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La chronique poétique de Salvatore Gucciardo

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 

L-a-revelation-des-spheres---acrylique-100-x-80.JPG

(La révélation des spères, acrylique 100x80)

 

MYSTERE

 

 

Mystère

 

 

Bacchanales

Et mascarades

La statue de jade

S’inspire

De la brume matinale

Pour écrire ses mémoires

En hiéroglyphes

 

Oeil du lynx

Spasme nocturne

La solitude

Au cœur de la braise

 

Aux confins de l’univers

Germination cellulaire

Mystère

De la nature humaine

 

 

 

Salvatore Gucciardo

www.salvatoregucciardo.be

Publié dans l'invité d'Aloys

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Jean-Claude Slyper se présente à nouveau et nous propose un extrait de sa nouvelle, La toise

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/slypertete.jpg

 

Je suis né à Paris en 1953, j’ai fait de la musique de 1977 à 1984, puis je suis devenu correcteur de presse pour gagner mon pain, je le suis toujours.

Je ne dirais pas que mon univers est infini, rien ne l’est, mais il est assez vaste pour aller de la musique, évidemment, à la littérature, bien sûr, en passant par le cinéma, la peinture, l’architecture, les sciences humaines, l’anthropologie, l’archéologie, l’histoire, la géographie. Les voyages me charment même si je n’en fais pas souvent, l’avion ne m’attire guère, je préfère le bateau : quelques jours sur les mers peuvent être épatants, surtout quand on croise des baleines comme ça m’est arrivé, sans prévenir, au large de l’Irlande.

 

http://www.bandbsa.be/contes3/gilbertrecit.jpg 

 La Toise, extrait 

Parfois, une conversation s’impose sans que l’on sache très bien pourquoi et comment. Ainsi, aujourd’hui, Bichel et ses collègues évoquent leur taille. C’est un drôle de sujet de conversation, passionnant, captivant, dont on peut bien se demander pourquoi nuls autres qu’eux s’y intéressent. Ç’a commencé à peine la porte de la crêperie franchie, pour quelque idiotie, Maurice, l’un des deux collègues, l’autre avançant le patronyme de Besace. Personne ne le croit, mais, dans l’impossibilité de lui en trouver un autre, tout le monde l’appelle ainsi, Besace ou La Besace, ça dépend de son état post-libations. En tout cas, c’est Maurice qui a attaqué le premier, à propos d’un problème de taille. Maurice a toujours des problèmes de taille insolubles : ainsi, la serveuse blonde à qui il fait les yeux doux depuis des semaines doit bien mesurer un mètre soixante-dix puisque lui-même mesure un mètre soixante-douze et la dépasse d’une petite mèche de cheveux. Sur quoi, La Besace – ce jour-là, il s’est rempli la panse – éclate d’un rire sarcastique : non mais qu’est-ce qu’y faut pas entendre, toi, un mètre soixante-douze, mais tu erres dans l’espace de tes illusions – il ne peut pas s’empêcher de faire des phrases idiotes, La Besace –, toi, un mètre soixante-douze, impossible mon cher ! Moi-même, qui te rends a few centimètres – de plus, il se targue de parler étranger, il appelle ça son polyglottisme naturel et instinctif –, je me hisse jusqu’à un mètre soixante-quatorze, il est donc parfaitement inimaginable que toi, un géant par rapport à moi, mesures un mètre soixante-douze ! Tu dois réviser ton jugement et penser plutôt à, au moins, un mètre soixante-seize !

 

Quoi ! Quoi ! Bichel n’en croit pas ses oreilles. Il court derrière ses deux compagnons : Quoi ! Quoi ! Et moi ? Hé, attendez ! Et moi, quoi ?

Publié dans Textes

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Interview d'Edouard Ballureau, avis d'un professionnel sur le monde du livre !

Publié le par christine brunet /aloys

Qui est Edouard Ballureau et pour quelles raisons lui ai-je demandé de répondre à quelques questions ? Vous allez voir, ses réponses et son approche du monde du livre nous intéresse TOUS ! Quelques idées reçues à mettre à la poubelle et des points sur les i à souligner...

