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Edmée de Xhavée et son nouveau roman, Lovebirds

Publié le par christine brunet /aloys

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Edmée de Xhavée... Lovebirds


 

Un petit rappel, sa biographie 

Edmée De Xhavée est Belge, mais une Belge itinérante. Parce que sa ville natale, Verviers, avait envoyé bien des membres de sa famille à la conquête de leur fortune un peu partout dans le monde, c’est tout naturellement qu’elle-même s’est déplacée pour planter sa vie çà et là. Le sud de la France, le nord est et ouest de l’Italie, et puis le nord-est des Etats Unis lui ont donc apporté des habitudes, des aventures et mésaventures et surtout des observations de vie.

Revenue en Belgique – pour l’instant – c’est à Liège qu’elle habite et écrit en attendant de savoir ce que le destin lui apportera encore.

Ceci est son troisième livre – un recueil de nouvelles cette fois -, après Les romanichels et De l’autre côté de la rivière, Sibylla…


Lovebirds – Un résumé ?

 

Les amours ne sont pas toujours ce qu’elles semblent. Et semblent souvent être ce qu’elles ne sont pas. Mais le flux de la vie est indomptable qu’on le veuille ou non, et trouve le moyen de surgir et de se faire entendre tôt ou tard : un drame, un suicide, un meurtre, une agonie acceptée, une saine colère,  une infidélité… et la vérité explose dans sa nudité légendaire.

Huit nouvelles au cours desquelles la vérité toute nue nous parlera d’amour, faisant un tri sans pitié entre le grain et l’ivraie.

 

Un extrait :

—  Tu ne penses pas que c’est trop décolleté ?

 

   Margot le regarde, le sourcil froncé. Mais il se rend compte qu’elle ne cherche vraiment pas son avis et qu’elle n’attend en fait que son habituel « mais non, tu es super avec ça ». La brosse à dents dans la bouche, le regard à nouveau fixé sur la fenêtre, il marmonne un « ais on, uper aec ça ! ». Son esprit est déjà dans les montagnes Ramapo qui se détachent sur un ciel de soleil couchant serein comme un lac rouge. Demain, enfin, demain il aura sa journée de hiking. Il se lèvera tôt, s’arrêtera dans un 7-Eleven pour acheter une bouteille d’eau et de quoi grignoter, puis s’enfoncera dans les bois, dans les chemins, sous les mouvantes frondaisons. Dans une confortable solitude. Il se couchera dans l’herbe, dormira,  écoutera, ou rêvassera, les yeux sur les nuages vagabonds. Oubliera tout ce qui n’est pas lui.

 

   Par la fenêtre les effluves et le crépitement du feu lui arrivent, ainsi que les voix de Chantal, MacKenna et Don. Il n’avait plus vu sa sœur Chantal depuis dix ans, MacKenna n’était encore qu’une enfant. Ils habitaient alors New York, dans un bel appartement dans Bleeker Street. De la grande fenêtre au treizième étage on voyait le pont de Manhattan, et en se penchant on devinait le début de celui de Brooklyn. Margot avait adoré son séjour New Yorkais, dans le « village » comme elle l’avait claironné à toutes leurs connaissances en rentrant. « Oui, nous étions chez ma belle-sœur, dans le villèdge ! On n’était qu’à deux pas de Tchaynatown, ou d’un simple trajet de métro on pouvait aller voir un miousicol à Broadway ! Et être chez l’habitant est tellement mieux pour visiter, on s’imprègne tout à fait de la découverte et de la culture ». Heureusement, elle s’était un peu lassée de parler de son séjour à Man-hattane, et leur petit cercle ne lui posait plus de questions sur le sujet.

 

 

Publié dans présentations

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Chroniques pour "24 heures pour la fin d'un monde" d'Emilie Decamp, retours de lectures de deux blogs, http://rambalh.blogspot.fr/ et

Publié le par christine brunet /aloys

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Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Chloé des Lys pour cette opportunité.

