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Un poème extrait de Vertiges, le nouveau recueil de Laurent Dumortier

Publié le par christine brunet /aloys

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L’air du verso

 

C’est lorsque le
temps hémophile

Réduit l’esprit à une
poignée de néant

Que les souvenirs deviennent une oasis

Dans le désert des
sentiments

 

Sous les
constellations,

Le souffle vacille

Par le feu des
bacilles du passé

Et l’évocation des
cieux partagés

 

Mais la meilleure
alliée du doute

Sait que les
autoroutes

Sont faites pour se
joindre

Et s’étreindre…

 Laurent Dumortier

gsl.skynetblogs.be/

Publié dans Poésie

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Steve Rodgers : l'écriture, c'est " "le" moyen de communication le plus important dans la vie, comme dit l'adage : "les paroles s'envolent mais les écrits restent"

Publié le par christine brunet /aloys

steve-1.JPGSteve Rodgers, pour ceux qui le connaissent, c'est d'abord une voix et un rythme. Mais quelle surprise d'apprendre que le rockeur s'était transformé en écrivain et allait publier son premier roman aux Editions Chloé des lys. Du coup, j'ai voulu en savoir plus... Une interview sur un rythme rock-en-roll !

 

Steve Rodgers... Seriez-vous américain ? Anglais ? En fait, qui êtes-vous ?

Je suis belge, Steve Rodgers est un pseudonyme officialisé par la SABAM.


 Pour nos lecteurs français, c'est quoi, la SABAM ?

 La SABAM est l'équivalent de la SACEM en france.

 

 Beaucoup vous ont déjà entendu via, notamment en France, des vidéos sur actu TV: vous êtes un chanteur. Vous vous définissez comment ? auteur, compositeur, interprète ? Poète, chanteur, "rockeur" ?

Je suis auteur, compositeur et également interprète, plutôt dans le style rock, hard rock & blues, je peux également "jouer" au crooner comme par exemple reprendre des titres de Frank Sinatra, ceci pour m'amuser.

 

 Vous avez déjà enregistré des disques ? Si oui, combien et lesquels ? De l'autoproduction?

 J'ai enregistré en tout et pour tout une 20aine d'albums dans ma vie, soit en tant que chanteur au sein d'un groupe ( FN GUNS ) soit comme musicien de studio.  

 

Voir: www.steverodgers.be ou www.purpleyears.com  

 

 

Ouah ! Vous allez publier chez Chloé des lys un roman... J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'un roman policier ! Quel style ? et pourquoi ce choix ?

Cela fait des années que l'envie d'écrire m'est venue, mais je n'avais pas le sujet, et un beau jour, le personnage m'est venu comme par enchantement, et je me suis mis à écrire trois romans en presque deux mois. J'avais l'impression que ce n'était pas moi qui écrivais, mais une "entité" venue guider mes doigts.

 

 Parlez-nous en un peu... Un roman policier humoristique, historique, un thriller, un polar? 

Je me suis plus tourné vers le polar, des histoires inventées de toutes pièces, mais avec des lieux réels, comme par exemple la ville où il habite existe vraiment, les rues sont réelles aussi. Excepté la section S.S.I.I qui est une invention.

 

 Et ça veut dire ?

 S.S.I.I = Service Spécial d'Investigation International

 

Comment sont nés vos personnages ?

J'ai lu énormément de San Antonio, ce qui m'a beaucoup inspiré, j'ai voulu que mes romansSteve-5.JPG soient moins humoristiques, et mon personnage n'utilise pas de langage en argot.

 

 Parlez-moi un peu plus de lui. Il s'agit donc d'un homme... Comment sont arrivés les personnages, on va dire, secondaires ? 

 Les personnages secondaires sont : 1) Son chef de service et un collègue de son bureau.  2) Un inspecteur de la PJ française ayant eu des aventures auparavant avec mon personnage.

 

Où les trouvez-vous ? Dans votre entourage ? 