 

Edouard, pourriez-vous vous présenter pour nos lecteurs, svp ?

 

Edouard Ballureau 48 ans actuellement représentant pour les éditions De Borée depuis 8 ans. J'ai été précédemment libraire à Sarcelles, à la librairie Le Temps de Lire, puis au sein de l'espace culturel E.Leclerc. J'ai appris le métier sur le tas, si je puis m'exprimer ainsi, auprès de Madame et Monsieur Champsavoir avec qui j'ai oeuvré durant une quinzaine d'années, puis lors du rachat de la librairie par le groupe E.Leclerc (j'ai poursuivi l'activité pendant 5ans).

Quel est le rôle d'un diffuseur dans la chaîne du livre ? Vous avez été libraire. Un métier passion. Aujourd'hui, vous promouvez les auteurs auprès des libraires justement, et des grandes surfaces également. Le métier de libraire a-t-il changé ? Si oui, pour quelles raisons ? Les grandes surfaces prennent-elles le pas sur les librairies de quartiers ?

 

Le métier de libraire, depuis mon départ, n'a pas changé en soi,mais il doit faire face à une concurrence accrue de la part des grandes surfaces et plus récemment de la vente sur le Net voire du téléchargement ce qui oblige le libraire indépendant à mettre ses moyens en oeuvre pour conserver et fidéliser une clientèle; cela passe par l'accueil, le conseil, le choix, les délais de commande et la rencontre avec les auteurs.


La distribution et la diffusion d'un livre est un avantage sans doute décisif, aujourd'hui, pour un auteur : cela dispense-t-il un auteur (de petite ou moyenne édition) de toute démarche vers ses lecteurs ?

 

L'auteur, quant à lui, ne doit pas se réjouir trop vite une fois édité par une maison d'éditions, et ce quelle que soit son importance.

Effectivement, même s'il sera visible sur les tables grâce au travail des commerciaux et de la distribution, le flot de parutions est surabondant. S'il veut tirer, en quelque sorte, son épingle du jeu (même d'une façon modeste), il devra s'investir en effectuant des séances de dédicaces pour aller à la rencontre du public. Il peut aussi utiliser le réseau internet pour faire sa propre promotion.Toutes les pistes intéressantes peuvent et doivent être mises en oeuvre.

 

Question plus compliquée, sans doute : vous baignez dans le monde du livre. Selon vous, que recherche un libraire en invitant un auteur en dédicaces ?

Comment doit (dans l'absolu) se comporter un auteur en dédicaces et ce qu'il ne doit pas faire ?


Le libraire a tout intérêt, à son tour, à organiser des rencontres avec les auteurs, ceci dans un souci de créer une dynamique pour fidéliser sa clientèle, faire partager ses coups de coeur et initier un échange entre ses clients et les auteurs, et également... augmenter ses ventes (point non négligeable).

L'auteur qui décide de participer à ces séances de dédicaces-rencontres, s'il en accepte le principe, se doit d'être enthousiaste, ne pas hésiter à se lever pour aller à la rencontre des clients pour faire une promotion sans forcing de son ouvrage. Il suffit parfois de peu pour accrocher un client.

Il peut y prendre beaucoup de plaisir et avoir la satisfaction, lorsque qu'il reviendra pour son prochain ouvrage, de retrouver des lecteurs qui lui seront fidèles par la suite.

J'imagine que, pour un écrivain, le premier plaisir est l'écriture. Puis c'est le plaisir de voir son manuscrit édité et enfin de pouvoir échanger avec ses lecteurs et les rencontrer de visu ?

Il doit vraiment prendre cet "exercice" comme un plaisir et non comme une corvée car les gens le ressentiront forcément à son attitude... L'auteur peut alors trouver le temps long ! L'exercice peut être intimidant au départ, mais j'ai accompagné assez souvent des auteurs débutants qui, maintenant, se sentent très à l'aise et ont trouvé des trucs pour accrocher le public.

 

Les métiers du livre souffrent (disparition de Virgin, FNac sur la scellette) : effets de la crise (l'avez-vous ressentie ? Encore maintenant ?) ou de l'apparition du livre numérique ?

