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Christine Brunet a lu "Mon amour à Pompéi" de Christian Eychloma

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

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J'ai lu "Mon amour à Pompéi" de Christian Eychloma

 

 

En choisissant ce roman, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Le précédent étant un récit de science fiction, j'espérais un peu retrouver cet univers. Mais le titre me suggérait un autre genre, plus... romantique. Mais quoi, la curiosité a été la plus forte... 

 

Christian Eychloma nous propose bien un récit de science fiction (quoique... qui peut savoir ?) très documenté tant sur le plan scientifique que sur le plan historique. L'auteur aime rendre ses récits plausibles, une approche déjà exploitée dans "Que le diable nous emporte..."

 

Je dois dire que je n'ai pas tout compris des explications très scientifiques concernant le multivers mais peu importe : on s'en passe sans nuire au récit. Tout est calculé pour. Au départ, un truc m'a gêné, les termes latins (sans doute parce que j'ai détesté mes cours de latin et de grec...) et puis tout s'est peu à peu fondu dans l'histoire, presque naturellement, et tout est rentré "dans l'ordre".

 

Toujours le même style, toujours cette volonté de plonger le lecteur dans un ailleurshttp://www.bandbsa.be/contes3/pompeirecto.jpg presque palpable. Oui, on joue le jeu ! Oui, on se passionne pour les aventures de ce juge un peu fou qui décide d'être le premier voyageur temporel. D'ailleurs, quelle cruche, ce type, qui fait gaffe sur gaffe, sans vraiment se soucier des altérations que ces actions pourraient produire sur le présent. Vous pouvez me croire, je bouillais en lisant ses bourdes même si, indubitablement, elles sont humaines. Imaginez-vous transporté seul, sans aucun appui, dans la Rome antique avec votre savoir, votre conscience, vos a priori... Vous commencez à comprendre jusqu'où nous entraîne Christian Eychloma ?

 

Pompéi, juste avant l'éruption du Vésuve... Une course contre la montre pour... enfin vous verrez bien ! J'ai vécu ces quelques heures de lecture en apnée, en totale immersion dans cette ville au devenir tout tracé... tant et si bien que j'en ai fait des cauchemars en m'imaginant, fers aux poignets, impuissante, mise au secret dans les cachots d'un politicien véreux avec, en ligne de mire, le désastre que nous connaissons tous. 

 

Suspens, suspicion, découvertes, doutes, tout y est. Une aventure passionnante ! Je peux vous garantir qu'on a bien du mal à lâcher le roman. Vous ne me croyez pas ? Lisez-le !

 

Allez, Christian, à quand le prochain ???????

 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

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Publié dans Fiche de lecture

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Christine Brunet a lu "L'une... ou l'autre rive" de Danièle Deydé

Publié le par christine brunet /aloys

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J'ai lu 'L'une... ou l'autre rive" de Danièle Deydé.

 

J'ai toujours voulu lire le premier livre de Danièle Deydé, Histoire en paroles, également édité chez Chloé des lys, mais le temps passe trop vite... et voilà que je me mords les doigts d'avoir remis à plus tard cette découverte après avoir, enfin, lu... non, pardon,... dévoré son roman, "l'une... ou l'autre rive". Pas tout à fait une heure pour littéralement avaler 190 pages.

 

L'auteur nous offre l'histoire d'une déchirure, d'une amitié gravée dans l'amour et la haine, dans les heurts du destin,... non,http://www.bandbsa.be/contes3/uneautrerive.jpg des destins avec un "s", celui de trois femmes qui affrontent la vie avec courage et détermination face aux bouleversements répétés d'une société algérienne à la recherche d'une stabilité entre traditions et modernité, entre générosité et cruauté, entre tolérance et fanatisme. 

 

Accrochée aux mots, aux impressions, aux images et aux odeurs, j'ai vécu intensément les dilemnes d'Adèle, les combats de Samia et les choix parfois contestables de Choline... contestables, peut-être, mais qui peut dire qu'il aurait réagi différemment face au mur implacable de la destinée ?

 

Très bien écrit, un style imagé mais sans excès qui nous fait remonter le temps avec facilité, des dialogues vivants et des réactions vraies qui interpellent lorsqu'on sait que Danièle Deydé a passé son enfance en Algérie. 

 

L'auteur nous propose là un voyage qui commence en pleine guerre d'Algérie et se termine pas très loin de nous, un voyage qui entame une réflexion sur la perte de racines, l'intolérance et le poids du passé.

 

Un livre passionnant à découvrir sans modération.

 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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Publié dans Fiche de lecture

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Camille Delnoy, "De dieu(x) et d’autres bricoles les hommes compris"

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.bandbsa.be/contes3/delnoytete.jpg
De dieu(x) et d’autres bricoles
  les hommes compris

 Ce monde n’est
 
 Qu’un cri
 Et ce cri me tue
 À petits feux d’un holocauste
 À faire baver les loups-gurus
 Du culte de la bêtise et de la
 Sous mission au divin qui
 Divague dans la vulgarité
 Sanguine marque déposée.
 Combien de livres n'ont-ils pas écrits
 Aux sujets des Verbes
 Peut-être, est-ce l’inverse ?
 Mais ce qui reste stable c’est 
 Le sacrifice 
 En averse de maux et génocides 
 Dogmatisés où la foi n’est que 
 Bouse de certitudes construites
 Sur le chantage et la peur 
 Depuis
 Des siècles d’aveuglement
 Et des millénaires
 
 De beuglements.
 

 Oui, je suis fou voire maudit
 Aux yeux des costumes blancs
 Mauve cardinal et autres variantes
 De l’arc-en-ciel.
Camille Delnoy

Publié dans Poésie

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La préface du roman de Beaudour Allala, La valse des infidèles

Publié le par christine brunet /aloys

 

ba-001-web

Le premier livre de Beaudour que j’ai lu, je m’en souviens très bien. J’étais dans le TGV. J’ai oublié où m’emmenait ce train, mais je me souviens très bien que c’était un matin de printemps ; nous traversions une campagne lumineuse avec des coteaux couverts de vignes. J’ai pris le livre dans mon sac. C’était la Petite Zohra rouge.

