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Avis de blog pour E16 de Christine Brunet : celui de Carnet de lecture !

Publié le par christine brunet /aloys

http://carnetdelecture.skynetblogs.be/

 17 avril 2013

Dès les premières pages, le décor est posé : plusieurs policiers sont retrouvés morts sur un chantier de construction et tout accuse Nils Sheridan, présent sur les lieux au moment de l’arrivée des autorités. Les preuves matérielles l’accablent mais cela semble trop simple, tous les éléments s’emboitent trop facilement… C’est la Commissaire Axelle de Montfermy qui est chargée de l’enquête mais Nils étant son collègue et ex-amant, les choses ne vont pas être simples.

E16 est un policier comme je les aime : de l’action, des quiproquos, de la manipulation et un suspense qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, que demander de plus ?

Sans longueurs inutiles, l’enquête avance vite et nous immerge complètementE16.jpg au cœur de l’équipe qu’Axelle dirige d’une main de fer mais que tous apprécient. Le roman jongle efficacement entre trafic de drogue, menaces de morts à l’encontre d’Axelle, flics corrompus et guerres religieuses sans jamais tomber dans l’excès mais en nous faisant réellement ressentir la tension présente entre Axelle et Nils. Même si j’avoue que je perdais parfois un peu le fil entre l’Irlandais, le Hollandais, le Grec et l’Ecossais, j’ai apprécié ce très bon policier que je verrais bien adapté au cinéma tellement l’écriture de Christine Brunet est visuelle, sans être trop descriptive.

Et si Axelle et Nils ont déjà eu l’occasion de collaborer sur d’autres enquêtes, on réussit malgré tout à suivre l’histoire sans avoir lu les tomes précédents. Pire, la lecture d’E16donne envie de se plonger dans leurs autres aventures !

Bon, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman, que je vous recommande de lire de toute urgence !

Découvrez aussi l’interview de l’auteure, qui explique la genèse d’E16, partage sa passion pour la littérature et nous fait part de ses projets d’écriture… Merci à elle ;-)

E 16 – Christine Brunet – Chloé des Lys – 2012 

Publié dans avis de blogs

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Brigitte Piret se présente et présente son ouvrage "Papillons"

Publié le par christine brunet /aloys

 

photo-074.jpg

 

Biographie. «OCTAVE»

 

Brigitte Piret ou la Saltimbanque des mots est chanteuse auteur compositeur Belge.

Elle a dabord écrit des poesies à l’age de 9 ans .

A l’age de 14 ans, quand un ami à elle lui à offert sa guitare.

Elle  commence à écrire des chansons.

Et se produit dans un premier temps dans des vernissages de peintures , 8 ans après dans divers café théatre de Bruxelles.

En 1985 Elle à gagner un 2 ème prix de la chanson française à Pousset.

En 1994 Elle revient du Festival de Bourges avec un article élogieux et se dit qu’elle vas démarer.

Puis elle travaille le jazz et écrit des compos jazz avec un groupe et comme chaqu’un sait les groupes ça ne tient pas toujours.

Elle chante alors aussi avec des groupe de Rock,Bleus etc...

En meme temps elle continue à composer ces propres chansons et en 1998 travaille sur les sonorités des musiques des continents ,cherche de nouveaux sons et fait tout un travail vocal et instrumental.

Elle commence à utiliser d’autres instruments: concertina,jembe,armonica,calimba,xilophone,piano.

Elle  enrichis ces mélodies avec d’autres sons.

Elle a également suivi pendant plusieurs années en alternance des cours à l’académie,conservatoire de jazz,chant lyrique,diction,declamation ,expression corporel,art dramatique.

Elle est également actrice Belge et à participer à plusieurs tournages et jouer dans un feuilleton pour rtl.

De 2002 à 2007 Elle chante beaucoup dans la rue sur la place du Marché au Légumes de Namur.

Les gens l’invite à partager un verre de rouge tout en lui parlant de Brassens et des autres ,tout en lui disant «on entend plus d’aussi bonnes chansons à la radio» .