 

On parle de crise depuis quelques temps déjà, mais en interrogeant régulièrement les divers intervenants de la chaîne du livre, les ventes du livre sont toujours stables.

Le support papier continue à se vendre malgré la concurrence de son cousin numérique. L'un n'empêche pas l'autre. Dans un domaine culturel proche, pour exemple celui du disque ne voit-on pas revenir en force le vinyl ? Les lecteurs fidèles aiment aussi "l'objet"... je pense au plaisir d'une belle bibliothèque remplie de toutes sortes de livres...difficile à réaliser avec du numérique !


Dernière question et pas la moindre... Lorsque vous présentez un livre aux libraires, qu'est-ce qui fait qu'il va accrocher? l'éditeur ? le prix ? la cover ? le thème ? la 4e de couverture ? le nom de l'auteur (sans doute vrai pour les auteurs très connus qui font vendre, mais pour les autres ?).

Le tout en même temps, je présume. Mais dans quel ordre de priorité ?


Pour terminer, les facteurs prépondérants pour la vente d'un livre sont dans l'ordre, et ceci n'engage que moi :

- La couverture et le sujet

- L'auteur

- L'éditeur... bien que ce dernier point intéresse plus le libraire, à mon avis, que le lecteur.

 

Voilà quelques mots qui ont l'avantage de remettre les choses à leur place ! Un grand merci à Edouard Ballureau pour cette participation à notre blog et ce partage de sa vision du livre et son devenir !

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

Publié dans interview

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Emmanuel Tavervier: petit entretien autour de son roman "La génétique expliquée aux drosophiles"

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.bandbsa.be/contes3/drosophile.jpgQuel drôle de titre, vous ne trouvez pas ? Et d'abord, qu'est-ce qu'une drosophile ? Vous n'avez pas encore sorti le dico ? Ben, c'est un diptère... Une mouche, quoi !

Je vous sens perplexes... Un peu comme moi, je dois dire. La couverture est mystérieuse, pas même de trace de mouche ! Alors ?

 

Heureusement qu'Emmanuel Tavernier a accepté de répondre à quelques questions !

 

Allez, Emmanuel, tu te présentes, s'il te plaît ?

 

Je suis né en 1962 à Paris. A 18 ans je suis parti voyager, en bateau-stop, et j’ai passé une dizaine d’années sous les tropiques, notamment dans le Pacifique Sud à bord d’un vieux cotre en bois que j’avais acheté qui répondait – si je puis dire ! – au nom de “Erogène”. Rentré humide mais heureux en métropole en 1995, j’expérimente depuis un style de vie tout à fait révolutionnaire : un boulot stable, une femme, trois enfants, un chien et un chat. Ainsi que deux poissons rouges pour le côté famille reconstituée (ils ne m’appartiennent pas).


Qu'est-ce que tu as écrit ? Quel genre, quel style ? D'ailleurs, définis ton style, tiens...


J’ai toujours beaucoup lu (en voilier, on s’échangeait des livres aux escales) et toujours écrit : des chansons, des textes, mon journal de bord, et… puis finalement des manuscrits. Je lis toujours beaucoup : des journaux, des magazines, des romans, des essais, des biographies… Et j’écris toujours et tout le temps.

Mon style ? J’adorerais avoir un style magnifique, littéraire, brillant... mais je me contente de faire quelque chose de lisible, par distillation successive: à chaque relecture, après plusieurs semaines d’écriture, j’enlève de adjectifs, des adverbes... parfois même d’excellents passages mais qui n’ont rien à faire là. C’est dur ! Puis je ré-écris des paragraphes, et je recommence !


Depuis quand écris-tu ? Un déclencheur ?


http://www.bandbsa.be/contes3/taverniertete.jpgJe ne vais pas répondre à cette question, parce que je crois que j’ai toujours voulu écrire, mais je voudrais dire comment j’écris: quand je suis dans des phases d’écriture, j’ai les yeux et les oreilles grands ouverts dans la journée. Parce que je cherche des idées, des dialogues, des situations… Et puis j’essaie de voir ce que mes personnages feraient dans telle situation, ou à tel endroit. Bref, écrire me permet de voir la réalité avec beaucoup plus d’acuité. Parfois c’est contraire, je teste dans la réalité des situations ou des phrases que j’ai inventées dans mon histoire en cours d’écriture. Pour voir ce que cela donne, pour vérifier l’effet que cela fait. C’est parfois assez comique.

