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Kristof a lu "Dégâts collatéraux" de Christine Brunet

Publié le par christine brunet /aloys

Kristof a lu "Dégâts collatéraux" de Christine Brunet

Sans mentir je n'avais jamais lu un roman d'espionnage moderne ! Je m'étais arrêté à 007 et aux SAS de Gérard de Villiers.. Pas dans le coup le garçon !

Là j'ai le sentiment d'avoir en un livre rattrapé le temps perdu. Mon dieu que ton héroïne a du panache ! Vite donne moi son adresse...
En fait on s'en fiche que l'histoire soit réelle ou non, tu nous fais entrer dans ton monde à la vitesse grand V.

Beaucoup de pages sont paroxystiques ! On atteint souvent l'extrême comme dans l'épisode à l'auberge Helman : là on y est, on y croit et on tremble ! idem à Naples !

J'entends encore d'éventuels grincements de porte.... pas le temps de se rappeler les visages !! tu nous les fais disparaître sans aucune pitié !
Tu es véritablement sanguinaire mais à chaque fois il y a une renaissance, celle d'une femme, d'un amour, d'un enfant.

J'ai eu du mal avec toutes les organisations même si je sais ce que c'est sur le principe MI6, CIA and co. J'étais presque content que l'on ne parle plus dans la seconde partie que de la FSE et de la Spie.

Tout cela enrichi d'une secte nazifiante cette confrérie de cinglés notoires mais qui sont certainement quelque part sur terre à rêver d'une nouvelle race! dans notre réalité!

Bref, je me suis régalé, j'adore trembler j'aime bien les bagarres... et les rebondissements... j'ai été servi!

Et je finirai en disant que j'aime Axelle ! pas Aloys !

Axelle est encore plus inaccessible inatteignable! une demi-déesse! plutôt surnaturelle la plupart du temps et bien que son ADN soit mutant, tu lui donnes régulièrement l'occasion d'être humaine !

j'espère qu'elle existe dans tes autres livres??? est-ce ton héroïne? dans plusieurs ouvrages? elle ne peut pas disparaître ainsi!

j'espère que tu valoriseras ce pauvre Sheridan !!! il mérite mieux selon moi, même si je ne peux dire que je l'apprécie beaucoup!

Bon boulot Christine !!

Kristof a lu "Dégâts collatéraux" de Christine Brunet

KRISTOF

Wasserfall

Publié dans Fiche de lecture

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Christine Brunet a lu "Loozie Anna" de Jean-Claude Texier

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Loozie Anna" de Jean-Claude Texier

Loozie Anna... Le second roman de Jean-Claude Texier; un second tome ? A voir...

J'ai choisi ce roman parce que j'avais aimé le premier, "L'Elitiste", et la plume de son auteur qui nous replonge une fois de plus dans l'univers de l'éducation nationale pour le pire ou le meilleur... Un monde où tout est bon pour mettre un établissement sur les rails de l'excellence. Mais à quel prix ?

"Loozie Anna"... un titre curieux à l'image de l'héroïne... qui ne prend tout son sens qu'à la fin.

Voilà un livre différent du premier dans son écriture comme dans sa structure. Il est construit sur un balancement perpétuel entre deux univers, deux visions, une "bipolarité" qui désarçonne, intrigue, balade le lecteur.

L'auteur l'annonce en entrée de jeu : son héroïne, Adélaïde, est le résultat d'une fusion explosive entre éducation très religieuse et vision plus libérée de la vie, un tiraillement issu d'une double culture qui ne la laissera jamais en paix. Une mère possessive, croyante, engluée dans une éducation rigide et bornée et un père tourné vers les Arts et la laïcité qui disparaît trop tôt... Adélaïde se forge une vie idéale, un jeu de miroir qu'elle veut rendre réel dans lequel elle entraîne son entourage mais qui sera sa perte.

Une première partie où la vie rêvée prend le pas sur la vie réelle, un idéal qui conduit Adélaïde au bord de l'implosion lorsque la vie toute crue la rattrape, une réalité symbolisée par un autre personnage, celui de Sébastienne, une femme bafouée qui est l'opposée d'Adélaïde... L'adage pourrait être, ici "qui s'oppose s'assemble"... mais s'opposent-elles vraiment ?

Ce roman est un roman "de femmes" où les hommes jouent un rôle ambigu, malin... à part deux d'entre eux... mais qui restent en filigrane comme une sorte de fil positif qui pourrait apporter une solution rédemptrice.

