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Christine Brunet a lu "Aiguillage" de Pascale Gillet-B

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Aiguillage" de Pascale Gillet-B

Je contemple, les larmes aux yeux, la couverture marron du roman de Pascale Gillet-B... Je viens de le terminer. La dernière page est bouleversante... Une émotion qui reprend en miroir l'"Ouverture", une sorte de prologue, une mise sur les rails du récit construit comme un balancier.

Entre présent et retour au passé, deux destins se croisent... Non trois... Quatre en fait. Vies liées par delà la vie... ou la mort.

Aiguillage est un roman peut-être, plus sûrement une autobiographie romancée dans laquelle l'auteur a sa place de mère brisée par le destin tragique de son fils.

Je me suis demandée quelques secondes pourquoi ce titre et puis j'ai compris : il est la clé de l'histoire, le message subliminal qui entraîne le lecteur dans le sillon de ces vies brisées qui n'ont de cesse que de chercher la rédemption.

Le récit oscille entre descriptions presque tatillonnes qui rejettent l'émotion et les phrases chargées de douleur. On a l'impression que les personnages tournent en boucle autour de leurs failles mais soudain le cercle est brisé, et l'espoir renaît.

Vous voulez en savoir plus ? Il faudra lire !

Christine Brunet a lu "Aiguillage" de Pascale Gillet-B

6Christine Brunet

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Christine Brunet a lu "La posologie des sentiments" de Michel Beuvens

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "La posologie des sentiments" de Michel Beuvens

Déjà, vous en conviendrez avec moi, on ne peut pas parler d'un titre banal... Comme si les sentiments pouvaient être prescrits sur ordonnance !

Et pourtant...

Michel Beuvens nous propose un parcours, celui de Lucien, homme banal et sans talent qui embrasse comme ça, par hasard, la carrière de fonctionnaire.

Désabusé, sans relief, il avance vers les mâchoires imperturbables de l'administration sans volonté de fuir ses rouages inhumains.

Mais peu à peu, son regard va changer : il apprend à voir.

Un roman aigre-doux porté par une belle plume tantôt trempée dans le vitriol, tantôt dans le sirop...

Un regard lucide sur la société, la vie dans les bureaux, sur les hommes et sur l'amour.

Magnifiques descriptions des acteurs du récit, qu'ils passent ou qu'ils perdurent, qui ne tombent jamais dans la caricature même si les images qu'elles proposent peuvent, parfois, déshumaniser leur modèle. Une justesse des mots qui m'a interpelée.

Ce livre est à la fois amusant, grinçant, surprenant et... triste. Nouveau coup de cœur !

Christine Brunet a lu "La posologie des sentiments" de Michel Beuvens

Christine Brunet

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L'interview de Jacques Degeye pour son nouvel ouvrage "« SALE TEMPS POUR LES HÉROS. Le prix de la liberté sous le règne de M. Poutine »

Publié le par christine brunet /aloys

L'interview de Jacques Degeye pour son nouvel ouvrage "« SALE TEMPS POUR LES HÉROS. Le prix de la liberté sous le règne de M. Poutine »

Le nouveau livre de Jacques Degeye est passé en "Collection". Je reçois le BAT et commence à le feuilleter avec curiosité et un vrai intérêt. Une évidence : je dois interroger Jacques au sujet de ce livre qui ne peut qu'interpeller le lecteur... d'autant que, je le rappelle, Jacques a publié aussi bien du roman que de la poésie !

Cette fois, je ne vous livre pas mes questions mais seulement ses réponses. Je pense que vous comprendrez pourquoi...

Je ne suis pas lié à un genre littéraire. Je suis attaché à la liberté d'écriture.

Délivrance (Chloé des Lys, 2010) est un recueil de nouvelles. Chaque nouvelle est un mini-roman. Certains personnages passent d'un récit à l'autre, donnant au texte une continuité analogue à celle d'un roman. Des personnages réels tels Romain Gary ou Nicolas de Staël, Marilyn Monroe ou Romy Schneider, Virginia Woolf ou Diane Arbus, Sylvia Plath ou Ernest Hemingway... Des personnages de fiction : Alban, Alexia, Stephen George, Michael Appelbaum...

Voilà une première analogie avec « SALE TEMPS POUR LES HÉROS... » : un récit et de nombreux personnages. Et aussi une différence : dans ce dernier cas, tous les personnages sont réels.

Délivrance a pour thème la mort volontaire. Ah, quel sujet rebutant ! Pouah, quelle noirceur !

‒ Assurément, la mort volontaire exprime une fracture, une grande douleur et du ressentiment quelquefois.

‒ Par contre, elle traduit une tentative désespérée de se soustraire aux affres du temps, aux avilissements ou aux humiliations, devenus insupportables et que l'on noie parfois dans l'alcool ou dans d'autres addictions.

Poèmes inédits (Chloé des Lys, 2015) : ses vingt-quatre poèmes permettent d'entrer dans l'univers intime du poète. Quelques thèmes :

    • l'enfant et la nature sauvage, l'enfant et l'attachement, l'enfant et la séparation ; la mémoire de l'enfance ; la beauté du monde ;

    • un monde défiguré par la violence, par la privation de nos libertés et par le non-respect de la dignité humaine ;

    • le courage de ceux qui résistent aux systèmes oppressifs. Voilà une deuxième analogie avec « SALE TEMPS POUR LES HÉROS... ».