Jamais je n’oublierai cet instant de lecture. Dès les premières lignes le ton est donné. Je ne lisais pas des mots, je touchais des braises. Une intensité qui m’obligeait à m’arrêter de temps en temps, comme un coureur qui cherche son souffle. Car Beaudour met un nom sur chaque chose, même celles que l’on garde enfouies au fond de soi. Les pensées, les comportements intimes de Zohra, ses douleurs, ses désirs nous révèlent à nous-mêmes. Ce n’est pas de la gentille littérature, c’est la vie. Crue. Nette. Le parler vrai n’est pas à la portée de tout le monde.

Et je me disais : voilà un vrai livre ! Comment est-il possible d’écrireimage001 (1) aussi juste, aussi fort ? » Pourtant, aucun « grand » éditeur à qui j’ai confié le manuscrit ne l’a retenu. C’est vrai qu’on a beaucoup publié sur ce sujet*, pourtant, à ma connaissance, jamais avec autant de force...

Mais souvent, l’échec conduit à la réussite : je peux en parler en connaissance de cause. L’échec montre le chemin du succès quand on sait regarder dans la bonne direction. Et la publication de la Valse des infidèles réserve sûrement à Beaudour de très bonnes surprises. Personne n’a jamais empêché un véritable écrivain de s’exprimer.  Tous les ruisseaux s’écoulent jusqu’à la mer.

Dans la valse des infidèles, Beaudour reste ce qu’elle était dans la Petite Zohra. incisive, mettant à nu les pulsions les plus profondes, mais sans provocation ; dévoilant l’intimité des femmes et des hommes dans ces tréfonds un peu troubles que nous évitons par faiblesse.

Beaudour a beaucoup à nous dire et à nous apprendre. Cela fait bien longtemps que j’en suis persuadé. Et le public qui n’a que faire des états d’âme des éditeurs parisiens ne s’y trompera pas. C’est une évidence.

*Zohra est une jeune fille issue de l’immigration, française avec des origines tunisiennes.

Gilbert Bordes.

 

 


 

Publié dans Textes

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Chantal Parduyns et son quatrième roman, Le voile et l'alambic

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes/alambicrecto.jpg

 

 

Avec ce quatrième roman, je vous propose un voyage extraordinaire dans le temps. Vous l’ouvrez et vous êtes à l’hôtel-Dieu de Sénissel en 1718, vous allez rencontrer quelques malades et partager la vie très privée des sœurs hospitalières. Entre tisanes, électuaires et décoctions, les religieuses se dévouent corps et âme au service des malheureux. Toutefois, ces derniers jours, le cœur n’y est pas : vives tensions, accidents inexpliqués et décès intrigants… Œuvre du Malin ? Châtiment divin ?

 

Bien sûr, cette histoire est une fiction. Quoique… qui peut dire d’où vient l’inspiration ? C’est peut-être l’âme de l’hôpital qui m’a soufflé ses souvenirs dans l’oreille…

Le cadre historique, par contre, est bien réel. Je remercie l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines de m’avoir donné accès à sa documentation et à ses collections très riches.

 

Extrait

 

- Bonsoir, Madame. Vous désirez me voir, annonce sœur Gabrielle, debout dans l’entrebâillement de la porte. Ses doigts effilés enrobent la clenche de bronze. Elle se tient droite, la tête légèrement penchée de côté, dans une posture toute de noblesse altière, consciente de son rang et de sa valeur.

- Oui. Prenez place, lui intime mère Agathe, en lui désignant la chaise qui lui fait face, de l’autre côté de l’imposante table de son bureau.

Un demi-tour gracieux, sœur Gabrielle referme la lourde porte de chêne. L’habit de toile épaisse à la coupe grossière ne parvient pas à étouffer la beauté de son corps élancé. Puis, elle avance sur le parquet ciré. Elle porte son austère coiffe noire comme un voile d’apparat surmonté d’un diadème précieux. Ses lourds godillots toquent sur le plancher. Elle traverse la pièce, imperméable au regard aiguisé qui la détaille, indifférente à la solennité du décor qui, d’habitude, impressionne le visiteur. Ainsi, Joseph, le fermier, se glisse toujours ici avec révérence, la tête engoncée dans le col de sa grosse veste. Les mains mafflues crispées sur son bonnet, il s’assied du bout des fesses, son œil timide et admiratif effleure la cire des meubles, les dorures des chandeliers et la plume qui court sur le livre de comptes ; jamais il n’a osé poser la main sur le chêne du bureau. Même le ventripotent bourgmestre, si imbu de son importance, semble rapetisser au pied de la grande bibliothèque vitrée.

Evidemment, sœur Gabrielle est habituée aux décors somptueux. Avant d’entrer au couvent et de devenir l’aide compétente de la pharmacienne, elle arpentait les vastes couloirs du château familial, faisait la révérence dans les salons d’apparat. Le caractère extraordinaire de la convocation ne semble pas l’émouvoir non plus. Et elle s’installe comme il convient, le dos droit légèrement appuyé sur le dossier capitonné, les mains posées sur les accoudoirs.

Face à face, les deux femmes se jaugent en silence. La prieure s’est enfoncée dans son fauteuil. Ses mains tavelées aux articulations déformées reposent sur le bureau. Dans son visage impassible, adouci par les flétrissures de l’âge, ses yeux d’ardoise trahissent une détermination froide et tranchante.

http://www.bandbsa.be/contes/parduyns3.jpg

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Charles TRAORE, A la rencontre de l'autre

Publié le par christine brunet /aloys

fiche Traore

Publié dans fiche auteur

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À la rencontre de Pierre Guelff, auteur chez Chloé des lys mais pas seulement...