Elle, notre héroïne tragique, est une jeune femme perdue et en 24 heures, elle revit son parcours ou plutôt sa descente aux enfers et tente une dernière fois de coucher ses mots sur le papier. Ces derniers mots sont son dernier espoir, un dernier espoir qui s'égraine comme ses dernières heures...
La particularité de la maison d'édition Chloé des Lys est qu'il s'agit d'une maison composée de bénévoles qui publient des livres à compte d'éditeur. Les couvertures sont choisies par les auteurs qui sont aussi le plus souvent chargés de la mise en forme de leurs textes ce qui donne un livre dont la qualité de fabrication n'est pas toujours présente. L'écriture de la première et de la quatrième de couverture est floue, pas très bien assortie avec l'illustration et, il faut le dire, le rendu final n'est pas avantageux pour le roman. Le logo de la maison, le prix et le code barre sont faits de gros pixels visibles et cela gâche toute la partie visuelle du livre. Les différentes polices manquent un peu de sobriété et d'harmonie, on trouve aussi quelques fautes dans le texte et j'ai trouvé l'organisation en paragraphes plutôt mal agencée. Beaucoup de sauts de lignes et même un trop grand espace entre deux mots. La mise en page du livre n'est pas du tout le point fort de l’œuvre.
J'ai préféré commencer par le gros point négatif pour adoucir le reste de ma chronique parce qu'il faut le dire, j'ai apprécié ma lecture. Emilie Decamp écrit bien mais surtout avec efficacité. Tout au long de son écrit, elle sait transmettre tout un tas d'émotions au lecteur. Elle joue avec les différents styles, on évolue entre narration, écrits du personnage, poésie et style épistolaire et cela donne un rythme plutôt agréable au récit. Sans nommer son héroïne, l’auteur réussit à ne pas ennuyer son lecteur avec des répétitions comme "elle" et c'est appréciable.
Son héroïne justement, est une jeune femme enfermée dans un monde de souffrance, dans un monde où les stéréotypes n'ont fait que l'enfoncer encore et encore, où le rejet de ce qu'elle est finit par la détruire pour de bon. Elle essaie d'être forte mais elle reste une enfant à qui il manque énormément d'amour, un amour qu'elle ne fait au final que chercher et qu'elle ne trouve pas. Vivre, d'accord, mais dans quel but ? C'est une question que chacun se pose, une question que je me suis déjà posée sans pour autant être dans une situation de désespoir profond tout simplement parce que c'est une question existentielle universelle. Pourquoi vivre ? Biologiquement, pour préserver l'espèce mais au-delà de ça, pourquoi vivre en tant qu'individu capable de penser et d'agir ? La réponse est simple, vivre pour soi parce qu'il y a les autres pour nous faire vivre, évoluer, grandir. Sauf qu'Elle n'a personne à qui parler, à qui se confier, personne à aimer. Dans ce cas-là, comment faire pour continuer ? Elle, elle choisit la drogue et n'est pas assez forte pour s'en sortir parce qu'elle est seule. Elle est touchante, elle m'a bouleversée.

L'histoire dénonce la condition de ces gens qui n'ont personne et qui sont de plus en plus marginalisés par notre société. La famille de l’héroïne lui tourne le dos, des amis, elle n'en a plus et les spécialistes de la drogue ne font rien pour l'aider car ils ne sont pas capables de comprendre que la seule chose dont elle a besoin c'est d'une main tendue. C'est en 24 heures qu'elle fait le bilan de sa vie, qu'elle revoit ses tentatives de survie, ses remontées à la surface pour essayer de prendre un bol d'air mais où, à chaque fois, une personne lui a remis la tête sous l'eau. Elle a essayé mais n'a pas eu le coup de pouce dont elle avait besoin à chaque fois. Sauf peut-être à un moment où malheureusement, elle n'y croyait plus suffisamment. Cette histoire donne à réfléchir sur le regard que l'on porte à l'autre, sur notre façon de stigmatiser les gens et de juger sans savoir, sur le manque de solidarité chronique qui se fait sentir à notre époque.
Faire le bilan d'une vie sur 24 heures, c'est court mais s'il n'y a pas grand-chose à dire, c'est surtout triste, voilà le bilan de cette histoire. J'ai accroché au récit, au style (même si la forme laisse malheureusement à désirer) mais j'ai trouvé ça un peu court : ma lecture a été rapide et il manque à mon goût un peu plus de détails sur les 24 heures et l'état d'esprit de l'héroïne. Toute son histoire passée est développée et j'aurais aimé retrouver plus de profondeur sur ces 24 heures du présent. Le bilan sombre sur l'histoire de cette fille et sur l’Humanité en général ne m'a pas déplu, au contraire. J'aime beaucoup les visions tout en noir et les fins qui laissent un goût amer en bouche quand on se dit "et si... ?" et j'ai été séduite. C'est à mon avis une question de goût parce qu'un livre aussi sombre ne peut pas plaire à tout le monde : il faut avoir envie de lire quelque chose de dur, qui se solde par un échec. Certains aiment se servir de la lecture pour voir la vie d'un meilleur côté mais personnellement, je préfère lire pour tout ce que la littérature peut offrir à savoir de l'imaginaire, de la réalité pure et dure, de la légèreté, de la profondeur... C'est donc un livre que je conseille à ceux qui aiment le réalisme où tout ce qui touche au drame ainsi qu’à ceux qui ont envie d'une histoire qui ne se finit pas forcément bien. Emilie Decamp est assurément une jeune auteur à suivre.

Un livre positif pour une histoire pessimiste...
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Pour commencer, je tiens à remercier le forum A&M et les Editions Chloé des Lys pour ce partenariat.

24 heures pour la fin d'un monde de Emilie Decamp est publiée aux Editions Chloé des lys, et raconte l'histoire d'une jeune fille qu'un profond mal-être a fait se réfugier dans la drogue et les mots. Ce livre est une sorte de journal intime...

Avant de parler de l'histoire et de tous les points positifs que j'en ai à dire, je tiens à mettre en avant le point faible de ce roman, qui ne réside pas dans l'écriture ou l'histoire, mais dans la présentation. La couverture est sympa, mais le nom de l'auteur et la maison d'Edition sont écrits en noir... sur du gris foncé ! Résultat : on les voit très peu. La tranche du livre, dont je n'ai pas parlé dans la vidéo, est complètement mal faite : étirée et illisible. Quant à la quatrième de couverture, nous avons le droit à beaucoup de pixels que ce soit pour le résumé, la photo de l'auteur ou la maison d'édition. Quant à l'intérieur, j'ai eu l'impression de tenir un brouillon : il y a des interlignes de hauteurs différentes sans raison apparente... Et pour finir avec les "défauts" qui ne sont malheureusement pas très vendeurs pour le livre, le prix : 15€. Quand on sait que le livre est écrit en gros caractère, qu'il fait 107 pages et qu'il se lit donc en 20 minutes... C'est peu vendeur.