Ils lui  demande si c’est elle qui écrit les textes ,il la felicite et lui remettent du baume au coeur car les petits cafés théatre ferme de plus en plus.

 

De 2000 à 2011 Elle chante ces chansons dans divers concerts ,fetes de Wallonie, podiums,festivals... mais gratuitement car le marché est saturé et qu’il y a de plus en plusphoto-084.jpg d’ « artistes» sur la toile à cause d’internet .

 

BREL...,Montand,Greco... ces racines et l’odeur des vieux cafés theatre ...

Elle repéte ces chansons chez elle prés de son ruisseau dans un petit village de Wallonie près de Namur en Belgique

La chanson «LE CABARET» vous parlera .....

Une empreinte d’emotion.. de toute une poesie qui s’éteint...mais qui reprendra sa place comme un bateau qui refait surface.

Sensibilité....et créativité..

 

Brigitte Piret est aussi poetesse et à sorti un livre de Poesie ,slam aux Editions Chloé des Lys «Papillons» voir critique..

L’esmeralda des temps modernes sur http://www.mondedulivre.com

Site de Brigitte Piret ou Saltimbanque des mots http://www.brigittepiret-minisite.montaf.com

aussi filmographie http://www.actricesdefrance.org Brigitte Piret

 

Papillons... 


piret.jpg

Publié dans présentations

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Premier cours de poésie Monceau... Animatrice, Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

cours-de-poesie-Monceau-12-04-2013-001.JPG

 

 

Voilà, pour ce cours de poésie dont je vous parlais l’autre jour, tout est mis en place. Hier après-midi, les inscriptions. Que du bonheur ! Les futurs participants étaient au rendez-vous, des idées plein la tête et la tête dans les étoiles ! Les séniors carolos sont hyper-dynamiques et ne reculent devant rien ni personne !

André était venu avec sa caméra et j’ai appris que plusieurs élèves du cours de vidéo attendaient beaucoup de ce cours de poésie. Pourquoi ? Devinez ? Qui dit vidéos, dit films, dit commentaires… Pas facile de pondre un com ! Et pourquoi pas profiter de ce cours de poésie pour s’initier à sous-titrer un paysage avec des mots colorés et des phrases aguichantes et des rimes chantantes ? Allons-y !

cours-de-poesie-Monceau-12-04-2013-005.JPGAu fur et à mesure que les idées s’étoilaient dans tous les sens, je voyais sur le visage de notre coordinatrice du projet, Dominique Prime (lallatitrit.overblog.com, c’est son blog, Dominique aime les photos !) un large sourire de satisfaction. Si c’est possible, on jouera la carte de l’interactivité en invitant les élèves du cours de musique à souffler quelques notes et voilà un projet qui en amène d’autres ! Bien sûr, nous apprendrons quelques rudiments de la poétique, on comptera les syllabes, on apprendra ce qu’est un vers féminin, un vers masculin, un acrostiche, un alexandrin, et tutti quanti…

 

Prochain rendez-vous, le vendredi 26 avril entre 14h et 16, au petit moncellois, rue Ferrer, à Monceau-sur-Sambre ! Nous savons déjà que Guy nous amènera quelques photos afin de titiller les neurones de Michèle, Gustave, Rose-Marie, André et tous les autres ! Ah oui, j’oubliais ! Un intrus s’est glissé dans la classe, Bob Boutique ! Tout en filmant et baratinant comme d’habitude, il nous a présenté par la même occasion Sophie Dirickx, qui devient la tweeteuse de Chloé des Lys.

http://carinelauredesguin.over-blog.com

enfantsjardinrimage-1



Publié dans ANNONCES

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La conteuse, un texte de Claude Colson

Publié le par christine brunet /aloys

 

claude colson-copie-2

 

La conteuse

Face à moi dans ce salon du livre étonnamment bien achalandé en ce tout début d'après-midi un espace de déclamation, contes et lectures.

 
En ce moment une femme, jeune encore, sereine dans sa maturité, fait vivre des contes pour enfants. Le jeune public est captivé.

