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Mais qui est l'auteur de cette nouvelle ?

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

point d'interrogation

 

Le manoir sur la falaise

 

 

 

 

 

C’est une inoubliable journée d’automne qui s’achève ; l’une de celles qui restent à jamais inscrites dans la mémoire et dont on aime se souvenir quand le cœur n’est plus habité que par une indicible tristesse.

 

Au pied de la falaise, inlassablement, les vagues viennent se déchirer sur les arêtes tranchantes des rochers. De leurs blessures jaillissent des gerbes d’écume - dérisoires linceuls - et leurs cris d’agonie se mêlent aux clameurs des mouettes.

 

Le chemin que j’ai gravi depuis la plage jusqu’au sommet de l’escarpement se sépare en deux sentiers étroits : l’un longe la côte et se perd dans la brume naissante, l’autre, sinueux, s’enfonce dans la lande déserte. Je décide de suivre celui-ci. Çà et là, quelques arbres et des touffes de bruyère rompent la monotonie du paysage.

 

Le soleil, parti à la rencontre de l’horizon, allume de ses derniers feux les feuilles aux tons flamboyants. Tourbillonnant dans le vent du large, elles semblent vouloir offrir à d’invisibles spectateurs un ultime moment de grâce avant d’aller mourir sur le sol.

 

Le temps s’écoule sans que je m’inquiète de donner une quelconque destination à cette escapade qu’il me plairait de prolonger à l’infini.

 

Soudain, au sommet d’une colline, la sombre silhouette d’un manoir se dresse dans la lueur incertaine du crépuscule. Par une fenêtre entrouverte, s’échappent les notes mélancoliques d’une chanson lointaine. Des marches mènent à une terrasse. Je les gravis sans hâte afin de prolonger ce sentiment d’exaltation qui s’est emparé de moi. Je ne peux résister à l’envie de savoir qui habite cette demeure surgie de nulle part. Comme je pénètre dans la pièce, la musique qui m’avait attiré en ces lieux

cesse d’un coup. Seul le crépitement des bûches qui se consument dans la cheminée vient rompre le silence pesant qui s’est installé.

 

Au-dehors, le galop d’un cheval se fait entendre. A mesure que le bruit s’amplifie, l’allure de l’animal faiblit. Je jette un regard à travers la vitre : un magnifique pur-sang à la robe ébène approche puis s’arrête près d’un vieux chêne au tronc noueux. Le cavalier, une jeune femme dont les cheveux courts et les yeux sont de la même couleur que sa monture, en descend. Son allure garçonne, démentie par la finesse de son visage et les courbes harmonieuses de son corps, lui confère une beauté farouche qui me trouble plus que de raison. Elle monte l’escalier de pierre que j’ai emprunté précédemment. Quand elle s’aperçoit de ma présence, un éclair d’intense émotion traverse son regard et un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle prend ma main et m’entraîne derrière elle dans un labyrinthe de couloirs. Enfin, nous arrivons dans une cour intérieure où résonne le doux murmure d’une fontaine. Ma mystérieuse inconnue s’y adosse. Deux ou trois gouttes d’eau l’éclaboussent et coulent sur sa joue ; je les essuie du bout des doigts puis je passe les bras autour de sa taille et l’attire à moi. Je ferme les yeux et ressens alors une étrange impression de déjà-vu qui s’accentue jusqu’au malaise.

 

Lorsque je les ouvre de nouveau, je suis seul. Tout autour, la lande s’étend à perte de vue. Là où le soleil s’est couché, quelques voiles de nuages rose pâle agrémentent encore le ciel que la nuit toute proche commence à assombrir. Sur la droite, je distingue confusément le bord de la falaise et, au delà, le vide ; l’impossible espoir qu’un jour, peut-être, la réalité rejoindra le rêve m’empêche de parcourir la dizaine de mètres qui m’en sépare. Au loin, assourdi par le fracas du ressac, je crois entendre l’écho d’un cheval lancé au galop...