Pure invention ! Aucun des personnages est existant. Par contre, dans mon 3ème roman, il s’agit d’une aventure vécue par un taximan à Bruxelles. Ayant exercé ce métier, toutes les rues sont réelles et toutes les interventions via un dispaching sont réelles aussi. Seule l’histoire est de pure invention. Et toujours avec le même personnage principal.

 

Définissez le mot "écriture"

Je pense que l'écriture est "le" moyen de communication le plus important dans la vie,http://ecx.images-amazon.com/images/I/41xi%2BVdyIDL._.jpg comme dit l'adage : "les paroles s'envolent mais les écrits restent".

 

 Définissez votre style, svp... 

Mon style ? Je ne saurais pas vous le dire, j'écris à l'instinct, je ne cherche pas et cela me vient tout seul. Je ne crois pas être un romancier né, je peux ne rien écrire faute d'inspiration pendant des semaines et puis, subitement écrire pendant des jours entiers sans m'arrêter. Quand j'écris, c'est comme si quelqu'un me dictait ce que je dois écrire. Cela peut vous paraître étrange, mais c'est comme ça. C'est pareil pour la musique.

 

Steve-6.jpgDes projets littéraires ?

Pensez-vous être plus un auteur/compositeur/interprète ou plus un écrivain ? Que vous donne l'écriture que ne vous donne pas la musique ?

La musique m’a apporté beaucoup de plaisir et encore aujourd’hui. J’ai eu la chance d’être édité chez Paul Beuscher à Paris avec un ouvrage concernant 5.500 accords de guitare ainsi que ma propre méthode pour apprendre cet instrument. Ouvrage intitulé « 5.500 accords pour guitare ».

Je suis avant tout musicien, mais je prends un énorme plaisir quand je me mets à écrire. Je ne pense pas être un écrivain, cela peut venir avec le temps.

Si par bonheur je peux faire éditer plusieurs romans, ( j’en suis au 5ème actuellement ) et que je peux encore en écrire plusieurs, alors là oui, je pourrais peut-être dire que je suis écrivain. Mais pour l’instant, disons que … On m’ouvre une porte vers un destin, et je verrai où cela me mènera.

 

Se donner une étiquette de « romancier » ou « écrivain » serait fort prétentieux de ma part.

 

Avoir plusieurs cordes à son arc, jouer avec les genres, surfer sur la passion... 

Voilà, à l'évidence, l'univers de Steve Rodgers !

 

Dans l'attente de votre premier polar, alors !

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans interview

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Un article pour Les états de la lune et du soleil,de Philippe Wolfenberg

Publié le par christine brunet /aloys

VAC-WOLFENBERG

Publié dans articles

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Claude Colson en invité d'Aloys avec son dernier roman "La fin, les moyens"

Publié le par christine brunet /aloys

 

couv-fin-moyens.jpg

 

La fin, les moyens  -   Claude Colson

 

 

 

Cette fiction traite d'un avatar du féminisme naissant.

 

 

La quatrième de couverture :

Fin des années 70 :

Vous êtes un homme, en France : la société vous suggère un rôle, une place.

Cette dernière est tout autre si vous êtes une femme : discriminée.

Certaines d'entre elles, déterminées, ne s'en accommodent pas et passent à l'action,

Quelle qu'elle soit !

Un combat à l'issue incertaine...

 

Présentation :

 Un roman court, coup de poing, pour retracer, dans l'action, une dérive ponctuelle et de pure fiction du  combat mené par les féministes au début de leur mouvement, ici en 1978, époque trouble en Europe de l'Ouest. 

Un roman historico-moralo-politico-social sur le thème :  jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause ?

110 pages grand format 17 X 25, ISBN 978-2-35866-518-6 , éditions du Banc d'Arguin, 16 euros 

 

Résumé : un juge à la retraite veut libérer sa conscience et revient sur une affaire ancienne qu'il a eue à traiter.

Trois copines ont  vaguement côtoyé à la fac. expérimentale de Vincennes des groupuscules terroristes ; elles s'intéressent, elles, davantage aux débuts du mouvement féministe qui vient de s'intensifier, en France, après l'adoption de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse en 1975.