Sale temps pour les héros. Le prix de la liberté sous le règne de M. Poutine

(Chloé des Lys, 2016 ).

Je reviens à mes premières amours : l'histoire. Impossible de le nier ! Mais en renouant avec l'histoire, est-ce que je tourne le dos à l'univers romanesque pour autant ? C'est le contraire. Ceux qui avaient cru sortir de l'histoire après la chute du mur de Berlin(1989) ont été sidérés de constater le retour de l'histoire et du caractère tragique de celle-ci : guerres, terrorisme, immigration massive... L'histoire est tragique, comme les romans et le théâtre universels sont tragiques.

Qu'est-ce que le tragique ? C'est prendre conscience de notre destin et des risques de mort ou de dislocation qui menacent nos sociétés.

Sont-ce « des thèmes compliqués » (voir le point 4 de ton mail du 22/3/2016) ? Je ne puis répondre à ta question. Au lecteur de le dire !

Ce gros livre m'a pris presque dix ans de ma vie.

Des années de bonheur... et de labeur : recherches, recoupements, construction du récit, écriture, remise sur le métier...

Jusqu'à la décision favorable du Comité de lecture de Chloé des Lys. Puis la publication dans Chloé des Lys Collection.

Le sujet de « SALE TEMPS POUR LES HÉROS. Le prix de la liberté sous le règne de M. Poutine » (Chloé des Lys, 2016) :

‒ Ce livre m'a été inspiré par l'assassinat de la journaliste Anna POLITKOVSKAÏA et par l'empoisonnement, en plein Londres, de « l'espion » Alexandre LITVINENKO, et ce à un mois de distance (octobre-novembre 2006). Deux « faits divers », pourrait-on dire.

‒ D'autres événements se sont ajoutés à ceux-ci : les assassinats d'hommes politiques, de défenseurs des droits de l'homme, de juristes, etc. : Natalia Estemirova, Sergueï Magnitski, Vassili Aleksanian...

‒ Puis l'arrestation, le jugement et l'emprisonnement du magnat du pétrole, Mikhaïl KHODORKOVSKI, et le démembrement de sa société, Ioukos.

Tous ces « faits divers » forment un puzzle qui a pour cadre la Russie de M. Poutine. Il me fallait donc démêler l'écheveau, voir ce qui se tramait derrière ces histoires dramatiques. J'ai découvert un homme, mais surtout un Système.

Ce livre résulte-t-il d'une envie ou d'un besoin ?

D'un besoin, évidemment. D'une exigence même.

  • Les acteurs de cette histoire : ils doivent sortir de l'oubli.
    • En Russie précisément, les origines du Système Poutine en disent long sur sa nature : les attentats sanglants de 1999 pour préparer le peuple à la guerre (Tchétchénie), la mise au pas des médias, la manipulation de l'opinion publique.

    • Attention ! Nous ne connaissons pas toujours ceux que nous élisons. Nos dirigeants se révèlent petit à petit, et nous sommes surpris de les découvrir autres que ce que nous les imaginions. Dans nos régimes démocratiques, l'alternance permet de changer de représentants et de dirigeants. Ce n'est pas le cas partout, notamment en Russie.

    • Ce livre nous invite à réfléchir sur l'avenir de nos propres sociétés. Nos libertés ne sont jamais acquises une fois pour toutes. Si nous ne sommes pas vigilants sur nos choix politiques, sur notre vote, sur la qualité de nos représentants politiques, si nous ne défendons pas chèrement notre peau d'hommes et de femmes libres, si nous ne résistons pas aux tentatives de réduire nos libertés, si nous n'essayons pas de comprendre les grands enjeux de notre monde, ALORS nous courons le risque d'être asservis un jour et de payer cher et pour longtemps nos étourderies et nos lâchetés.

    • J'explique que tout n'est pas perdu et qu'il existe des raisons d'espérer.

    • Je montre les blocages de la société russe.

    • Je montre comment le peuple russe a été réduit au silence en quelques années.

    • Je montre comment le Système Poutine a été mûrement réfléchi et comment il a été mis en place, bien avant que l'on « découvre » à la télévision le jeune et sémillant Vladimir Poutine, un jour de 1999.

​« SALE TEMPS... » appartient à L'HISTOIRE et à LA LITTÉRATURE.

Je livre au lecteur ce que j'ai trouvé : le fil conducteur des événements et les motivations des hommes. C'est de l'histoire totale, comme l'ont pratiquée les historiens Lucien Febvre, Marc Bloch, Jacques Le Goff, Georges Duby, Pierre Chaunu, etc., de l'École des Annales : axée sur les hommes, l'économie, la société, la politique, les mentalités...

L'histoire, c'est aussi de la littérature. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi le titre « Sale temps pour les héros... » : un héros ne relève pas de l'histoire, mais de la littérature. Par ce titre et par tout le livre, je veux célébrer les retrouvailles ‒ mieux : les noces ‒ de l'histoire et de la littérature. Il n'est pas de plus grand roman ou de meilleure pièce de théâtre que l'histoire : tragédie, satire, comédie, amour, haine et mort.