Publié dans auteur mystère

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L'ange gardien, Marie-Claire Georges, avis de blogs http://auxpitybouquins.wordpress.com/

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

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http://auxpitybouquins.wordpress.com/ 

 

 

 

En décembre dernier, le père noël fut un peu en avance lorsque je reçus de la part de Kathy un joli paquet contenant deux livres. L’un d’entre eux était un recueil de nouvelles : « l’ange gardien » écrit par Marie-Claire George.

Je souhaiterais tout d’abord remercier les éditions « Chloé des Lys » ainsi que le forum « accros et mordus de lecture » pour ce partenariat qui est pour moi un véritable coup de cœur. 

Ce recueil est un ensemble de mini scènes, de tranches de vies véridiques ou complètement farfelues. L’auteur sait par des mots simples et en très peu de temps nous embarquer dans son vécu ou dans son imaginaire. L’auteur réussit ce challenge extraordinaire de nous faire passer d’une nouvelle à une autre, n’ayant pourtant aucun lien entre elles, et ce sans difficulté mais surtout en suscitant notre impatience pour la prochaine histoire. 

On partage les vies de « gens » ordinaires qui vivent pour un temps ou bien une vie, des aventures extraordinaires. Le recueil comporte 25 nouvelles chacune unique en son genre tant dans l’écriture que dans l’émotion qui s’en dégage. Toutes ont touché une émotion différente et aucune ne m’a déplu. 

Le « Sourire d’Emilie » est une des nouvelles qui m’a le plus touchée. On y découvre une vieille dame, forcée par son hospitalisation de demander à sa jeune voisine de lui porter des affaires de rechange. En pénétrant son intérieur, la jeune femme découvre alors via des tas d’objets hétéroclites, la vie trépidante de la douce Emilie. Bouleversée par ses découvertes, la jeune femme ne peut s’empêcher d’engager la conversation avec Emilie qui racontera, pour la première fois, sa vie. Une histoire qui même à notre époque sort des carcans sociaux ! C’est assez touchant de voir cette vieille dame que la vie a gâtée par de nombreuses aventures malheureusement solitaires se confier à une jeune inconnue simplement, sans mensonge et avec tellement de pudeur. 

« Mémoires » nous fait voyager dans le temps à travers la conscience d’un arbre né dans les années révolutionnaires. On partage avec lui les 300 ans de son existence, tantôt traversant la période napoléonienne, tantôt appréciant le cri du coucou ou l’insouciance des déjeuners sur l’herbe mais également les horreurs de la guerre et enfin le supplice de son abattage. Sa renaissance surprenante m’a tiré quelques larmes, je ne saurais expliquer pourquoi, peut-être à cause de l’émotion ou de la poésie avec laquelle c’est écrit. 

Dans ces nouvelles Marie-Claire sait varier les émotions notamment par des chutes surprenantes nous tirant quelques grands sourires, soit par l’innocence d’un enfant dans « Ronchon, chat d'exception » ou bien par la découverte d’un talent dans « une star est née ». Elle remet en question de grandes scènes historiques en changeant de point de vue, en relativisant l’Histoire avec un grand H. Même Louis XVI ou Caïn deviennent des personnages attachants qu’un faux pas d’un jour, finalement tellement humain, a propulsés aux premières pages des livres d’Histoire. On partage également des combats d’une vie dans « L'or de Xoliswa ». 

Ce recueil merveilleux est un ensemble de nouvelles engagées ou légères, historiques ou inventées, tristes ou joyeuses. J’ai énormément aimé la variété des personnages pas forcément humains. J’ai adoré être un chat, un arbre ou bien encore un vieux sécateur se disputant avec un stylo et une aiguille… j’aurais aimé être Sandra, réveillée en pleine nuit par un inconnu. J’ai pleuré dans « il est tard et je m'en vais», pleuré de cette indifférence face à la mort d’un être cher, pleuré face à l’amour de ce compagnon à quatre pattes. 