 

Définis le mot "écriture"...

 

Ma définition de l’écriture ? Je dois dire que je sèche un peu. Une passion, c’est sûr. Je ne pense qu’à ça. A l’écriture et à la lecture, son pendant. J’ai une passion pour les mots. Quand j’étais petit je lisais le dictionnaire. Les dictionnaires. J’y passe encore une temps fou.


Facile ou compliqué d'être lu (de se dévoiler donc aux lecteurs... enfin si tu penses que tu t'es un peu dévoilé dans ton bouquin)


C’est horrible ! Comme de se voir en photo ou entendre sa voix. Je n’aime pas ça du tout. Et j’ai énormément de mal à parler de mes bouquins, ou de mes personnages. 

 

Comment voit-on ton travail d'écriture autour de toi ?


Ma femme et mes enfants me lisent. Ils me font des critiques. Ils doivent me voir comme un maniaque, toujours derrière mon ordinateur.

 

 

La génétique expliquée aux drosophiles... Pourquoi ce titre ? Curieux s'il en est ! Je connais un peu cette mouche à cause de mes romans mais, enfin... Est-ce un titre ironique ? humoristique ? scientifique ? caricatural ?

Et j'ose à peine te demander si tes héros sont issus de ton entourage...

 

Ma quatrième de couverture...


 Après avoir grenouillé une dizaine d’années sous les tropiques, l’auteur nous adresse un roman générationnel où le deuxième degré et les références cachées ne sont pas forcément là où on les attend (sinon elles ne seraient pas cachées !). De même que dans l’automne à Pékin de Boris Vian, il n’est pas vraiment question ici de génétique, ni de mouche à fruit. Quoique…

 

la-genetique-4e.jpgOn peut aussi le comprendre par cette sorte de circularité qui rappelle la tonalité générale du roman (introspection) et sur le fait que le héros cherche à écrire un livre au titre accrocheur. Rien, donc, de scientifique.

Pour ce qui est des héros, je suis chacun et aucun de mes personnages. Et mes personnages ont aussi certains traits de mes amis, et le tout est mélangé. Mais, il n’y a rien de trop autobiographique dedans. Rien et tout.

 

Tout s'explique, en fin de compte... Ou presque ! En tout cas, ma curiosité est titillée et c'est bien le principal dans cette démarche de découverte d'un nouvel auteur et de son univers ! 


Merci Christine. Et merci aussi à Chloé des Lys pour sa confiance.

 

 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

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Le Grand Vaisseau qui va à Manissa, un extrait !

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/vaisseaumarissa.jpg

 

 

Un matin, alors que Mathilde était partie à la messe et que Georges était déjà au travail, on sonna à la porte. Cathy descendit ouvrir, non sans avoir jeté un coup d’œil dans le judas. Un homme, la soixantaine avancée, les cheveux très blancs, portant des lunettes d’écaille dévoilant une forte myopie, se tenait seul sur le pas de la porte, attendant patiemment.

Cathy ouvrit et aperçut, garée en face de la maison, une limousine noire occupée par deux hommes qui ne les quittaient pas du regard. Elle remarqua alors, fixée au revers du veston du visiteur, la petite croix en métal que portent habituellement les prêtres en civil. Elle le reconnut : le cardinal Bertrand De Maïol.

Cathy fit un signe de tête pour signaler qu’elle avait compris et recula de quelques pas, l’invitant à entrer.

— Bonjour, ma fille, lui dit-il d’un ton affable en passant la porte, le visage fendu d’un large sourire opussien.

— Je ne suis pas votre fille, répondit Cathy glaciale en allant s’asseoir. Je m’appelle Catherine Desmarais et c’est mademoiselle Desmarais pour vous, s’il vous plaît !

Secoué par cette réponse plutôt franche, le cardinal avait conservé un instant sous son regard surpris le sourire complètement figé.