« La froideur » de l'analyse (au scalpel, pourrait-on dire) est compensée par le récit vivant : celui de la vie des personnages (voir le point 3 de ton mail du 22/3/2016). Dans ce livre, qui est un livre d'histoire, j'ai voulu un équilibre entre les deux.

J'adopte un ordre chronologique général pour la facilité de la lecture. Mais avec des discontinuités dans le récit, comme dans un roman. Le point 2 de ton mail du 22/3/2016 : je compare simplement la façon dont j'écris l'histoire avec l'art du roman (voir 5.2 ci-dessus).

Mes sources ?

J'ai mobilisé toutes les sources disponibles. De très nombreuses sources russes (traduites en français). Beaucoup de dissidents et de journalistes. Les articles de l'ancienne correspondante du journal Le Monde à Moscou, Marie Jégo. La presse a été pour moi une source privilégiée.

Merci Jacques pour cet exposé très complet et précis de ta démarche : un livre que tu me donnes envie de découvrir !

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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Jean-François Foulon a lu "Villa Philadelphie" d'Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

Jean-François Foulon a lu "Villa Philadelphie" d'Edmée de Xhavée

Je l’avais commandé.

Il m’est parvenu, je l’ai lu, il m’a plu.

Lui, c’est le dernier livre d’Edmée De Xhavée, « Villa Philadelphie ». Il s’agit d’un récit où tout se dédouble, mais où le semblable est finalement différent. C’est l’histoire de deux sœurs qui se marient et à qui leurs parents ont acheté deux maisons jumelles, afin que même adultes elles ne soient pas séparées. Le jardin et la véranda sont même communs, ce qui facilite les échanges. Dans ce jardin, se dresse une nymphe de pierre toute moussue, statue unique qui symbolise le destin de la femme (amour et désir). Et en effet, chacune des sœurs, sortant de l’adolescence, va devoir choisir son destin de femme. Le lecteur va vite se rendre compte que leurs chemins vont être très différents. Le désir des leurs parents de les réunir sous un même toit est donc une illusion. Ce sont eux qui se sont imaginé qu’elles étaient semblables, mais il n’en était rien. Rosalie est énergique, pleine de vie et a épousé un homme qui l’adore. Eveline est plus effacée, plus terne, et on la remarque moins. Il faut dire que depuis sa petite enfance, elle est dominée par son aînée car celle-ci a besoin d’attirer l’attention sur elle. Aimée, la mère, rentrera dans son jeu sans même le remarquer et complimentera toujours son aînée au détriment de la cadette. Rien d’étonnant que celle-ci devienne plus effacée et épouse un homme sans relief qui ne se marie que par convention et non par amour.

La dualité, cependant, continue en apparence. Mariages, fausses couches, premières naissances, les deux sœurs semblent connaître la même vie. Sauf que la première resplendit et que l’autre est terne, sauf que l’une est aimée et que l’autre n’est même pas désirée. Et c’est là que tout bascule. Se rendant compte de l’échec de son mariage, Eveline cherchera en elle-même le sens de son existence. Elle puisera sa force dans son amour de mère et dans sa richesse intérieure. Du coup, petit à petit elle va se transformer jusqu’à finir par rayonner. Les étranges broderies qu’elle réalisait adolescente, ternes d’un côté et exubérantes de couleurs de l’autre (toujours ce thème de la dualité, donc) préfiguraient déjà cette évolution.

Mais tandis qu’Eveline tire son bonheur d’elle-même, sa sœur Rosalie continue à avoir besoin du regard des autres (celui de son mari, mais surtout celui de sa mère) pour exister. Elle brille, certes, mais à travers leurs yeux.

La vie avance et Edmée De Xhavée fait défiler les années devant nos yeux. Le roman commence en 1920 et se termine au début des années soixante. Par petites touches, l’auteur nous fait découvrir la vie aisée de la bourgeoisie de Verviers, enrichie par le commerce de la laine, puis c’est la guerre, qui emportera le mari de Rosalie, et enfin le lent déclin de la cité lainière. Derrière le destin des héros, on peut donc lire en filigrane celui de toute une région.

L’écart entre les deux sœurs s’est maintenant creusé à un point tel qu’elles sont devenues bien différentes. Alors qu’Eveline a toujours son mari, son fils Paul et une fille qui est née sur le tard, Roseline est veuve et vit seule avec son grand fils, qui tout doucement regarde ailleurs. N’ayant plus personne pour l’admirer et la mettre sans cesse en valeur (Aimée, la mère, vient de décéder) elle sombre tout doucement dans une sorte de folie, accusant même sa sœur cadette des pires crimes. Vieillissante, l’image que son miroir lui renvoie est désormais celle d’une femme décrépite et laide (toujours ce thème du double, où le même est finalement différent de ce que l’on croyait).

Les enfants se marient et quittent la maison. Eveline se rend compte qu’elle ne peut plus rester là, entre sa sœur en pleine décrépitude et qui ne lui adresse même plus la parole et son mari plus que terne et qui ne s’intéresse qu’à sa collection de papillons. Elle décide donc de prendre définitivement sa vie en main et de partir. La villa sera vendue et détruite. Seule subsistera la nymphe dans le jardin. Faite en pierre, elle était finalement la seule à devoir être immuable et éternelle.