Finalement, la variété de l’écriture est surprenante et agréable, la richesse du vocabulaire et l’emploi varié de la conjugaison nous transportent facilement d’une émotion à une autre, d’une poésie à une autre. L’on croit saisir l’écrivaine mais voilà qu’elle change de style la page suivante nous emportant de la nostalgie au fou rire, de la tristesse à la surprise, du passé à l’avenir, du réel à l’irréel. 

Merci pour ce livre pétillant, joyeux, émotif, triste, nostalgique ; j’ai lu, j’ai voyagé, j’ai rêvé !

Publié ici : http://auxpitybouquins.wordpress.com/2012/01/09/critiques-lange-gardien/

 

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Publié dans avis de blogs

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Alain Delestienne a lu "E16" de Christine Brunet

Publié le par christine brunet /aloys

 

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J'ai lu "E16" de Christine Brunet, Editions Chloé des Lys, 2012, 201p. 


Après avoir lu "Nid de vipères" en 2012, j'ai plongé tête baissée dans "E16". Je n'ai pas été déçu, j'ai retrouvé la belle écriture fluide de l'auteur. Outre la narration vive et nerveuse, les descriptions brèves et efficaces, j'ai particulièrement apprécié les dialogues qui atteignent une telle qualité d'oralité qu'ils pourraient, sans adaptation, passer au cinéma.

Une énigme qui tient la route de la 1re à la dernière ligne, un suspense aux perpétuels rebondissements qui vous tient en haleine quand il ne vous coupe pas le souffle. Dans l'odeur du sang, de la poudre et des cadavres,

Il y a la belle Axelle de Montfermy. Un petit bout de femme solide comme un roc, une commissaire intuitive,E16 (2) intelligente, au caractère très affirmé qui est adulée par tous ses collaborateurs. Mais Axelle a aussi un coeur, pour un homme, pour son enfant, ses amis, pour les victimes des atrocités qu'elle doit affronter.

Un coeur avec lequel elle doit parfois composer dans un cruel dilemne. Et c'est là que j'ai été définitivement séduit par Axelle, par le beau livre de Christine Brunet. En confidence, par une magie de la langue que je ne pourrais définir, il m'est arrivé de confondre Axelle et Christine. 

Bref, vous aurez compris que nous avons affaire à un excellent thriller, un roman dans lequel, comme le faisait un certain Simenon, un personnage est réellement créé sous nos yeux.

Engagez un garde du corps et foncez! Vous ne le regretterez pas ... si vous en sortez vivant.

 

Alain Delestienne


Publié dans Fiche de lecture

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Carine-Laure Desguin et le concours des Chemins de fer suisses

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Gare centrale de Zurich, un quatrième vendredi du mois

 

 

Bordel, qu’est-ce qu’il me fout encore, tous les quatrièmes vendredis du mois, c’est la même rengaine. Je suis ici, au milieu de tous ces gens qui vont et qui viennent, le regard rivé sur la grande horloge murale ou sur les écrans qui annoncent à coups de lettres et de chiffres fluo les départs et les arrivées. Gare centrale de Zurich, le vendredi soir, ça fourmille à du cent à l’heure, les humains ressemblent à des mille-pattes montés sur des valises à roulettes. Mon sac à dos Kipling et ma guitare, une Harley Benton, un matos tellement lourd que je n’arrive pas à glisser mes mains dans les poches de mon jeans, mes bras semblent raccourcis, tu parles d’une embrouille. J’observe la faune humaine. Un patchwork de visages souriants. Et d’autres aux traits avachis. Les pauvres gosses autour de moi sont chahutés entre des vieux excités qui courent après leur week-end et d’autres embrouilles de dernières minutes. Quelle merde. C’est pas rien de glander ici. Mon père n’est jamais à l’heure. Tu sais fiston que je suis overbooké de ceci, surbooké de cela. Ouais, p’pa, les excuses, les excuses. Dis plutôt que tu charries à mort ta dernière secrétaire et que tu as relégué aux calendres grecques le quatrième vendredi du mois, le rendez-vous mensuel avec ton fils chéri qui se tape à chaque fois Berne-Zurich. Bordel, les minutes défilent. Je crève la faim. Et pas une tune dans mon froc. Bon, ça suffit, y’en a marre. Je me plante à côté du Mc Donald’s, je dégaine ma Benton et je vais leur gratouiller des flopées de mélodies personnelles. « Hey chipie, regarde par ici, hey chipie, ici c’est Paris, par ici, hey chipie, c’est là qu’j’ai grandi, hey chipie, entre ciel bleu et ciel gris… » Merci m’dame, oh merci m’sieur…Sont généreux, ces voyageurs.

