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Claude E. : Pour moi, l'écriture, c'est un art de vivre.

Publié le par christine brunet /aloys

Cover-Claude3.jpg

Une superbe couverture, vous ne trouvez pas ? Mais qui est Claude E. ?

Niçois à l'origine, je suis installé au Canada depuis une quarantaine d'années. J'enseigne le droit à la faculté de droit de l'Université d'Ottawa. Dans le cadre de mon travail, J'ai publié plusieurs livres de droit et une grand quantité d'articles à caractère juridique : v. Claude Emanuelli sur Google. Je suis marié et nous avons deux enfants;

J'écris depuis l'age de douze ans. À l'époque, j'ai été cloué au lit pendant plusieurs mois par une maladie. C'est à ce moment là que j'ai commencé à écrire ( un roman de science-fiction ). Depuis, je ne me suis jamais arrêté. J'ai surtout écrit des textes juridiques dans le cadre de mon travail mais aussi, à temps perdu, des poèmes, des pensées, un scénario de bande dessinée, des esquisses de romans entamés mais pas terminés, etc. Je viens d'achever sept nouvelles assez longues que j'aimerais faire publier sous forme de recueil.

L'élément déclencheur? Il y a cette maladie qui m'a immobilisé plusieurs mois quand j'avais douze ans. Il y a aussi Jacques Prévert. C'était mon parrain. Je l'ai bien connu dès mon plus jeune âge. Il m'a impressionné, m'a fait découvrir des livres ( pas seulement les siens ), m'a donné le goût de lire et d'écrire. Il était très impressionné lui-même quand en 1974, mon mémoire de maîtrise a été publié par Pédone.

 

Pour moi,l'écriture, c'est un art de vivre. Je ne passe pas une semaine sans écrire quelques pages ou sans peaufiner ce que j'ai déja écrit; j'ai besoin d'écrire;

 

Vous pourriez développer, s'il vous plaît ?

L'écriture pour moi c'est un art de vivre: j'ai un mode de vie, une façon de vivre quiCover-Claude2.jpg accordent une grande importance à l'écriture, aux projets qu'elle véhicule, aux joies qu'elle procure, etc. L'écriture fait partie de ma vie courante :  dans mon travail, bien sûr, mais aussi dans d'autres cadres; par exemple, pour bien résoudre un problème complexe, j'aime en coucher les données sur papier et à partir de là explorer une ou plusieurs solutions par écrit, les comparer, les travailler, lier certains de leurs éléments,en distinguer d'autres. Ça m'aide à réfléchir.

 

Votre style ?

Mon style a été modelé par mon travail de professeur. Dans ce cadre,il se doit d'être concis, clair et direct. Je pense que mes autres écrits reflètent aussi cette tendance. Cela dit, j'essaie toujours de construire de jolies phrases qui sonnent bien.

 Seriez-vous un auteur "tatillon" qui peaufine ses textes, sans cesse insatisfait ? êtes-vous resté dans le domaine de la SF ? Quel genre littéraire vous semble plus proche de vous ?

Je suis un auteur très tatillon, ce qui correspond à ma personnalité ( perfectionniste ). Je peaufine mes textes jusqu'à ce que j'en sois satisfait. C'est ce que je fais actuellement avec les nouvelles que j'ai terminées. Je tente d'obtenir un résultat qui du point de vue du fond comme du style tient la route. En général, j'obtiens, en fin de compte, quelque chose qui me convient. Les textes que j'écris aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec la science-fiction. Ils concernent plutôt des histoires de moeurs, des drames qui révélent les faiblesses de l'être humain, ses travers, etc.

 

Facile ou compliqué d'être lu ?

Concours-Oratoire-Sapere-Aude--15-mars-2012--067-copie-1.jpgDans le cadre de mes cours, les étudiants n'ont pas toujours le choix; ils doivent lire certains de mes textes. Par ailleurs, mes écrits sont souvent cités par les tribunaux, y compris la Cour suprême du Canada, et dans les travaux de certains de mes collègues. Certains amis lisent volontiers les textes que j'écris dans des domaines non juridiques. Je n'ai pas de difficulté à me faire lire.