 
Elle est belle, la chevelure châtain foncé assortie à sa vêture de scène, noire, long châle et corsage noirs, manches à volant, longue jupe ébène descendant vingt centimètres au-dessus de ballerines noires, laissant ainsi entrevoir le jais du collant.

 
Elle virevolte et s'anime, les mains blanches s'envolent, les doigts s'agitent : elle vit son conte.


Je la regarde ; à ma table parviennent les inflexions mi-aiguës de sa jolie voix, en envolées brusques, au rythme de l'histoire. Les cheveux mi-longs lui balaient la figure lors de ses rapides mouvements de tête.


Et voici qu'elle se baisse, tend une main apaisante, croise les bras, toujours dans le flot de sa voix enjôleuse et prenante. Le spectacle se prolonge, presque infini...


Mais le conte se termine, les applaudissements crépitent, faisant naître sur son

visage, entrevu de profil, un large sourire de bonheur. Je vois ses yeux bruns pétiller de la joie de l'artiste.


À ce moment où, ignorante de mon observation attentive, elle se donnait toute entière à son art, cette femme inconnue incarnait une fois de plus à mes yeux, l'essence de la féminité, cette différence fondamentalement substantielle d'avec moi et mes congénères masculins. Différence d'où procède le mystère éternel de l'attirance des sexes opposés.

J'étais aussi très heureux que cette apparition ait relancé soudain en moi l'envie d'écrire, le plaisir de la création.


 

Claude Colson

 

claude-colson.monsite-orange.fr

 

Lena C. Colson

Publié dans Textes

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Georges Roland en invité d'Aloys... Il nous revient avec un nouveau titre !

Publié le par christine brunet /aloys

rolandtete
Georges ROLAND

 

membre de l’Association des Écrivains Belges de langue française (AEB)

Né à Bruxelles, Georges ROLAND est un parfait bâtard belge, tiraillé entre cultures flamande et francophone. Il défend également la langue française et le dialecte bruxellois. Bruxelles et la province de Brabant sont les décors récurrents de presque tous ses textes.

Passionné de théâtre dès l’adolescence, il monte dès 15 ans une troupe d’amateurs, qui va interpréter ses premiers dialogues. Plus tard, acteur et metteur en scène dans diverses troupes dont celle du Petit Ry, à Ottignies (Belgique), il s’engage dans l’écriture de comédies policières.

« Vous ferez bien d’amener votre lanterne » est créée à Ottignies en 1989 et publiée en 2013.

En 2004, un accident le contraint à abandonner sa profession et sa passion des planches. Il se réfugie alors dans le roman.

Ses premiers textes, farces policières bruxelloises persillées de dialecte, sont sous-titrées « Traminot-polars zwanzés »,  il les propose au public sous les titres

« C’est le brol aux Marolles »(2008), « Cahots dans le métro »(2010) et « Manneken Pis ne rigole plus »(2013).

En 2010, son récit « Le coup du Clerc François » mêle la dérision et l’impertinence à la vision décalée d’une actualité intemporelle de figures connues.

Entre-temps, il a proposé un recueil de poésie « Chansons de Roland »(2008).

En 2011, il propose son roman noir « Le pantin de l’impasse » sous le pseudo Ron DORLAN. L’approche courageuse d’un thème difficile, un sujet épineux et souvent dangereux à proposer.

Sa chronique rurale « Les contes de Louis Blanc-Biquet » sort en 2012, une compilation de contes et farces racontées par un Brabançon du début du XXe siècle.

Le recueil « satanique » « Les contes de Luci », incluant entre autres les nouvelles « L’épître de Luci au Terrien » et « De l’Alsace au Tonkin » sort en 2013.

site de l'auteur :

http://www.georges-roland.com

courriel : lordan46@gmail.com

 

 

biblio-G.Roland.jpg

Publié dans l'invité d'Aloys

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Le journal d'Hugues Draye...

Publié le par christine brunet /aloys

 

H.draye

Journal de bord, lundi 18 mars 2013
 
Station (de métro) Mérode, Bruxelles, un matin comme les autres. Neuf heures et d'mie, oui.

Tiens, on reparle du procès de Kim De Gelder.