Difficile de s'attacher à ces personnages féminins ou masculins, d'ailleurs parce qu'ils ont tous un côté anormal, décalé qui fait forcément réagir le lecteur mais pas dans le bon sens (sauf un, plus humain, plus... désintéressé je dirais... Lequel, ben je vous laisse le découvrir).

La toile de fond, la mutation d'un lycée avec ses tensions inévitables, ses frictions, ses attentes et ses déceptions.

En lisant ce roman, je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec celui de Jeanne R. Deux personnages féminins qui, en fin de compte, se retrouve sur leur trame de vie.

Jean-Claude Texier nous propose avec "Loozie Anna" un roman complexe, sombre et surprenant. Je ne vous ai pas parlé de l'intrigue... Alors c'est l'histoire de... Non, en fin de compte, faudra lire !

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans Fiche de lecture

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Christine Brunet a lu "Sale temps pour les héros" de Jacques Degeye

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Sale temps pour les héros" de Jacques Degeye

Voilà un livre atypique chez Chloé des Lys. J'avais beaucoup aimé Délivrance et je me plonge avec curiosité dans le nouveau livre de Jacques Degeye.

Une documentation impressionnante (1224 renvois, surtout des références bibliographiques), un texte très structuré qui démarre sur une phrase choc signée Anna Politovskaïa : " La Russie est encore plus souillée que celle d'Eltsine, elle ressemble à une décharge couverte de ronces et jonchée de débris". Ouf ! Voilà qui pose le sujet et qui flanque une belle claque à la lectrice que je suis.

Anna Politovskaïa, voilà un nom qui vous dit évidemment quelque chose... Une journaliste qui a clamé haut et fort certaines vérité pas bonnes à entendre...

Et Mikhaïl Khodorkovski, le démembrement de sa société, Ioukos... Bien sûr, vous vous en souvenez comme l'empoisonnement, à Londres, de « l'espion » Alexandre Litvinenko...

​Des faits divers dont la presse internationale a fait ses choux gras. Ces "héros", parfois naïfs, proposent au peuple une vision d'espoir. Mais à quel prix ?

Dans ce livre, le lecteur partage la vie, les pensées, les démarches de personnages, tous réels. L'auteur oppose leur humanité à l'inhumanité d'un système, d'un processus qui s'est installé à l'insu de tous, qui a avancé masqué mais à l'affût de la bonne opportunité pour se dévoiler. Et l'opportunité s'est présentée.

Au-delà d'une analyse de ce processus, l'auteur pose les questions fondamentales de la démocratie, de la liberté de parole et de l'engagement. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour garder notre liberté de pensée, notre démocratie ?

Un livre d'histoire contemporaine mais avec un côté romanesque puisqu'il choisit de mettre en scène héros et antihéros même si ceux-ci font désormais partie de l'Histoire (avec un grand H).

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans Fiche de lecture

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Un très court poème de Christina Previ

Publié le par christine brunet /aloys

 Un très court poème de Christina Previ

REFLET DU CIEL

J’ai vu dans un ciel

Privé de lumière

Un rayon de miel

Éclairer la terre,

Son reflet pareil

Au songe vermeil,

Me faisait la fête

Christina Previ

Publié dans Poésie

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"Pologne !" un poème extrait de Wasserfall, l'ouvrage de Kristof

Publié le par christine brunet /aloys

"Pologne !" un poème extrait de Wasserfall, l'ouvrage de Kristof

Pologne ! Tu n’as plus rien à envier.

Ta misère est en forme.

Tes hommes d’état ont tout fait pour.

Animé d’un aveugle désir d’opulence

Le peuple fait briller les poubelles.

Pologne ! Ne résiste pas.

L’espoir à un goût de printemps

Et avec l’économie de marché

Même en hiver, le soleil brillera

Et tu croiras à sa chaleur brûlante.

Pologne ! Le sais-tu ?

L’ouest n’est qu’un ange noir.

Bientôt tu crieras à l’assassin

Quand tombera ta dernière dent

Et tu comprendras, trop tard,

Qu’on ne vit pas toujours adolescent.