Pourquoi citer tout ça ? Selon moi, ces défauts sont malheureusement un grand préjudice pour ce roman : divisez le prix par deux, améliorez un peu la couverture, et les gens comprendront qu'ils tiennent un superbe livre. Prenez-le ainsi, et il loupera beaucoup de ventre. Or, il y a quelque-chose dans ce livre, et vous risqueriez passez à côté !

Ce qui fait le charme de ce livre ? Un titre mystérieux qui annonce plusieurs fins possibles, heureuses ou malheureuses. Le genre de titre où vous vous perdez en supposition, le genre de titre qui vous attire mine de rien. Ce fut mon cas d'ailleurs : Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont le monde d'une personne pouvait s'écrouler. Et la réponse est : de plusieurs façons justement.

Le début de l'histoire m'a un peu perturbée par le style d'écriture particulier, poétique mais qui embrouille le lecteur : le reflet des pensées et du chaos de notre héroïne. Pas le temps de penser à refermer pour autant ! Nous alternons narration avec prose et poésie en vers. Si la prose m'a un peu échappée (je n'ai d'ailleurs compris que c'était de la prose qu'un rédigeant ma chronique : je ne suis pas une spécialiste de la poésie...), j'ai beaucoup aimé les poèmes : sombres, violents, ils me parlaient davantage et nous permettent de mieux saisir les tourments intérieurs de notre héroïne. 

Concernant l'histoire ? Peut-on d'ailleurs parler d'histoire ? J'ai eu plutôt la sensation que c'était un retour sur soi-même, une sorte de journal intime où notre héroïne vomissait rancoeur, douleur, peur... Le tout donnant une impression de cohésion, mais pas une histoire a proprement parler (sauf la fin). C'est un texte subtil, profond, poétique et bouleversant. Le livre est court mais nous avons le temps de nous accrocher à l'héroïne, de vouloir l'aider. 

Ce livre m'a beaucoup chamboulée, et je peine à trouver les mots pour en parler. Le désespoir de cette jeune fille m'a saisie et j'aurais aimé l'aider d'une quelconque manière, lui apporter un peu de réconfort. Mais nous ne sommes que le lecteur de sa propre vie. Dans ce livre, nous sommes confrontés à l'erreur humaine, à la fatalité du destin et à l'impuissance. La raison des tourments de la jeune fille, nous la comprenons rapidement et cela m'a troublé. Peut-être parce qu'elle me rappelle une partie de mon adolescence ? (non non, je ne me suis pas droguée, je vous rassure tout de suite !) Je ne me suis pas totalement identifiée à elle, mais j'ai trouvé dans ce livre quelque chose qui m'a remuée, bouleversée et fait pleurer. 

Que peut-on conclure de ce livre ?

Ce livre, c'est un recueil de douleur, de colère et d'impuissance. C'est une question lancinante qui détruit lentement une vie, entraînant une jeune fille dans la drogue et avec pour seul soutien, les mots. C'est un combat, une fatalité, une destruction, un espoir... 
Ecrit dans un style poétique, l'auteure parvient à faire ressortir avec précision et netteté les tourments d'une jeune femme, nous entraînant dans un roman bouleversant et rempli d'émotion. Ne vous fiez pas à la présentation : ce livre est superbe et je vous le recommande pour une plongée dans les ténèbres intérieurs, qui vous remueront et peut-être, vous tireront quelques larmes.

Je recommande ce livres davantage aux adultes (ou aux adolescents à partir de 15/16 ans), mais je le recommande vraiment à tout le monde !

Publié dans avis de blogs

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En invité sur Aloys, Salvatore Gucciardo nous propose un poème, Rêve doré

Publié le par christine brunet /aloys

 

S.Gucciardo d.s. atelier 4

 

Rêve doré

 

 

Oscillation émotive

Jaillissement lumineux

La paix dépose

Sur la mousse de la vie

Un frémissement doux

 

Éblouissement instantané

On illumine la chambre

De ses sombres pensées

 

Friselis féerique

Musicalité corporelle

L’oriflamme

Sur la mer des délices

 

Éclat solaire

On se laisse emporter

Par la dérive des eaux

 

Extase du rêve

Boulimie paradisiaque

Le vent du sud

Caresse les rizières

De l’âme

 

On dépose

Sur les fougères

De l’inconscient

Une fine couche

De poussière dorée

Pour égayer

Notre cheminement terrestre

 

 

 

 

Salvatore Gucciardo

www.salvatoregucciardo.com

Publié dans l'invité d'Aloys

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Deux regards sur Orages de Céline Gierts, deux blogs http://dodoniver.blogspot.fr/ et http://powers-of-words.blogspot.fr/

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

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http://dodoniver.blogspot.fr/

 

Ma chronique:

« Orages » est l'histoire d'un amour et d'une rencontre. D'abord, il y a « Elle » à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. Ses enfants en vacances, elle se retrouve seule entre les 4 murs de sa maison. Elle n'a plus de rêve, plus de but, elle est comme extérieure à la vie. Puis il y a « Lui » jeune, libre et plein de rêves et de projets. Enfin il y a LA rencontre : celle qui change leur vie.
« Orages » est un hymne à la vie, à l'amour, à l'humanité. C'est l'histoire de LA rencontre celle qui bouleverse tout ce qu'on pensait sur nous-mêmes et sur notre vie à l'image d'un orage d'été. C'est un roman qui nous rappelle que les émotions que nous ressentons nous font avancer, et que les épreuves ne durent qu'un temps et qu'elles nous construisent. C'est un roman qui nous promet un bel avenir mais qui nous rappelle que le plus important est de vivre le moment présent. Bref c'est un roman à lire !
Un roman d'amour plein de bons sentiments ? Oui et non... « Orages » porte particulièrement bien son titre : les événements racontés sont un orage dans la vie des deux protagonistes. On y rencontre l'amour, la bonté, l'humanisme mais aussi, et surtout, les doutes... Doit-on se laisser atteindre ? Comment doit-on se comporter ? Qu'en diront les voisins ? Doit-on faire taire toutes nos règles, nos conventions et simplement vivre ? « Orages » est une réponse à ces questions. Attention, on n'est pas dans un roman à l'eau de rose gnangnan, ni même dans une vision idyllique de la vie. Les personnages ont leur passé (lourd), leurs fêlures, leurs doutes, leurs espoirs, leurs projets (ou l'absence de projet). Les personnages sont bien construits. « Elle » est particulièrement développée. Elle est un personnage complexe et profond. « Il » est quelqu'un de plus simple car il se contente de ce que la vie lui apporte et construit son avenir tout en profitant du présent. Ces deux êtres que tout oppose au départ vont se trouver et se changer mutuellement.
Les deux protagonistes n'ont pas de noms : ils sont vous, moi, n'importe qui. Cette caractéristique nous permet de nous identifier plus facilement aux héros et de transposer leur histoire à notre propre existence.
Ils parlent peu et on explore le point de vue d' « Elle » : on est dans son esprit. La quasi absence de dialogue donne un aspect très naturel à leur relation. Par comparaison, les parties les plus dialoguées sont celles avec d'autres êtres humains : elles sont plus artificielles. Ce sont des politesses, des obligations. Cette opposition entre le côté naturel de la rencontre et le côté artificiel de la vie humaine est un autre point important du récit. En effet, on a ici, comme dans tous les livres des Editions Chloé des Lys que j'ai pu lire, une histoire profonde à la limite de la spiritualité où le respect de l'autre et de la nature est primordial. C'est un aspect qui me paraît important surtout dans une société aseptisée comme la nôtre.

L'écriture est fluide et simple. Tellement simple que j'ai parfois été un peu perdue : « Elle » et « Lui » n'ont pas de noms comme je l'ai déjà dit... Du coup par moment, les pronoms possessifs « son » et autres « sa » ne me paraissaient pas très clair: je ne savais plus de qui on parlait.

Dans tous les cas, ce défaut reste bien minime par rapport à la qualité de l'ensemble. « Orages » est vraiment un coup de cœur pour moi. J'ai beaucoup aimé cette rencontre et les enseignements qu'on peut en tirer. Merci beaucoup aux Editions Chloé des Lys et au forum Le Sanctuaire de la Lecture pour m'avoir donné la possibilité de découvrir ce petit trésor.

 

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http://powers-of-words.blogspot.fr/

 

 

Orages
Céline Gierts


Notre planète est peuplée de plus de sept milliards d'individus, chacun entretenant des liens sociaux avec d'autres. Au fil d'une vie, nous rencontrons un nombre incroyable de personnes, mais seules quelques unes de ces rencontres changent notre vie. Orages raconte une de ces histoires, depuis le moment où les personnages se sont vus pour la première fois jusqu'à... la fin (je n'en dirai pas plus pour ne pas tout dévoiler).

Vous l'aurez donc compris, Orages est un roman d'amour. Mais ce n'est pas un livre à l'eau de rose, comme on pourrait l'imaginer. C'est bien plus que cela : une écriture légère et poétique, des sentiments profonds et bien décrits, une histoire belle et touchante... Nous observons les personnages, dans leur bulle, le temps d'un été. L'idée de ne pas leur donner de prénom pour qu'on puisse plus facilement s'identifier à eux m'a séduite, bien qu'il ne soit pas toujours facile de savoir auquel d'entre eux les pronoms possessifs se réfèrent. Ce n'est toutefois pas un grand problème et la manière dont sont exposés leurs sentiments, avec de nombreux détails, est plus que réaliste. On remarque bien que la psychologie est un domaine que l'auteur connaît parfaitement.