C’est quoi l’espèce de taré en costume de gala médaillé de Dieu sait quoi qui s’amène ? Quoi, me taire, non mais quoi encore ? Interdiction de s’exprimer dans une gare ! Un comble ! On empêche les p’tits jeunes de tuer le temps ! Quoi, mes papiers, non mais quoi encore ! Mineur, moi ? Non mais quoi, j’ai l’air d’un mineur ? Ouais, ouais, ça va, je la boucle…Bordel, je m’en souviendrai de ce quatrième vendredi, gare centrale de Zurich. Hum hum, chouette nana, et quel parfum… Mon numéro l’impressionne, j’ai mon ticket ! Mignonne, avec sa jupette kaki et ses bottillons rouges. C’est qu’elle me lorgne…J’attrape mon sac, ma guitare, je talonne la mamzelle le temps de deux ou trois enjambées, elle se retourne, me sourit, waouwh, quel sourire. Et puis je fais demi-tour, me suivra-t-elle ? Fera, fera pas ? Je vais m’éclater devant la gare, ça leur fera les pieds, aux keufs. Et à cette pimbêche aussi. Merde, il pleut. Et le gsm qui s’excite à présent. C’est mon vieux. Bah, je suis gentil, je décroche.

« Salut fiston, mille excuses mais je suis overbooké, tu sais, les affaires sont les affaires…Mais je t’envoie ma secrétaire. Elle t’attend quelque part, dans la gare. Tu ne saurais la louper, elle est vachement canon, elle porte une minijupe kaki et des bottillons rouges. Ça va fiston, tu ne réponds pas ! Allo, allo ! Fiston ? »

 

concours chemins de fer suisses 001

 

Carine-Laure Desguin

 http://carinelauredesguin.over-blog.com

 

enfantsjardinrimage-1

Publié dans ANNONCES

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Bertrand Saint-Songe : "Voyageur, fils d'intrépide"

Publié le par christine brunet /aloys

photo bertrand Saint Songe

 

Voyageur, fils d'intrépide,
Le ciel est noir
- C'est la montagne
qui l'assombrit ;
La nuit tombe vite en plein jour.


Prolonger le lac
pour apercevoir
à midi
L ' Abbaye
parmi 
les entrelacs....
comme à minuit !...


                                                       BERTRAND SAINT-SONGE
bertrandelporte-yahoo.fr.over-blog.com
La soudaineté des événements (l'éthique de la source)
l-oeuf-de-l-esprit.jpg


Publié dans Poésie

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Edmée de Xhavée a lu Nid de vipères, de Christine Brunet

Publié le par christine brunet /aloys

 

Edmee-chapeau

 

Edmée De Xhavée

 

Nids de vipères de Christine Brunet

 

Waou ! J’en suis encore haletante et décoiffée ! J’ai ce livre depuis sa sortie. Ce qui fait qu’il me tient compagnie depuis plus de deux ans. Mais pour une raison ou l’autre je ne l’avais même pas commencé. Il faut dire que ce n’est pas du tout le genre de livre que je lis pour le moment, sans critique envers le genre, c’est juste que comme tout le monde j’ai mes préférences. Qu’on peut aussi appeler « habitudes »…

 

Mais il est bon de parfois mettre le nez ailleurs que dans ses affaires habituelles ! Et je ne l’ai pas regretté car pas de risque que ce livre m’endorme au lit… au contraire ! C’était un peu comme boire un espresso bien tassé à chaque fois…

 

Extrêmement documenté semble-t-il – Christine doit être devenue une experte en mafiasCouverture Nid page 1 mondiales, en armes, en plongée, en traitements médicaux, en laboratoires de drogues, en trafics, en combines, en contrats de tueurs à gages, en combats, le tout dans des lieux très différents et parfois sophistiqués. On fait même des incursions dans de vieilles demeures familiales aux traditions immuables. Une mosaique très complète pour une aventure – car l’héroïne initiale, Aloys, n’en est pas à sa dernière, pas plus que son comparse Nils Sheridan – découpée en images très réalistes et allant des souffrances les plus violentes aux sentiments les plus confus et tendres.