Publié le par christine brunet /aloys

 

       

 

guelf1.jpg

 

 

À la rencontre de Pierre Guelff


Pierre Guelff, 66 ans, père et grand-père comblé, au parcours professionnel atypique. Jugez-en !
Après des études techniques, il travailla en usine, puis en Algérie comme coopérant technique, avant d’entreprendre des cours de promotion sociale d’enseignant.

Il devint professeur technique et chef d’atelier à l’Institut des Arts et Métiers de Bruxelles. Ensuite, nouvelles études : à l’Institut pour Journalistes. Il entama, alors, la carrière de journaliste professionnel.
Parallèlement, il publia plusieurs ouvrages et, à ce jour, il est exclusivement auteur aux Éditions Jourdan et chroniqueur à VivaCité (radio) et Fréquence Terre (web Radio/France), son retour, après une pénible maladie, à la télévision n’étant pas exclu.

- D’où vous est venue cette passion pour l’écriture ?

http://static.skynetblogs.be/media/26339/dyn004_small150_150_214_jpeg_2527901_2d37ed9e2d6f8049730d492e216d42ac.jpg- Dans mon enfance, je me suis réfugié dans les livres afin d’échapper à des conditions familiales, disons, difficiles, voire hostiles. Sans demander mon avis, je fus obligé de suivre des cours techniques alors que je voulais devenir instituteur ou journaliste. Sans renier mon passé d’ouvrier et de technicien, j’ai mis tout en œuvre pour accéder à mes deux rêves et j’ai réussi, selon moi, également grâce au soutien de proches.

- Heureux de ce parcours, on se doute…

- Surtout heureux d’avoir démontré que ceux qui ne croyaient pas en mes capacités de travail « intellectuel » et qui me traitaient d’« incapable » s’étaient trompés. Pour moi, ce parcours atypique est une belle revanche sur le destin qui m’était dévolu. D’ailleurs, quand je suis invité à présenter mon activité professionnelle dans des écoles situées dans des quartiers dits défavorisés, je ne manque jamais l’occasion de clamer qu’il y a toujours moyen d’accéder à son but, à son rêve, à condition de travailler, travailler et encore travailler, bien entendu, quelle que soit sa condition sociale ! Mais, je l’avoue, ce n’est pas toujours facile et je pense que la jeunesse actuelle devra davantage se battre que moi.

- Néanmoins, vous avez connu un parcours professionnel parfois parsemé d’embûches assez mesquines, semble-t-il !

- En effet, il ne m’a pas toujours été facile, en tant qu’autodidacte ou sorti de l’enseignement dit de promotion sociale, d’être admis dans le milieu du journalisme, a fortiori, lors des événements « Dutroux et Cie », je fus catalogué de « journaliste blanc » parce que je dénonçais avec une certaine virulence des dysfonctionnements et que, par corollaire, je me sentais plus proche des victimes. D’où, de nombreuses invitations sur des plateaux de télévision lors du procès et de fameuses empoignades avec des magistrats, confrères…
Quelques semaines plus tard, j’étais mis au placard pour raisons « économiques » au magazine qui m’employait…

- D’où, votre nouvelle carrière d’écrivain à part entière !

- J’ai effectivement rebondi grâce aux Éditions Jourdan, et, sans forfanterie, cela marche très bien pour moi. C’est tellement vrai, que mon éditeur et moi venons de signer un contrat pour cinq ouvrages, tous destinés également à la France, ce qui est un must. J’ai donc du pain sur la planche jusqu’en 2014 !

 

- Quels sont ces futurs ouvrages ?

- Quatre traiteront de procès aux assises (j’ai été chroniqueur judiciaire et ai couvert quelque 300 procès et, depuis quelques mois, je suis à nouveau différentes affaires dans le cadre de ces prochains livres) et, mon dada : un imposant guide (légendes, lieux remarquables, Histoire et anecdotes…) intitulé « Trésors d’Ardennes ». Ces livres seront aussi publiés en Poche, sur Internet… Étant de condition sociale modeste, j’avais pu bénéficier à moindre coût de lectures fabuleuses grâce aux livres dits de Poche, et je ne l’ai jamais oublié, c’est donc un juste retour – et un honneur, en quelque sorte – dans mon parcours !

 


- Et la radio ?

guelf2-copie-2.jpg- Un ouvrage comme « Belgique Mystérieuse, Insolite et Sacrée » - et, aussi, « France Mystérieuse, 

Insolite et Sacrée – me permet d’être chroniqueur à VivaCité, ce qui est une reconnaissance de mon travail. En cette année 2013, ce sera la sixième saison d’affilée que je « chronique » sur cette antenne et le thème sera « Contes et légendes au Pays de… » (Pays de Charleroi, Botte du Hainaut, Brabant wallon, Ardennes françaises et belges…). De plus, j’assume depuis plus de deux ans une chronique littéraire « Littérature sans Frontières » sur Fréquence Terre (web Radio/France). J’y présente mes lectures (avis aux collègues qui désirent avoir une retombée sur la France !) qui est aussi diffusée sur tout l’Hexagone via des radios FM avec, en plus, un support rédactionnel (quelque 100 000 lectures jusqu’à présent !). Les maisons comme Albin Michel, Presses de la Cité… alimentent régulièrement mes lectures, c’est encore une certaine « reconnaissance » !

 

- Et la télévision ?

 

 

- De très graves ennuis de santé (importante opération cardiaque) étant derrière moi (je l’espère !), ilguelf3.jpg n’est pas exclu que je me retrouve devant les caméras de télévision, mais j’hésite encore car c’est fort stressant… Pour retrouver la forme, je refais du sport quotidiennement (30 à 40 km de jogging par semaine, du fitness, du stretching…), je surveille mon alimentation, j’essaie de positiver !