Un incident à l'Assemblée Nationale va mettre le feu aux poudres et elles décident de réagir afin de bousculer une société qu'elles estiment sclérosée. Coup de sang, relative impréparation de l'action, enchaînement fatal et la machine  est en marche qui ne les laissera pas indemnes.

 

Au lecteur de conclure et de porter le jugement qu'il souhaite, mais le juge donne une piste, sa propre vision des choses.

 

Extrait :

( plutôt au début du roman)

 

…   En 1971 le mouvement pour la libération de l’avortement s'est créé et les trois femmes ont participé activement aux groupes de soutien qui, çà et là, essayaient de s’organiser, en particulier à Paris.

   Improvisées au dernier moment dans des cafés, les assemblées voyaient les « grandes gueules » s'imposer. Parfois quelques hommes, en particulier des étudiants progressistes, s’y aventuraient et s’y faisaient acclamer, pour peu que leurs propos aillent dans le bon sens, c'est à dire contre la société sclérosée de l’après-gaullisme !

   Ce soir-là, Annie se heurte à un étudiant de Vincennes.

La discussion roule sur les inégalités homme-femme. Pierre déclare :

 

  Ok, on sait bien qu'il ya beaucoup à changer, mais on ne peut pas tout vouloir bouleverser en même temps !

 

  Dis, donc, ça t'arrange, toi, ou quoi ? Nous on veut tout, y'a pas de raison que pour le même boulot on gagne moins que vous, et pas qu'un peu, hein les filles ?

 

Une clameur d'approbation monte, se détachant du brouhaha général. Pierre tente encore :

 

  Si on se concentrait plutôt sur sur la liberté de la contraception et de l'avortement, on obtiendrait sûrement...

 

Il ne peut finir sa phrase tant le chahut devient général ; il doit abandonner le terrain sous les huées des femmes : "macho, bourge à la solde...".

Il regagne son coin et tâche de se faire tout petit, de disparaître dans la masse. Nadia reprend la parole :

 

  Ne nous arrêtons pas  en chemin, il faut aussi que les prostituées soient reconnues, Après tout elles méritent ; elles devraient être subventionnées par la Sécu au lieu d'être traquées par les flics, car elles remédient aux souffrances des pauvres mâles malheureux en ménage. Elles guérissent les névrosés, z'êtes d'accord ?

 

Un tonnerre d'applaudissements ponctue son intervention.

Une autre fille tente d'imposer le silence pour s'exprimer, tandis que les trois amies décident que quitter momentanément les lieux pour aller s'en jeter un dans un endroit où au moins elles pourront entendre ce qu'elles ont à se dire.

 

   C'est à cela que ressemblaient alors pas mal de leurs soirées.

Dans l'agitation intellectuelle post-soixante-huitarde, les trois amies accueillent favorablement l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing, un homme jeune, à la Présidence de la République en 1974. Le programme commun de la gauche les effraie , d'autant que la droite agite l'épouvantail communiste en ces temps de fin de guerre froide.../


http://claude-colson.monsite-orange.fr

Publié dans l'invité d'Aloys

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Avis de blog pour lovebirds, D'Edmée de Xhavée... http://interligne.over-blog.com/

Publié le par christine brunet /aloys

 

lovebirds finish

 

 

Lovebirds – Résumé

Les amours ne sont pas toujours ce qu’elles semblent. Et semblent souvent être ce qu’elles ne sont pas. Mais le flux de la vie est indomptable qu’on le veuille ou non, et trouve le moyen de surgir et de se faire entendre tôt ou tard : un drame, un suicide, un meurtre, une agonie acceptée, une saine colère, une infidélité… et la vérité explose dans sa nudité légendaire.

Huit nouvelles au cours desquelles la vérité toute nue nous parlera d’amour, faisant un tri sans pitié entre le grain et l’ivraie.