Tiens, on parle beaucoup du nouveau pape. On l'aurait parié.

Entre temps ...

Je me suis rendu, y a deux jours (déjà), sur le tournage d'un film. Je devais y jouer un rôle. Le s'cond assistant-réalisateur est, en fait, un ex-client du temps où je distribuais du courrier dans la rue Mercelis, à Ixelles. Il avait trouvé que je conv'nais bien au rôle. Le réalisateur était emballé. Je devais camper un personnage qui se fait/se laisse interpeler par des jeunes, dans l'métro. Entre temps, le producteur de l'histoire en a(vait) décidé autrement : un autre était déjà pressenti pour le rôle. Ca arrive. Mais je me suis quand même rendu sur les lieux, en tant que figurant. On a tourné des scènes dans le métro, en pleine Gare du Midi. On a réquisitionné, sur place, un passant (encore un qui me connaissait comme facteur) pour jouer le rôle de l'agent de police qui devait se faire tuer sur place.

Je ne sais toujours pas si on m'apercevra sur les images ret'nues au montage. Mais ... j'ai eu droit à un défraiement.

Lundi. Premier jour de la s'maine où je ne travaille pas, où je récupère.

Des ballons en noir et blanc, montés/grimpés comme des grappes de raisin. Devant le snack où j'avale mon jus d'orange.

Un gars qui nettoie le sol.

Une étudiante avec des cahiers.

Et mon sentiment de ne pas avoir (encore) assez de temps pour donner libre cours à mes envies, mes désirs, mes élans les plus secrets, les plus profonds.

Ah, il nous cale, le jus d'orange !

 

Hugues Draye

www.myspace.fr/huguesdraye

 

facteur (1)

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L'auteur ? Philippe WOLFENBERG, l'auteur de "Les états d’âme de la lune et du soleil"

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/etatsame.jpg

 

Le manoir sur la falaise

 

 

 

 

 

C’est une inoubliable journée d’automne qui s’achève ; l’une de celles qui restent à jamais inscrites dans la mémoire et dont on aime se souvenir quand le cœur n’est plus habité que par une indicible tristesse.

 

Au pied de la falaise, inlassablement, les vagues viennent se déchirer sur les arêtes tranchantes des rochers. De leurs blessures jaillissent des gerbes d’écume - dérisoires linceuls - et leurs cris d’agonie se mêlent aux clameurs des mouettes.

 

Le chemin que j’ai gravi depuis la plage jusqu’au sommet de l’escarpement se sépare en deux sentiers étroits : l’un longe la côte et se perd dans la brume naissante, l’autre, sinueux, s’enfonce dans la lande déserte. Je décide de suivre celui-ci. Çà et là, quelques arbres et des touffes de bruyère rompent la monotonie du paysage.

 

Le soleil, parti à la rencontre de l’horizon, allume de ses derniers feux les feuilles aux tons flamboyants. Tourbillonnant dans le vent du large, elles semblent vouloir offrir à d’invisibles spectateurs un ultime moment de grâce avant d’aller mourir sur le sol.

 

Le temps s’écoule sans que je m’inquiète de donner une quelconque destination à cette escapade qu’il me plairait de prolonger à l’infini.

 

Soudain, au sommet d’une colline, la sombre silhouette d’un manoir se dresse dans la lueur incertaine du crépuscule. Par une fenêtre entrouverte, s’échappent les notes mélancoliques d’une chanson lointaine. Des marches mènent à une terrasse. Je les gravis sans hâte afin de prolonger ce sentiment d’exaltation qui s’est emparé de moi. Je ne peux résister à l’envie de savoir qui habite cette demeure surgie de nulle part. Comme je pénètre dans la pièce, la musique qui m’avait attiré en ces lieux

cesse d’un coup. Seul le crépitement des bûches qui se consument dans la cheminée vient rompre le silence pesant qui s’est installé.