C’est donc un beau roman qu’Edmée De Xhavée nous offre là. Comme d’autres l’ont déjà écrit ailleurs, on sent en elle une grande aisance à analyser l’âme féminine et le moindre regard ou la moindre parole de ses héroïnes est toujours finement décortiqué. Le lecteur découvre ainsi, par petites touches, leurs aspirations et leurs déceptions, leurs désirs et leurs regrets. J’ai particulièrement apprécié le lent continuum qui nous montre le cheminement de chacune des deux sœurs et qui fait que finalement la situation s’inverse. C’est Eveline la timide et l’effacée qui finira par rayonner et par prendre sa vie en main tandis que celle que l’on croyait brillante et qui n’était finalement que superficielle, sombrera perdue dans sa propre médiocrité.

Derrière tout cela, il y a l’amour. Certes Rosalie était aimée de son mari comme de sa mère (tandis qu’Eveline l’était beaucoup moins), mais en femme égoïste elle s’est nourrie de cet amour et n’a rien donné en retour. Une fois les êtres qui l’admiraient disparus, elle s’est retrouvée pour la première fois face à elle-même et ne l’a pas supporté. Eveline au contraire avait de l’amour en elle et même si elle en a moins reçu, elle a su se construire à partir de ses rêves et de ses aspirations. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’à la fin du roman elle quitte la villa Philadelphie pour commencer une nouvelle vie pleine d’espoir à l’étranger.

En conclusion, je recommande vivement ce livre bien écrit, au style agréable, à tous ceux qui aiment l’analyse de l’âme humaine. J’ai pris un réel plaisir à le lire.

Jean-François Foulon a lu "Villa Philadelphie" d'Edmée de Xhavée

Jean-François Foulon

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"Entre elle et moi..." un poème extrait de Wasserfall, de Kristof

Publié le par christine brunet /aloys

"Entre elle et moi..." un poème extrait de Wasserfall, de Kristof

Entre elle et moi ça colle

Je suis son voisin de gauche dans le train

Avec une patience infinie

Je lui ai arraché un regard profond

Du genre de celui qui ose

Entre elle et moi ça colle

Impossible de ne pas y croire

Je me suis trop engagé

J’ai tout sorti de moi

Mes yeux portaient de l’eau brillante

Ça l’a touchée je crois !

Elle a bien vu que je n’étais pas jeune

Mais concentré et enthousiaste

Presque attaché

Entre elle et moi ça colle

Je lui ai dit que j’aimais la neige et la pluie

Comme aujourd’hui, mêlées, ensemble

Elle était très proche de moi pour ça

On a laissé tomber tout le reste

Entre elle et moi ça colle

Sur le quai l’attendait une américaine, grosse, décomplexée

J’ai vu venir leur baiser sur la bouche

Un baiser qui se mange

Elle a eu un petit rire glacé

Et un regard dans ma direction

Je suis resté impassible devant cette étonnante vérité.

Kristof - 18 juillet 2012

Publié dans Poésie

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Quoi de neuf sur le blog aloys en mai ?

Publié le par christine brunet /aloys

En invitée, la Pieuvre du Désert !

Voilà une passionnée de lecture qui écrit et recrée, pour son plaisir, l'univers d'Harry Potter. Mêmes personnages mais un univers décalé ! Son premier ouvrage est publié sur le site "Fanfiction.net" et a pour titre "La prétention de rien". Une suite est prévue "Rien ne me changera" suivie par "Le droit à l'erreur". Passion quand tu nous tiens !

Un court extrait...

Un cauchemar, ce n’est pas seulement un mauvais rêve. Il laisse au réveil des sensations étranges, dérangeantes, qui peuvent subsister après leur fin. Il semble si réel, si réaliste, qu’il dérange ceux qui l’ont vécu. Harry y était plus sensible que la moyenne. Quel soulagement de s’éveiller dans un lit confortable ! Rien n’était vrai, tout n’était que le fruit de son imagination fertile ! Draco ne l’avait pas rejeté, il n’était pas passé à deux doigts de la mort dans la forêt interdite. Jamais il n’avait été aussi content d’être dans son lit. Soudain une forte douleur lui vrilla le bras gauche. Il n’avait pourtant aucune raison d’avoir mal puisqu’il n’avait pas reçu de flèche.

Il ouvrit les yeux, et tressaillit : il reconnut la décoration austère et aseptisée de l’infirmerie. Cela faisait de lui, l’élève qui y avait passé le plus de temps. Donc, tout était vrai. Une voix familière résonna à ses côtés.

- Bon retour parmi nous mon enfant…

Dumbledore... Il était resté une fois de plus à son chevet. Gentil de sa part enfin si ce dernier n’était pas un peu intéressé : Harry n’était qu’une arme comme une autre pour tuer Voldemort. Comme si personne d’autre ne pouvait être utilisé !

Harry ne pensait pas à tout cela. Il était simplement content de ne pas être seul, et d’avoir avec un peu de chance des réponses à ses questions.

- Je suis là depuis longtemps ?

- Une douzaine d’heures. Comment te sens-tu?

- Pas très bien… Je suis très fatigué...

- C’est normal : on t’a donné un somnifère pour la douleur. As-tu des souvenirs de ce qui s’est passé?

- C’est confus dans ma tête. J’étais dans la forêt interdite avec Thomas lorsqu’on s’est fait agresser sauvagement par plusieurs centaures qui nous ont tirés dessus.