 

Avec ce nouvel ouvrage, Edmée De Xhavée nous entraîne au coeur des sentiments humains, nous rend compte de l'amour avec un petit ou grand A, déception, ressentiment, désenchantement, espoir fou, illusion perdue, notre nouvelliste, qui a peut-être trouvé là l'expression qui lui convient le mieux, pose avec talent le décor avant de cerner la réalité des coeurs au plus près. Edmée est une nouvelliste née tant elle sait traverser les apparences, saisir les détails qui permettent de faire éclater la vérité - les vérités, restituer le son des voix, la justesse des dialogues, le parfum des fleurs ou des plats qui mijotent dans des cuisines qui fleurent bon les herbes fraîches. Le récit est circonscrit en quelques phrases, aussi bien la complexité des personnages que l'ambiance dans laquelle ils évoluent et l'atmosphère particulière qui les entoure. L'écrivaine vous immerge dans un climat  qui s'établit en quelques lignes, vous fait le témoin d'une scène en quelques mots. Sa plume est alerte, ses héros bien campés, aussi vous laissez-vous emporter dans cette intimité qui traverse le temps, les lieux, les êtres. De ce couple qui se déchire avec tellement de drôlerie, à ceux que la vie a soudé à tout jamais, l'amour se décline de multiples façons avec tendresse, fureur, ressentiment ou passion dans ces huit nouvelles dont le final de chacune surprend toujours. Deux d'entre elles m'ont particulièrement émue, parce que l'amour y reste une merveilleuse espérance et que ces nouvelles ont un charme indicible dans la façon de se raconter en nombre de détails qui sonnent tellement vrais :  La joie de Chérie et Le grand amour de Tatia. Mais soyez rassurés, ces huit récits ne manqueront pas de vous étonner, amuser, émouvoir, parce que le style colle bien à la réalité des choses, parce que l'auteure sait rendre le son de la vie avec naturel. Il faut beaucoup de talent pour en arriver là, aussi Lovebirds prolongera longtemps dans votre mémoire sa sonorité.

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE 

http://interligne.over-blog.com/article-lovebirds-de-edmee-de-xhavee-118730174.html

Publié dans avis de blogs

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En novembre, quoi de neuf ? Avis à tous !!!

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.editionschloedeslys.be/img/cms/les_petits_papiers_de_chloe.png

Concours de poésie pour les Petits papiers

Thème : la vieillesse

Publication dans la revue n°8 "les petits papiers de Chloé" des

quatre poèmes ayant reçu le plus de voix.

Date limite d'envoi : 1er décembre 2013

Tous textes poétiques admis de moins de 20 lignes ou vers. Attention à l'orthographe.

Soumis anonymement aux votes sur ce blog à partir du 5 décembre 2013.

Pour participer, l'auteur (qui peut ne pas avoir été publié aux Editions Chloé des lys) devra s'inscrire au blog aloys et m'envoyer son texte soit

=> via l'un de mes mails pour ceux qui l'ont

=> via message privé facebook.

=> via message privé sur le blog des auteurs CDL

*

Pour la revue n°8

 

Appel à textes pour "Chloé a dit". Les 10 premiers reçus seront publiés

Thème : "Les langues ont toujours du venin à répandre." (Molière)

600 caractères exigés, espaces compris.

A rendre avant fin décembre.

*

AVIS...

 Exposition Salvatore Gucciardo Espace 2.0

Maison pour Association du 24 Octobre au 15 Novembre 2013 Route de Mons, 80

6030 Marchienne au-Pont, Belgique

Du lundi au vendredi, de 8hh30 à 16h

 

Après deux ans de silence, Salvatore Gucciardo nous revient à la une de l’actualité avec une nouvelle exposition ayant pour thème « Ferveur Astrale ». L’artiste présente plusieurs nouvelles toiles où la musicalité galactique se conjugue à l’essence de l’être.

Dans cette récente production, l’artiste reste fidèle à lui-même, tout en renouvelant sa palette.