 

Et… les apparences ne sont jamais autre chose que trompeuses ! Christine Brunet a l’art de cacher des images derrière les images, d’alterner le chaud et le froid (très chaud et très froid), de faire sans cesse rebondir l’aventure – faite de bien des missions périlleuses où on meurt beaucoup et jamais dans son lit. Et puis… qui donc sont Aloys et Nils ? Qui sont-ils vraiment ? Increvables en tout cas, c’est indéniable, pour notre plus grand plaisir puisqu’ils opèrent à présent dans d’autres volumes de cette série que l’on espère … neverending comme ses héros.

 

485 pages de toute allure, un vrai bonheur !

 

Edmée de Xhavée

edmee.de.xhavee.over-blog.com

 

http://www.bandbsa.be/contes3/lovebirds.jpg

Publié dans Fiche de lecture

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Spirales Urbaines, le nouveau recueil à paraître de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

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Publié dans fiche auteur

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Un couple de conteurs par écrit, avis de net...

Publié le par christine brunet /aloys

 

lavenir

 

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130311_00280167

 

THUIN - Les époux Micheline Boland et Louis Delville présentent chacun leur recueil de nouvelles et de contes, le septième pour elle, le premier pour lui.

 

Les bons contes font la paire. Le couple de Micheline Boland et de Louis Delville se retrouvait déjà sur les scènes de théâtre Impro, dans une chorale, dans des festivals de contes. Voici que tous deux ont maintenant imprimé chez l’éditeur «Chloé des Lys» leur créativité narratrice. Pour elle, il s’agit d’un septième recueil, pour lui d’un premier «enfant», un ouvrage dans lequel il adopte un conte de son épouse en le personnalisant à sa façon.

Dans «Humeurs grise, Nouvelles noires», Micheline Boland livre près d’une vingtaine de nouvelles. Son ancienneM Boland Le magasin de contes profession de psychologue a pu sans doute nourrir toutes les rencontres proposées. Si les nouvelles sont déclarées noires, dans le titre du livre, la palette de l’auteur se révèle cependant très riche et variée. Le lecteur est confronté de près aux personnages. Les coups de pinceau sont rapides et précis. Ils peignent les rapports compliqués d’hommes et de femmes en souffrance et les moteurs invisibles de leurs relations à leurs proches. Ils vont parfois jusqu’à s'«approprier le bien d’autrui juste pour lui faire du mal et non pour en disposer». La mort et la violence physique en sont aussi des réalités récurrentes.

À la fin, en fermant le livre, on se réjouit d’y enfermer ces personnages, miroir d’une société souvent injuste et méchante, faite d’incompréhensions et de replis sur soi. Et, alors, on part à la rencontre des autres avec la bonne volonté et l’optimisme de créer une relation positive.

Couverture Louis dernière version copieDans son recueil de contes «De Noé à Louis-Léopold-Victor», Louis Delville, ingénieur en communications à la retraite, s’évade du milieu scientifique pour nous emmener dans une promenade dans l’imaginaire. Pince-sans-rire, il répond à quelques questions que chacun se pose : le ravitaillement dans l’arche de Noé, le nom en O' des Irlandais, l’antivol d’une statue. Il situe ses récits à toutes les époques, de la sienne à celle de Noé dont on applaudit la gestion, inconnue jusqu’ici, de l’embarquement des espèces dans l’arche. Il nous mène, sans danger, dans l’irréel, dans la magie de pays où le roi promet sa jolie princesse au vaillant ou futé jeune gaillard capable de ruse ou d’exploit. L’auteur dépose sur papier ses contes préférés, notamment ceux qu’il a eu le plaisir de présenter lors du concours «Fais moi un conte» de Surice de 2004 à 2009. Les illustrations sont l’œuvre de Maryvonne et Jean-Pierre Sanson de Reims.