 

- Votre plus grande fierté ?


guelf4.jpg- Outre le fait d’être un père et grand-père comblé, de partager de manière harmonieuse une vie intime et familiale, de pouvoir à nouveau travailler, même sur un rythme plus modéré, ce dont je suis également fier, c’est que l’ancien ouvrier que je suis a obtenu quelques prix littéraires, la reconnaissance de la RTBF et de TV5 Monde, que les ventes de mes ouvrages atteignent parfois des chiffres que je ne pouvais pas imaginer, et, aussi, d’avoir la confiance d’un éditeur de l’importance de Jourdan. Une réelle complicité existe entre lui (et son équipe) et moi. Je me sens soutenu et apprécié, ce qui est primordial pour un auteur. Pour ma part, je tente au maximum de valoriser cette maison d’édition.

- Un (nouveau) rêve littéraire ?

- J’ai sous le boisseau un récit historique se déroulant au Xe siècle et j’espère le publier d’ici deux ou trois ans.

 

Principaux ouvrages

 

. Long est le Chemin de Compostelle, Dédale Éditions, Paris, 1990.

. Henri Suetens : le cancer, ma bataille, Éditions Frédéric, Braine-L’Alleud, 1990.

. Sur les traces des Enfants de Salomon, Éditions Frédéric, Braine-L’Alleud, 1991. (Prix des Auteurs de l’Année de la Communauté française, Prix « Arts et Lettres de France », Prix de la Ville de Versailles).

. Le Matin des Géobiologues, Éditions Savoir pour Être, Bruxelles, 1992.

. Belgique sacrée, Belgique magique, Éditions Savoir pour Être, Bruxelles, 1992.

. Père Samuel, prêtre, guérisseur et exorciste, Éditions Savoir pour Être, Bruxelles, 1993.

. Sites sacrés, Cités magiques, Éditions Savoir pour Être, Bruxelles, 1993.

. La mystérieuse saga des Templiers, Éditions Savoir pour Être, Bruxelles, 1993. Deuxième édition : 1994.

. Dialogue entre un prêtre traditionaliste et un franc-maçon, Les Presses du Lion, Courcelles, 1994.

. Moi, Nathalie, violée par mon père, Les Presses du Lion, Courcelles, 1994.

. Sorcières, porte-bonheur, Les Presses du Lion, Courcelles, 1994. Rééditions : 2000 et 2002.

. Guide sacré du Chemin de Compostelle, Les Presses du Lion, Courcelles, 1995.

. Voulez-vous devenir franc-maçon ?, Collections Livres, Bruxelles, 1996.

. Vierges noires, Vierges mystérieuses, Collections Livres, Bruxelles, 1997.

. Le Cherchant de Lumière, Éditions des Trois-Monts, Auxerre, 1999.

. La saga Dutroux, chronique d’un scandale politico-judiciaire, Éditions Rouchon, France, 2004.

. Marc Dutroux : le procès de la honte, Éditions Rouchon, France, 2004.

. Charleroi-Bagdad, vie et parcours d’une kamikaze belge, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2006.

. Le Diable et la Sorcière, essai, Editions Chloé des Lys, Barry, 2007.

. Belgique mystérieuse, insolite et sacrée, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2007.

. L’impératrice et l’enlumineur, roman historique, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2008. (Prix « Arts et Lettres de France », Prix de la Ville de Rouen).

. Le petit Livre de la sagesse et de l’Esprit maçonniques, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2008.

. Histoires de crimes d’Amour, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2009.

. France Mystérieuse, Insolite et Sacrée, deux tomes, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2009.

. Sur les pas des Francs-maçons, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2010.

. Curieuse histoire d’une stigmatisée, Éditions Jourdan, Bruxelles-Paris, 2011.

 

 

Site web officiel : www.pierreguelff.info

 

Également sur facebook.

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Chantal Parduyns et son dernier roman "Rencontres du métro-type"

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/rencontres.jpg

 

J’achète un petit bout de papier Je me promène, l’œil aux aguets Dans les wagons, dans les stations. Des silhouettes grises s’allument. Et ces feux follets m’entraînent Dans une autre dimension. Derrière le voile du quotidien, Se déploient des mondes sans fin Où ces personnages animent mes fictions.

 

Le décor est planté, les personnages attendent le lecteur pour se remettre à vivre. Il me reste à vous appâter avec un petit extrait…

 

 

Les couloirs du métro sont quasi vides. Dans la grande ville, c’est encore le petit matin. Il faut être exilé dans la campagne profonde pour s’agiter aux aurores ! On pourrait aussi être tard le soir ; la cité souterraine est pareille aux heures extrêmes de la nuit. Ici, pas question de lire l’heure au soleil ; la lumière crue des néons tombe à la verticale, toujours la même. Il n’est d’ailleurs pas besoin de suivre la course du jour dans le ciel : partout, des horloges immenses et des panneaux horaires illuminés imposent le compte du temps qui file. Et puis, la cité du métro vit à son propre rythme, syncopé et rapide : celui des rames bruyantes qui vont, s’arrêtent, viennent, poussant devant elles de puissants souffles de poussières chaudes.

 

Les sans-abri viennent d’abandonner leur dortoir nomade au piétinement pressé des premiers voyageurs. Un petit troupeau de silhouettes armées de sacs brasse l’air ; le remugle suffocant d’urine, de sueur nocturne et de vomissures avinées qui s’agrippait au sol enfle, se répand, s’épanouit au niveau de mes narines. Plus tard, quand la masse des voyageurs envahira les souterrains, les effluves d’after-shave et de parfums absorberont le relent nauséabond. Pour l’instant, l’odeur âcre est insoutenable et je retiens ma respiration, comme tous les matins. Je traverse le couloir lugubre décoré de tags sans espoir ; mes yeux, encore perdus dans le sable des rêves, ne les voient plus ; mes pieds avancent évitant machinalement les aspérités du sol, les déchets variés et les flaques pisseuses. Je respire économique jusqu’à la placette souterraine où des commerçants affairés fournissent des nourritures rapides à des clients pressés. Ici, l’odeur chaude des croissants sature l’air. Toujours pas question de respirer à pleins poumons : les exhalaisons grasses, viandeuses ou sucrées, me soulèveraient le cœur.