 

La passion sidérale du peintre exprime avec amour ses visions époustouflantes. Il aime voyager dans l’infinitude des corps stellaires. Son souffle créateur s’inspire de l ‘amas des nébuleuses animées par lesL-attrait-celeste--acrylique-24-x-30.JPG vagues phosphorescentes provenant de la germination primitive. Cette verve créatrice en communion avec les forces de l’univers et de l’âme humaine est en relation avec l’essence divine. Son voyage dans l’espace-temps est un hommage à la vie.

 

Exposition parrainée par l’Amicale des Mineurs des Charbonnages de Wallonie (A.M.C.W.) asbl

 

Avec la participation du Ténor Glavidio - Avec le soutien de l’Echevin de l’Environnement de la Ville de Charleroi

www.salvatoregucciardo.be

*

Salons à venir

 

16-17/11 Tournai la Page

15-17/11 Uccle

22-24/11 Fayence

23-24/11 Mons

07-08/12 Lille

07/12 Verviers

*

Programmation de novembre 

Auteurs à lire, relire ou découvrir ! 

 

Edmée de Xhavée

Claude Colson

Philippe Wolfenberg

Steve Rodgers

Laurent Dumortier

Beaudour Allala

Anne-Marie Jarret-Musso

Louis Delville

Georges Roland

Patrick Beaucamps

Bob Boutique

Alain Magerotte

Salvatore Gucciardo

Danièle Deydé

Christian Eychloma

Micheline Boland


... et quelques surprises...


Publié dans ANNONCES

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Deux nouvelles de Micheline Boland, aujourd'hui !!!

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

boland2

 

 

LE LAPIN AUX PRUNEAUX

 

C'est à huit ans que j'ai pris conscience des charmes et de l'utilité du mensonge. Maman avait invité mon grand-père à l'occasion de son anniversaire. Elle avait cuisiné un lapin aux pruneaux et mon grand-père, un sourire aux lèvres, le jugea : "Franchement pas terrible." Maman avait pourtant mis tout son cœur pour préparer un plat goûteux et voilà que celui qu'elle fêtait ne l'appréciait pas du tout, pire il semblait s'en moquer. Papa eut beau protester que le lapin était excellent, Mamy eut beau dire qu'il y avait juste un peu trop d'oignons à son goût, à l'heure du dessert je retrouvai ma mère en larmes dans la cuisine.

 

Je posai mes petites mains sur les siennes. C'était un si gros chagrin, une si grosse déception chez un adulte que je me sentais démunie. J'en voulais à mon grand-père même si moi aussi je trouvais que la préparation n'était "pas terrible".

 

Cela me renvoyait, à ma propre détresse, à un devoir que j'avais calligraphié avec soin et qui fut mal noté par mon institutrice. Mentir ou se taire, voilà ce qu'aurait dû faire bon-papa pour épargner sa belle-fille.

 

Ce jour-là, j'appris qu'il est des mensonges salutaires.

 

Mon jugement n'est après tout qu'un jugement parmi d'autres. Alors il m'arrive de dire "délicieux", "joli", "magnifique" quand je pense "mauvais", "moche", "banal". Épargner mes proches, n'est-il pas plus utile que de blesser leur ego ?


**************

 

 

UN TUNNEL

 

Depuis qu'il a entamé ses études secondaires, Jérôme empruntait deux fois par jour, le tunnel qui passait sous les rails du chemin de fer et permettait de gagner rapidement le centre ville. Il s'en disait des choses à propos du tunnel : on racontait qu'une jeune fille y avait été violée, qu'un joueur de basket y avait été délesté de son portefeuille, qu'un gamin y avait été enlevé, que des gens y étaient régulièrement agressés. Jérôme, qui était plutôt peureux, était sûrement au courant de ces rumeurs mais il continuait à emprunter seul le tunnel.