— Bien, bien... comme tu voudr... euh, comme vous voudrez, ma f... euh, mademoiselle.

— Vous avez mon pendentif ? demanda-t-elle sans l’inviter à s’asseoir.

— Cet objet est en lieu sûr, répondit De Maïol. J’aimerais que nous en parlions, justement. Puis-je m’asseoir ?

— Pourquoi ? demanda-t-elle caustique. Votre cilice vous démange ?

— Je n’en porte pas, et si j’en portais un, cela reviendrait au même, que je fusse assis ou non. Mais je resterai debout, si vous craignez que mon postérieur ne souille vos coussins.

Cathy s’adoucit.

— C’est bon, dit-elle en lui désignant un fauteuil. Prenez place. De quel droit conservez-vous mon pendentif ?

— De quel droit pensez-vous qu’il vous appartient ?

Cathy se leva d’un bond.

— Vous êtes sacrément culotté, tout de même ! Moi, je sais d’où il vient ! Et uniquement parce que vous ne le savez pas, vous décidez qu’il ne peut m’appartenir !

— Attendez, lui dit le cardinal, plus conciliant. Après expertise, il s’est avéré que cet objet est pur à cent pour cent. Ce qui, en fait, est impossible, sauf pour un synthétique... Or, il ne l’est pas. Et il n’existe pas, il n’a jamais été extrait des entrailles de notre planète un rubis pur à cent pour cent, sans inclusion, sans défaut comme celui-là et qui, en outre, ne se salit pas. Il a été observé au microscope électronique, balayé au scanner, a subi de nombreux tests effectués par des experts en joaillerie. Sa pureté et sa valeur sont telles, qu’à côté de lui, le plus gros rubis du monde, actuellement incrusté dans la couronne de saint Wenceslas, passe pour de la verroterie. J’aimerais entendre l’histoire que vous avez racontée au commissaire Berger, la semaine dernière.

— Celui qu’ils m’ont montré là-bas est un faux, enchaîna Cathy.

— Belle observation pour une néophyte. C’est nous qui l’avons conçu.

— Je l’ai supposé.

— Simple mesure de sécurité.

— Vous les avez bernés, plutôt !

— Allons, racontez-moi votre histoire. S’il vous plaît.

— Sans mon pendentif, vous manquerez de détails.

— Pourquoi, ça ?

— Quand je le porte à mon cou et que je le serre dans ma main, tous les événements vécus me reviennent en mémoire comme si je voyais un film ; je pourrais même répéter tout ce que j’y ai entendu en détail. Sans le pendentif, les souvenirs sont moins précis.

— Je m’en contenterai... pour l’instant.

 

François UCEDO

Publié dans Textes

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Actualités auteurs

Publié le par christine brunet /aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes3/galinda.jpg

Laurent Femenias et son roman Galinda, la forêt des ombres

 

 * Un de mes textes a été sélectionné pour être publié dans le recueil collectif "Steampunk" à paraître lundi 9 septembre aux éditions Elenya (ISBN : 979-10-92512-11-3) :
http://elenya-editions.com/boutique/fr/33-steampunk-9791092512113.html



* Un nouvel avis de blog sur Galinda :
http://theatredupuzzle.blog4ever.com/blog/lire-article-180326-10223772-livre_____galinda__la_foret_des_ombres__de_laurent.html
 
 
 mon-s-livre.png
 
Mon's Livre
Les 23 et 24 novembre aura lieu la deuxième édition de  Mon’s Livre ce salon se déroulera au Lotto Mons Expo.
Chloé des Lys y participe. Marcelle Pâques est responsable du stand.
Avec quelques auteurs – Bob Boutique- Delvaux Thierry-Pascal Feyaets-Marie Ortolan-Rose Miche-Marie-Claire Georges-Alain Bustin
Marie-Claire Renard-Laurent Nizette-Claude Danze- Renard Ghislaine

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Christine Brunet a lu "La brèche du diable" de Gwenn Aël

Publié le par christine brunet /aloys

Photo Christine Brunet

 

J'ai lu "La brèche du diable" de Gwenn Aël

 

Voilà un livre que je voulais lire depuis... en fait depuis mon arrivée chez Chloé des Lys. Pour quelles raisons ? Avant tout à cause de sa couverture qui, à l'époque, sortait vraiment du lot (par rapport aux autres titres publiés par notre éditeur). Une illustration d'Eric Gobeau (http://gothvampire-eric.blogspot.com).