 

 On met peut-être moi de soi dans les textes juridiques, très encadrés, que dans des textes issus de son imaginaire ?

Naturellement, il m'est plus difficile d'être personnel  dans mes textes juridiques. Dans ceux-ci, j'essaie surtout d'être clair du point de vue du fond et de la forme, juste aussi. Cela dit, mes idées, mon style trahissent ma personnalité quand l'on cherche bien.

 

 Mettre un point final ? C'est plus facile si je suis satisfait de la conclusion, sinon je reviens sur mon texte aussi longtemps que nécessaire.

 

 Ce travail ne casse-t-il pas le côté spontané de l'écriture ?

Mon écriture est spontanée quand j'écris le premier jet. Ensuite, elle est travaillée. EnTranche-Claude-E.jpg fin de compte, le texte n'a plus grand chose de spontané mais il a d'autres qualités plus importantes à mes yeux.

Dans l'ensemble, ceux qui me lisent ne se plaignent pas. Mes étudiants, mes collègues, les juges qui me citent dans leurs jugements me trouvent généralement clair et semblent apprécier mon travail. Il en va de même des amis qui ont lu mes écrits à caractère non juridique.

J'aime travailler mes textes pour que l'histoire se tienne, que le texte soit bien bâti, que les phrases soit bien construites, que le style soit soigné. Pour moi, ce sont des qualités essentielles pour avoir un bon résultat.

Je me suis rendu compte au fil de votre interview que nombre de mes réponses sont influencées par le fait que l'écriture est pour moi, d'abord et avant tout, un outil de travail dans le cadre de ma profession. Çela a un impact sur l'importance que l'écriture a dans ma vie depuis bien longtemps, sur ma façon d'écrire, etc. 

 

D'où sortent vos personnages ? De la vie réelle ?

 Plusieurs personnages de mon livre m'ont été inspirés par des gens que j'ai connus çà et là. D'autres sont le fruit de mon imagination. Cela dit, celle-ci est nourrie par mon acquis, mon vécu, mon inconscient, mes fantasmes, mes frustrations, mes préjugés, etc. Après, ils leur arrivent souvent de s'imposer à moi, de se construire, de s'étoffer d'eux même au fil de l'histoire. Parfois aussi, je les façonne pour les faire correspondre au personnage que je veux décrire.


 Vous m'en dites plus au sujet de votre livre ?

  Malgré le titre du livre, l'histoire tourne autour de Constant, un professeur d'université dans la cinquantaine qui s'ennuie. Pour tromper cet ennui, il fréquente assidûment les bars de danseuses à Ottawa où il vit. Un jour sa femme le quitte, il apprend le décès tragique de son ami Serguei et il rencontre Caline, danseuse au Mirage. Il cherchera à attirer Caline dans ses filets, à élucider les circonstances mystérieuses dans lesquelles son ami est mort, mais ne tentera pas de ramener sa femme au bercail; trois choix qui lui coûteront cher. C'est un roman noir qui se situe dans le milieu des danseuses pour l'essentiel, d'où plusieurs scènes érotiques qui devraient plaire aux amateurs du genre.

 

L'auteur en a juste assez dit pour éveiller ma curirosité et me donner envie de lire son roman ! 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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Publié dans interview

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La Compagnie Bohème en Gouaille présente Quenouille de Fouchtre ! Un spectacle « tragi-comédique » de masques

Publié le par christine brunet /aloys

Compagnie Bohême en Gouaille
Présente


 

 

=> et le 25 avril 2013 à 20 heures 

 

au Foyer Socioculturel d’Antoing 

(Rue du Burg, 23 7640 Antoing )


 

=> Le 31 mai à 20 heures au Centre Culturel du Pays des

 

Collines à Flobecq à la Maison de Village (Rue Abbé Pollart, 4

 

7880 Flobecq 

Quenouille de Fouchtre ! 

Un spectacle « tragi-comédique » de masques

 

 

« Le masque ne marche pas, il danse… Le masque ne parle pas, il chante… »

Venez déguster l’univers extraordinaire du masque qui, à travers ses tripes, son cœur et son regard, offre sa logique spontanée, sa nature enfantine, amorale et avant tout entière....