 

Au-dehors, le galop d’un cheval se fait entendre. A mesure que le bruit s’amplifie, l’allure de l’animal faiblit. Je jette un regard à travers la vitre : un magnifique pur-sang à la robe ébène approche puis s’arrête près d’un vieux chêne au tronc noueux. Le cavalier, une jeune femme dont les cheveux courts et les yeux sont de la même couleur que sa monture, en descend. Son allure garçonne, démentie par la finesse de son visage et les courbes harmonieuses de son corps, lui confère une beauté farouche qui me trouble plus que de raison. Elle monte l’escalier de pierre que j’ai emprunté précédemment. Quand elle s’aperçoit de ma présence, un éclair d’intense émotion traverse son regard et un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle prend ma main et m’entraîne derrière elle dans un labyrinthe de couloirs. Enfin, nous arrivons dans une cour intérieure où résonne le doux murmure d’une fontaine. Ma mystérieuse inconnue s’y adosse. Deux ou trois gouttes d’eau l’éclaboussent et coulent sur sa joue ; je les essuie du bout des doigts puis je passe les bras autour de sa taille et l’attire à moi. Je ferme les yeux et ressens alors une étrange impression de déjà-vu qui s’accentue jusqu’au malaise.

 

Lorsque je les ouvre de nouveau, je suis seul. Tout autour, la lande s’étend à perte de vue. Là où le soleil s’est couché, quelques voiles de nuages rose pâle agrémentent encore le ciel que la nuit toute proche commence à assombrir. Sur la droite, je distingue confusément le bord de la falaise et, au delà, le vide ; l’impossible espoir qu’un jour, peut-être, la réalité rejoindra le rêve m’empêche de parcourir la dizaine de mètres qui m’en sépare. Au loin, assourdi par le fracas du ressac, je crois entendre l’écho d’un cheval lancé au galop...

 

Philippe Wolfenberg

philippewolfenberg.skynetblogs.be

http://www.bandbsa.be/contes3/wolfenbergtete.jpg

Publié dans auteur mystère

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Mais qui est l'auteur de cette nouvelle ?

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

point d'interrogation

 

Le manoir sur la falaise

 

 

 

 

 

C’est une inoubliable journée d’automne qui s’achève ; l’une de celles qui restent à jamais inscrites dans la mémoire et dont on aime se souvenir quand le cœur n’est plus habité que par une indicible tristesse.

 

Au pied de la falaise, inlassablement, les vagues viennent se déchirer sur les arêtes tranchantes des rochers. De leurs blessures jaillissent des gerbes d’écume - dérisoires linceuls - et leurs cris d’agonie se mêlent aux clameurs des mouettes.

 

Le chemin que j’ai gravi depuis la plage jusqu’au sommet de l’escarpement se sépare en deux sentiers étroits : l’un longe la côte et se perd dans la brume naissante, l’autre, sinueux, s’enfonce dans la lande déserte. Je décide de suivre celui-ci. Çà et là, quelques arbres et des touffes de bruyère rompent la monotonie du paysage.

 

Le soleil, parti à la rencontre de l’horizon, allume de ses derniers feux les feuilles aux tons flamboyants. Tourbillonnant dans le vent du large, elles semblent vouloir offrir à d’invisibles spectateurs un ultime moment de grâce avant d’aller mourir sur le sol.

 

Le temps s’écoule sans que je m’inquiète de donner une quelconque destination à cette escapade qu’il me plairait de prolonger à l’infini.

 

Soudain, au sommet d’une colline, la sombre silhouette d’un manoir se dresse dans la lueur incertaine du crépuscule. Par une fenêtre entrouverte, s’échappent les notes mélancoliques d’une chanson lointaine. Des marches mènent à une terrasse. Je les gravis sans hâte afin de prolonger ce sentiment d’exaltation qui s’est emparé de moi. Je ne peux résister à l’envie de savoir qui habite cette demeure surgie de nulle part. Comme je pénètre dans la pièce, la musique qui m’avait attiré en ces lieux

cesse d’un coup. Seul le crépitement des bûches qui se consument dans la cheminée vient rompre le silence pesant qui s’est installé.