Ensuite à cause de quelques mails échangés et du sujet du roman. J'adore tout ce qui touche au fantastique. 

Enfin commandé, très attendu donc, j'ouvre la première page et tombe sur une citation debrechediable.jpg Nietsche... "Si tu plonges ton regard dans l'abîme, labîme te regarde aussi".

me voilà prévenue, sur mes gardes, ma curiosité à fleur de peau... La suite va-t-elle être à la hauteur de mes attentes ?

Et bien oui !!!!! Du suspense, de l'irrationnel, des disparitions inquiétantes, des morts vivants, tout y est. Gwenn Aël plonge le lecteur en hapnée dans une enquête folle, une traque au jour le jour qui vous porte au coeur de croyances ancestrales. Comment vaincre le mal ? Les héros parviendront-ils à surmonter leurs doutes ?

Je vous laisse le découvrir au fil d'un suspense tenu jusqu'à la dernière page... Mais pas question de vous en dire plus, je vous laisse la surprise ! 

Mais pourquoi n'ai-je pas lu ce livre avant !! Bravo !

Gwenn Aël a publié trois autres livres chez CDL... A suivre ! En tout cas, je n'attendrai pas autant de temps pour me remplonger dans l'univers de cet auteur...

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

E16 (1)

Publié dans Fiche de lecture

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Christine Brunet a lu "Les dix petites négresses" de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

10negresses

 

J'ai lu "Les dix petites négresses" de Bob Boutique, Ed. Chloé des lys

 

"Dis, tu as vu le nouveau bouquin de Bob Boutique ? Qu'est-ce qui s'est passé, tu crois ? En manque d'imagination qu'il se met au plagiat ?" Voilà ce que j'entends autour de moi depuis qu'on parle du 3e roman de Bob Boutique," Les dix petites négresses". 

 

Alors, plagiat ou pas ?

 

Je vous vois venir, vous allez me demander de parler du bouquin... pas de problème mais pas question de vous en révéler l'histoire ! Sinon Bob me cloue au pilori et je l'en crois tout à fait capable depuis que j'ai lu son dernier opus. 

 

Alors, c'est l'histoire de dix petites négresses... pas si négresses que ça... dix personnages très connus que ce soit virtuellement ou pas, d'ailleurs (très connus = vous en avez déjà, même vaguement, entendu parler !). Mais si !

 

Je vous vois tendre l'oreille... Allez, prenez le livre, ouvrez-le à la 4e page, vous savez, l'une de celles qu'on a l'habitude de zapper... Trois lignes d'avertissement qui en disent long sur la suite ! "Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n'est probablement pas due au hasard mais très dificile à prouver. Pardon"... ça vous met la puce à l'oreille ? Non?

 

De toute façon, comptez sur Bob pour vous mettre les points sur les "i" si nous n'avez pas compris : pas question de laisser une seule zone d'ombre ! Il va même jusqu'à vous faire un dessin (enfin, dix, puisqu'elles sont dix...), pas de vagues crayonnages mais un croquis ultra ressemblant (je vous en laisse la surprise...).

 

Bon, revenons à l'histoire. Tiens, une question : avez-vous lu "Les dix petits nègres" d'Agatha Christie ? Non ? Grave erreur... Oui ? Je vous félicite mais ça n'a rien à voir ! 

 

Alors, les Dix petites négresses ?

Un rythme dingue, des personnages décrits au couteau tant physiquement que psychologiquement, des rebondissements à chaque page, des hurlements, des pleurs, des regards en coin, des coups tordus, des paysages comme si vous y passiez vos vacances (un conseil d'amie, évitez le coin...) et lorsqu'enfin, vous pensez tenir la coupable, rétropédalage et la folie s'installe !

 

Voilà un thriller totalement atypique qui se lit en apnée, jusqu'à la délivrance... surprenante.