 

Un jour d'hiver, alors que le soleil s'était déjà couché et qu'il rentrait chez lui après avoir suivi un cours de rattrapage, Jérôme fut abordé par un SDF. Il était seul au beau milieu du tunnel et le bonhomme, qui dégageait une forte odeur de remugle, l'avait surpris en lui touchant l'épaule. "Tu n'aurais pas une petite pièce ? C'est pour manger…"

 

Cette scène, Jérôme se l'était imaginée des dizaines de fois. Oh bien sûr, ce n'était pas un SDF mais plutôt un jeune aux allures de punk qu'il se représentait dans les scènes les plus noires de son cinéma intérieur mais que changeait au fond l'aspect de l'agresseur ?

 

Jérôme avait à peine eu le temps de voir les yeux noirs de l'homme. Il avait couru, couru tellement vite jusqu'à l'autre bout du tunnel, il y avait mis toute son énergie. Il n'avait pas vu l'obstacle : une vieille dame qui traînait un caddie. La vieille avait eu un bras fracturé et Jérôme s'en était tiré avec une grosse bosse.

 

Micheline Boland

micheline-ecrit.blogspot.com

boland photo


 


Publié dans Textes

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Rolande Michel a lu "Par la fenêtre" d'Alain Delestienne

Publié le par christine brunet /aloys

parfenetre
A soixante ans, Henri se sent vieux et fatigué.
 
Contrairement à ceux que la maladie aigrit, il l'accepte et admet les limites qu'elle lui impose.
 
Ce solitaire n'est pas vraiment seul et partage avec ses deux filles et quelques amis des moments privilégiés très forts.
 
Henri a gardé son âme d'enfant et une étonnante faculté à s'émerveiller.
 
Son âme de poète lui permet de savourer pleinement les charmes de la nature qui l'entoure. Il s'attarde près d'une plante, regarde vivre les insectes.
 
Par la fenêtre de sa cuisine, sur fond de chants d'oiseaux, il observe la nature. Comme un enfant curieux, il s'émerveille.
 
Une bouteille jetée à la mer est le point de départ d'une rencontre inattendue... Je me garderai bien de vous en dire davantage !

A vous, lecteurs, de la découvrir!

Ici encore,  la sensibilité, la tendresse, la pureté, la douceur d'Henri éclatent en bulles d'espoir et d'amour pleines d'une poésie qui va bien au-delà des mots.

Ce roman très bien écrit, avec une aisance remarquable, est une véritable explosion de fraîcheur.

Henri est un personnage attachant, peu commun, un homme qui est resté pur, en dépit des aléas de la vie. C'est un être rare qu'il serait bon de croiser sur les chemins tortueux de l'existence.
Rolande Michel
jeannerv

Publié dans Fiche de lecture

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La clé, un poème de Patrick Beaucamps

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Ce poème avec un second que vous décoiuvrirez sur ce blog dans

quelques semaines a fait l’objet d’une publication dans 

 «Le Journal des Poètes» de la Maison Internationale de la Poésie !

 

 

03) Tant d'eau sous le pont OK

 

La clé

 

La clé de la maison.

La clé que j’ai reçue pour mes onze ans.

La clé qu’il ne fallait pas perdre.

La clé qui devait pendre au crochet.

La clé que j’ai bien cru avoir perdue.

La clé que les locataires m’empruntaient.

La clé qui m’accompagnait jusque l’internat.

La clé de leur maison.

La clé qui ne demandait qu’à s’échapper.

La clé salvatrice de mes nuits d’ivresse.

La clé dont je ne voulais plus entendre parler.

La clé qui n’entre plus dans la serrure.

La clé que je n’ai jamais perdue.

La clé qui ne pend plus.

 

La clé sans maison.

 

 

Patrick Beaucamps

Journal-des-Poetes.jpg

Publié dans Poésie

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Le bonheur est dans le conte... Une présentation d'Anne-Marie Jarret-Musso

Publié le par christine brunet /aloys

 

bonheurconterecto.jpg

 

Ouvrez ce recueil et vous y trouverez dans la première partie quatre contes philosophiques constitués de personnages qui ont comme seul fil conducteur la quête du bonheur.

Fata, la drôle de fée leur indiquera à sa manière le chemin jalonné de pièges. Seuls ceux qui les auront surmontés y parviendront.