 

« Quenouille de fouchtre ! » est une farce cracra et joyeuse, truculente et sordide " à fois ". Bigre d’un petit cafard ! Vous y trouverez, en vrac et en gros, une Mémère Guenille, un Pépère Tapinois, une machine à dichotomie, une à fabriquer des bébés et surtout, un lot des plus formidables… Crâne de fenouil !

 

Cette pièce vous amusera tout en vous titillant sur certains comportements et certaines situations qui peuvent amener deux êtres à se faire manipuler et à s’aveugler complètement. Une création où spontanéité, dialogues de chair, moments délirants et chants sont au service de la sincérité qui transpire le surréalisme d’un spectacle brut et concret haut en couleurs.

 

A partir de 15 ans.

 

Texte : Bruno Charrier / Mise en scène : Catherine Raverdy / Avec Sophie Barbieux et Bruno Charrier / Technique du masque, naissance des personnages, regard extérieur : Diego Lopez Saez / Scénographie : Sophie Barbieux / Création masques : Lucia Picaro / Création lumière : Olivier Deleplanque  / Illustration affiche : Alexandre Khammanivong.

 

Avec le soutien du Foyer Socioculturel d’Antoing et de la ville d’Antoing, du Centre Culturel du pays des Collines, du CAR (Centre des Arts de la Rue d’Ath ), du Centre Culturel Bruegel.

La pièce est éditée chez Chloé des Lys.  



Contact :


Bruno Charrier

bohemeengouaille@gmail.com

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Chantal Parduyns et son troisième roman, Sélavy

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes/couvertureselavy.jpg

 

Présentation de « Sélavy »

Encore endormi devant votre petit déjeuner, vous ouvrez votre journal. Dans les colonnes des faits divers, les malheurs de vies ordinaires expédiés dans des entrefilets. Vous les parcourez avec curiosité : qu’est-il arrivé aux anonymes qui peuplent votre paysage ?

Et vous êtes content de ne pas figurer dans les rubriques du journal. Comme tous les gens heureux, vous ne voulez pas d’histoires. Et pourtant, vous rêvez d’être un héros… Alors, ouvrez ce livre, cette histoire est pour vous…

Sélavy est une ville ordinaire, peuplée de gens ordinaires. Oh, bien sûr, tout n’y est pas rose : la délinquance et le chômage y ont élu domicile, comme partout, enfermant les habitants dans une méfiance frileuse. Et puis, il y a les drames personnels, petits et grands, qui se résument en quelques mots lapidaires dans la rubrique « Faits divers ». Le 34 rue des Lilas est un immeuble tranquille. Les locataires vivent leur vie et se croisent dans les couloirs sans se connaître. Mais bientôt, cette indifférence sereine vole en éclats : les voisins vont devoir se révéler avec leurs richesses et leurs failles. Jean-Louis, chômeur, Monsieur Lefèvre, retraité et veuf, Mathilde, écolière terriblement douée, Renaud avec son look de loubard, … tous ces personnages vont devenir des héros, sous l’œil de Roudoudou, le chat de gouttière.

Extrait

 

Une lueur bleuâtre scintille là-bas, tout au bout de la pièce. Aux alentours, l’obscurité s’est tapie, elle se serre tellement qu’on devine à peine les limites des murs. Dans cette atmosphère feutrée, un ronronnement sourd tourne, monotone et lancinant ; il rend le silence pâteux. Une silhouette aux contours épais et imprécis absorbe en partie la lumière d’un écran : un homme est figé dans la clarté froide et scintillante. Il attend peut-être quelque chose. Ou il n’attend rien.

Peu à peu, une petite ombre dense émerge des masses sombres et s’étire. D’un bond, elle atterrit sur le sol pâle où elle s’incruste. Des épaules ondoient souplement ; la démarche chaloupée est rythmée par une queue gracile dressée en bannière : un chat traverse la moquette. Ses bouts de pattes molletonnés se posent délicatement et s’enfoncent voluptueusement dans l’épaisseur des fibres : il habite l’endroit. Ses prunelles captent la brillance de l’écran, la concentrent et la renvoient en deux faisceaux intenses, un peu inquiétants.