 

Une belle peinture de moeurs, une magistrale étude des comportements dans un flot de bruits, de couleurs, de sensations comme si vous y étiez. Un coup de coeur ! que je ne me lasse pas de relire : j'y découvre, à chaque fois, avec bonheur de nouveaux détails qui donne une autre texture au récit... et aux événements.

 

Bob Boutique croque (avec ce goût prononcé de la caricature que nous lui connaissons) ses personnages, les triture, les malmène pour notre plus grand plaisir. Il nous propose avec "Les dix petites négresses" un voyage au coeur de l'Humain, au coeur de l'étrange... et au coeur du crime ! N'hésitez plus, lisez !

 

Au fait, si vous avez une soudaine envie de vous plonger dans l'univers des Dix petites négresses, je rappelle que vous pouvez le commander sur le site de CDL (www.editionschloedeslys) comme tous les livres au catalogue ou via Bob Boutique (baudouin.boutique @skynet.be. Dans ce dernier cas, livraison en 3 jours ouvrés, prix 15 euros +2 euros de port...)

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

E16 (1)

Publié dans Fiche de lecture

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Jean Destrée nous propose le début de son nouveau roman, Faux Eloge de ?

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

http://www.bandbsa.be/contes3/destreejean.jpg

 

 

 

 

 

 

Faux éloge de ?

(Jean Destrée)

 

I

 

- Jean-Robert! Jean-Robert!

 

Une voix légèrement criarde s'élève du bas de l'escalier. Pas de réponse.

 Jean-Robert! Allons! Il est l'heure!

 

Toujours pas de réponse. La voix s'élève d'un ton, grimpe les marches, entre en coup de vent dans la chambre encore plongée dans la pénombre du jour naissant.

 

- Et alors! Fainéant! Il est l'heure! Tu vas être en retard à l'école!

 

Un grognement sort timidement de la couette.

 

- Hein! Déjà! Je viens seulement de m'endormir!

Une main ferme tire sur la couette, découvre le dormeur qui ouvre péniblement un œil, maugrée, s'étire avec un soupir.

- Maman! Quelle heure est-il?

- Six heures et demie.

- Je t'ai déjà dit de m'éveiller à sept heures.

- Et tu seras en retard comme d'habitude. Allez! Ouste! Sors de là!

 

La mère ouvre brutalement la tenture et sort en claquant la porte. La lumière entre dans la chambre. Jean-Robert, ébloui, ferme les yeux, se retourne et rabat la couette sur son visage. Puis il s'assied sur le lit, regarde autour de lui, sort un pied, puis le second, les pose lentement sur le sol et décide enfin de se mettre debout. Il bâille bruyamment.

 

- Tu n'es guère poli. Tu pourrais au moins mettre la main devant la bouche et faire moins de bruit.

 

On est pourtant bien, là-dedans, murmure-t-il en jetant un regard de regret vers ce lit encore chaud de son sommeil. Enfin, il faut bien accepter de quitter ce bien-être. Ah! On y est si bien. Pourquoi n'a-t-on jamais pensé à ériger une statue à l'inventeur du lit. Quel bienfaiteur de l'humanité, que cet inconnu, perdu sans doute dans l'évolution de l'homme. Il faudra que je demande à mon prof d'histoire. On devrait étudier avec soin l'évolution de ce merveilleux mode de vie qu'est le lit.

 

Perdu dans ses réflexions, Jean-Robert fait sa toilette, s'habille et descend.

- Il n'est que sept heures moins dix. Qu'est-ce que je vais ficher ici jusqu'à sept heures et demie.

- Tu n'as qu'à revoir tes leçons et vérifier si tu as bien toutes tes affaires pour tes cours.

- Ouais, mais avant, je vais manger.

- Ne va pas encore t'empiffrer de tartines. La digestion provoque l'endormissement.

- Oui mais on dit aussi "qui dort dîne". Donc pour faire des économies, il vaut mieux resté couché. Pas vrai?

- Tais-toi! Tu ne dis que des sottises. Tu es exaspérant avec tes réflexions. Je finirai par croire que tu es paresseux.