La deuxième partie contient 2 récits inspirés de faits réels qui ont chacun leur particularité, mais ne dévoilons rien.

L’ensemble de ce recueil étant accessible à tout public, on pourra y voir deux aspects d’interprétation.

Les enfants retiendront des histoires extraordinaires rassemblant des personnages attachants orchestrés par Fata la drôle de fée.

Quant à vous chers lecteurs :

A travers la simplicité de ces textes, vous pourrez lire en filigrane mes réflexions sur la vie.

Un peu comme des messages mis dans des bouteilles jetées à la mer, puissiez-vous les retrouver ?

A lire et à méditer.

De 7 à 77 ans.

(Textes adaptés à une lecture à voix haute)

Extrait première partie :

Le mur

Dans une contrée voisine vivait paisiblement un peuple en harmonie avec son environnement. Toutes les classes de la société y étaient représentées mais la plupart travaillaient dans la fabrique de biscuits implantée près du village depuis dix ans.

Un matin, un étrange magasin s’installa, à la devanture clinquante et à l’enseigne scintillante qui arborait des lettres de toutes les couleurs :

« Marchand de bonheurs », tel était son nom. Aussitôt tous les villageois s’y ruèrent...

Dès qu’on pénétrait dans cet antre singulier, on y trouvait une jeune fille, coiffée d’une longue chevelure brune, à l’allure d’une fée. Non loin d’elle, posé sur une étagère, on devinait un bâton qui ressemblait à une baguette, avec à son bout quelque chose qui rappelait une étoile.

Derrière elle, un immense mur martelé de deux rangées de portes se dressait majestueusement. A chaque extrémité, un escalier grimpait jusqu’à une coursive divisant le mur en deux étages, de telle sorte que l’on pouvait monter d’un côté et descendre de l’autre, facilitant ainsi le flux des visiteurs. Sur chaque porte figurait le nom de l’objet désiré et chacune d’elle représentait sa valeur.

De cette façon, sur les portes recouvertes de bronze, on pouvait lire « téléphone portable » « vélo » ou « téléviseur ». Sur les portes argentées, on lisait « séjour hôtel » « ordinateur » ou « moto ». Sur les portes dorées à l’or fin était gravé « voiture » « cuisine intégrée » ou « voyage » etc etc.

La jeune fille accueillit la clientèle avec un large sourire et lança d’une voix claire et distincte :

— Approchez mes amis. Pour dix euros seulement, vous pouvez acquérir l’objet de vos rêves en franchissant l’une de ces portes. Mais attention, faites-en bon usage. Vous ne pourrez revenir que deux fois, si vous n’obtenez pas satisfaction.

Elle prit le bâton et désigna d’un mouvement de bras gracieux l’ensemble du mur.

Soudain, face au comptoir une longue file d’attente se forma. Les uns plongèrent leurs mains dans les poches de pantalon pour en retirer un billet ou des pièces, les autres s’adressèrent à leurs voisins pour solliciter une avance et tous prirent leur mal en patience car cela valait vraiment la peine d’attendre.

Bien évidemment, les portes dorées à l’or fin étaient les plus convoitées.

Celles en argent attiraient déjà bien moins de monde, quant à celles en bronze, seuls les moins intéressés ou les plus pressés osaient les franchir, sachant qu’ils pourraient revenir plus tard pour les meilleurs gains.

Dès que la foule eut franchi toutes les portes, Fata la jeune fille compta avec un léger sourire l’argent de la recette, verrouilla sa caisse, ferma la boutique, et rentra chez elle la conscience tranquille. Le lendemain, elle ne revint pas, sachant pertinemment que personne ne remettrait les pieds dans son magasin avant trois jours, car il n’est pas facile d’avouer son insatisfaction. « Après tout pour dix euros, on ne va pas se plaindre » entendit-elle dans la foule.

Trois jours passèrent et…

 

Anne-Marie Jarret-Musso

Publié dans Textes

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