Un roi s’avance, sûr que rien ni personne n’osera contester sa souveraineté sur ce territoire ; et tout le décor s’écrase respectueusement. Majestueux, il se dirige vers la silhouette immobile qui loge dans son royaume. Une légère faim a troublé son sommeil et il va tranquillement rappeler ses obligations à son vassal.

 

Prudemment, il contourne la chaise : il a déjà expérimenté la vitesse de déplacement des roulettes et, en chat très averti, il s’en méfie. Il choisit le meilleur endroit où s’asseoir : il doit être bien visible mais hors de portée ; là, ce sera bien ! Il soigne sa posture : il tend les pattes antérieures, griffes rentrées ; avec la précision d’une ballerine, il les rassemble élégamment et les tourne légèrement vers l’extérieur. Enfin, il enroule souplement sa queue autour du postérieur et des pattes. Satisfait de sa pose, le chat lève enfin la tête vers l’homme et le fixe de ses yeux impérieux.

Aucune réaction… Un miaulement bref… L’homme tourne la tête, jette un regard distrait vers l’ombre noire aux yeux verts et… revient à son écran. Alors le chat se lève doucement. Il pose une patte légère sur la cuisse de l’homme, l’y appuie… sort ses griffes… les enfonce lentement dans le jeans. L’homme sursaute.

- Qu’est-ce que tu veux ? demande-t-il, courroucé.

Question purement oratoire : depuis qu’il partage sa vie, le chat n’a jamais exprimé que deux désirs récurrents : « gamelle » et « porte ».

http://www.bandbsa.be/contes/parduyns3.jpg

Publié dans présentations

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Plus rien n'arrête Carine-Laure Desguin désormais en haut de l'affiche !

Publié le par christine brunet /aloys

 

desguin

 

Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien à Charleroi ? Hein ? Qui ?

Preuve à l’appui, on organise des concours de poésies ! Oui, oui, !

Le thème ?

La paix !



Mon texte « Le drapeau » a obtenu le prix Grand Public de la Poésia dell’arte !

Et si on prenait un bout de tissu, qu’on inscrivait le texte dessus ? C’est pas une belle idée ça ?


Le drapeau

Au premier jour un enfant demande dans quel pays vit donc la paix

C’est vrai quoi on en parle tous les jours on l’implore de tous côtés

Où se cache-t-elle derrière cet arbre devant cette fleur

Dessous la trousse de mes crayons de couleurs

Au second jour l’enfant fatigué de poser des questions

Emportées par les vents par-delà les chaumières

Les ciels grisâtres les châteaux de carton

Les lignes d’horizon et les deux hémisphères

Les visages étonnés les artifices dévisagés

Secoue sa trousse de crayons de couleurs

Sous les yeux bienveillants des chats et des souris

Puisque les grands me répondent par des silences

Je trouverai cette paix dans un cri

De joie intense d’amour immense

Un jour à la fois comme l’oiseau fait son nid

Au septième jour la terre était bleue

D’un bleu sans frontière que l’enfant avait mis

Dans un tout petit bateau

Plié et replié

Dans une feuille de papier

Tout en haut du mât le vent déployait

Un très très long drapeau

Aux couleurs immortelles

Sur lequel souriaient

Une consonne deux voyelles une consonne

Une consonne deux voyelles une consonne….

Carine-Laure Desguin


http://carinelauredesguin.over-blog.com

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Publié dans Poésie

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Rolande Michel : Mes personnages et, plus précisément, ceux de ce premier roman jeunesse, évoluent de façon imprévisible.