- Je ne sais pas. En tout cas, c'est toi qui m'a fait. Avec papa, bien sûr, car jusqu'à preuve du contraire les enfants ne se font pas tout seuls.

 

Voilà, chaque matin, c'est le même scénario. Jean-Robert se prélasse dans son lit tandis que sa mère, qui est une brave femme et une bonne ménagère, s'échine depuis des années à faire comprendre à son gamin que la fortune sourit à ceux qui se lèvent tôt.

 

- Ah oui! Si c'était vrai, ma mère serait milliardaire, rétorque-t-il avec un petit sourire ironique. Et papa aussi.

 

« Quel bonheur si vous aviez raison. Milliardaire! A ce compte-là, j'accepterais volontiers de me lever de temps en temps à minuit. Peut-être que cela vaudrait un milliard de plus. Non? De toutes manières, je ne crois pas aux proverbes. Pas plus que je ne crois en un être supérieur qui aurait, dit-on créé l'homme à son image et l'aurait - horreur!! - forcé à travailler pour gagner son pain. Les légendes ont toujours bonne presse. Les mauvais conseils aussi. Les gens qui les donnent sont-ils plus courageux que moi? Du moins, ils veulent me le faire accroire »., pense-t-il.

 

- Tu es vraiment un mauvais sujet. Paresseux, mécréant. On dirait que tu le fais exprès.

 

Jean-Robert ne répond pas. Les discussions oiseuses l'épuisent. Cela ne sert à rien d'étirer le débat avec une mère qui, malgré sa gentillesse et son amour,  ne comprendra jamais rien à l'idéal de son fils. Il se lève, prend son cartable et part pour le lycée. Encore une journée de perdue. A moins que...


 

Jean Destrée

http://www.bandbsa.be/contes3/tilleulparc.jpg

 

 

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Louis Delville nous propose deux courtes nouvelles

Publié le par christine brunet /aloys

 

petitesgrandes

 

LA MAISON VIDE

 

Je l'ai achetée il y a peu et j'ai déjà des ennuis !

 

Et pourtant, elle est bien située, cette maison, dans une artère fréquentée de cette ville de province. Il y a même un hôtel en construction, juste à côté. Pour acheter dans la capitale, à Anvers ou même à Liège, il faut de l'argent et les affaires ne sont pas aussi florissantes que je ne l'avais espéré.

 

Des frais divers, des factures d'eau et de gaz un peu inattendues et on voit vite son pécule fondre comme neige au soleil.

 

J'attends qu'un locataire potentiel se décidé à visiter mais, jusqu'à présent, tout le monde passe sans s'arrêter…

 

Puis, bingo ! Un bel héritage vient de tomber dans mon escarcelle et comme je suis d'un naturel joueur, j'ai acheté un second immeuble dans la même rue. Une belle façon de faire fortune, peut-être…

 

Rassurez-vous, je continue à voyager de villes en villes, de gares en gares. Je fais des affaires honnêtes, ce qui m'évite la prison.

 

J'adore le Monopoly !

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FENÊTRE OUVERTE

 

Il est 10h55 et Sophie ferme déjà les yeux. Dans quelques minutes, il sera là, son amour, son doux son tendre, son merveilleux amour (pour parodier Jacques Brel).

 

Il est 10h56, et Sophie a toujours les yeux fermés. Elle l'entend déjà lui dire combien il l'aime, combien il aime se trouver près d'elle, si près d'elle.

 

Il est 10h57, Sophie le sent arriver… Pour venir la voir, il s'est sûrement habillé de rouge, la couleur qui à sa préférence.

 

Il est 10h58, dans deux minutes, il sera à ses côtés, sûr de lui et des petits mots d'amour qui la ravissent.

 

Il est 10h59, Sophie entend le petit cliquetis lui laissant présager une arrivée imminente dans cette pièce où elle se morfond dès qu'il la quitte.

 

Il est 11 heures, la fenêtre s'ouvre. Il est là…

 

Toujours aussi précis, son coucou suisse !

 

Louis Delville

louis-quenpensez-vous.blogspot.com

Publié dans Nouvelle

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