 

Descente sur le quai presque désert. Une musique agressive essaie désespérément de créer une atmosphère entraînante et conviviale. En face, au-delà des rails, une foule compacte attend, résignée.

Bientôt, un mugissement accourt des profondeurs, une tempête de poussière se précipite : dans le trou noir, un métro surgit, freine, pile.

http://www.bandbsa.be/contes/parduyns3.jpg

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Un interview dingue, dingue... Ah, Carine-Laure... Desguin, bien sûr, lorsqu'elle s'y met...

Publié le par christine brunet /aloys

-34 recadré 3Bonjour à tous !

L’autre jour, peinarde, cool, je me baladais dans un endroit dont je tairai le nom. J’aime les secrets ! Je me dis « paie-toi un bon p’tit verre ma vieille », je rentre dans un bistrot et plops, qui je vois ? Devinez ? Christine Brunet ! Elle baratinait le barman, question de son dernier roman policier « E16 ». Le gars lui expliquait, entre deux cocktails et avec de très grands gestes,  qu’il avait lu les deux premiers romans et qu’il s’impatientait, il voulait connaître la suite des aventures de cette aventurière, Aloys. Je pensais être tranquille et boire mon p’tit verre dans mon coin mais non, voilà que Christine se retourne et se lance sur moi. Moi qui aspirais à quelques minutes remplies de paix et de calme, c’était foutu.

— AH, salut Christine, je pensais justement à toi ! ( C’est pas vrai, j’avais un texte dans la tête et j’avais envie de griffonner deux ou trois phrases) Tu boiras bien un verre avec moi ! ( Faut bien être gentille, parfois)

— Oh volontiers Carine-Laure ! Des projets en ce moment ?

Bordel, c’est toujours la même chose avec cette hyperactive, elle s’imagine que tout ‘monde lui ressemble, un projet à droite, un livre à gauche et six séances de dédicaces par semaine.

—Non, je me repose ! Tu bois ? Moi j’aurais bien envie d’un muscat de Beaume de Venise, et toi ?

— Moi, un coca light !

Ben v’là aut’chose maint’nant, elle se fout de moi ou quoi ?

— Oh Carine-Laure, tu mens ! Je vois que tu mens ! Tu bouillonnes et ne me dis pas que ta tête est vide ! D’ailleurs, tu sortais ton cahier et ton crayon, je suis certaine que tu allais écrire…

— Non, je commençais ma liste de courses, beurre, œufs, salami…

— Menteuse !

J’éclate de rire et je me dis que je ne sais rien dissimuler. Et puis, à quoi bon ? Autant partager un peu les choses quand elles ne sont pas trop merdiques.

 — Ben deux projets me tournent dans la tête…

— Tu vois bien Carine-Laure ! Alors raconte !

Obligée de capituler sinon Christine Brunet me harcèlera jusqu’au moment où j’aurai craché un petit morceau.

— Tu connais l’évènement « art balade » à Charleroi ?

— Hum, hum, ça me dit quelque chose…

— Oui souviens-toi, en 2010 ou 2011, le temps passe si vite, j’avais participéimage-1 à cet évènement ou plutôt, j’avais accompagné un participant.

— Ah oui, ton texte racontant la vie de Piet Vandenhende était installé dans une vitrine de cette grande librairie de Charleroi et…

— C’est ça ! Piet présentait des sculptures à la librairie « Molière » et il avait eu la gentillesse de mettre mon texte aux côtés de ses œuvres.

— Tu veux bien ne pas m’interrompre, j’allais te le dire, je me souviens très bien Carine-Laure Desguin !

— Ecoute Christine Brunet, l’autre jour c’est toi qui me clouais le bec et cette fois, ce sera moi ou sinon, je me tais et ton papier pour les blogs, tu ne l’auras pas. Na !

— Soit Carine-Laure, soit ! Merci garçon !

On trinque un coup à tous nos projets car Christine Brunet et moi, on se dispute sans cesse mais on s’aime bien. Obligées, nous sommes dans la même maison d’édition et Laurent Dumortier, le boss, préfère une équipe pacifique. On le comprend. Déjà qu’éditer des romans policiers desquels coulent le sang et autres joyeusetés…

Je poursuis.

— Donc, chaque année, des commerçants de la ville accueille un artiste ou deux. Ou plutôt leurs œuvres…

— Ah, ce n’est pas toi qui seras en vitrine…

— Pfffff ! Je ne te réponds pas ! Je continue…Le comité organisateur a lancé un appel aux artistes peintres et aquarellistes et j’ai pensé que mettre en évidence deux ou trois de mes textes ne serait pas une mauvaise idée. Ce qui fut accepté en deux temps et trois mouvements. Trois de mes textes seront donc visibles dans la vitrine de chez Omniburo, rue de Dampremy à Charleroi ! C’est magique ! Mes textes dans une papeterie, génial !

— Si tu le dis ! Et tu as les dates ?

— Oui, minute, impatiente que tu es ! Laisse-moi boire une fois ! Les œuvres seront installées du 10 mai au 5 juin 2013 et tout le monde pourra voter ! Donc si tu comprends bien…

— Oui, explique car je ne comprends rien à ton histoire…

— Pas compliqué pourtant ! Pour une fille comme toi qui jongle avec des histoires d’espionnage…Bref ! Les commerçants de Charleroi accueillent dans leurs vitrines des œuvres de peintures ou autres. Un circuit sera prévu et toutes les explications seront distribuées dans tous les commerces de la ville ! Votez pour mes textes ! Votez pour mes textes !

— Oh ! Du calme Carine-Laure, du calme ! On reviendra sur cet évènement dans quelques semaines car…

— Votez pour mes textes, votez pour mes textes !