- Tu as eu beaucoup de chance de t’en être si bien sorti.

- Et Thomas? Où est-il ? Est-ce qu’il s’en est sorti aussi ?

Quoi de neuf sur le blog aloys en mai ?
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Les auteurs à l'honneur ce mois-ci :

  • ​Kristof
  • Jacques Degeye
  • Edmée de Xhavée
  • Michel Beuvens
  • Pascale Gillet-B
  • Christophe Steynen
  • Marcelle Dumont
  • Laurent Dumortier
  • Carine-Laure Desguin
  • Joël Godart
  • Philippe de Riemacker
  • Jean-Claude Texier
  • Salvatore Gucciardo
  • J.P. Volpi
  • Marie-Noëlle Fargier
  • Christine Brunet
  • Patricia Lhommais
  • Christina Previ
  • Sophie Vuillemin

Les contributeurs aux fiches de lecture :

  • Jean-François Foulon
  • Christine Brunet
  • Kristof
  • Christina Previ

Les blogs

  • Le ciné d'Alain
  • Les lectures de Maryline
  • Les lectures d'une orange
  • Jean-Michel Leost
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Christine Brunet a lu "L'homme à tête de taureau et autres poèmes" de Christian Nerdal

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "L'homme à tête de taureau et autres poèmes" de Christian Nerdal

Je pose le recueil poétique de Nikos Leterrier. Mon œil est attiré par une nouvelle couverture très colorée qui m'intrigue, celle de Christian Nerdal. Deux couvertures d'inspiration très différente, sans doute deux univers. Je ne résiste pas longtemps et décide d'ouvrir le petit livre rouge...

(Bon, rien à voir, bien entendu, avec celui de Mao.)

L'illustration me fait penser, je ne sais trop pourquoi, à Picasso...

Je me plonge dans les premiers vers... Je souris : les mots appellent le soleil, la lumière, la chaleur et les instants heureux. Il y a les odeurs de ma Provence, même, des visages fripés aux allures de santons. Il y a l'amour aussi.

Je me laisse bercer par les images, les couleurs et les sons.

Je voyage.

Les sonorités éclaboussent le lecteur, le secouent, l'interpellent.

Mais peu à peu le ciel se trouble comme si la lumière n'était rien sans l'obscurité. Le soir approche. Et sur des essais poétiques de sonorités et de mises en forme, la noirceur, le cauchemar s'installent.

Christine Brunet a lu "L'homme à tête de taureau et autres poèmes" de Christian Nerdal

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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L'interview de Kristof pour son "Wasserfall"

Publié le par christine brunet /aloys

L'interview de Kristof pour son "Wasserfall"

Premiers contacts avec Kristof (je ne vous révèlerai pas son véritable nom...) : enjoués, volontaires, amusants. Du coup, je n'ai eu plus qu'une envie : découvrir son univers pour vous le faire découvrir. Il s'est prêté au jeu avec enthousiasme et ses réponses m'ont livré quelques surprises de taille... A vous de juger !

Tu utilises un alias... de consonance russe ? russo-germanique ? je dis cela à cause du titre... D'ailleurs pourquoi ce titre, tiens ?

J’ai éprouvé le besoin de me dédoubler de faire exister matériellement cet autre moi-même, tenu jusqu’alors au secret, sans identité. Transformer mon prénom c’était une façon comme une autre de lui donner vie!

Enfin, j’ai voulu à travers ce prénom transformé ou reconstruit, c’est selon, faire coexister mes origines basques avec les sentiments que j’éprouve pour ma femme qui est Polonaise.

Le K est la première lettre de mon prénom en Basque. Le F final quant à lui, évoque la Pologne.

Pour clore le sujet, j’ajouterai simplement que ce prénom rendu quelque peu plus agressif est aussi plus fort, plus courageux que le prénom initial. C’est un prénom désormais renforcé et tranchant, qui s’arrache

du sol boueux auquel j’adhère en tant qu’homme ordinaire. Autrement dit, porter un masque donne des ailes!

Le titre, Wasserfall, un mot allemand qui veut dire cascade. Pourquoi employer un mot allemand? Je ne parle pas l’allemand. J’ai bien vécu deux ans avec une charmante et sympathique allemande dans ma jeunesse, ce n’est pas pour autant que j’ai pu assimiler la langue de Goethe!

J’ai choisi l’allemand pour stigmatiser la politique Européenne actuelle menée par l’état Allemand, cette politique de grand ordonnateur de nos destinées, de justicier implacable, de nouveau conquérant déguisé en démocrate et du chaos général. Plusieurs titres de mes textes sont en Allemand! Comme des pancartes signalant la prise de possession des lieux, comme la marque de l’occupant !

Enfin cascade parce que cela représente le jaillissement de l’inspiration, c’est une eau en perpétuelle évolution et c’est ainsi que je pense écrire…

Voili voilou très chère!

Proposes-tu aux lecteurs des poèmes ?

Pas exactement, c’est une écriture hybride, c’est de la proésie comme diraient certains. Mais c’est avant tout et cela doit être compris comme tel, un journal de bord, intime parfois, des fragments d’histoires authentiques, vécues. Mais surtout et mis en avant, des messages “modernes” des SOS, des plans de bataille, qui s’insèrent dans la tourmente de la nouvelle préhistoire que nous vivons. Je me sers donc principalement de la poésie comme d’un instrument de combat.