Publié dans Poésie

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Le blog "les lectures de Maryline" a chroniqué le roman de Patricia Lhommais "Clara debout devant un paysage"

Publié le par christine brunet /aloys

Le blog "les lectures de Maryline" a chroniqué le roman de Patricia Lhommais "Clara debout devant un paysage"
Le blog "les lectures de Maryline" a chroniqué le roman de Patricia Lhommais "Clara debout devant un paysage"

Résumé de l'éditeur :

Clara a d'apparence tout pour être heureuse : un appartement luxueux, un job de rêve dans la communication... Elle est aussi particulièrement belle et élégante. Mais elle a surtout des horaires et des contraintes hors du commun. Que Clara a choisis pour mieux échapper à sa propre vie. Un soir, d'une façon aussi inattendue pour elle que pour les autres, elle décide de tout quitter : son travail, sa garde-robe, son appartement, ses contacts avec ses amis et sa famille.
Elle ne gardera que le nécessaire, et notamment sa voiture qui lui servira d'hôtel particulier. D'aiguille en aiguille, de rencontre en rencontre et d’avènement en événement, elle réalisera le tort qu'elle a eu de couper tout contact avec ses proches, mais elle apprendra aussi à mieux se connaître, et à faire des choix. Elle choisira de voir sa vie telle qu'elle est. Pour elle, c'est le moment ou jamais de vivre pleinement. De vivre d'amour, de regarder d'avantage les autres... De réapprendre à vivre.

Mon avis :

Ce livre est une sorte de remise en question de notre vie à chacun d'entre-nous. On passe notre vie à faire ce qu'on DOIT faire (métro-boulot-dodo), mais sans vraiment se dire "Est-ce que j'aime cette vie là? Est-ce que c'est bien ce que je souhaite vivre?" On n'a qu'une seule vie finalement! Alors pourquoi pas la vivre à NOTRE façon??

Clara a un bon job, une bonne situation, un grand appartement, tout lui sourit, sauf qu'elle est seule. Oui, elle est seule, elle ne rend pas le temps de vivre des choses à côté du boulot, et la voilà qui se retrouve à 40 ans, seule, sans mari, sans enfant, mais avec beaucoup d'argent. Et elle va décider de tout quitter pour enfin VIVRE!

Elle va faire des rencontres qui vont lui permettre de se re-trouver, de savoir ce qu'elle veut vraiment, mais le chemin va être long, il va lui falloir passer par plusieurs étapes de doute pour enfin arriver à une plénitude totale...

J'ai beaucoup aimé ce roman simple et juste. Le seul bémol que je pourrais lui trouver c'est la rapidité des mots, des phrases, des situations... L'auteur aurait pu aller moins vite et prendre le temps de laisser au lecteur de se poser des questions avec Clara et à propos de Clara. Mais rien de bien méchant, un super roman!

La couverture est très bien trouvée, elle correspond parfaitement au roman, et le titre est adapté à l'histoire.

Publié dans avis de blogs

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"La colère", un texte signé Marie-Noëlle FARGIER

Publié le par christine brunet /aloys

"La colère", un texte signé Marie-Noëlle FARGIER

La colère se trompe souvent de destinataire. Elle est comme une lettre paumée que le facteur distrait, a distribuée dans la première boîte à lettres d'une quelconque rue.

Dès sa première lecture, elle valdingue dans vos oreilles, chargée de tous ses maux, qui essaient de s'éliminer par votre bouche ouverte et muette devant tant d'humeur maladive ! "L'umor", ce fluide diabolique, s'infiltre dans vos veines et votre coeur s'emballe, des moiteurs dégoulinent de vos mains. Votre bouche toujours ouverte, parle avec des lèvres tremblantes, mais sans aucun son. Le mal s'amplifie jusqu'à ce qu'un mot encore plus terrible que les maux, surgisse de votre langue asséchée, sorti des profondeurs de la stupeur. Ou bien votre corps prend le relais, par un "je raccroche", un claquement de porte, une fin.

Après quelques minutes, voire quelques heures, voire quelques jours ou plus, l'umor s'en va. Votre anatomie reprend sa cadence rythmée par votre bonne humeur et votre claire pensée. Enfin vous réfléchissez ! Vous disant que cette lettre paumée ne vous était pas destinée. Mais à qui, pouvait-elle donc s'adresser ? Vous prenez l'annuaire, cherchant déjà dans votre quartier, puis dans votre ville, mais tellement de noms sont inscrits ! Cependant, un nom, gravé en gras, bondit et retient toute votre attention.

Une idée vous vient : "Si cette colère vous était réellement adressée...?"

Alors vous repassez tous les mots et maux échangés, et vous ne trouvez rien. Du moins, rien qui ne justifie une telle "umor". Même quelquefois au contraire ! Que de beaux mots et bienveillance et amour se sont propagés entre vous et cet expéditeur.