— Tais-toi Carine-Laure et ne crie pas comme ça ! Tout le monde nous regarde ! Non, ne vous inquiétez pas, c’est juste Carine-Laure qui s’exprime….pardon ? Oui, c’est Carine-Laure Desguin…Oui….Dépêche-toi, raconte-moi la suite de tes projets car tout ce monde, ces yeux braqués sur nous, ça m’énerve, ça m’énerve…

— Ah, ah, ah, j’adore quand tu t’énerves !

— Continue et débite des trucs intéressants et pas tes âneries imbéciles !

— Pfffff, on peut pas s’amuser avec toi ! Moi j’aime bien, tous ces gens qui se demandent ce que nous nous disons…Je vais leur distribuer mes tracts concernant mes deux premiers livres, tiens...A propos, tu sais qu’il est possible que je donne des cours de poésies !

— Toi ? Des cours de poésies ! Ben ça alors ! Tu enseigneras aux élèves, ces pauvres petits, tes histoires d’oiseaux de ville et autres machins ?

— Christine Brunet, je sais que toi et la poésie c’est deux, mais moi j’aime ça ! Et puis, je n’enseignerai pas à « de pauvres petits » mais bien à des adultes majeurs et vaccinés !

— Ah !

image2— Oui ! La ville organise des activités pour le troisième âge et une section poésies sera

Ouverte…

— Passionnée Carine-Laure, j’ai l’impression que d’en parler tu prends feu ! Tu connais déjà la direction de tes cours ? Et puis, es-ce que tu sauras donner cours, hé, hé ?

— Non mais dis donc Christine Brunet ! J’ai quand même mon diplôme d’aptitudes pédagogiques !

— Ah !

— Oui, ah ! Et prends une de mes cacahuètes, ça t’aidera à réfléchir avant de parler ! La direction de mes cours disais-tu, oui, je réfléchis…De toute façon, une séance de présentation sera organisée le mois prochain. Et je saurai bientôt à quelle date et dans quel local. A Charleroi, bien sûr ! Durant cette première séance, les futurs participants m’éclaireront et me diront ce qu’ils attendent du cours….Pour ma part, j’espère lancer  à la fois de la théorie comme …

— Comme par exemple ?

— Ce sera d’après les desiderata, mais disons que nous pouvons traverser les grands courants de la poésie et s’attarder sur l’un ou l’autre poète. Mais ce qui me tient à cœur ce serait bien sûr que ces cours soient interactifs, que les élèves aient l’envie d’écrire des textes et à ce moment-là, tout est permis et plein de possibilités s’ouvrent à nous comme…

— Comme ?

— Comme une expo de textes, comme un recueil collectif, comme des jeux…

— des jeux ?

— Oui, des jeux ! Cadavres exquis …

— Boira du vin nouveau ! Oui, je connais ! Ne me prends pas pour une sotte sous prétexte que je n’aime pas trop la poésie, Carine-Laure Desguin !

enfantsjardinr— Pfff ! Je ne te réponds pas, je continue. J’aimerais que les participants se divertissent et apprennent en même temps. Et aussi qu’ils créent eux-mêmes et s’aperçoivent qu’ils sont capables ….

— Je suis perdue, tu résumes ?

— C’est moi qui bois de l’alcool et toi qui se perds ! Bref ! Je donnerai les lieux et dates de ce cours de poésies ! Qui sera axé selon les desiderata des élèves ! Comme je prône les libertés, je ne vais certainement rien imposer ! D’ailleurs, je mettrai une boîte à idées et chacun pourra déposer ses idées afin de diriger au mieux ce cours qui se donnera une fois par semaine, le vendredi après-midi. A Charleroi !

— Tu prendras bien un second verre, Carine-Laure. Je parie que tu as soif…

— Puisque tu le dis !

Christine commande deux verres et puis un silence de quelques minutes s’installe. Christine note et note et note. Puis elle relève la tête et demande :

— Tu ne m’as pas signalé les titres de tes trois textes qui seront dans la vitrine de chez Omniburo…

— C’est grave Christine Brunet ?

— Carine-Laure Desguin, tu fais souvent les choses à moitié, en traînaillant ! Et moi je ne suis pas comme ça, je marche jusqu’au bout !

— Pffff ! Attends deux secondes, ça me revient…

— J’attends mais pas deux heures, je dois lancer les articles sur les blogs, contacter Bob Boutique pour le prochain actutvgoogle, Laurent Dumortier au sujet des salons et des séances de dédicaces et…

— Dis Christine Brunet, tu crois que je glande ? Tu vois bien que je cherche…Voilà, ça me revient ! Les textes choisis : « Dans mon pays », « L’arrivée », « Jusqu’au matin ».

— Et dans ton recueil « Spirales urbaines », ces textes seront …

— Oui ! Ces trois textes seront inclus dans le recueil « Spirales urbaines » queLes-enfants-et-preparation-art-balade-005.JPG

 

 

 

j’attends d’une semaine à l’autre…

Et puise encore une cacahuète Christine Brunet car je parie que tous ces poèmes t’étouffent…

— Non, ça ira, t’inquiète Carine-Laure Desguin…Et n’oublie pas des photos de ces évènements car…

Je n’ai pas entendu la fin de sa phrase. En même temps qu’elle me parlait elle avalait des cacahuètes, elle enfilait sa veste, elle faisait signe au barman, elle glissait son carnet de notes dans la poche de son jeans et décrochait son gsm….

 

http://carinelauredseguin.over-blog.com

 

 

Publié dans interview

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Actu TV... Une aventure de curieux et de passionnés

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

actutvcarre

 

Actu TV... Aujourd'hui, bon nombre de lecteurs de livres publiés aux Editions Chloé des lys, la plupart des auteurs de cet éditeur... (euh, c'est le mien aussi...), et des curieux qui reviennent parce qu'enthousiastes, ont entendu parlé de l'émission mensuelle Actu TV. Bizarre ? D'abord, combien d'éditeurs ont une émission de télé ? Combien ont une chaîne dédiée ? Moi, je ne vois que Chloé des lys !