Une parenthèse si tu veux bien : Wasserfall est-il ton premier ouvrage ?

nan nan nan… c’est ma deuxième production. Le premier a été publié en 2010 chez l’Harmattan

sous le titre “ ésotérique” ( je blague) suivant : "la nuit et les spoutniks reviennent toujours".

Chloe Des Lys s’est manifestée trop tard! J’avais signé avec l’Harmattan deux mois plus tôt.

Le directeur de collection était Gérard Augustin, un grand poète et à l’origine mon prof de philo que j’avais en terminal au college du Montcel à Jouy en Josas, une école privée, un internat pour nuls et virés de tous les lycées! Une école de gosses de riches (je m’en exclue car mes parents n’étaient pas si riches que ça et se sont serrés la ceinture pour que je puisse arriver péniblement jusqu’au bac!), de privilégiés! Entre parenthèse, je suis fier que notre école de cancres, puisse se glorifier d’avoir en son sein un prix nobel de littérature!! Héhéhéhé… ce cher Modiano ( je l’adore)

Un bouquin de lui parle de nous “de si braves garçons!” C’est nous! Les braves garçons…. Quelle ironie!

J’y suis resté 5 ans. Quant à Monsieur Augustin il a eu la très mauvaise idée de mourir début 2012. R.I.P

Depuis quand travailles-tu sur Wasserfall ? Tu y parles de quoi, exactement ?

J’ai travaillé dessus durant deux ans! 2011 et 2012.

La nuit, tard, quand je n’étais pas trop crevé après le boulot, jusqu’à pas d’heure, jusqu’au bout de la nuit!

Pas toujours évident mais le besoin était là, omniprésent, l’envie aussi….

C’est une écriture en crise! Ponctuée ici et là d’expérimentations narratives, j’ai tenté des trucs, j’ai bricolé, bidouillé, rafistolé également, j’ai joué les artisans , les ouvriers, j’étais enfin manuel, capable de connecter mon cerveau à mes doigts et de sortir quelque chose qui tienne de temps en temps la route!

Mon crayon (j’écris avec des crayons, jaunes et noirs de préférence, mine un peu grasse et dure à la fois) devient mon outil, je construis, je déconstruis, je taille, je casse aussi…. Hihihi

Ça parle de tout, c’est une sorte de pacte, un pacte avec la vie… c’est aussi le cri discret d’un homme ordinaire, celui que je suis, c’est une cascade d’émotions, de sensations, d’impressions, de plaintes, de gémissements, de joies…..tu me diras , rien de nouveau sous le soleil et tu auras sans doute raison

Mais j’ai eu le sentiment que je pouvais exprimer quelque chose de nouveau , en partant à la racine des mots, et me concentrant sur les ruines de mon monde passé et présent, je me suis dit que je pouvais proposer un travail sorti de nul part qui n’avait rien de préexistant.

Très orgueilleux et prétentieux le bonhomme hein ?

Possible, mais je ne pense pas qu’il faille me voir sous ces aspects. J’ai voulu, je crois, me pardonner en écrivant, d’être humain, parce que j’en ai honte! J’ai honte de ce que je suis , des humains, de ce que nous sommes capables de faire de pire et de cet éternel retour qui nous rend incapable de progresser, d’aller plus haut! C’est de fait un travail de reconstruction, un retour aux sources.

Le surplace, toutes ces duplications s’insupportent ! Le consumérisme m’achève !

Les traditions sont mortes ou plutôt ont été assassinées…l’humanisme n’a plus sa place dans ce monde matérialiste, le monde est répressif, nous sommes tous enfermés, sous contrôle, sous surveillance fichés listés enregistrés…. C’est l’horreur absolue, ma douleur! Et toutes les douleurs autour de moi que j’absorbe comme une éponge…. Tous les jours dans les rues, je vois la misère pousser comme une mauvaise herbe!

Alors, j’écris, je grave des slogans, des mots résistants, je me bats avec mes petits mots… avec lesquels j’essaye de retrouver ma nature profonde, de me purifier.

Tu définirais ton style comment ?

Ténébreux, mélancolique, agité, énervé, intuitif, je n’écris pas dans le sens de ce qui plaît! Je m’en contre fiche, ce genre de truc glisse sur moi, mon langage doit être libre, rien ne doit interférer tu vois!

J’essaye cependant de proposer une bonne lisibilité, un développé lent et souple, avec ici et là des chocs et des explosions! (mon côté Basque!!)

Entrons dans le vif du sujet...

Voilà ce que je lis dans la présentation de ton bouquin : "C’est un journal poétique résolument engagé, un itinéraire de vie, des fragments de mon histoire. C’est une écriture résistante, où j’ai tenté de réintroduire l’insoumission au cœur même du discours, une méditation amère sur la condition humaine au 21ème siècle."

=> pourrais-tu me donner un très court aperçu 1/ du côté journal poétique 2/ de ton "écriture résistante" . D'ailleurs, j'aimerais bien que tu m'expliques ce que tu entends par là.

En lisant ces deux phrases, tu donnes l'impression de ne pas te sentir à ta place dans notre société. Vrai ou faux ? Tu m'expliques ?