Au long des 180 pages qui composent ce roman, nous apprenons à connaître et comprendre les personnages, en particulier Elle, dont nous sommes témoins de tous les états d'âmes. Tout se joue donc au niveau psychologique, sans qu'il n'y ait réellement d'action. De même, pas de descriptions de lieux, de paysages ou d'autres personnages, qui pourraient nous distraire. On en reste à l'essentiel : la rencontre de nos deux personnages. J'ai aimé m'y plonger, mais je dois admettre qu'à mi-chemin dans ma lecture, je n'étais plus autant intéressée qu'auparavant. Cela est sans doute dû à la lenteur du développement de la relation – ce qui est nomal, me ferez-vous remarquer, c'est comme dans la réalité – qui offrait un déséquilibre trop grand à mon goût avec la vitesse du temps qui s'écoulait : l'état d'esprit et les sentiments des personnages restaient pratiquement inchangés et, pourtant, chaque journée était décrite dans le détail. 

Heureusement, lors de ces quelques passages un peu longs, la plume de l'auteur a continué à m'entraîner dans l'histoire. L'écriture est extrêmement poétique et emplie de de métaphores et de symboles. J'ai particulièrement aimé l'image de l'oiseau blessé – même si j'aurais préféré qu'il y soit seulement fait allusion, sans trop d'explications, pour laisser le soin au lecteur de faire le lien par lui-même. Plusieurs pistes pour comprendre le titre nous sont également données et nous entrons ainsi dans un univers qui semble hors du temps, dans un autre monde, empli de perfection, de magie et d'amour. Impossible de le nier, l'histoire est tout simplement magnifique. 

L'unique chose qui ne m'a pas entièrement convaincue est l'épilogue. Moi qui aime généralement les fins fermées, où nous obtenons les réponses à nos questions, j'ai trouvé qu'il donnait trop de détails et qu'un final laissant place à l'interprétation aurait, ici, été parfait. Je comprends toutefois la décision de l'auteur et, il faut l'avouer, les dernières images sont très belles.

Orages est donc un roman très bien écrit qui séduira tous les amateurs de belles histoires d'amour dans lesquelles on se centre en détail sur la psychologie des personnages et le développement de leur relation. Et, dernière remarque avant de conclure, la présence d'une aquarelle sur la couverture me plaît beaucoup et est parfaitement appropriée, je vous laisse le soin de découvrir pourquoi. Je remercie donc le forum A&M pour l'organisation de ce tour et les éditions Chloé des Lys pour leur confiance.

 


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Bertrand Saint-Songe : "Quoi, joli, mon petit être ?..."

Publié le par christine brunet /aloys

photo bertrand Saint Songe
QUOI, JOLI, MON PETIT ETRE ?... 
Quoi, joli, mon petit être,
Je te sens bien fragile...
Quand béni je veille pour mieux naître
En mon âme si mon corps vacille...
Y'a des coeurs solitaires
Les beaux jours dans les vignes
Tout ce qu'on ne voit pas
Officie dans les coeurs pleins de mystères...
Rendez-vous Seigneur de L' Univers
Rendez-vous Seigneur de Lumière
Quand les fleuves font les mers
- Va ! Tout va ! Ne plus vieillir !
Moi d'étrange à la force d'âme
Libre et gai quoi des sources de lyres
Rendez-vous jusqu'aux fleurs
- Va ! Tout va ! Hors tragédie point de délires !..
Que veut dire la mort du cygne ?
Quoi donner de la terre ?
Des beaux jours dans les vignes
Tout ce dont on ne sait pas
Moi d'énergie La Vie j'attends
Rendez-vous Seigneur Ta Lumière !
Rouvrez-nous Seigneur le Grand-Livre !
Vont Seigneur douces les âmes si câlines
C'est pour cela nos larmes
Où vous dormez
Ah Seigneur Le coeur Très-Haut !
Vous savez où vont nos peines
Vous le Soleil et vous la Lune
Vous prendrez bien un peu d'étoiles
Pour nos yeux rallumer nos coeurs
Chantez-nous Seigneur de L'Univers
Il y a des coeurs encore éteints
Quand l'amour a fui des sources d'âme
Taries en des corps malsains !
Y'a des coeurs si solitaires
Des beaux jours dans les vignes
Quoi donner aux morts du cygne
- Quoi, joli, mon petit être,
Je te sens bien fragile quand pour ta vie je veille ?
Rendez-vous Seigneur de L' Univers
Rendez-vous Seigneur de Lumière ...
                                                              Spirituellement vôtre,
                                                              BERTRAND SAINT-SONGE
http://bertrandelporte-yahoo.fr.over-blog.com/
La soudaineté des événements (l'éthique de la source)
Ed. Chloé des lys
l'oeuf de l'esprit

Publié dans Poésie

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Devoir et mémoire, Henri Beaudout... Deux retours de lecture sur http://powers-of-words.blogspot.fr/ et http://freelfe.blogspot.fr/

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.bandbsa.be/contes2/devoirmemoirerecto.jpg
Devoir et mémoire

Henri Beaudout

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Comme le titre le laisse deviner, Devoir et mémoire se penche sur les souvenirs d’un homme. Mais Henri Beaudout n’est pas n’importe qui : jeune français âgé de dix-sept ans lorsque la guerre éclate, il rejoint le maquis et combat pour son pays. A travers de nombreux petits épisodes, il retrace son parcours durant cette période tourmentée, de 1940 à 1946.