Leurs blogs : Micheline Boland : http://micheline-ecrit.blogspot.com/; Louis Delville : http://louis-quenpensez-vous.blogspot.com/

Publié dans avis de blogs

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Présentation de Clément St Esteben et de son recueil "Chronique Sur l'onde, inonde"

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.editionschloedeslys.be/699-511-large/sur-l-onde-inonde.jpg

 

Auteur : Clément St Esteben

Titre : Chronique Sur l'onde, inonde

Editeur : Editions Chloé des lys

ISBN : 978-2-87459-684-1

Prix : 15 euros

 

 

 

Qui est Clément St Esteben ?

 

 

Né en 1982 à Talence, Clément St Esteben découvre sa passion pour l'écriture lors de ses études universitaires. Cette rencontre va bouleverser peu à peu le regard qu'il pose sur le monde et sur lui-même, en laissant s'épanouir une sensibilité à fleur de peau jusqu'à le détourner du métier      auquel sa formation le destinait. Toujours soucieux d'éprouver les valeurs       et les idéaux de notre société, il met sa plume au service de cette quête existentielle et présente son premier recueil «Sur l'onde, inonde » aux  éditions Chloé des Lys à l'âge de 27 ans. Touche à tout, il n'hésite pas à mélanger son encre à celle d'autres artistes : dessinateurs, illustrateurs, auteurs, interprètes, MC's...Travaillant tour à tour dans le commerce puis l'éducation, il s'intéresse aujourd'hui aux techniques de développement personnel et de bien-être. Mettant un point d'honneur à incarner son art au quotidien Clément St Esteben assume sa vocation pour la poésie ; Il vit actuellement dans la banlieue bordelaise où il se dédie entièrement à la rédaction de son prochain recueil qu'il présentera à sa maison d'édition courant 2013. 

 

 

Petit aperçu de son recueil


Récit poétique rassemblant une dizaine de textes à la prose vive et ciselée, le premier recueil de Clément St Esteben nous propose un voyage philosophique à la recherche de la parole sacrée, de la langue toujours fraîche et vivante de l'instantané et nous transporte dans un monde surréaliste où rêves et illuminations se mélangent pour former des images d'une puissance rare. S'affranchissant des conventions, l'auteur nous entraîne d'univers en univers, joue avec les tons, alterne les codes et les genres pour nous offrir une lecture au rythme singulier.

« Sur l'onde, inonde » nous invite à partager l'expérience spirituelle d'un héros ordinaire, un héros qui face à une société dont les valeurs se désagrègent inexorablement part en quête de lui-même. C'est l'exil volontaire de l'aventurier que nous sommes tous, cherchant à s'extraire de ses conditionnements sans savoir à l'avance où ce chemin le mènera.

Clément St Esteben nous fait prendre conscience à travers cet ouvrage du courage nécessaire pour se retrouver seul face à soi. Ne serait-ce pas là l'essence même de la vraie poésie ?  

Publié dans présentations

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Galinda, la forêt des ombres de Laurent Femenias, avis de blog... http://addictbooks.skyrock.com/

Publié le par christine brunet /aloys

Galinda, La forêt des Ombres 
de Laurent Femenias.
293 pages, éditions Chloé des Lys, à 27,60 €


http://www.bandbsa.be/contes3/galinda.jpg
Résumé : C'était la nuit, froide et humide. Dans l'été finissant, le souffle glacial du vent semblait engourdir toute vie. Le ciel, souvent d'un beau bleu profond en cette saison, était ce soir gris, bas et ténébreux. Le brouillard s'étendait à perte de vue et enveloppait le paysage de sa tristesse. Un silence pesant, angoissant, régnait sur la Forêt des Ombres. 