Publié le par christine brunet /aloys

Tout est partie d'une volonté de Rolande Michel de présenter son roman sur le blog Aloys... (Une présentation que vous retrouverez le 19 février...). La curiosité a fait le reste, d'autant que j'aime lire la littérature "jeunesse" et reste fascinée par les auteurs qui sont capablesd'écrire dans un univers qui n'est, a priori, plus le leur. L'auteur  deJeanne a été prompte à répondre à mes questions... et je l'en remercie très vivement.
Vous vous présentez ?
Je suis née à Callenelle, un petit village du Hainaut Occidental, le 29 juillet 1942.
J'aurais voulu faire du théâtre, mais devant le refus catégorique de ma mère, je suis devenue prof de langues modernes. Je me suis contentée de faire du théâtre en amateur en menant de front une carrière professionnelle prenante et l'éducation de mes quatre enfants que j'ai dû élever seule. Après un premier roman psychologique édité pour compte d'auteur ( à condition que ce soit sous mon nom d'épouse!), j'ai dû renoncer à écrire et me suis exprimée à travers des poèmes qui ont été une véritable thérapie, face aux aléas de la vie.
A présent retraitée et heureuse grand-mère de huit petits-enfants, je me suis remise à écrire.

Votre livre, vous m'en parler un peu avant d'aller plus loin ?
 Jeanne, une petite fille de huit ans, espiègle et rebelle, fait plein de bêtises (pas bienhttp://www.bandbsa.be/contes3/jeanne.jpg graves) avec le gros Pierre, le fils du boucher.
Pour fuir la lourdeur d'un quotidien où elle entretient des rapports difficiles avec sa mère, elle s'évade dans son monde imaginaire. 
Un jour, elle fait une chute en classe et Birdie, l'oiseau qu'elle nourrissait depuis des années, l'entraîne au sommet de l'arbre au pied duquel elle jouait avec son grand-père.
Pierre la rejoint en pédalant dans les airs.
Avant de survoler le Tournaisis et d'atterrir à Bruges, ville mythique pour Jeanne, ils doivent choisir: plonger dans le passé ou découvrir leur avenir.
Très intéressée par son avenir, Jeanne accepte d'accompagner d'abord Pierre dans le passé. Ils embarquent dans un étrange sous-marin : le Dreamicus qui leur permet de découvrir les fonds marins. Ils y croisent des poissons au comportement très proche de celui des humains et partagent la vie des hippocampes avant d'être renvoyés, trois siècles en arrière, sur une plage des Caraïbes. Ils y partagent l'existence des pêcheurs jusqu'au jour où, après avoir été enlevés par des marchands d'esclaves, ils sont sauvés par le héros de Pierre : Barbe Noire, le pirate.
Ils sont alors obligés de refaire, en sens inverse, le chemin parcouru.
Jeanne se retrouve au pied de l'arbre. Un miroir y a été déposé. En s'en approchant, elle découvre un avenir plutôt inattendu.       

Un petit extrait ?

Et me voilà repartie ! Suis-je bête ! Décidément, je ne changerai jamais ! Je fuis constamment la réalité pour me nourrir de mes rêves, je fais d'eux un monde plus réel que celui où je vis, je m'y plonge tout entière sans réfléchir, je me délecte d'aventures ou de situations imaginaires dans lesquelles je me sens parfaitement à l'aise, toute-puissante, presque divine._MG_2118.jpg
Depuis quand écrivez-vous ? Élément déclencheur ?


J'écris depuis toujours. Enfant, j'inventais des histoires pour mes copines et j'évacuais mon mal-être à travers des poèmes.
Editée en 1994 pour compte d'auteur, j'ai dû, suite au départ de mon mari, assumer seule l'éducation de mes 4 enfants tout en enseignant à temps plein. J'ai renoncé à écrire.
Il y a trois ans, mon fils cadet m'a montré le livre d'une personne que je connais et m'a dit froidement : "Tu pourrais faire mieux ! Quand vas-tu t'y remettre ?"
Cette réflexion m'a fait l'effet d'un électro-choc. J'ai acheté un pc et m'y suis remise, sans trop croire que je puisse être éditée. J'ai eu beaucoup de chance.
Là, je suis en train de peaufiner un second roman jeunesse. J'ai pratiquement terminé un roman psychologique que je veux laisser un peu mûrir avant de le retravailler.   


 Définissez le mot écriture...

C'est une passion l'accès au rêve, la porte ouverte vers l'Infini.
C'est aussi un moyen d’exorciser mes peurs, mes angoisses, de livrer une part de moi-même, fût-elle infime.

Mon style ?
Difficile à dire. Des personnes qui ont lu mon livre le disent sobre, nerveux, imagé, poétique par moments.