Ensuite, le poumon de la raison vous souffle : "Si cette lettre était en fait destinée à l'expéditeur ?" Vous refusez cette idée. Elle voudrait dire que ce pauvre expéditeur est si mal face à lui-même qu'il perd la notion de la vérité, de la réalité, qu'il ne sait plus qui il est ... Qu'il est empli de toute cette "umor" et va-t-il en guérir ? Car vous l'aimez cet expéditeur ! Et puis il doit être chargé de culpabilité face à ces maux dont il vous a accusé, véritablement ses propres maux.

Les maux de ne pas savoir être, de ne pas pouvoir faire, mais pour quelles raisons ? Ces raisons que vous avez tellement cherchées en vain; vous ne pouviez les trouver, elles ne vous appartenaient pas ! Les connait t-il lui même ? Sûrement ou peut-être pas ?

Oh et puis raz le bol !!! Vous n'avez pas envie que l'umor s'infiltre à nouveau dans votre lymphe, surtout que vous n'en êtes pas le déclencheur. Vous voulez bien la partager mais la porter seule, c'est trop demander !!! STOP STOP.....

Etes-vous en train de vous énerver ? Il ne faudrait pas que vous envoyiez une lettre de maux à un quelconque destinataire pour vous décharger de ce mal ? Et de ce fait, trouver un autre bouc émissaire ? Bouc émissaire qui pourrait encore lui-même s'interroger et faire de même pour s'alléger.....

L'umor serait-elle contagieuse ?

Pauvre facteur, quel poids dans son sac de messager ! :)

Marie-Noëlle Fargier

Publié dans Textes

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Un nouveau recueil de poésies signé Carine-Laure Desguin publié aux Editions Chloé des Lys !

Publié le par christine brunet /aloys

Un nouveau recueil de poésies signé Carine-Laure Desguin publié aux Editions Chloé des Lys !
Un nouveau recueil de poésies signé Carine-Laure Desguin publié aux Editions Chloé des Lys !
Un nouveau recueil de poésies signé Carine-Laure Desguin publié aux Editions Chloé des Lys !

— Bonjour Carine-Laure, encore toi !

— Bonjour Christine (http://www.christine-brunet.com/), eh oui, encore moi. Les évènements se suivent…C’est ça aussi, la littérature. C’est l’inattendu, parfois.

— Un nouveau livre pour toi ! Tu nous racontes ?

— Oh, un livre, c’est un bien grand mot, c’est un petit recueil de textes, format A6. C’est tout petit, en fait…

— Oui, pourquoi ce choix ?

— Déjà, comme tu dis, c’est un choix. C’est ça qui est fastoche aux éditions Chloé des Lys, l’auteur a le choix. J’ai choisi ce format A6 pour ces textes, un format facile, on glisse ça dans son sac, dans sa poche. On est dans une salle d’attente et hop ! on lit un texte…Un format facile, pas cher.

— Venons-en à ces textes…

— Ce sont des textes destinés à être mis en musique et ce petit format peu coûteux me permettra de distribuer Album One Cinéma magique parmi les amis musiciens.

— C’est bien toi ça, il faut que ça bouge, c’est ça ?

— Tu sais Christine, écrire des romans, oui, j’aime ça, mais lorsqu’on entend un de ses textes mis en musique et chanté, quel bonheur !

— La couverture est vraiment bien choisie !

— Oui, elle est signée Derry Turla (http://derry-turla.blogspot.be/) un artiste que je connais depuis quelques années. Je lui ai dit en quelques mots de quoi il s’agissait et puis voilà, je lui ai fait totalement confiance. Le résultat est top, pas vrai ?

— Oui ! Et donc à présent que tu as reçu cet exemplaire-test, quelle est la suite du programme ?

— C’est très simple, chez Chloé des Lys. Les auteurs disposent organigramme et chaque étape de la publication est largement expliquée. Un souci ? On fait appel à l’équipe..Mais il faut que je vérifie avant tout qu’aucune erreur ne se soit glissée dans cet exemplaire-test. Zieutons tout cela.

— D’autres projets d’écriture, Carine-Laure ?

— Oh, des projets d’écriture, il y en a toujours ! J’écris pour plusieurs revues, Aura, Le Spantole et à présent, pour la nouvelle revue numérique Lichen http://lichen-poesie.blogspot.be/p/blog-page_8.html, c’est très positif pour la création d’être éditée dans une toute nouvelle revue. Et n’oublions pas les Petits papiers de Chloé, j’ai toujours ma rubrique carolo pur jus…

— Tu prépares la présentation de Rue Baraka pour tes lecteurs de Dunkerque ?