De mémoire d'homme, Galinda, la vaste et ancienne forêt, a toujours suscité crainte et méfiance, si bien que personne depuis bien longtemps n'a osé s'y aventurer. C'est pourtant ce que va tenter le jeune Sam Harper, en dépit des avertis­sements de son entourage. Mais il ignore encore l'étendue réelle des mystères qu'abritent les arbres sombres et centeniares...

Extraits :  "J'ai toujours été surpris par l'imagination débordante dont pouvaient faire preuve nos semblables lorsqu'il était question de justifier et d'illustrer nos peurs les plus sombres et les plus secrètes."
"Ainsi allait la vie, et les folies de la jeunesse n'étaient que passagères, les anciens le savaient bien."

Mon avis : Un roman initiatique mélangeant fantasy et fantastique, avec une touche de féerie, le tout se déroulant dans une vaste forêt aux premiers abords mystérieuse...

Sam Harper est un jeune homme tout à fait banal, habitant avec ses parents, son frère et sa jeune soeur. Ils vivent tous ensembles aux environs d'une grande forêt, que tous redoutent : la forêt de Galinda. Fasciné depuis toujours par le mystère de cette terrible forêt que personne n'ose approcher, Sam, courageux comme il est, va décider de partir s'y aventurer, passant outre les réticences de ses parents, et les avertissements des villageois. Il va tout d'abord se rendre chez John Dumnan, un vieil homme dont la maison est la plus proche de l'entrée de la forêt. Dunman va initier Sam à la façon de survivre en forêt, il va lui apprendre le plus de choses qu'il doit savoir pour pouvoir partir pleinement à l'aventure dans ces bois sombres et énigmatiques. Jusqu'au jour où John s'est momentanément absenté, laissant au jeune homme un petit mot lui disant de ne pas sortir de la maison. Sam qui en avait marre d'attendre inlassablement son retour, décide de partir seul dans les bois, estimant que le vieil homme lui a appris suffisamment de choses pour qu'il puisse se débrouiller seul... 

Dans une ambiance oppressante et mystérieuse, Laurent Femenias nous raconte une histoire féerique et iréelle qui se passe presque totalement dans la terrible forêt Galinda. Les moments d'extrême tension sont nombreux, j'ai dû retenir mon souffle à maintes reprises, tellement le suspense était présent. Mais la peur produite par les lieux de l'histoire, donne un côté plus qu'angoissant au récit. Les personnages, quant à eux, m'ont donné des sueurs froides...

Courageux, bravant tous les dangers, Sam est décrit comme quelqu'un n'ayant peur de rien ni de personne, prêt à aller au bout de ses convictions, sans que rien ne puisse l'y détourner. J'ai néanmoins senti qu'il avait l'air d'être quelqu'un d'un peu froid : il ne montre pas clairement ses sentiments aux autres...
John Dunman a été incontestablement mon personnage préféré. Solidaire depuis toujours, il mène une espèce de double vie : celle avec les villageois, et l'autre avec le Peuple de la forêt. Comme Sam, c'est quelqu'un de très courageux, qui va au bout de ses décisions. Mais contrairement au jeune garçon, j'ai senti beaucoup d'amour, de tristesse, et toutes sortes d'émotions dans les actes et paroles du vieil homme.

Même si à la base je ne suis pas une très grande fan des romans féeriques, je dois dire que celui-ci m'a réconcilié avec eux. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance général du livre, et le sentiment d'angoisse qui m'a suivit tout au long de ma lecture était bel et bien présent... pour ma plus grande joie !

Si je devais relever un point négatif, ce serait la fin, pendant le combat opposant la maîtresse de la forêt Oscura et le jeune Sam. Je trouve que l'auteur a un peu bâclé cette partie-là, en mettant rapidement un terme à la bagarre qui se déroulait. Dommage, je m'attendais à beaucoup mieux de cette fin-là.

Dans une ambiance pesante, Laurent Femenias nous entraîne au coeur d'une forêt particulièrement mystérieuse, qui cache des êtres peu communs.

Publié dans avis de blogs

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