 L'écriture est une passion. En avez-vous d'autres ? Si oui, y a-t-il une interaction entre vos passions ?


C'est une passion. Quand je manquais de temps, j'écrivais des poèmes, c'était un besoin vital. Je les garde au fond d'un tiroir et ne les montre à personne. Il m'arrivait aussi dejeannerv.jpg griffonner des textes et de les laisser là. J'en retrouve par hasard.
J'ai d'autres passions : les enfants et les gens en général. J'essaie de comprendre les autres et je trouve souvent des circonstances atténuantes à leur comportement. C'est sans doute pour cela que le roman psychologique m'attire.
J'ai aussi une grande passion pour le théâtre dont j'aurais voulu faire mon métier. J'ai joué dans plusieurs troupes d'amateurs. J'ai également écrit des sketches que mon fils cadet et moi avons joués. J'ai en projet une comédie.
Le théâtre est une forme d'écriture qui se veut plus vivante, plus proche de la réalité du quotidien.


Comment appréhende-t-on votre travail d'écriture autour de vous ? 


Comme je suis quelqu'un qui ne se prend pas la tête, les gens qui me connaissent moins bien sont étonnés. Les autres m'encouragent.


Facile ou compliqué d'être lu ?


Se faire connaître n'est pas simple. Etre lu ne me paraît pas facile. Heureusement, les auteurs édités par Chloé des Lys ont la chance de bénéficier de nombreuses aides.
C'est vraiment extraordinaire, à l'heure où tant de maisons d'édition ne lisent même pas votre manuscrit et vous le retournent au bout de deux semaines en prétextant qu'il ne répond pas à leur ligne éditoriale du moment. Etre lu devient alors une sorte de mirage 
Selon moi, Jeanne est plutôt destiné aux adolescents et jeunes adultes.
Malgré moi, dans ce que j'écris, il y a toujours un petit côté psychologique. Je crois vraiment que le vécu des gens les suit tout au long de l'existence et influence ou conditionne leur comportement.

Parlez-vous de vos personnages, de la façon dont ils viennent à vous...
rolande-theatre.jpgMes personnages, je les crée un peu par hasard. Pourquoi Jeanne ? Je n'en sais rien. Pourquoi a-t-elle 8 ans ? peut-être parce que c'est une des périodes où la fraîcheur de l'enfance est encore intacte ou bien parce que, à cette période de mon enfance, je n'avais pas encore pris vraiment conscience de la réalité de l'existence et de la cruauté du monde.
Mes personnages et , plus précisément, ceux de ce premier roman jeunesse, évoluent de façon imprévisible. J'avais bien un plan très vague en tête, mais je ne l'ai pas suivi.
Mes personnages sont, en partie, le reflet de personnes réelles, mais en partie seulement. 
Ainsi donc, Jeanne, c'est un peu moi enfant : elle est espiègle, curieuse, gourmande, nulle en gym ; elle adore sa grand-mère qui la comprend et elle se ressource auprès d'elle. La maison de ma grand-mère était mon havre de paix.
La différence entre Jeanne et moi, c'est que j'étais bonne élève, mais toutes les deux on devient prof.
A travers Jeanne, on retrouve les silences, le fossé entre le père soumis et la mère dominante, le manque d'amour maternel, l'évasion dans des petites blagues idiotes mais pas bien méchantes.    

Que diriez-vous de votre style ?
Les formes d'expression que j'utilise sont toutes proches de moi. Leur importance varieimages-0001.jpg en fonction des moments. M'exprimer à travers mes poèmes m'a aidé à supporter un certain mal-être à certaines époques de ma vie.

Pourquoi un roman destiné à la jeunesse ?
Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi d'écrire un roman jeunesse (un second est presque terminé ). En fait, j'ai une prédilection pour les romans psychologiques dans lesquels il y a forcément une part de moi.
Par contre, les sketches que j'ai écrits et jouais avec mon fils sont drôles. J'adore faire rire. On me dit marrante. Mais,... ne dit-on pas aussi que "le clown est triste" ?
Une dernière répartie qui en dit long sur le ton du roman et sur la personnalité de l'auteur ! Je ne sais pas vous, mais moi, cette présentation m'a donnée furieusement envie d'en découvrir plus !