Aujourd'hui, l'émission a trois ans : trois ans d'innovations (mais oui... qu'est-ce que vous croyez ?), trois ans de travail acharné, d'interviews, de reportages, de découvertes. Voilà qui donne envie d'en savoir plus sur le (ou les ?) instigateurs du projet, sur le pourquoi du comment, du qui et du "jusqu'où". J'ai réussi après de longues tractations à interroger le chef d'orchestre de l'émission, Bob... Euh, Bob Boutique, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore... 


Franchement, Bob, qu'est-ce qui t'a pris de vouloir passer derrière la caméra... et devant? Un rêve de gosse ? Un défi fou ? Un défi solitaire ? Un pari ?

La vérité, c’est que j’ai toujours envie de tout faire ! Je vois une bonne femme comme Cécile Bertrand qui fait de chouettes caricatures politiques dans « la Libre Belgique », je me mets à griffonner . Je vois un clip de Ferré, je m’imagine  déjà sur scène dans un rond de lumière et j’apprends le piano. Je vois un gamin comme Frédéric Legrand qui bidouille  ses films, et j’imagine déjà un scénario… J’ai la naïveté d’un enfant, je ne doute jamais. Je sais que ce sera moins bon, mais je m’en fous. Je fonce.

Question idiote... Comment fait-on pour créer une chaîne TV ??????? Il faut de l'argent, des moyens, des connaissances, des passe-droits ?

Rien de tout ça… zéro euro, zéro centime ou presque. Tout se trouve sur internet avecactu5.jpg des tutoriaux  pour expliquer de A à Z comment procéder. Sauf que ça ne marche jamais comme ils disent. Et là commence la galère. Il faut tout trouver, ré-inventer, apprendre, jeter l’ ordi par la fenêtre, descendre le récupérer et recommencer une fois calmé… bref,  sans passion et une solide dose de ténacité, laisse tomber… sans Dan, le Commandant Danofsky je n’y serai sans doute pas arrivé, ou alors pour 2020. Peut-être.

Vous n’ étiez donc que deux au départ ?

Tout juste, un artiste génial mais ingérable et un schtroumpf  speedé qui parle tout le temps et enfonce des portes ouvertes.

actu1Faut bien cerner l’ambiance : le Dan super-cool qui peint des légumes  sur un morceau de planche puis laisse tomber ses pinceaux pour gratter un Léonard Cohen sur sa guitare, puis s’arrête devant son Mac pour échanger deux phrases philosophiques avec le monde entier… et le Bob monté sur ressort, qui refait du café, se promène dans la pièce en discourant les bras en l’air, en lançant des idées comme on jette des confettis.

Allez, raconte-moi une anecdote sur ce démarrage...

Un matin d’octobre 2009. Il est onze heure. J’ explique à Dan que faire un skype, c’est déjà faire de la télé et qu’il suffit de multiplier les intervenants pour faire une émission. Il réfléchit une seconde (ce que je ne fais jamais), avale un éclair au chocolat (chaque fois que j’allais  dans sa tanière flamande, je lui en apportais. Maintenant il habite Tournai)  puis se lance dans un long discours sur le streaming, les fichiers mp4 etc… auxquels je ne comprends  strictement rien,  pour conclure : ‘faut voir… ‘.

Tout ça est de sa faute, s’il m’avait dit ‘non ça ne tient pas debout’, ACTU-tv n’existerait peut-être pas.

actu3Tu en as parlé tout de suite à Laurent (Laurent Dumortier, patron des Editions Chloé des lys)?

Sûrement pas, le gars est trop occupé. Laurent, faut lui apporter un projet quand il est au point.

On a donc ‘d’abord’ réalisé une première émission en direct, avec des webcams pourries, deux spots  branlants, un pot de fleur pour le décors et douze téléspectateurs morts de rire…

Laurent n’est arrivé que plus tard, quand il s’est rendu compte que le bateau flottait tout seul. Alors, il a accepté d’ouvrir, non entr’ouvrir, son porte-monnaie pour nous allouer une petite subvention. Plus radin, tu meurs. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Sans la communauté de Chloe des Lys, toujours prête à aider un collègue qui tente une aventure, ACTU-tv n’aurait pas continué longtemps.

Depuis 3 ans, Actu TV a drôlement évolué. De plus en plus de reportages, de rencontres de gens plus ou moins connus certes mais certaines figures de poids dans le show bizz. Comment fais-tu pour les attirer, les amener à coopérer ?

Je leur casse les pieds. J’envoie un mail pour leur expliquer ce qu’on fait (preuve àhttp://i2.ytimg.com/vi/ejb_dl7rPKI/mqdefault.jpg l’appui) puis je les contacte comme si je devais leur vendre un aspirateur. Parfois ça marche, parfois pas. Mais une fois qu’un d’eux finit par accepter, il me donne les coordonnées d’un autre et ça rebondit. Bon, ça ne fonctionne que si j’ai mis le max pour essayer de lui faire une séquence qui tienne la route… sont sympas mais pas cons quand même.

Comment fais-tu évoluer l'émission ? As-tu une vision de là où tu veux emmener l'équipe ? Aucune ?

http://i2.ytimg.com/vi/-JM-mUpflhQ/mqdefault.jpgOn ne fait pas une télé pour en faire une de plus. Si on a créé ACTU-tv, c’est parce que les autres ne s’intéressaient pas à nous, jugeant sans doute qu’on était trop petit pour passer à l’antenne, Alors on s’ est dit qu’on allait le faire nous-mêmes !

Je répète souvent qu’on vaut les autres et crois-moi, je le pense vraiment. Pas meilleurs, mais certainement pas moins bons. Moins connus, c’est tout.