D’un point de vue purement visuel, on ne peut pas dire que cet ouvrage soit une réussite. Si les couleurs de la couverture s’accordent au thème abordé, les images en gâchent quelque peu l’effet de par leur médiocre qualité. On ne peut malheureusement que deviner ce qu’elles représentent, et le texte est lui aussi trop pixellisé pour être agréable. Ce qui est appréciable, par contre, c’est la courte biographie de l’auteur qui accompagne le résumé sur la quatrième de couverture. Puisqu’il s’agit d’une autobiographie, c’est un élément très important à mes yeux.

Le roman est divisé en six chapitres, eux-mêmes découpés en courtes parties. Chacune d’entre elles est introduite par un petit dessin simple qui attire l’œil et illustre en quelque sorte ce qui est raconté dans les quelques pages à suivre. J’ai ressenti ces quelques parties comme des épisodes variés de la vie d’Henri Beaudout, nous donnant un aperçu général de son parcours, dotées de petites anecdotes concernant la guerre, ses rencontres et bien d’autres choses encore. Elles peuvent donc être lues plus ou moins indépendamment les unes des autres, et il n’est pas nécessaire d’effectuer la lecture d’une seule traite pour bien comprendre.

Du point de vue des événements, il est bien sûr difficile d’émettre un jugement car il s’agit d’un témoignage. Henri Beaudout n’invente pas une histoire, il raconte ce qu’il a vécu et tente de nous transmettre ses émotions, ainsi que l’atmosphère de cette terrible guerre. Il est parfois tout de même difficile de suivre l’action, car de scènes très lentes, on passe à une succession d’événements de la plus grande importance, suivis d’ellipses et de petites histoires apparemment anodines. J’ai personnellement eu de la peine à avoir la notion du temps qui passait lors de ses aventures, tout comme à me représenter à quelle étape se trouvait la guerre. Je pense qu’il aurait été préférable de donner des informations plus générales sur les événements qui survenaient dans le monde entier, mais une fois encore, c’est un choix de l’auteur, qui a préféré se concentrer sur ses propres souvenirs.

Pour continuer dans la même direction, on est rapidement plongé dans l’univers du maquis. Toutefois, pour quiconque n’y connaît rien, ou pas grand-chose – ce qui était mon cas – il est parfois peu aisé de comprendre ce qu'il se passe réellement, qui est qui, et quel est le but des opérations entreprises. Les abréviations sont généralement explicitées (encore que retranscrire un acronyme en toutes lettres n’aide pas forcément à expliquer ce que ce dernier signifie), mais il y en a tellement, et ajoutés à la présence de mots très spécialisés, ils rendent la représentation de cet univers si particulier peu aisée.

Néanmoins, on arrive sans trop de difficultés à imaginer les horreurs de la guerre et les épreuves traversées par le narrateur. Henri Beaudout a des choses à dire, impossible de le nier. J’aurais toutefois souhaité être plus touchée par l’histoire, par le personnage, et plus entraînée par le récit. Je pense que le style d’écriture est en grande partie responsable de ce manque d’émotions de ma part, et je dois même avouer qu’il m’a troublée. Quelque peu haché, les phrases courtes au style oral sont alternées avec d’autres très longues, me donnant une sensation de déséquilibre permanent. La présence, aux côtés de mots familiers, voire argotiques, de vocabulaire soutenu m’a paru étrange, et plusieurs fautes d’orthographe et de typographie ont gêné ma lecture.

Devoir et mémoire est toutefois un roman qui vaut la peine d’être lu, car il nous plonge dans l’univers des maquis d’une manière inhabituelle. Le titre est bien choisi : il faut se souvenir. Les courts épisodes sont agréables à lire, même s’il est parfois un peu difficile de saisir la direction de l’œuvre entière et de mettre en relation les événements bien connus de la Seconde Guerre mondiale et la vie personnelle d’Henri Beaudout. Ce livre plaira à tous les amateurs d’autobiographies et de récits retraçant l’histoire de clandestins sous l’occupation allemande. J'ai personnellement apprécié cette lecture, bien qu'elle ne figure pas dans mes coups de cœur. Je remercie donc les Éditions Chloé des Lys pour leur confiance et le forum A&M pour l'organisation de ce partenariat.
http://powers-of-words.blogspot.fr/
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Devoir et Mémoire, d'Henri Beaudout est un roman autobiographique qui nous raconte l'histoire de cet homme durant la Seconde Guerre mondiale. Dans une petite préface, l'auteur nous confie avoir fini l'écriture de ce livre en 1977. Par respect pour les gens qu'il cite et pour ne pas raviver de mauvais souvenirs, il a attendu que la majorité d'entre eux soient en paix pour nous transmettre son histoire.

Encore une fois, la couverture de ce livre est très moyenne : nous y retrouvons beaucoup de pixels et des couleurs grises qui ne sont pas très attrayantes. Le prix de ce roman de 330 pages est de 27,90€ : très cher, surtout pour un "auteur" inconnu. Personnellement, je n'ai jamais entendu parler de ce monsieur, même pour ses exploits. Et ceux-ci risquent de rester inconnus à cause de ces points faibles…

Peut-être est-ce à cause du style d’écriture peu fluide, mais je ne me suis pas senti émue par les exploits de ce monsieur. Je ne me permettrais pas de juger cette histoire : c’est l’histoire qu’il a vécu, les exploits qu’il a réalisés et les erreurs qu’il a commises. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Aurions-nous eu autant de courage ou d’intrépidité ? 