Christine Brunet
www.christine-brunet.com

Publié dans interview

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Carine-Laure Desguin et le groupe ABLAZE...

Publié le par christine brunet /aloys

 

ABLAZE-CABARET-VERT-004.JPG

 

Bonjour à tous !


Un point commun entre le groupe Ablaze et Carine-Laure Desguin ?

Je vous explique…L’an dernier, lors d’un vernissage, je rencontre Ernest Hembersin, le leader du groupe Ablaze. On sympathise, il crée des musiques, il chante, il est le leader du groupe Ablaze, il est en concert x soirs par an avec ses géniaux musiciens, Jean-Claude Veraghen le batteur et Pascal Brockmans le bassiste (c’est vrai je les aime beaucoup) dans tous les coins. Bien, bien. Moi ? Oh, moi, j’écris de courts romans et de longues poésies…

Et voilà comment mon texte « Dans les rues de Charleroi » est devenu « Cabaret Vert » et s’écoute désormais sur un CD (qui également s’appelle « Cabaret Vert »), CD que le groupe Ablaze vient de sortir en ce mois de mars 2013…

Mes impressions ? Je reste muette, si, si, je vous l’assure ! Je resteABLAZE-CABARET-VERT-003.JPG muette ! Jamais jamais je n’aurais pensé participer d’une façon aussi minime (mais soit) à la création d’un CD. Ravie, je suis ravie !

 

Où acheter le CD ?

Il vous suffirait pour l'acheter de verser 10 euros, de laisser vos coordonnées postales et la diligence l'apportera sur le seuil de votre porte.

Ernest Hembersin  ernesthembersin@brutele.be
Compte N° IBAN : BE35 0001 3626 9337
0496 50 75 90 
Aussi sur FB


Par ailleurs "Terre Nouvelle '' Entre Jeu " et '' le blues des Terrils '' sont toujours en vente ( 1 CD = 10 euros // 2 Cd's = 18 euros // 3 CD's = 24 euros // 4 CD's = 30 euros )

ABLAZE-CABARET-VERT-002.JPGLe prochain concert du groupe Ablaze ? Le vendredi 27 avril 2012 à la salle La Braise de Charleroi ( Rue Zénobe Gramme)

Dans le recueil de poésies « Spirales urbaines », page 83, le texte « Dans les rues de Charleroi » ! Un recueil qui sortira cette année ! Youpiiiie !


Carine-Laure Desguin

http://carinelauredesguin.over-blog.com

enfantsjardinr

Publié dans ANNONCES

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Brève rencontre, un texte de Micheline Boland

Publié le par christine brunet /aloys

 

boland photo

 

BRÈVE RENCONTRE

 

De ma cuisine, j'avais vue sur sa cuisine. Entre nos deux maisons, il n'y avait que nos deux petits jardins de ville. Un jour pluvieux de mai, je le vis ouvrir son frigo tandis que moi-même j'ouvrais le mien. Étrange similitude, me dis-je. Cela aurait pu n'être qu'une sorte de coïncidence mais j'y vis plus que cela lorsque le lendemain, il secoua sa salade en même temps que moi. Quand il eut terminé, il m'adressa un signe de la main. Je ne connaissais ni son nom ni son prénom. Il était juste le maître de Cloclo, un chat siamois qu'il appelait quelquefois le soir venu.

 

Lui et moi, deux vies en parallèle. Il mettait son linge à sécher en même temps que moi, il épluchait les légumes quand je le faisais. Il s'attablait au même instant.

 

Entre lui et moi comme une sympathie. Lui et moi, comme deux destins liés. Pourquoi avait-il fallu que mon mari aille vendre des machines agricoles sur un autre continent pour que je le remarque ?

 

En juin, il sonna à ma porte. Il me dit : "Grégoire Cerna. Bonsoir. Puisque apparemment nous avons tous les deux été largués, faisons un bout de chemin ensemble voulez-vous ?" Je le fis entrer. Nous avons préparé le repas et l'avons dégusté sur la terrasse. Puis, il est rentré chez lui.