 

Au-dehors, le galop d’un cheval se fait entendre. A mesure que le bruit s’amplifie, l’allure de l’animal faiblit. Je jette un regard à travers la vitre : un magnifique pur-sang à la robe ébène approche puis s’arrête près d’un vieux chêne au tronc noueux. Le cavalier, une jeune femme dont les cheveux courts et les yeux sont de la même couleur que sa monture, en descend. Son allure garçonne, démentie par la finesse de son visage et les courbes harmonieuses de son corps, lui confère une beauté farouche qui me trouble plus que de raison. Elle monte l’escalier de pierre que j’ai emprunté précédemment. Quand elle s’aperçoit de ma présence, un éclair d’intense émotion traverse son regard et un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle prend ma main et m’entraîne derrière elle dans un labyrinthe de couloirs. Enfin, nous arrivons dans une cour intérieure où résonne le doux murmure d’une fontaine. Ma mystérieuse inconnue s’y adosse. Deux ou trois gouttes d’eau l’éclaboussent et coulent sur sa joue ; je les essuie du bout des doigts puis je passe les bras autour de sa taille et l’attire à moi. Je ferme les yeux et ressens alors une étrange impression de déjà-vu qui s’accentue jusqu’au malaise.

 

Lorsque je les ouvre de nouveau, je suis seul. Tout autour, la lande s’étend à perte de vue. Là où le soleil s’est couché, quelques voiles de nuages rose pâle agrémentent encore le ciel que la nuit toute proche commence à assombrir. Sur la droite, je distingue confusément le bord de la falaise et, au delà, le vide ; l’impossible espoir qu’un jour, peut-être, la réalité rejoindra le rêve m’empêche de parcourir la dizaine de mètres qui m’en sépare. Au loin, assourdi par le fracas du ressac, je crois entendre l’écho d’un cheval lancé au galop...

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L'ange gardien, Marie-Claire Georges, avis de blogs http://auxpitybouquins.wordpress.com/

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

http://www.bandbsa.be/contes2/angegardienrecto.jpg

http://auxpitybouquins.wordpress.com/ 

 

 

 

En décembre dernier, le père noël fut un peu en avance lorsque je reçus de la part de Kathy un joli paquet contenant deux livres. L’un d’entre eux était un recueil de nouvelles : « l’ange gardien » écrit par Marie-Claire George.

Je souhaiterais tout d’abord remercier les éditions « Chloé des Lys » ainsi que le forum « accros et mordus de lecture » pour ce partenariat qui est pour moi un véritable coup de cœur. 

Ce recueil est un ensemble de mini scènes, de tranches de vies véridiques ou complètement farfelues. L’auteur sait par des mots simples et en très peu de temps nous embarquer dans son vécu ou dans son imaginaire. L’auteur réussit ce challenge extraordinaire de nous faire passer d’une nouvelle à une autre, n’ayant pourtant aucun lien entre elles, et ce sans difficulté mais surtout en suscitant notre impatience pour la prochaine histoire. 

On partage les vies de « gens » ordinaires qui vivent pour un temps ou bien une vie, des aventures extraordinaires. Le recueil comporte 25 nouvelles chacune unique en son genre tant dans l’écriture que dans l’émotion qui s’en dégage. Toutes ont touché une émotion différente et aucune ne m’a déplu. 

Le « Sourire d’Emilie » est une des nouvelles qui m’a le plus touchée. On y découvre une vieille dame, forcée par son hospitalisation de demander à sa jeune voisine de lui porter des affaires de rechange. En pénétrant son intérieur, la jeune femme découvre alors via des tas d’objets hétéroclites, la vie trépidante de la douce Emilie. Bouleversée par ses découvertes, la jeune femme ne peut s’empêcher d’engager la conversation avec Emilie qui racontera, pour la première fois, sa vie. Une histoire qui même à notre époque sort des carcans sociaux ! C’est assez touchant de voir cette vieille dame que la vie a gâtée par de nombreuses aventures malheureusement solitaires se confier à une jeune inconnue simplement, sans mensonge et avec tellement de pudeur. 