Cette période signera pour lui la fin d’une innocence parfaitement bien ressentie dans le roman. Au tout début, il n’est encore qu’un adolescent rêvant de faire la guerre. A la fin, il est une toute autre personne, qui ne pourra jamais oublier ce qu’elle a vu et fait. Il lui faudra apprendre à vivre avec, mais le roman ne raconte pas cette période. Cependant, l’auteur nous confie avoir écrit ce roman dans ce but : apprendre à vivre avec ce qu’il avait vécu et pour que personne n’oublie.

Pour en revenir à l’écriture, j’ai aussi été surprise par le style familier du roman. A cause de l’âge de l’auteur et de la période que le livre raconte, je ne m’attendais pas du tout à cela. Ce style me fait plutôt penser à un roman écrit récemment. 

Lisant beaucoup de livres sur la seconde guerre mondiale, je dois cependant avouer que mes connaissances portent surtout sur la souffrance infligée aux Juifs et aux déportés. J’ai, pour le moment, peu lu sur la Résistance elle-même. J’espérais que ce roman m’apporterait quelques connaissances. Ce qui fut en effet le cas, mais celles-ci restent quelques peu brouillonnes et compliquées à saisir à cause d’un vocabulaire trop particulier. 

Que conclure de ce livre ?

Je n'ai pas envie de descendre ce roman, qui est une histoire vraie. Il est vrai qu’il m’a peu plu mais il mérite qu’on lui porte de l’attention et je pense que les lecteurs s’intéressant à cette sombre époque ainsi qu’aux autobiographies relatant exploits et désastres seront comblés !

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Colette Brohée présente "Florilège" et "Voyages Intérieurs"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

http://www.bandbsa.be/contes3/broheetete.jpgJe me présente: Colette BROHEE, née à DOUR le 1er avril 1945. Après des humanités "gréco-latines",  j'ai entamé une carrière d'institutrice primaire et suivi parallèlement une formation de bibliothécaire. J'habite Mons depuis plus de 40 ans, j'y ai suivi des cours d'histoire de l'art à l'Université du temps libre et des cours de peinture.

Je suis membre du cercle littéraire du Hainaut "Clair de luth" où j'y présente mes poésies classiques et libres.

Je suis venue à la poésie après avoir rencontré Emilie Dubrunquez  qui donnait des formations de poésie classique.

J'écris surtout pour le plaisir de m'exprimer, pour mes enfants, pour le besoin de créer.

Songeuse, rêveuse, parfois mélancolique, je suis très sensible à la musicalité des vers de Rimbaud, Verlaine, Marguerite Debare-Valmore, de même qu'à la superbe liberté poétique de Paul Eluard. "

 

 

http://www.bandbsa.be/contes3/floril%C3%A8ge.jpg"Florilège" est un kaléidoscope de poésies classiques qui parfois sous forme de ballades dévoile tout en rimes la sensibilité, les  anecdotes du jour, les passions diverses, les instants de bonheur ou les peines.

C'est un recueil fait avec cœur dans la joie mais parfois aussi dans la douleur.

Il suffit parfois d'un mot, d'une photo ratée, d'un dessin de jeunesse, d'une vieille dentelle pour que jaillisse le poème.

L'assemblage de deux photos agrémenté de branches recueillies sur place donne naissance à une histoire.

Le silex retrouvé dans le limon fait renaître la Préhistoire.

L'amour fou de la nature se transforme en prière.

La préciosité des dentelles de Bruges et des Primitifs flamands inspire le respect du sonnet.

La mer, dans son éternité, fait entonner un chant dès le "réveil" et la terre nourricière, la terre "aux multiples visages" dévoile "tout ce qui gronde".

Et l'on entend la cantilène du "carillon" dans la ville qui parfois se pare de mille fleurs, le jardin devient source de ressourcement.

Ce livre est illustré par des montages effectués parfois à partir de fleurs fraîches scannées sur support de photos, tissus, souvenirs…


 

 

http://www.bandbsa.be/contes3/voyageinterieur.jpg"Voyages intérieurs" est le premier recueil de poèmes de forme surtout classique qui exprime un cri de l'âme en joie ou en détresse. C'est un cri du cœur à partir d'un mot, d'une idée, d'une sensation, d'une souffrance, d'une joie, d'un parfum ou d'un sentiment. C'est surtout une délivrance, un plaisir extraordinaire d'écrire.

 De la "Supplique" à "Aimé de la terre" il y a tout un cheminement de redécouverte de soi-même.

Parfois paisible "Soir d'été" parfois mélancolique dans " Le "Passager", cette poésie est en recherche.

La mélancolie d'un "Jour d'automne" a cependant donné la joie d'écrire un sentiment pour parvenir à "Aimer" qui est la fin de tout.

"Le vent" qui fait vibrer la feuillée ne lève pas ses secrets  et l'angoisse de "Nocturne" attend un "Espoir bleuissant".

Mais l "Harmonie" est parfois subtile et se charge de "Sagesse".

Si le ciel est obscur, il faut un "Vœu" qui apaise les âmes.

