans policers/thrillers (en un seul volume) parus en 2011 et 2012 (éd. du Pierregord) et désormais épuisés (Dégâts collatéraux + Dragon bleu).

Lien vers l'article : http://revueindependante.over-blog.com/2015/06/degats-collateraux-de-christine-brunet-chloe-des-lys-les-editions-chloe-des-lys-ont-eu-la-bonne-idee-de-regrouper-deux-opus-de-chris

le nouveau "Dégâts collatéraux" édité chez Chloé des Lys chroniqué dans La revue indépendante

DEGATS COLLATERAUX

de Christine Brunet,

Ed. Chloé des Lys

Publié le 16 juin 2015 par Le Syndicat des journalistes et écrivains

Lien vers l'article de Patrick Dubois

Les éditions Chloé des Lys ont eu la bonne idée de regrouper deux opus de Christine Brunet « Dégâts collatéraux » et « dragon bleu ». En 500 pages « Dégâts collatéraux » vous mènera du Jura jusqu’à Naples. D’importantes sommes d’argent disparaissent lors des transferts sécurisées vers l’Italie. A Naples, des témoins sous protection sont débusqués et purement éliminés. Les preuves disparaissent, les pistes s’enlisent. Qui tire les ficelles dans cette affaire ?

La Force Européenne, ébranlée par le comportement incohérent de certains de ces policiers, est chargée de l’affaire. Un écheveau de présomptions et de découvertes scabreuses entraîne alors la commissaire Axelle de Montfermy et Nils Sheridan sur la piste d’une organisation qui œuvre dans l’ombre pour renverser les gouvernements démocratiques : ses pions sont en place, l’action terroriste la plus vaste jamais imaginée est en marche. Axelle joue alors contre la montre pour débusquer les chefs de réseaux et éventer leurs plans. Une chasse à l’homme dont aucun ne ressortira indemne…

Auteur de six thrillers, Christine Brunet qui a publié son premier policier « Nid de vipères » en 2011 nous a permis de découvrir des personnages attachants avec leurs forces, leurs faiblesses : Axelle de Montfermy et son équipe, les frères Sheridan et bien d’autres personnages à découvrir aussi dans « E16 », aux éditions Chloé des Lys, « Non Nobis Domine » ou encore « Poker menteur » aux éditions Gascogne . « Dragon bleu » étant lui épuisé. Si vous aimez les thrillers haletants où les rebondissements s’enchaînent, où les pistes sont brouillées en permanence, avec Christine Brunet vous ne serez pas déçu, c’est une embrouilleuse de talent qui chaque fois que vous croyez tenir la solution à une énigme d’un de ces livres vous embarque »illico » sur une autre piste où il vous faudra de nouveau démêler les fils de l’intrigue. C’est un pur bonheur que de lire ces thrillers passionnants qui en plus du Jura, Naples comme dans « Dégâts collatéraux » vous entraîneront pour d’autres thrillers : en Auvergne, dans les bas-fonds de Londres ou bien encore à Marseille.

Et l’automne sera chaud, car Christine Brunet sortira en octobre prochain son septième thriller «Convergences» aux éditions Gascogne.

Pour en savoir plus sur cet auteur très talentueuse et savoir comment vous procurer ces livres (Christine fait beaucoup de dédicaces dans toute la France) retrouvez là sur www.christine-brunet.com .

Patrick DUBOIS

Patrick Dubois

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Joël Mespoulède se présente !

Publié le par christine brunet /aloys

Joël Mespoulède se présente !

Je m’appelle Joël Mespoulède, j'ai 48 ans, un garçon de 13 ans, une compagne, un bébé tout neuf et de mon métier je suis tourneur (booker) et producteur dans les musiques du monde.

Le bouquin devrait sortir sous mon nom, et quand j’ai un pseudo, c’est uniquement pour les signatures Internet, et dans ce cas c’est “mespou”, ce qui n’est pas non plus vraiment un pseudo.

Faune Sauvage parle de notre relation à la nature et de sa place dans la société des hommes... Le narrateur est photographe professionnel spécialisé dans la photo animalière. Fin connaisseur de la vie sauvage par son activité professionnelle et par passion il traque, dans ses montagnes natales, un vieux mouflon mythique pour en tirer un portrait en forme d'image parfaite. La photo une fois faite le conforte dans sa posture d'artiste mais devient aussi l'emblème du territoire, au point de déclencher colère et convoitise chez certains chasseurs qui se mettent à poursuivre l'animal pour le trophée. Le narrateur se lance à son tour dans la poursuite, cependant que la nature observe, ni bonne ni cruelle, juste indifférente au drame qu'il concerne les hommes ou les animaux.

Mon personnage évitera la chute grâce à l'amour et à une promesse d'enfant, car ce sont là aussi des liens très anciens avec notre nature d'humains, quand nous nous disputions la prééminence avec les autres espèces d'êtres vivants.

J’ai publié un premier bouquin jadis (La vie en Dévers) en 2000 chez un petit éditeur de polar indépendant. De cette époque il me reste aussi une bonne dizaine de nouvelles publiées jadis en revue ou recueil (j'ai même eu un prix de la nouvelle de St Quentin en Picardie avec Anna Gavalda, c'est ensuite que nos « carrières » ont divergé) sans oublier quelques dramatiques radio et spectacles. Voilà pour le bilan !

Publié dans présentations

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