 

Je ne fournis aucune explication sur ma situation. Nous prîmes l'habitude de manger ensemble, de nous installer ensemble devant le téléviseur. Nous avions les mêmes goûts. Nous avions le même rythme de vie.

 

Un après-midi d'août mon mari rentra de son voyage d'affaires et j'envoyai un SMS à Grégoire. Plus jamais, il n'ouvrit son frigo, n'essora sa salade, ne fit sécher son linge, n'éplucha ses légumes, ne s'attabla au même moment que moi.

 

En octobre, je vis une femme blonde qui de la maison de Grégoire appelait bruyamment Cloclo. Grégoire et moi avions chacun repris des chemins séparés.

 

Micheline Boland

http://homeusers.brutele.be/bolandecrits/ http://micheline-ecrit.blogspot.com/

9782874593581 1 75

 

Publié dans Textes

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Laetitia Troisi se présente et nous présente son roman, Rien ne va plus

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/riennevaplusrecto.jpg

 

Rien ne va plus

Résumé

En ce moment, tout va mal dans la vie de Stéphanie, une jeune femme de vingt-cinq ans qui accumule les problèmes personnels et professionnels : une nouvelle patronne tyrannique, des déceptions sentimentales, des problèmes familiaux, …

Un jour, elle décide de partir chez une amie en Provence pour faire le point. Là-bas, une série d’évènements vont lui permettre de changer totalement de vie.

Un roman à la fois triste et drôle, qui incite à l’optimisme en montrant que la vie nous réserve toujours de bonnes surprises.

 

Extrait

Comprenant que je n’en tirerai rien, je pars sans insister. Etrangement, alors que je devrais être à la fois folle de rage et désespérée, je ressors du bâtiment parfaitement calme, comme si je ne réalisais pas la grosse tuile qui me tombe dessus. On dirait que je flotte dans une autre dimension, comme si je n’avais même plus la force de me révolter contre ce nouveau problème. Je me sens tout à coup pleine de détermination. Il ne me reste plus qu’une seule solution (rassurez-vous, je ne vais pas me suicider, je n’en suis quand même pas à ce point-là et de toute façon je n’en aurais pas le courage). Je pars acheter un GPS. Je rentre chez moi préparer une petite valise et, malgré ma nullité légendaire en matière de technologie, je parviens à régler mon GPS et à l’installer dans ma voiture. Destination : la Provence, chez ma copine Magali.

 

Une petite présentation

Je suis née il y a trente-deux ans dans la région du Centre. Je suis fille unique mais j’ai toujours été très entourée par mes parents, mes grands-parents et de nombreux amis. Après des études de langues, j’ai commencé à travailler comme enseignante et traductrice. Je vis maintenant à Mons avec mon compagnon. Passionnée de voyages, de cinéma et surtout de lecture, j’ai décidé de me lancer dans l’écriture de mon premier roman qui, j’espère, ne sera pas le dernier.

Prix du roman : 19,30 € nombre de pages : 125

 

 

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Bientôt les jonquilles... Petite présentation signée Marcelle PAQUES

Publié le par christine brunet /aloys

 

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Ce petit recueil " Bientôt les jonquilles". Pourquoi ce titre ?

 
C'est un peu une métaphore...

 
Parfois nous avons le coeur en hiver et les soucis voltigent autour de nous comme des flocons de neige...

 
Alors dans cette grisaille nous pensons à la lumière, l'espoir le renouveau !

 
 
Un petit extrait
 
Résilience

 
 
Un rayon de soleil s'aventure

 Dans la grisaille du quotidien

Une ombre fantasque sur le mur

Vacille, s'étonne c'est le chagrin

Tel un vampire fuyant la clarté

Dégoûté par le soleil des jours

Le chagrin disparaît dépité 

Sous les huées de notre amour

Les pensées en friche vont refleurir

Bientôt ! l'insolence du muguet

Exhalant le parfum du désir

Quelques brin d'un bonheur obstiné.

 

 

MARCELLE PAQUES

 

 

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Publié dans Poésie

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Avis à tous les lecteurs !!!!! Un salon à ne pas rater !

Publié le par christine brunet /aloys

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Publié dans ANNONCES

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