— Oui, bien sûr, retenons cette date ! Le mercredi 20 avril à 18 heures, Brasserie de L’Escadre, à Dunkerque !

http://carineldesguin.canalblog.com/archives/2016/03/31/33593761.html

— Eh bien voilà, tout est dit ou presque. Pour ceux qui ne connaissent pas encore Carine-Laure Desguin, voici son press book :

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/press-book/32061526.html

Publié dans présentations

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Salvatore Gucciardo dans l'Anthologie de la Poésie Humaniste 2016

Publié le par christine brunet /aloys

Salvatore Gucciardo dans l'Anthologie de la Poésie Humaniste 2016
Salvatore Gucciardo dans l'Anthologie de la Poésie Humaniste 2016
Salvatore Gucciardo dans l'Anthologie de la Poésie Humaniste 2016

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Loozie Anna de Jean-Claude Texier, une chronique de Jean-Michel LEOST

Publié le par christine brunet /aloys

Loozie Anna de Jean-Claude Texier, une chronique de Jean-Michel LEOST

LOOZIE ANNA, roman de Jean-Claude TEXIER, présenté

par Jean-Michel Léost dans le

N° 478 de l’AGREGATION

(Décembre 2015-janvier 2016)

______________

Voici le second volume de L’Elitiste, Loozie Anna. Même cadre : le lycée Edith Cavell de Saint-Sauveur sur Marne ; même milieu : professeurs et administration ; mais le moment du récit est antérieur à l’arrivée de Roméo de Rivera, ce chef d’établissement qui, par sectarisme et par opportunisme, prendra plaisir à détruire l’œuvre de son prédécesseur. Tout cela sur fond d’actualité, d’un monde en mouvement, où se croisent les interrogations, les doutes des enseignants, et de multiples thèmes comme l’amitié, l’amour, l’homosexualité, l’adoption et la filiation.

Mais s’arrêter à ces aspects serait s’attarder sur les voies secondaires qui mènent à l’essentiel. Certes, on voit Charvache, ce proviseur d’apparence autoritaire et élitiste, s’employer, pour réparer les effets de Mai 1968, à rendre son lycée exemplaire, cherchant à y attirer les meilleurs élèves et à faire germer les talents cachés ; certes, on y retrouve les petites intrigues propres à tout établissement, les oppositions entre les tenants de la transmission des savoirs et les héritiers de l’idéologie soixante-huitarde, ainsi qu’une réflexion sur la vocation et l’engagement d’un professeur ou d’un chef d’établissement. Mais ce roman est d’abord un roman d’amour ou, plutôt, un roman sur la naissance de l’amour, ses illusions, ses incertitudes et, plus généralement, sur l’être et le sens de l’existence.

Qui est véritablement Adelaïde Romeuf, agrégée d’anglais, et pourquoi ce surnom étrange et ensorcelant de Loozie Anna, forgé sur le nom du pays où pour elle tout a commencé : Louisiana ? Quel est cet étranger rencontré par hasard en Amérique, ce don Juan, ce prétendu universitaire qui se révélera un escroc ? Après l’avoir séduite à La Nouvelle-Orléans, il la délaissera sans savoir qu’il est père, la retrouvera et la quittera comme si elle n’était pour lui qu’un objet de distraction et de plaisir. Sait-il seulement lui-même qui il est ? Adélaïde a beau faire, elle ne peut se séparer du personnage de Loozie Anna dont elle voudrait tantôt se détacher, avec lequel tantôt elle se confond. Car ce roman est aussi un roman d’apprentissage où l’héroïne se cherche et se transforme : un roman sur la quête de soi, le sens de la vie et le secret du bonheur. A la fois une recherche du temps perdu et une recherche d’identité.

« La vie n’est qu’un théâtre », écrivait Shakespeare. Dans ce roman, comédie et vérité s’entremêlent, avec pour apothéose un Mardi gras à La Nouvelle-Orléans. Les personnages jouent la comédie, ils se jouent la comédie, ils mentent aux autres comme ils se mentent à eux-mêmes : c’est ainsi qu’ils se révèlent. Jusqu’au professeur de musique, secrètement amoureux, qui veut dissimuler ses sentiments et garde jusqu’au bout l’espoir que son fol amour se réalisera.

Ce roman retrace le destin d’Adélaïde. Destin inachevé : les dernières lignes laissent entendre que rien n’est jamais fini. Adélaïde se perpétuera-t-elle dans la mélancolie de l’acteur qui, ayant quitté son masque, revient à la réalité ou se métamorphosera-t-elle en son double obsédant, Loozie Anna ?

Jean-Michel Léost

Retrouvez Loozie Anna joué par Jean-Claude Texier

Sur YouTube et Dailymotion.

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