On va donc continuer à parler de nos amis et des amis de nos amis que nous jugeons intéressants ou ( ce qui pour moi est tout aussi important ) FONT et tentent des choses. Il y a tant de mecs et de filles qui glandent, copient ou paradent que ça me fout les boules.

Nous sommes actuellement 17 dans l’équipe, 17 bénévoles qui s’amusent (c’est essentiel), ne se prennent pas la tête (capital), déconnent, se plantent  parfois mais toujours en en tirant les leçons et en essayent de s’améliorer. Le tout avec un seul but : dire qu’on existe et qu’on a le droit comme les grands à une petite place dans le monde médiatique. 

17 ? Qui sont-ils ?

On ne va pas les citer tous ! certains sont plus actifs que d’autres, parce que plus disponibles, mais tous sont des auteurs de Chloe des Lys et figurent sur la page des podcasts :  http://www.bandbsa.be/podcasts.htm

http://www.bandbsa.be/contes3/actuyoutube.jpg

Aucun de nous n’avait jamais fait de télé auparavant et aucun n’est formaté. A chacun son style et son accent. Nous avons même une présentatrice marseillaise qui ne peut pas cacher ses origines. Quelle importance ? L’ essentiel est d’être vrai et je pense même que notre amateurisme éclairé joue en notre faveur et donne un cachet de sympathie à l’émission.

En fait, on les choisit au coup de cœur. On ne peut bien travailler ( et crois-moi c’est un vrai boulot ) qu’avec des gens qu’on apprécie et surtout, surtout, qui ne tirent pas la couverture à eux…

Notre télé est encore confidentielle, mais logée dans une niche ( la littérature et l’art en général ) qui intéresse peu les médias. Du coup nous apparaissons ( en Belgique en tous les cas ) comme un truc à part qui mérite au moins l’attention.

Et puis il  ya l’ aspect ‘projet pilote’, sans business, sans pub… je ne connais d’ailleurs pas d’autre exemple.

As-tu le trac lors d'un lancement d'émission ?

Un peu quand même… on est sur le net, en streaming, tout peut arriver ! Et puis il y a quand même un peu de technique informatique derrière tout ça… je fais un test une heure avant, puis tombe à genoux et prie le Seigneur que tout se déroule normalement.

 

Mais bon, le temps de l’improvisation est quand même révolu et on prépare un max.

http://i4.ytimg.com/vi/7Zezd0R1pX8/mqdefault.jpgQuel est le truc le plus dingue que tu ais fait pour Actu TV ?

Il y a une bonne année, on s’ est rendu compte deux jours avant l’émission qu’il n’y avait pas moyen de la transférer sur l’hébergeur… aucun programme ne répondait ou alors, le fichier ( plusieurs gigas ) se déconnectait en cours de transfert. Pas d’hébergeur, pas d’émission !

J’étais en transe et téléphonais à tour de bras à Paris où se trouve le maxi-serveur pour m’entendre répondre que pour eux tout était normal et que le problème ne pouvait se situer que chez nous ?  Bref, la cata.

Et ?

J’ai appelé Dan au secours. Il était en ribotte dieu sait où, mais a tout laissé tomber pourhttp://i1.ytimg.com/vi/0Nag9Sl8n8I/mqdefault.jpg venir me dépanner, aussi zen que s’il venait de méditer sur un pic de l’ Everest. Ca a duré quand même toute une journée… il a téléchargé , détourné et craqué un autre logiciel de transfert puis bidouillé un programme qui a tourné toute la nuit. Le lendemain dimanche à 20h00 pile, le générique se lançait sur le net comme si de rien n’était. Oufti !

J’ai horreur de ce genre de choses, car une émission comme ACTU-tv ne peut pas tomber en panne. Il y va de sa crédibilité. Elle peut-être moins bonne, mais elle doit être diffusée. C’est comme un vélo, si tu arrêtes de pédaler, tu tombes.

Allez... Un autre projet en tête ??? Tu m'en parles ?

Un scoop ?  On aimerait bien lancer une autre émission, trimestrielle dans un premier temps, sur le cinéma d’auteur ! Les réalisateurs ont exactement le même problème que les écrivains…

Plus personne ne veut distribuer leurs films.

Alors, on remue ciel et terre pour essayer de mettre ça au point. Une présentation des œuvres ( courts ou longs-métrages ), suivie de leur diffusion bien sûr et pour terminer un petit débat avec le ou les auteurs.

Quelqu’un m’a dit avec un peu de condescendance que c’était impossible à cause des droits, des formats de fichiers etc… juste ce qu’il ne fallait pas faire.

 

Parle-moi de l'audimat... Actu TV est parti de zéro ou presque. Et maintenant ?

C’est très curieux, mais depuis sa création l’émission n’a pas cessé de grimper en audience,http://i4.ytimg.com/vi/stqr7aBUwN4/mqdefault.jpg lentement mais sûrement, que ce soit au nombre des téléspectateurs directs ou celui des podcasts.

En fait, on double chaque année, en partant de zéro il est vrai. Actuellement on frôle la centaine en direct ( tous ne  participent pas au tchat ) et on vient de dépasser deux fois les 500 visites en podcasts.

Si on compare ces chiffres avec ceux des tirages des revues littéraires belges on doit être bien placé. Surtout si on leur ajoute les consultations de notre chaîne YouTube qui approche les 35.000.

Bref ce n’est plus insignifiant. Evidemment nous ignorons tout des audiences périphériques et des forwards, celles et ceux qui copient nos séquences et les reprennent sur leurs sites.

Le tout est de tenir, comme notre éditeur Chloe des Lys, mais on va dans la bonne direction.

 

Sans aucun doute !!!! Rendez-vous au prochain anniversaire !

Pour voir, revoir, s'informer, une adresse : www.bandbsa.be. L'émission, je le rappelle, passe une fois par mois, le dernier samedi du mois à 20h pile et dure aux alentours d'une heure et demie. Puis elle peut être podcastée (revue) via ce site ou via la chaîne CDL Youtube.

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

 

Publié dans interview

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