Et si l'oiseau se plaint de l' "Orage" il attend confiant et sûr.

Ce recueil est illustré par des peintures réelles et personnelles et des montages à partir de scanners de sable ou coquillages collés sur supports de photos, illustrations.

 

 

Je suis l'amante du jour

De l'aube claire assoiffée

De rires, d'élans d'amour

Qui font vibrer la rosée

 

Je suis l'amante des heures

De soleil blond étonné

En la clarté qui demeure

De voir le monde à ses pieds

 

Je suis l'amante des heures

Qui chantent d'or et de bleu

Et font rire les couleurs

D'aquarelle de tes yeux.

Publié dans présentations

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Beaudour Allala nous informe que...

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Beaudour-et-sculpture-homme.jpg

 

 

 

 

 

AVIS !!!!

 

 

 

 

Le site Web de Beaudour ALLALA est désormais en ligne à l’adresse 

 

 

www.beaudour.com link



L’auteure vous informera ainsi de la date de parution de « La valse des Infidèles », mais aussi vous révèlera les titres de ses deux prochains romans, en écriture, avec des extraits.



Ce site s’ouvre sur le titre  «Caph ART naüm », pour découvrir également d’autres créations :  l’ensemble de ses réalisations audiovisuelles ainsi que ses sculptures. 

 

 

 

 


Publié dans ANNONCES

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Alexandra Coenraets nous propose un nouvel extrait de "Naissance"

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

naissancer.jpg

Flash

Dans ma chambre, dans mon lit, une petite fille. Je vois tout du dessus. Il a sauté sur moi avec une rage incroyable, je ne sais pas ce qui m’arrive, je tremble, je ne comprends pas, je me disloque, il me foudroie, je ne veux pas, je n’ai pas le choix, je refuse, je sors de mon corps. Il me salit de ses mains gluantes et dégueulasses. C’est une invasion. C’est abominable. Je veux disparaître.

 

 

Laurence n’appartenait qu’à elle-même, il le savait. La liberté qui faisait son essence, il en souffrait.

Mais c’était ainsi.

Il réalisa qu’il ne pourrait jamais la conquérir totalement. Il goûtait, il savourait ces instants où il pouvait la posséder charnellement, où il avait l’illusion qu’elle n’appartenait qu’à lui, que jamais plus elle ne poserait son regard sur un autre homme, que jamais plus il n’éprouverait du désir pour une autre femme.

Il soupira encore.

Et tressaillit.

Etrange, cette douleur dans la poitrine. A quel point craignait-il de s’attacher ?

 

J’ai honte.

 

J’ai honte de la « peau contre peau », du « corps contre corps », des frottements, des bruits, des soupirs, des halètements, de la transpiration.

Je n’ai pas honte au moment même, j’ai honte quand je m’en rappelle.

Je voudrais que cela n’ait jamais existé.

 

Je voudrais creuser la terre jusqu’au centre, jusqu’à en avoir les doigts et les bras meurtris, pour y enfouir le souvenir de ces moments « chair contre chair », ces moments qui me crient que je suis humaine. Je ne supporte pas de m’en rappeler.

 

Je sens mon corps, je vois ma chair, je sens que je vis.

Je me sens sale.

 

Je sais que j’ai eu du plaisir quand Géniteur m’a fait « ça ». J’en ai honte encore aujourd’hui.

 

Je viens de lire récemment dans un livre que le plaisir sexuel était physiologique. D’en avoir ressenti alors ne fait pas de moi une coupable, ni une responsable de ce qui s’est passé. Des abus. De l’inceste. Tout ceci a l’air si simple, cela paraît évident. Et pourtant, c’est si difficile pour moi de l’intégrer. Et pourtant, il y a encore des gens qui pensent que l’enfant ou l’adolescent a « provoqué » l’adulte, qu’il était consentant.

 

 

L’inceste ôte l’essence de la vie et n’en laisse qu’un semblant.

 

C’est pourquoi,

Ne me dites pas d’oublier. Ne me dites pas que c’est le passé. Ne me dites pas de passer à autre chose, ce n’est pas possible.

NE ME DITES PAS D’OUBLIER A NOUVEAU CE QUE J’AI EFFECTIVEMENT «OUBLIE» PENDANT VINGT-CINQ ANS, OUBLIANT, CE FAISANT, DE VIVRE.

C’est déjà important que j’accepte de me souvenir.

Ne rentrez pas dans le déni, vous non plus.

 

 

Je veux que ce mal sorte de mon corps, que cette chose, cet alien qui dévore mes entrailles s’extirpe de mon sang, de mon cœur, de mon âme.

Ce mal, c’était l’inceste.

Les mains de son père, sa bouche, son machin, ce pénis gluant et puant, qui grossissait, son sperme sur elle.

Sa mémoire ne la laissait pas tranquille, ni sous forme de flashes constants, ni par le biais de son corps qui gardait en son sein les stigmates douloureux de son histoire. Dans les moments d’angoisse, de nuit comme de jour, ses deux mains s’en allaient d’instinct se placer juste sur son sexe pour le protéger.

 

Alexandra Coenraets

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Publié dans Textes

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"La Géhenne", un conte extrait de Contes Bizarres I

Publié le par christine brunet /aloys

Supprimé pour causes techniques

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