Je pense avoir répondu plus haut mais je peux le formuler autrement si tu veux et de manière plus concise. Je suis très clairement animé par un idéal révolutionnaire mais asphyxié , tenu en laisse.

D’où tous les tourments qui m’habitent. Je reste passif et à l’écart donc de l’action de l’engagement physique! Mes mots sont mes seules armes! Je me bats avec mes petits moyens!

Je ne suis effectivement pas à ma place dans cette société. J’aime les vieilles idées , je n’aime pas les règles actuelles de ce jeu social qui n’est rien d’autre qu’une supercherie, une imposture!

Je suis hostile à toutes ces croyances imposées, aux contraintes inutiles. Enfin la mort est très présente

dans mon travail. Je suis d’une grande lucidité à ce propos. Il faut dire que mon carnet d’adresse est un cimetière depuis si longtemps! Je sais que tout peut basculer à tout moment. Sans prévenir. En partie à cause de ça! Je me trouve moi-même dans la marge!

*

Écriture résistante; texte en 4ème page de couverture

Place Syntagma (Athènes)

S’il a ce regard sans mélange
Ce visage insensible aux traits absents
S’il respire librement sur la Grand’ place
Avec son cœur d’homme
Il sera mon origine
Gravé dans le marbre des siècles plus jamais vides !
Il sera à l’endroit exact où l’on marche par millions
Chacun de nous sentant en lui
Ce qui ne se marchande pas
S’il s’est tué tremblant
C’était de courage et d’un geste sans concession
Quant à ses derniers mots ils furent une étreinte avec la vie
Un fragment de lutte animale
Offert à la foule traquée
Mais un jour de trop
La colère nous changera
Et notre vengeance sera immortelle !

7 avril 2012

*

Ce texte fait référence au suicide d’un retraité qui a eu lieu en mars 2012 place Syntagma. Il s’est tiré une balle dans la tête et a laissé une lettre traduite en plusieurs langues.. J’étais moi-même, cette année là, à Athènes en février.

*

A présent le côté poétique

Je suis le passager
Je roule sur une langue de lumières
Enveloppé dans la nuit mystérieuse
Devant moi, seul sur la route
Un horizon sommaire de traits blancs
M’invite à voir plus loin
Cette nuit je fais un festin de kilomètres
Et ma vie se limite à cette piste noire
Je suis le passager de la nuit
Venue me chercher après un verre au bar
Je n’ai pas de fille assise à droite
Elle n’avait pas l’esprit à ça !
Filer ainsi la nuit dans la désespérance des heures
Partir sans but précis
Je m’emporte donc seul ni vu ni connu
C’est ma façon à moi de voir l’univers
En commençant par la terre tout un symbole
Rouler vers l’abîme cueillir des frayeurs des fatigues
Aller jusqu’au bout de ce paradis noir malgré tout
Je traverse la surface des choses, des évènements
Vieillis par la vitesse d’une accélération
Je suis le passager qui se coupe de tout
En transit entre l’asphalte et les étoiles

2 août 2012

Comment voit-on ton univers littéraire, ta passion de l'écriture autour de toi ?

 

Dans mon entourage, un cercle restreint, soit une dizaine de personnes tout au plus, tout le monde sait que j'ai comme un grain de folie. Mon niveau de démence est pour l'heure encore supportable donc j'ai encore des amis !!! et amies !

Après l'effet de surprise créé par la sortie du premier livre !! je n'avais parlé à personne ( en dehors de ma femme) de ma passion pour l'écriture, mes proches ont affiché une certaine curiosité ce n'est pas à proprement parler un fan club  mais ils attendent de connaître mes nouvelles aventures !

J'ai un ami banquier qui depuis me traite de communard et moi en retour, je le traite d'infâme banquier ! forcément

mon meilleur ami qui a pris la peine de me lire s'est fait violence et a lu mon deuxième opus d'une seule traite ! 

Ma chérie, ma reine des neiges, quant à elle, supporte comme elle peut la situation. je crois que notre relation de couple en souffre mais modérément. Elle est artiste peintre et sait ce que veut dire le besoin de s'isoler, de ne pas être dérangé etc.... mais bon !  il y a quand même des frustrations... sans doute des deux côtés ! elle est vraiment très chouette avec moi ! pas de pressions, pas de chantage, elle me ménage un espace de liberté sachant qu'il ne porte que sur l'écriture. 

 

Et puis de récents amis ou relations amicales qui via facebook alors qu'ils ne savaient rien de rien, ont découvert là, à la sortie du deuxième livre, mon univers bien sombre, mon regard torturé ! cela a été une vraie surprise avec quelques retours gentils.

Par chance, certains d'entre eux me connaissent dans la vie réelle et savent que je passe mon temps à rire de tout et de rien. Mais il est vrai aussi que l'homme de la vie réelle, celui qui marche qui parle et qui communique n'a pas grand chose à voir avec l'autre qui écrit ! ils m'acceptent tel que je suis!!  et ils ont fait copain copain avec Kristof  héhéhé....ils sont cools dans le fond !

Tu as sans doute constaté que j'ai besoin des deux Christophe pour vivre! l'un apporte le matériel et l'autre l'exploite! 

Mon père a été surpris lors de la parution du deuxième livre.  Il n'a pas dit grand chose. il a juste dit qu'il trouvait mon " opuscule intéressant" ce qui est un énorme compliment dans la bouche de mon père!!

quand à ma petite maman elle ne parvient plus à lire vraiment. Elle sait.... donc tout va bien! ma fille me soutient ! 