« Mémoires » nous fait voyager dans le temps à travers la conscience d’un arbre né dans les années révolutionnaires. On partage avec lui les 300 ans de son existence, tantôt traversant la période napoléonienne, tantôt appréciant le cri du coucou ou l’insouciance des déjeuners sur l’herbe mais également les horreurs de la guerre et enfin le supplice de son abattage. Sa renaissance surprenante m’a tiré quelques larmes, je ne saurais expliquer pourquoi, peut-être à cause de l’émotion ou de la poésie avec laquelle c’est écrit. 

Dans ces nouvelles Marie-Claire sait varier les émotions notamment par des chutes surprenantes nous tirant quelques grands sourires, soit par l’innocence d’un enfant dans « Ronchon, chat d'exception » ou bien par la découverte d’un talent dans « une star est née ». Elle remet en question de grandes scènes historiques en changeant de point de vue, en relativisant l’Histoire avec un grand H. Même Louis XVI ou Caïn deviennent des personnages attachants qu’un faux pas d’un jour, finalement tellement humain, a propulsés aux premières pages des livres d’Histoire. On partage également des combats d’une vie dans « L'or de Xoliswa ». 

Ce recueil merveilleux est un ensemble de nouvelles engagées ou légères, historiques ou inventées, tristes ou joyeuses. J’ai énormément aimé la variété des personnages pas forcément humains. J’ai adoré être un chat, un arbre ou bien encore un vieux sécateur se disputant avec un stylo et une aiguille… j’aurais aimé être Sandra, réveillée en pleine nuit par un inconnu. J’ai pleuré dans « il est tard et je m'en vais», pleuré de cette indifférence face à la mort d’un être cher, pleuré face à l’amour de ce compagnon à quatre pattes. 

Finalement, la variété de l’écriture est surprenante et agréable, la richesse du vocabulaire et l’emploi varié de la conjugaison nous transportent facilement d’une émotion à une autre, d’une poésie à une autre. L’on croit saisir l’écrivaine mais voilà qu’elle change de style la page suivante nous emportant de la nostalgie au fou rire, de la tristesse à la surprise, du passé à l’avenir, du réel à l’irréel. 

Merci pour ce livre pétillant, joyeux, émotif, triste, nostalgique ; j’ai lu, j’ai voyagé, j’ai rêvé !

Publié ici : http://auxpitybouquins.wordpress.com/2012/01/09/critiques-lange-gardien/

 

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Alain Delestienne a lu "E16" de Christine Brunet

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/delestienne.jpg

J'ai lu "E16" de Christine Brunet, Editions Chloé des Lys, 2012, 201p. 


Après avoir lu "Nid de vipères" en 2012, j'ai plongé tête baissée dans "E16". Je n'ai pas été déçu, j'ai retrouvé la belle écriture fluide de l'auteur. Outre la narration vive et nerveuse, les descriptions brèves et efficaces, j'ai particulièrement apprécié les dialogues qui atteignent une telle qualité d'oralité qu'ils pourraient, sans adaptation, passer au cinéma.

Une énigme qui tient la route de la 1re à la dernière ligne, un suspense aux perpétuels rebondissements qui vous tient en haleine quand il ne vous coupe pas le souffle. Dans l'odeur du sang, de la poudre et des cadavres,

Il y a la belle Axelle de Montfermy. Un petit bout de femme solide comme un roc, une commissaire intuitive,E16 (2) intelligente, au caractère très affirmé qui est adulée par tous ses collaborateurs. Mais Axelle a aussi un coeur, pour un homme, pour son enfant, ses amis, pour les victimes des atrocités qu'elle doit affronter.

Un coeur avec lequel elle doit parfois composer dans un cruel dilemne. Et c'est là que j'ai été définitivement séduit par Axelle, par le beau livre de Christine Brunet. En confidence, par une magie de la langue que je ne pourrais définir, il m'est arrivé de confondre Axelle et Christine. 

Bref, vous aurez compris que nous avons affaire à un excellent thriller, un roman dans lequel, comme le faisait un certain Simenon, un personnage est réellement créé sous nos yeux.

Engagez un garde du corps et foncez! Vous ne le regretterez pas ... si vous en sortez vivant.

 

Alain Delestienne


Publié dans Fiche de lecture

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