 

Merci pour toutes ces précisions qui m'ont vraiment donné envie de découvrir ton univers !

 
Christine Brunet
 
www.christine-brunet.com
 

 

 

Publié dans interview

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Christine Brunet a lu "Le temps d'exister avant le froid" de Nikos Leterrier

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Le temps d'exister avant le froid" de Nikos Leterrier

Une fois de plus, j'ai cédé à l'appel de la couverture de ce recueil de poésies : un appel irrésistible de l'imaginaire.

Je le ferme encore un peu dans mon voyage au cœur de mes cauchemars. Je frissonne de froid et je comprends à présent la signification de la première de couverture...

De magnifiques dessins illustrent les poèmes et les chansons, miroirs de l'univers que nous propose Nikos Leterrier.

La vie a abandonné le poète, le plongeant dans les affres du regret de ce qui a été, dans l'enfer de la solitude, de l'oubli, de la peur. Des flashes illuminent brillamment mais trop brièvement l'obscurité rampante et tentaculaire qui a infiltré insidieusement la pensée du lecteur.

Deux vers me semblent représentatifs de ce recueil même s'ils sont forcément restrictifs

" Je saigne ma pensée en mots et en images

Le plus souvent dans la pénombre et le silence (...) ". (Vivre ou le jeu dangereux du regard, p 37)

Un univers poétique qui m'a interpelée et m'a tirée vers le côté obscur de l'âme humaine.

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans Fiche de lecture

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Présentation du nouveau roman d'Edmée de Xavée, Villa Philadelphie

Publié le par christine brunet /aloys

Présentation du nouveau roman d'Edmée de Xavée, Villa Philadelphie

Biographie :

Née en 1948 à Verviers dans une société en déclin : les années de prospérité industrielle touchent à leur fin, ainsi que le règne des magnats locaux. L’argent change de mains, courtisans et courtisés de visage, les grosses maisons de maîtres sont divisées en appartements ou s’effondrent sous les coups des démolisseurs, le chaos fauche un monde sous ses yeux – qui ne s’en effrayent guère. Mais quelle provende d’inspiration ! L’arrogance, le courage, les arrangements mesquins, les chutes aux enfers et les revanches, les nouveaux riches et les nouveaux pauvres, la douceur du monde d’avant et celle, aussi, du monde d’après.

Ce fut toutefois un écolage long et souvent douloureux, qui lui fit prendre plus d’une fois la route de l’exode : des années passées à Aix-en-Provence où elle fit des santons puis fut étalagiste dans un magasin, d’autres en Italie sous le déguisement d’enseignante de français dans une école de traducteurs, et un bon morceau de vie vécu aux USA dans le rôle de gérante d’imprimerie et puis d’assistante d’un conseiller financier ont complété le tiroir aux inspirations et souvenirs, avant le retour au berceau…

C’est aux USA qu’elle a vraiment commencé à écrire. Elle tient un blog depuis 2007 à raison d’un article par semaine.

Résumé

Villa Philadelphie Edmée De Xhavée

Aimée et Richard, un mariage que raison et amour ont nourri de bonheur. Et voici que l’on prépare les doubles noces de leurs deux filles : Rosalie est l’impatiente fiancée d’Antoine Delbrassine et Evelyne, avec moins d’enthousiasme, celle d’Edouard du Lyncé. Et si ce double évènement semble, aux yeux des parents, mettre en évidence une affectueuse complicité entre les deux sœurs, la vérité est bien autre. Et ne pourra qu’émerger peu à peu, au cours de ces 40 années passées en étrange voisinage dans la « Villa Philadelphie », deux maisons jumelles destinées à garder les sœurs unies dans leurs vies de femmes…

C’est qu’elles vont changer, Rosalie et Evelyne…

Court Extrait

Rosalie s’empara prestement du cœur indécis d’Antoine Delbrassine, beau jeune homme de trente ans, fils d’un célèbre avocat de la capitale qui venait lui-même d’ouvrir un bureau d’avocats à Verviers, non loin de Dolheux-Mesnil et Casteau.

A vrai dire… elle en détourna le cœur, car c’est sur Éveline qu’il avait d’abord posé les yeux lors d’une garden-party organisée par une de ses tantes. Elle l’avait séduit, suggérant à son imagination, de façon délicieuse, l’idée d’un tableau préraphaélite, avec cet air un peu rêveur qui donnait envie de l’entourer d’une tendre protection. La marée rose qui avait envahi ses joues alors qu’il lui parlait, et le frémissement séduisant qui avait couru sur ses lèvres lui avaient révélé une jeune fille peu assurée encore, mais habitée d’une braise aux reflets incandescents qui ne demandait qu’à s’enflammer. Mais Rosalie était venue à la rescousse de sa jeune sœur, s’interposant et répondant pour elle avec brio, effaçant ses hésitations par ses propres rires pleins de gaieté, détournant l’attention sur elle-même… et il ignora toujours qu’elle avait sifflé entre les dents, tapotant le poignet de sa cadette avec son éventail fermé Je suis l’aînée, c’est pour moi.

(Villa Philadelphie – Edmée De Xhavée)

Publié dans présentations

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